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#2151 28/08/2018 18h50
- Ricklatrick
- Membre (2012)
Top 50 Invest. Exotiques - Réputation : 23
Votre remarque sur le dénominateur des chiffres économiques est juste.
Néanmoins, la mesure du PIB/habitant a tout de même un avantage : il permet de voir si l’activité du pays, corrigée de l’évolution de sa population a réellement progressé.
Et c’est là qu’à mes yeux le bât blesse un peu en France : la croissance du PIB n’y pas du tout faramineuse en masse, mais quand on la corrèle à l’évolution de la population qui elle connait une évolution significative, le tableau est encore moins beau …
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#2152 28/08/2018 18h57
- franck71
- Membre (2010)
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Je suis tout à fait d’accord avec vous Rick.
Par contre, je n’érige pas le pib en idéal absolu…Si votre voiture est victime d’un accident, vous la faites réparer, cela dope le pib. Mais au final vous avez une voiture identique à celle précédente. En quoi la croissance de l’activité a-t-il fondamentalement améliorer votre qualité de vie sur ce point ?
Il faut bien des indicateurs, j’en conviens. Mais après cela reste des indicateurs…
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#2153 28/08/2018 19h10
- TyrionLannister
- Membre (2015)
- Réputation : 223
le PIB est un indicateur macro-économique, certes votre voiture réparée est similaire à avant son accident mais le garagiste a gagné sa vie et peut consommer et épargner ce qui a un impact positif sur l’économie, il y a donc production de richesse via un service.
A Lannister always pays his debt.
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#2154 28/08/2018 19h25
- carignan99
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doubletrouble a écrit :
Les Français ont vraiment un mal fou à envisager une vie en dehors du salariat et de ses règles humiliantes.
Historiquement, pourtant, le salariat n’est qu’une façon de mettre le pied à l’étrier le temps de se faire une position. Abe à l’appui :Abraham Lincoln a écrit :
"The prudent, penniless beginner in the world, labors for wages awhile, saves a surplus with which to buy tools or land, for himself; then labors on his own account another while, and at length hires another new beginner to help him. This, say its advocates, is free labor---the just and generous, and prosperous system, which opens the way for all---gives hope to all, and energy, and progress, and improvement of condition to all."
En France, on a transformé cette étape de départ en une peine à perpétuité, sous un vague prétexte de sécurité (pourtant le chômage de masse semble démontrer que cette sécurité est très relative).
Ce passage m’a interpellé. D’abord pour ses accents marxisant au début (les règles humiliantes du salariat), puis la convocation d’A. Lincoln dans la foulée. Mais bon, pourquoi pas.
En fait, c’est surtout le fait que les français auraient un mal fou à envisager une vie en dehors du salariat. Ce qui semble signifier que les français sont plus que d’autres arc-boutés sur le modèle du salariat (mais je peut me tromper dans l’interprétation de vos propos).
Alors je regarde autour de moi (mes amis très proches) et je vois : un agriculteur (à son compte), un commerçant (à son compte), deux prof. libérales, 2 fonctionnaires, 3 salariés dans le privé.
Environ 40% d’indépendants. Ça me parait élevé alors je me dis que je suis ’biaisé’ et je vais regarder Eurostat.
Grosso modo il y a 10% d’indépendants (non-salariés) en France, vs moyenne de 12% de l’UE. En termes de comparables : c’est moins qu’au Royaume-Uni (13%) ou en Belgique (12%), mais pareil qu’en Autriche, Finlande ou Suisse et plus élevé qu’en Allemagne, Luxembourg ou que la plupart des pays scandinaves.
(source : mes calculs, d’après Eurostat Q1 2018 ; mesure = self-employed / population active 18-64 ans).
Bien que la définition diffère, les données de l’OCDE (ici) suggèrent que le taux de non-salariés en France (11.6% pour OCDE) soit assez largement supérieur à celui des États-Unis (6% d’après l’OCDE) ou du Canada (8,3%).
Bref il semblerait que les français ne soient pas particulièrement plus accrochés au salariat que leurs congénères européens (à dév. économique comparable) ou américains.
