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#26 29/08/2018 16h02
- xazh
- Membre (2013)
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@MichMouch
en droit "commun", qu’advient-il quand l’un des cocontractants ne respecte pas ses engagements contractuels ?
Votre argument "le contrat ne prévoit pas que la RP doit rester ma RP sur toute la durée" fonctionne dans les deux sens : il ne vous autorise pas plus à considérer que cela ne doit être votre RP que pendant une journée … ou si vous préférez si une journée suffit pour dire que le bien est votre RP, alors une seule journée de location suffit pour dire que ce n’est pas votre RP et que vous ne respectez pas le contrat passé avec la banque.
En pratique, une clause non limitée dans le temps s’applique … pour la durée du contrat.
EDIT
"On est donc bien d’accord que si le bien doit rester une RP, ceci est clairement indiqué dans le contrat de prêt."
Pas nécessairement. ce n’est pas systématiquement le cas dans les PTZ, par exemple. Et là, on a des cas précis de transformation de PTZ en prêt classique pour non respect du caractère RP.
FIN EDIT
@Nero
Oui, certaines banques, par le passé, ont exigé des remboursements immédiats pour non respect des obligations contractuelles. Et ce, sur la base des conditions générales et particulières du prêt. Ce n’est pas très fréquent, mais cela arrive. Les clients n’en parlent pas trop, parce qu’ils sont en tord. Et s’il n’y a pas de jurisprudence précise, c’est justement parce que ces clients ont admis être en tord et n’ont pas tenté de défendre leur point de vue devant un tribunal.
Pas de jugement = pas de jurisprudence.
A vous de voir si vous pensez que vous iriez devant le tribunal défendre l’idée qu’un seul jour suffit pour considérer que tel bien est ou n’est pas votre RP.
Le risque reste néanmoins limité : en l’absence d’incidents ou de forte remontée des taux, la banque n’a pas grand intérêt à demander un remboursement que vous ne pourrez pas réaliser sans vendre à la sauvette le bien. Par contre, elle peut garder cette information sous le coude, pour le jour où …
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#27 29/08/2018 16h31
- MichMouch
- Membre (2017)
- Réputation : 53
Une clause non limitée dans le temps s’applique pour la durée du contrat, oui. QUID si pas de clause ?
En l’espèce, on s’engage à acheter une RP, cet engagement est respecté. On ne s’engage pas à ce que le bien reste notre RP.
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#28 29/08/2018 17h45
- xazh
- Membre (2013)
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Il n’y a d’engagement sans clause …
Il peut éventuellement y avoir vice du consentement, si on a "vendu" à son banquier l’achat d’une résidence principale alors qu’on savait que ce n’était pas le cas …
C’est d’ailleurs le problème lorsque le conseiller vous dit de passer en RP quitte à louer derrière juste pour passer les filtres de son logiciel. Parce que le risque de vice de consentement, c’est l’emprunteur qui le porte, pas le conseiller. Or si vous signez la demande de prêt en mode RP, vous le faites en certifiant l’exactitude des renseignements .. donc en faisant un faux.
On peut croire que ca n’ira pas très loin, et c’est souvent le cas. Sauf parfois ….
Je sors du monde de la banque, mais j’ai une connaissance qui pour louer un logement pendant son divorce a un peu ripoliné sa situation, en créant des fiches de salaires adaptées à son dossier locatif, mais pas représentative de la réalité. Mais il s’est fait prendre …
On pourrait croire que ca ne pose souci qu’avec son bail, mais que nenni. Il s’est fait prendre en faux et usage de faux, ce qui l’empêche de travailler et lui a couté son emploi. Et juste pour couronner le tout, il ne peut user de l’argument perte de revenus pour demander une réduction au moins temporaire de la prestation compensatoire, vu que la perte de ses revenus est la conséquence directe de sa propre turpitude (le bien connu "nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude").
Certes, ce cas est très particulier, puisque c’est un juge (du divorce mais un juge néanmoins) qui a relevé le faux en écriture. Un bailleur serait-il allé à déclarer le faux pénalement ? Probablement pas. mais en théorie, il pourrait le faire, comme un banquier détectant des faux dans les documents officiels fournis par son client.
