3 #1 22/10/2016 12h07
- Jef56
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BDCs Business Development Companies: capital risque pour les pauvres, forts dividendes
Je ne connaissais pas ces entreprises particulières et je n’ai pas trouvé d’informations sur le site donc je vous propose de partager vos connaissances sur ces sociétés dans cette file.
Les BDCs sont des Business Development Companies. Ce sont des closed-end funds.
Elles ont été créées aux US initialement en 1980 pour fournir facilement des capitaux aux sociétés et permettre la création d’emplois.
Un closed-end fund est une société d’investissement qui fait appel à l’argent public (une IPO), qui prend des participations et qui est gérée par un gérant comme l’est un mutual fund.
Le closed-end fund est coté comme une action en continu.
C’est donc un hybride entre le mutual fund (dont la valeur est définie quotidiennement ou hebdomadairement mais pas en continu) et l’ETF qui est aussi coté comme une action.
La gestion est bien sûr active par opposition à celle des ETFs qui est considérée comme passive (même les smart selon certains parce qu’ils ne font qu’appliquer un algorithme, le processus est donc automatique, donc passif).
Le mutual fund et l’ETF sont des open-end funds (création et destruction d’actions selon la demande, le prix de l’action étant donc par définition à la valeur des actifs).
Le closed-end fund a des caractéristiques communes en terme d’évaluation avec les REITs car le fond étant fermé (pas d’apport, ni de retrait de capitaux) et la valeur des actions ne s’adaptant pas automatiquement à la valeur de ses actifs mais selon l’offre et la demande du marché sa valeur intrinsèque s’évalue sur des critères proches des REITs (pour lesquelles on évalue les immeubles qui sont illiquides par rapport à la cotation continue de la société). Les BDCs peuvent coter au-dessus (premium) ou au-dessous (discount) de leur NAV (net asset value).
Une deuxième similitude avec les REITs est l’obligation de reverser 90% des bénéfices.
Une troisième similitude avec les REITs est l’impact important du levier financier et donc des taux d’intérêt.
On peut aussi comparer les BDCs a un fond pour lequel le gérant a fermé les souscriptions ou refuse le remboursement. Le BDC n’a aucune obligation de remboursement ou d’apport de plus de capitaux et peut gérer des participations complètement illiquides ou extrêmement risquées (l’un et l’autre allant souvent de paire).
Les BDCs investissent principalement dans les petites sociétés qui n’ont pas accès facilement aux banques. Elles prennent donc des risques que les banques ne veulent pas prendre et reçoivent une forte rémunération pour ce service. C’est la raison pour laquelle elles distribuent de forts dividendes, en rapport avec le risque qu’elles prennent.
En général les BDCs se spécialisent sur un secteur, une industrie ou un marché géographique.
En général les BDCs interviennent sur des sociétés jeunes qui n’ont pas encore d’historique de performance et donc l’accès aux banques. C’est donc du capital risque.
La différence entre les deux est que la BDC permet à chacun pour un investissement réduit d’accéder au capital risque alors que les ’vrais’ fonds de capital risque sont réservés aux clients fortunés avec un apport significatif. Il faut aussi quelque fois que ces investisseurs soient ’qualifiés’ alors que l’investisseur dans une BDC ne fait qu’acheter une action sur un marché boursier et ne nécessite pas de qualification d’investisseur particulière.
Les BDCs investissent aussi dans les sociétés en redressement et en difficultés financières.
Les gérants des BDCs sont partie prenante dans les conseils d’administration des sociétés dans lesquelles ils investissent.
Les BDCs doivent investir au minimum 70% de leurs capitaux dans des companies US de 250 M$ ou moins.
Les BDCs doivent distribuer 90% de leurs bénéfices.
Les BDCs utilisent des techniques et supports financiers très complexes comme les emprunts mezzanines, emprunts collatéraux, obligations ou autres joyeusetés et innovations financières ce qui peut les rendre difficile à analyser et valoriser.
Pour toutes ces raisons cela fait des BDCs un investissement très risqué.
Personnellement je ne m’y risquerais que pour une faible part de mon portefeuille et uniquement sur un ETF, l’analyse d’une BDC étant très au-delà de mes compétences financières.
Il existe un ETN qui permet d’investir dans les BDCs et de diversifier le risque: BDCS.
Il donne un dividende de plus de 8%.
Il y a un auteur sur seekingalpha qui ne parle que d’évaluation de BDCs qui est "BDC buzz".
Il évalue les BDCs selon leur profitabilité, leur risque, leur dividende, l’opinion des analystes et leur valorisation.
Il évalue leur risque selon le risque crédit, le type/classe d’investissements, la diversification, le taux de défaut, le rendement du portefeuille, les taux fixes ou variables des emprunts, le levier, la volatilité, la capitalisation, le management, l’achat/vente d’insiders, l’achat/vente d’institutionnels.
Les BDCs ont historiquement rendu une performance supérieure aux obligations high yield ces dernières années avec un meilleur rendement.
Graphe issu de l’article de BDC Buzz High-Yield Bond Funds Are Getting Crushed By Higher Yield BDCs
Il y a une quarantaine de BDCs qui donnent un dividende de 7% à 20,8%. Dans l’ordre décroissant:
TICC / CMFN / PNNT / TCRD / GARS / KCAP / WHF / TPVG / FSC / PSEC / SCM / NEWT / CPTA / MCC / HCAP / ABDC / BKCC / FSFR / HRZN / AINV / FDUS / ARCC / NMFC / GLAD / FSIC / SAR / TCAP / MRCC / HTGC / SUNS / TSLX / TCPC / PFLT / GAIN / GSBD / MAIN / SLRC / GBDC
Mots-clés : bdc, capital risque, closed-end fund, dividendes, restructuration dettes
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