Je ne crois pas que le problème se pose en ces termes. Par contre, vous mentionnez plus loin le poids étouffant des règles développées pour de grands groupes et appliquées à des TPE et PME. Si je traduit bien votre propos, c’est similaire à ce qu’un universitaire a appelé le syndrome de Gulliver (ici). Et là, on est bien d’accord.
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#2155 28/08/2018 19h37
- franck71
- Membre (2010)
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TyrionLannister a écrit :
le PIB est un indicateur macro-économique, certes votre voiture réparée est similaire à avant son accident mais le garagiste a gagné sa vie et peut consommer et épargner ce qui a un impact positif sur l’économie, il y a donc production de richesse via un service.
> exact Tyrion. Mais alors qu’en conclure ? Une bonne guerre et un événement climatique type inondation ou tempête sont bons pour la production de richesse ? Ce que je veux dire par là, c’est qu’on ne mesure pas forcément le bien être d’une population avec le PIB…on mesure une certaine activité économique (et cet indicateur est prévu pour ça !) mais il ne faut pas en tirer des conclusions trop hâtives et faire plein d’extrapolations.
Je vous taquine sur ce point, mais je suis plutôt en accord avec certaines de vos interventions sur cette file.
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#2156 28/08/2018 20h47
- doubletrouble
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@carignan99 : en filigrane, le débat de fond de ce thread c’est le classique "individualisme contre collectivisme". L’individualiste préfère maîtriser son destin quitte à en payer le prix fort, tandis que le collectiviste accepte une vie médiocre et controllée en échange d’une sécurité relative sous la domination du groupe.
Je n’ai pas dit que le problème était limité à la France : tous les pays que vous citez implémentent un système social à la Bismarck, qui nécessite un grand nombre de salariés pour l’alimenter et le perpétuer. Pour aller vite et à grand traits, ce sont toutes d’anciennes puissances impériales (sauf la Suisse et les Scandinaves) qui ont eu besoin d’assurer la loyauté à l’Etat de populations peu qualifiées migrant vers les villes (sans filet de sécurité familial/communautaire) et de leur rendre moins attractif le chant des sirènes communistes.
Dans un environnement de plein emploi, croissance économique et démographique comme les 30 glorieuses (qui rappellent un peu les années fastes après la Peste Noire au XIVème siècle), le package était effectivement attractif. Les collectivistes ont remporté cette manche.
En revanche, dans un environnement post-2008, avec la NHS en ruines et l’austerity, l’état pitoyable de la fonction publiques hospitalière en France et des services publics en général, le cynisme des jeunes générations qui cotisent à fond perdus pour la retraite : le contrat social est rompu mais l’indignité des entretiens d’embauches bidons, de l’orientation à Pôle Emploi, des "formations" douteuses, "reconversions", bref de tous les salamalecs paternalistes auxquels les cols blancs sont habitués à se plier demeurent.
On est souvent contraint de se soumettre à ce système collectiviste déficient, même si on choisit l’individualisme (cf le gérant d’EURL qui perd 40% de sa rémunération et/ou dividendes au profit du RSI alors qu’il ne bénéficie quasiment pas du système - avant même l’impôt sur le revenu).
Comment être souriant et optimiste dans ce cas ? La femme de ménage de Sissi travaille dur, mais elle travaille pour elle-même. Dans ces autres pays, quoiqu’il arrive quasiment la moitié des gains sont confisqué par un système de moins en moins crédible - souvent même incapable d’assurer ses fonctions régaliennes au delà de la perception de l’impôt. Les moins combatifs et les plus usés passent donc à une logique soviétique d’en faire le moins possible, ce qui accentue encore le problème.
Je ne dis pas que la création d’entreprise est impossible en France (je suis en SASU), juste qu’elle n’est absolument pas valorisée et rendue accessible. Et que c’est fort dommage.
✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.
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1 #2157 28/08/2018 21h31
- nor
- Membre (2015)
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TyrionLannister a écrit :
le PIB est un indicateur macro-économique, certes votre voiture réparée est similaire à avant son accident mais le garagiste a gagné sa vie et peut consommer et épargner ce qui a un impact positif sur l’économie, il y a donc production de richesse via un service.
Est-ce vrai? (Parabole de la vitre brisée)
L’argent que le malheureux a dépensé chez le garagiste, il n’a pas pu le dépenser pour d’autres usages (changer ses chaussures), donc le bilan serait nul, d’un point de vue création globale de richesse.