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#29 29/08/2018 18h06
- MichMouch
- Membre (2017)
- Réputation : 53
Oui enfin dans votre exemple il y a clairement production et usage de faux.
Je ne suis pas entrain de dire "faites des faux c’est illégal mais ca risque rien."
Je défends juste mon point de vue qui est que le contrat de prêt ne prévoit que le bien immobilier doive rester une RP toute la durée de l’emprunt.
Il prévoit l’achat d’une RP mais n’exclu pas que le bien puisse changer d’usage.
Peut être que je me trompe, peut être que personne ne dis rien puisque personne n’a rien à y gagner.
Peut être n’y a-t-il pas de jurisprudence parce que aucune banque n’a attaqué de clients qui aurait honteusement eu des enfants et donc aurait loué leur RP après en avoir acheté une plus grande ? (c’est une plaisanterie bien sur).
J’ai l’impression que nous ne serons pas d’accord et que nous n’aurons pas de réponse irréfutable.
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#30 29/08/2018 18h08
- Bernard2K
- Membre (2015)
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Pour répondre à Iqce sur la RP : eh bien non, elle n’est pas si bien définie que cela. De plus, il y a des définitions différentes selon les différents coins de la loi où elle apparaît.
A mon sens, il ne fait pas de doute qu’une personne qui habiterait à 3 endroits successifs, 6 mois à chaque fois, en transférant à chaque fois l’ensemble de ses intérêts personnels, professionnels et familiaux dans chaque nouveau lieu, a bien eu 3 résidences principales successives.
Pour de plus amples précisions : Résidence principale - définition
Voir aussi : LA QUALIFICATION DE « RÉSIDENCE PRINCIPALE » A L?ÉPREUVE DE LA JURISPRUDENCE RÉCENTE – Chaintrier Avocats
Il faut que tout change pour que rien ne change
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#31 29/08/2018 18h17
- carignan99
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Il y a deux sujets dans cette file.
Le sujet initial : quels risques y a t-il à solliciter un prêt en prétendant que ce sera une RP sachant que ce ne sera pas le cas. Sur ce cas d’espèce, il me semble que c’est du grand n’importe quoi (ma thèse).
Et un second sujet qui s’est greffé dessus : quel impact sur le prêt si une RP devient du locatif. Je l’ai fait dans le passé : au cas où, j’avais simplement indiqué à la banque que ça devenait du locatif parce que je changeai de RP. Il m’ont répondu ’ok’ et fin de l’histoire. Je ne voyais pas l’intérêt de le cacher à la banque mais peut être suis-je un grand naïf.
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#32 29/08/2018 19h34
Pas de soucis pour cette précision Bernard ; par déduction en synthèse, et c’est tout ce que j’ai voulu mettre en exergue, ce serait que quelqu’un qui habiterait un jour par an dans un logement aura du mal à faire reconnaître cela comme une RP sauf argument béton type départ pro (le cas existe, un militaire par exemple qui part en "op’ex" je crois ?).
Tant que t'as pas vendu t'as pas gagné. Mais t'as pas perdu. Mais t'as pas gagné. Mais…Oh zut fait @*
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#33 29/08/2018 20h07
- xazh
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MichMouch a écrit :
Je défends juste mon point de vue qui est que le contrat de prêt ne prévoit que le bien immobilier doive rester une RP toute la durée de l’emprunt.
Il prévoit l’achat d’une RP mais n’exclu pas que le bien puisse changer d’usage.
Peut être que je me trompe, peut être que personne ne dis rien puisque personne n’a rien à y gagner.
Peut être n’y a-t-il pas de jurisprudence parce que aucune banque n’a attaqué de clients qui aurait honteusement eu des enfants et donc aurait loué leur RP après en avoir acheté une plus grande ? (c’est une plaisanterie bien sur).
Vous commettez plusieurs erreurs de raisonnement.