Dernière modification par nor (29/08/2018 08h04)
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#2158 28/08/2018 22h51
- Hazdrubal
- Membre (2017)
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D’ailleurs dans ce cas l’argent est compté deux fois dans le PIB.
Une fois en tant que salaire reçu par l’homme, et une fois comme salaire reçu par le garagiste.
En effet le PIB peut être compté comme etant l’ensemble des revenus nationaux.
Comment on calcule le PIB
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#2159 29/08/2018 12h28
- stef
- Membre (2011)
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nor a écrit :
TyrionLannister a écrit :
le PIB est un indicateur macro-économique, certes votre voiture réparée est similaire à avant son accident mais le garagiste a gagné sa vie et peut consommer et épargner ce qui a un impact positif sur l’économie, il y a donc production de richesse via un service.
Est-ce vrai? (Parabole de la vitre brisée)
L’argent que le malheureux a dépensé chez le garagiste, il n’a pas pu le dépenser pour d’autres usages (changer ses chaussures), donc le bilan serait nul, d’un point de vue création globale de richesse.
Non car le garagiste a lui pu changer de chaussures grâce à cet argent reçu
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#2160 11/09/2018 14h55
- HakunaMatata
- Membre (2018)
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On entend souvent dire en France qu’il y a trop "d’aides sociales".
Et puis on lit certains articles comme celui-ci :
Plus de 30% de bénéficiaires ne demandent pas les aides dont ils éligibles !
En analysant les différentes pertes que subit la France, on note :
Montant des fraudes des entreprises 100 fois plus importants que la fraude au RSA !
Je ne parle même pas de l’évasion fiscale qui à elle seule pourrait rendre le budget excédentaire de plusieurs dizaines de milliards d’euros…
L’idéologique semble donc passer devant les statistiques et calculs mathématiques…
Avec les moyens technologiques et humains, pourquoi notre gouvernement n’arrive pas à débusquer puis traquer et enfin faire payer tous ces fraudeurs ?
Et surtout pourquoi stigmatiser en parlant beaucoup plus souvent des "fraudeurs pauvres" comparés au "fraudeurs riches" qui représentent pourtant des montants tellement plus important ?
Il en faut peu pour être heureux… et se satisfaire du nécessaire !
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4 #2161 11/09/2018 16h24
- Igorgonzola
- Membre (2013)
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Vous présentez aussi les choses de façon biaisée. En parlant de fraudeurs riches et de fraudeurs pauvres.
On pourrait aussi présenter les choses de cette façon : des fraudeurs "riches" qui au lieu d’avoir un ratio prélèvements obligatoires sur "PIB" (la richesse qu’ils créent) de 70% passent à 65%.
Et des fraudeurs "pauvres" qui sont déjà contributeurs nets du système et qui cherchent à obtenir encore plus.
Riches et pauvres entre guillemets parce que le système social prend aux uns pour donner aux autres sans que ça soit toujours strictement corrélé à la richesse.
Vous pouvez gratter des aides en étant riche à foison et être ponctionné jusqu’à vous mettre en faillite ou à la rue.
J’ajouterais que dans un système aussi inefficace que le nôtre, et à ce point prédateur des richesses individuelles, remettre en question les prélèvements/taxes/impôts est non seulement légitime mais sain : c’est d’ailleurs le fondement de l’état de droit, le consentement à l’impôt.
Si vous voulez ponctionner au max les soit-disant milliards de fraude des entreprises, celles-ci passeront la frontière et vous n’aurez que vos yeux pour pleurer. C’est ce que Mélenchon veut faire. Chiche, on va bien rigoler. Par contre on ne va pas rigoler très longtemps.
Quand vous prélevez déjà plus de la moitié de la richesse d’un pays, et prétendez qu’avec la fraude on pourrait taper allègrement les 60%, c’est vraiment raisonner en dehors des réalités économiques.
Par ailleurs, on serait dans un système ou l’impôt sert à payer les dépenses communes, je serai d’accord avec vous : chacun doit payer son dû et il faut chasser les comportements de passager clandestin.
Dès lors que l’impôt devient piquer dans la poche de l’un pour la donner à l’autre, lorsque l’Etat érige le vol et la spoliation comme mode de fonctionnement, alors là je ne vois pas pourquoi les volés se laisseraient gentiment faire.
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#2162 11/09/2018 17h54
- chlorate
- Membre (2014)
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En attendant, Macron comme son prédécesseur réduise les efforts de lutte contre la fraude fiscale en réduisant les moyens qui leur sont alloués, tout en renforçant le contrôle sur ceux qui « abusent » des aides sociales.
Dans le premier cas, le manque à gagner est pourtant bien plus important que dans le second cas.
Vous pouvez vous plaindre autant que vous le souhaitez, il n’en reste pas moins que des règles existent et qu’on voit bien que, que l’on soit riche ou que l’on soit pauvre, leur application varie fortement.
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#2163 11/09/2018 18h19
- Igorgonzola
- Membre (2013)
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Les "riches" ne se plaignent pas. Ils fixent eux-mêmes une limite "virtuelle" au consentement à l’impôt. Quand celle-ci est dépassée, ils s’en vont.
Les "riches" étant les particuliers ou les entreprises qui créent de la valeur et qui peuvent changer de résidence fiscale.
Vous pouvez faire toujours plus de lois pour remonter autant que possible le niveau de prélèvement, quand la limite est atteinte - avec ou sans fraude finalement, ça devient secondaire - les contribuables partent.
Si vous fixez le seuil de prélèvement à disons 70% pour un profil donné (c’est réaliste dans la France d’aujourd’hui), et qu’un contribuable arrive à rester à 59% (sa limite de tolérance étant à 60%), si vous arrivez à combattre l’évasion (qui est plus souvent de l’optimisation parfaitement légale mais passons), alors vous aurez perdu le contribuable en question.
C’est parfaitement logique et je le répète, très sain pour la démocratie et l’état de droit. Sans ce phénomène, qui est l’illustration de l’effet Laffer, vous n’avez aucune limite à la prédation légale organisée par une minorité qui bénéficie de ce système.
Le "combat" contre la fraude sociale est un pis-aller. L’Etat essaye de récupérer des bouts de chandelle sur des prestations qui sont de toutes façons trop généreuses pour l’économie du pays, et cela permet de vendre quelques réformes aux contributeurs nets, en disant voyez, on fait attention sur les vilains profiteurs. C’est de la com.
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#2164 11/09/2018 18h43
- chlorate
- Membre (2014)
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Igorgonzola a écrit :
Le "combat" contre la fraude sociale est un pis-aller. L’Etat essaye de récupérer des bouts de chandelle sur des prestations qui sont de toutes façons trop généreuses pour l’économie du pays, et cela permet de vendre quelques réformes aux contributeurs nets, en disant voyez, on fait attention sur les vilains profiteurs. C’est de la com.
De la com qui font passer les pauvres pour des profiteurs. Ce sont les 1% les plus riches qui disent aux 20% les plus pauvres qu’ils sont pauvres à cause des 10% encore plus pauvres.
Vos justifications sur la fuite à l’impot donnent le résultat qu’on peut voir en France : les hopitaux sont en grande difficulté, l’école s’appauvrit, etc.
Igorgonzola a écrit :
si vous arrivez à combattre l’évasion (qui est plus souvent de l’optimisation parfaitement légale mais passons)
Si vous avez une citation, je suis preneur. Ce n’est pas ce que ce graphique indique.
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#2165 11/09/2018 18h47
- Yonz
- Membre (2017)
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HakunaMatata a écrit :
On entend souvent dire en France qu’il y a trop "d’aides sociales".
Et puis on lit certains articles comme celui-ci :
Plus de 30% de bénéficiaires ne demandent pas les aides dont ils éligibles !
Je ne vois pas de contradiction, mais plutôt une nième illustration de la complexité, souvent inutile, de notre système, que confirme d’ailleurs l’existence même du site que vous citez plus bas dans votre message. Il est édité par qui, ce site, par curiosité?
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#2166 11/09/2018 19h01
- Igorgonzola
- Membre (2013)
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Ouais enfin dire que l’hôpital va mal parce qu’il y a 3 Mds de fraude fiscale mais 600 Mds de la dépense publique qui va dans la redistribution, c’est juste une grosse blague.