1) en signant clairement pour une RP tout en sachant que ca ne sera pas une RP … vous faites une fausse déclaration, donc un faux. Je vous donne un exemple plus simple à comprendre parce qu’évident, mais, techniquement, toute fausse déclaration constitue un faux … avec toutes les conséquences potentielles.
En droit, il n’y a pas de petits mensonges. Il peut par contre y avoir tolérance.
2) vous persistez sur cette notion de durée non précisée qui n’a aucun sens puisque la durée de la clause est de facto la durée du contrat et vice versa.
Prenons votre idée par l’absurde : votre contrat de travail ne prévoit pas nécessairemernt de durée de validité. Est-ce que cela signifie que le simple fait d’avoir travaillé 1 seule journée valide le contrat et vous autorise à toucher votre salaire éternellement ?
Il faut analyser la clause de RP comme une clause d’affectation du prêt : tant que l’objet financé existe, le prêt est valide. Si l’objet cesse, alors la banque est en droit d’exiger le remboursement du fait que le prêt est devenu invalide. Exactement comme lorsque vous vendez le bien.
3) sur la jurisprudence, le fait est que la banque n’a pas besoin d’aller en justice, elle. Elle ne fait qu’utiliser son droit contractuel. C’est l’emprunteur qui doit, éventuellement, aller en justice pour contester la clause conventionnelle sur laquelle la banque s’appuie. C’est l’emprunteur qui finance la procédure.
Pour le reste, on est d’accord sur l’essentiel en réalité : chacun fait ce qu’il veut du moment qu’il assume sa décision même en cas de coup dur. Mais qu’il le fasse en sachant, plutôt qu’en se fondant sur son bon sens pour savoir ce qui est légal ou non. (ah, le bon sens et le droit, vaste débat)
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#34 29/08/2018 21h59
- Kiem
- Membre (2017)
- Réputation : 21
J’ajouterais un autre point. Si votre banque refuse de vous prêter, et mieux encore toutes les banques refusent de vous prêter pour du locatif, il y a peut-être une raison. Le risque pris est jugé trop important par des gens qui ont sûrement plein de défauts mais dont le métier consiste à évaluer les risques. Les cas de coup dur cela n’arrive pas qu’aux autres…
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#35 29/08/2018 22h06
- xazh
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Kiem a écrit :
J’ajouterais un autre point. Si votre banque refuse de vous prêter, et mieux encore toutes les banques refusent de vous prêter pour du locatif, il y a peut-être une raison. Le risque pris est jugé trop important par des gens qui ont sûrement plein de défauts mais dont le métier consiste à évaluer les risques. Les cas de coup dur cela n’arrive pas qu’aux autres…
Hum … meme si je donne souvent l’impression de défendre les banquiers, je corrigerais ceci : le risque est trop important … selon leurs critères. ou plutot selon l’intérêt de la banque.
Ce n’est pas nécessairement que le dossier est intrinsèquement mauvais. Mais qu’il a mal été vendu au banquier
Mais rstons réalistes : la plupart des conseillers bancaires sont incapables de comprendre la notion réelle d’investissement immobilier. Ils sont obnubilés par leurs règles. Typiquement l’endettement : combien de banquiers comprennent réellement qu’un endettement de 35% c’est compliqué quand on a à peine le smic pour vivre, mais quand on émarge à 15k, c’est pas un drame ?
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#36 30/08/2018 10h54
- MichMouch
- Membre (2017)
- Réputation : 53
Ma foi…
Vu que tout le monde est contre moi je dois avoir tort.
Je dois avoir un biais du à la relation avec mon conseiller et la banque qui savait avant de me proposer l’emprunt et sait aujourd’hui de manière certaine que c’est un investissement locatif depuis le départ.
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#37 30/08/2018 11h50
- Trahcoh
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Il n’y a personne qui ait raison ou tort, juste des avis. La moindre des choses pour discuter d’un cas devrait être d’avoir les éléments minimums de discussion (prix, loyer, taux d’endettement…). Ce n’est pas le cas ici. A la lecture, je ne sais toujours pas si le logement va être habité en résidence principale par l’acheteur, loué en saisonnier, ou en bail long, etc.
“Time is your Friend, Impulse is your Enemy.” John Bogle
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