Faire croire aux gens qu’ils payent un max et que si jamais ils ne se saignent pas assez on supprime des postes d’infirmières, de profs et de policier est un énorme mensonge.
Il n’y a qu’à regarder les effectifs de la fonction publique territoriale.
Plus de la moitié de la dépense publique en France est de la redistribution, et ne va ni au régalien (police, justice, armée…), ni à la santé ni à l’éducation.
Si vous recentrez les prélèvements obligatoires là-dessus, peut-être que vous arriverez à faire passer les fraudeurs pour des salauds. Là ce sont juste des gens qui ont raison de ne pas accepter de se faire spolier pour financer le train de vie d’autres, quelque soit leur situation.
Quand un maire illétré signe un emprunt toxique qui finit par coûter des dizaines de millions d’euros à la collectivité, il est où le service public ? Quand on paye des mimes à Paris pour signifier aux étudiants bourrés qu’ils doivent faire moins de bruit, il est où le régalien ? On peut continuer les exemples à foison. Le problème c’est qu’à la fin ça se compte en dizaines voire centaines de milliards d’euros.
J’ai habité une ville qui n’avait "plus d’argent" pour donner des couvertures aux malades à l’hôpital. Par contre elle avait assez d’argent pour donner qqs dizaines de K€ à des associations sans utilité publique. Ou qqs centaines de K€ en éclairages de Noël. Ou encore dans des jardins temporaires.
Il faut arrêter de se f.. de la g.. du monde. C’est aussi simple que ça. Quand on aura été cherché les dizaines voire centaines de milliards d’euros de gaspillage publique, mauvaise gestion et clientélisme, on pourra s’attaquer à faire les poches des gens.
A 57% de dépenses publiques sur PIB, je pense que ça vaut le coup de chercher à optimiser d’abord la dépense publique et surtout les priorités.
Si vous dormez mieux en imaginant, façon XiXè, des rentiers avec des hauts de forme qui s’enrichissent en faisant les poches de gens au RSA, tant mieux pour vous.
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#2167 11/09/2018 19h11
- Faith
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chlorate a écrit :
De la com qui font passer les pauvres pour des profiteurs.
Ca dépend entièrement des médias que vous consultez: pour les uns les pauvres sont des profiteurs, pour les autres les riches sont les profiteurs. Les deux ont un point commun: vendre de l’ "info-tainment" (ou des bulletins de vote) sans aucune volonté d’arranger les choses.
Vos justifications sur la fuite à l’impot donnent le résultat qu’on peut voir en France : les hopitaux sont en grande difficulté, l’école s’appauvrit, etc.
Personne ne "justifie" la fuite. On l’explique.
Je suis un fervent défenseur de la redistribution (que je ne considère pas comme certains intervenants précédents comme du vol). Mais il y a un fait évident pour tout le monde: pour redistribuer, il faut pouvoir prélever.
La meilleure des méthode pour prélever, c’est de faire en sorte que la personne prélevée est d’accord. Mais quand les personnes prélevées commencent massivement à parler de "vol", il y a un problème.
Un problème de niveau de prélèvement, peut-être.
Ou bien un problème de pédagogie… expliquez aux riches ce que ça leur apporte de redistribuer une partie de leur richesse:
- rendez-les fier d’aider les démunis
- expliquez leur ce qu’ils ont à y gagner (paix sociale, infrastructure de qualité pour leur vie et leurs investissement, fierté nationale, etc)
- ne les méprisez pas parce qu’ils sont riches
- discutez avec eux pour essayer de trouver un niveau de prélèvement satisfaisant chacun.
Tant que le prélèvement des impôts reste une lutte entre classe sociale, les pauvres sont sûrs de perdre (même, voir surtout, en faisant une révolution…)
La vie d'un pessimiste est pavée de bonnes nouvelles…
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#2168 11/09/2018 19h23
- petitproprio
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J’ai beau savoir que le résultat sur les comptes de l’Etat est le même, mais j’ai du mal à mettre dans le même sac celui qui fait en sorte de recevoir plus d’aides qu’il ne devrait et celui qui fait en sorte de payer moins de d’impots et de prélèvements qu’il ne devrait.
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2 #2169 11/09/2018 19h34
- M07
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Bonsoir !
Il faut rappeler quelques points :
- "L’évasion fiscale", ou ’l’optimisation fiscale" ne sont pas des fraudes, et ne sont pas illégales. C’est juste une position morale.
- La notion de fraude est souvent confondue avec celle de manque à gagner, qui est plus facile à mesurer ; mais qui contient aussi les anomalies, les erreurs, et dont le calcul est souvent biaisé.
- L’entité la plus riche, ce n’est ni un particulier, ni une entreprise, mais l’Etat. Premier actionnaire de France, plus grand producteur de France (on ne peut pas décemment parler d’entreprise), …et plus grand assisté de France.
- Les impôts (et P.S.) servent d’abord à financer l’Etat, qui commence par payer ses agents, et redistribue ensuite quelques miettes à quelques "pauvres".
- La notion de pauvreté utilisée en France par l’INSEE (60 % du revenu médian) est utile dans certains cas, mais moins dans d’autres. Par exemple, si on doublait les revenus de tous les français, SANS CHANGER les prix, le nombre de pauvres serait strictement le même, alors que le pouvoir d’achat aurait doublé.
- Il faudrait travailler sur une notion de pauvreté qui tiendrait compte des besoins (nourriture, logement, reconnaissance sociale, etc.) ; mais ça risque d’être difficile.
- Beaucoup trop de monde utilisent les notions pauvre/riche pour exacerber une jalousie puclique, qui entraîne un ressentiment, et une mauvaise ambiance générale. Ainsi, on va gueuler contre un "riche" châtelain, le clouer au pilori ; alors que, même si on lui prend son château, aucun pauvre ne verra sa situation améliorée.
Certains préfèrent appauvrir les riches, plutôt que d’enrichir les pauvres.
M07
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2 #2170 11/09/2018 19h36
- Igorgonzola
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Faith a écrit :
- rendez-les fier d’aider les démunis
Il y a un mécanisme psychologique ou humain de base qui marche, c’est la charité. La solidarité spontanée. En opposition à la solidarité forcée.
Donnez 20€ à un clochard dans la rue. Vous avez l’impression d’avoir aidé quelqu’un, d’avoir effectué une bonne action.
Acquittez vous de votre prélèvement mensuel de l’impôt. Mathématiquement, la moitié ira à la redistribution. Le montant sera bien supérieur, vous sentirez-vous mieux ? Non. Parce que vous n’avez pas le choix. Les modalités vous échappent.
Faith a écrit :
- expliquez leur ce qu’ils ont à y gagner (paix sociale, infrastructure de qualité pour leur vie et leurs investissement, fierté nationale, etc)
Pas d’accord. Absolument pas d’accord. Dire que l’on achète la paix sociale aux gens qui financent la redistribution est inacceptable. Sinon, autant se payer des résidences fermées et surveillées pour recréer la vie en communauté selon des règles de vie commune et un niveau de sécurité que l’Etat est défaillant à fournir. C’est un modèle de société de pays sous-développé.
L’Etat dispose du monopole de la violence pour assurer la sécurité des citoyens, et prélève un impôt pour cela. Si c’est prélever pour redonner à ceux qui menacent "l’ordre public" alors autant acheter une milice privée. Je vois plus l’intérêt que cela passe par l’Etat.
Faith a écrit :
Tant que le prélèvement des impôts reste une lutte entre classe sociale, les pauvres sont sûrs de perdre (même, voir surtout, en faisant une révolution…)
Et surtout tant que ce sera un instrument de lutte des classes, l’essentiel du pognon sera accaparé par les gourous de la lutte des classes. Pour gagner les élections, en préparer d’autres, faire leur propagande, s’assurer que jamais cette lutte ne cesse ce qui signifierai leur disparition.
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#2171 11/09/2018 19h44
- Caceray
- Membre (2017)
- Réputation : 85
A 57% de dépenses publiques sur PIB, je pense que ça vaut le coup de chercher à optimiser d’abord la dépense publique et surtout les priorités.
Ce n’est pas grave en soi, avoir une intervention de l’état inférieure ne veut pas dire que le budget est mieux géré.
Si l’Etat compte pour 57% du PIB mais qu’il fait vivre 57% de la population, là tout de suite c’est pas la même chose.
Ce qu’il faut regarder c’est le déficit annuel, rapporté au PIB, qui donne une mesure de l’équilibre budgétaire.
Si on fait vivre 57% de la population mais que 30% du PIB vient de la dette, là on est mal. Sauf si on est persuadé que la dette est extensible à l’infini.
En l’occurrence, le déficit commercial de l’Etat devrait repasser sous la barre des 3%, ce qui est « dans les clous » côté BCE.
Et pour finir, puisque vous prenez l’exemple des hôpitaux, je vous propose d’englober le budget total de la Santé (et non pas la Sécu) : 1,4 Mds € pour 2018€
Donc en admettant qu’un gouvernement parfait arrive à un coût fantaisiste de 0€, cela ne résoudrait pas les maux économiques que vous semblez pointer du doigt.
En revanche la fraude fiscale représente entre 60 et 80 Mds € et comme par miracle on retombe sur l’équilibre budgétaire.
L’Etat mauvais gestionnaire ou le peuple mauvais citoyen ?
PS : avant de me corriger sur les chiffres, essayons d’éviter la confusion État/Collectivités/Sécu
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#2172 11/09/2018 19h57
- Igorgonzola
- Membre (2013)
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Bah déjà je veux bien savoir d’où sort ce 1,4 Mds. Juste le budget du ministère de la santé c’est aux environs de 9 Mds d’€…
Ensuite, le problème que vous n’arrivez pas à voir dans votre logique, c’est que vous parlez d’argent qui n’existe pas. Dire qu’il manque 80 Mds dans le budget de l’Etat, c’est bien mignon, mais ils doivent sortir d’où ?
Tant que ce n’est pas dans les caisses de l’Etat c’est un argent (une richesse) fictif. C’est un montant calculé, pas forcément inférieur aux véritables richesses disponibles pour cette taxation/redistribution.
Admettons que ces impôts/taxes/prélèvements soient bien dus (vu les chiffres qui ressemblent à ceux de Mélenchon [80 à 100], c’est sûr que c’est pipeau mais admettons).
Il faut encore que les agents économiques soient en mesure de les payer. Ça représente grosso modo 4pts de prélèvements obligatoires de plus.
Donc on tape les 49%/50% de PO/PIB (et 61% de dépense publique sur PIB). Ratio qu’aucun pays développé n’a jamais réussi l’exploit à atteindre ou conserver.
Il y a peut être une raison non ?
Peut être qu’à ce stade de prélèvement, les grosses entreprises délocalisent leur siège (on pourrait citer les entreprises du CAC40 passées opportunément sous pavillon étranger : Lafarge, Technip, Alcatel…).
Peut être qu’à ce stade, les particuliers s’expatrient (cf les chiffres depuis l’élection de Hollande).
Vous me direz faut taxer au niveau mondial. Facile.
Sauf que peut être aussi tout simplement qu’à ce stade l’activité patine : les défaillances d’entreprises augmentent, les libéraux sont mis sur la paille par le RSI etc etc
A partir d’un certain seuil de taxation, la base taxable disparaît avec le prélèvement. C’est d’ailleurs le cas d’un certain nombre d’impôts en France.
Peut être tout simplement que certains agents ne peuvent pas débourser ces 80 Mds supplémentaires. Les poches des Français ont un fond.
Vous savez ce n’est pas un hasard si l’activité économique se développe plus dans un système libéral / d’état de droit que dans un système féodal (ou communiste). Le serf a qui on piquait 70% à 80% de sa production ne se démenait pas trop pour faire augmenter la base taxable.
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#2173 11/09/2018 20h02
- Yonz
- Membre (2017)
- Réputation : 63
Caceray a écrit :
Ce qu’il faut regarder c’est le déficit annuel, rapporté au PIB, qui donne une mesure de l’équilibre budgétaire.
Jamais compris en quoi ce ratio serait pertinent. Déficit / budget, voilà la vérité (qui fait très mal, c’est vrai)
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#2174 11/09/2018 20h03
- doubletrouble
- Membre (2016)
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C’est assez désespérant : on prélève plus que la majorité des pays développés, on est les numéro de 1 de la redistribution, les pauvres sont toujours aussi pauvres et la courbe du chômage ne s’inverse pas, mais la solution c’est évidemment de traquer les miettes cachées par les fraudeurs fiscaux car on ne redistribue pas encore assez ! Ce n’est pas de ma génération, mais ça ressemble aux shadoks et leur fascination pour la pompe.
Pourquoi ne pas sauter le pas et passer carrément à une économie planifiée, comme ça tout le bon peuple sera finalement logé à la même enseigne et tout sera redistribué ! … ou pas (corruption, marché noir, privilèges pour les cadres du parti…).
EDIT: 100% avec Igorgonzola, très plaisant de voir ces recadrages.
✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.
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1 #2175 11/09/2018 20h06
- Cornelius
- Membre (2015)
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Une remarque sans juger de la moralité de la taxation et de l’imposition, qui sont indispensables à tout État, et sans juger notamment du taux idéal.
1° La fraude fiscale
À supposer que le chiffre de 80 milliards de fraude fiscale soit exact, il ne s’ensuit pas que l’abaisser à zéro augmente les recettes fiscales de 80 milliards. Je n’avance que deux raisons, mais il y en a bien d’autres:
- la collecte a un coût (fonctionnaires, logiciels) d’autant plus important que par définition, la fraude qui demeure est la plus difficile à déceler. Un peu comme pour le pétrole, le pétrole le moins accessible est le plus onéreux.
- ces 80 milliards ne sont pas enterrés sous la forme de lingots d’or dans un jardin; ils participent pour partie au fonctionnement de l’économie; s’ils lui sont retirés, il y aura une diminution de l’investissement. Évidemment, ce n’est pas pour cela qu’il ne faut pas punir la fraude, et je suis en tout lieu favorable à l’application de la loi! Mais il faut prendre en compte ce genre de conséquence.
L’argument consistant à dire qu’on peut rétablir les comptes de l’État en éradiquant la fraude est doux à entendre et il a été employé à plusieurs reprises dernièrement, par Tsipras notamment. Une fois au pouvoir, les sommes récoltées ont été dérisoires.
Du reste, c’est faire beaucoup d’honneur à la plupart des hommes politiques que de leur prêter de fortes convictions qui les poussent à prendre des mesures impopulaires pour ramasser des sommes modiques (baisse des APL, etc.): s’il était vraiment possible de ramasser par un décret ou une volonté politique de récupérer 60 ou 80 milliards à des fraudeurs, on se demande bien pourquoi ne pas procéder à une telle opération qui assurerait à ses promoteurs la réelection.
2° L’optimisation fiscale
Où commence-t-elle ? L’exonération de la PV de la résidence principale ou les chèques emploi-services en font-ils partie ? Dans tous les cas, la faire diminuer revient à augmenter encore le taux de prélèvement du pays; mais pourquoi pas, j’ai dit que je préjugeais pas d’un taux idéal.
Cependant, l’optimisation fiscale répond à des volontés du législateur qui ne sont pas nécessairement arbitraires:
- chèque emploi-service = aide au maintien de personnes âgées à domicile, frais d’hôpitaux moindres;
- Pinel = aide à la construction, au préjudice d’ailleurs bien souvent de "l’investisseur" une fois tous les comptes faits;
- assurance-vie = financement de la dette;
- crédit d’impôt pour des associations d’intérêt public = financement de certaines actions utiles.
Là encore, je ne dis pas que l’État ne ferait pas un meilleur usage de cet argent parti en "optimisation fiscale", mais il ne faut pas croire que une quantité x d’optimisation fiscale supprimée améliorera de x le budget de l’État, car il devra prendre au moins à sa charge une partie des dépenses assurées par le particulier au nom d’une "optimisation fiscale" parfois piégeuse (un peu comme les "promotions" de certaines enseignes).
On peut aussi penser qu’elles élèvent le consentement à l’État:
- M. X gagne 5.000 euros par mois mais est prêt à payer la somme demandée;
- M. Y trouve cela insupportable mais il trouve son compte dans des optimisations diverses (qui bien souvent, comme déjà dit, sont en fait peu avantageuses et correspondent à un dessein précis répondant à la volonté - bonne ou non - du législateur).
À la rigueur, les mesures fiscales les moins injustes à mon sens serait la taxation accrue des héritages (hors entreprises), mais c’est aussi une des moins populaires!
[Je m’aperçois que certains de ces arguments ont été employés en partie ci-dessus pendant que je rédigeais ce - trop long - message]
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