Surin a écrit :
Youplaboum a écrit :
Mais Surin, vous racontez n’importe quoi.
Que de condescendance ! La "science" a dit alors on s’absout. Votre science, leur science, nuance.
Non, c’est mon style, tout simplement.
Surin a écrit :
Youplaboum a écrit :
Vous vivez où? En ville certainement. Et je doute que vous passiez du temps à observer les insectes autour de vous.
Vous avez tout faux. Je passe mon temps autour des insectes, à les observer et les photographier. J’ai grandi à la campagne, passé mes vacances à la mer et ai toujours été curieux de la nature.
Ah oui pardon, pas uniquement en France.
Vous n’avez pas répondu à ma question : vous me dites où vous avez grandi, pas où vous vivez. Je continue à penser que vous vivez en ville.
Surin a écrit :
Alors oui le pare-brise est moins rempli de cochonneries qu’avant - toujours en France - mais franchement, est-ce une observation scientifique ? Je m’étonne qu’il vous faille en arriver à ce genre d’anecdote pour prouver ce que vous voulez dire. Les études, les chiffres ?
Ah oui ils ont étudié à un endroit sur 30 ans alors voilà, on assène.
Faut savoir ce que vous voulez : on vous produit des études scientifiques et vous dites que c’est du pipeau, on vous parle d’expérience de terrain et ça ne vous va pas non plus. Dites simplement que vous rejetterai n’importe quel argument qui ne va pas dans votre sens.
Surin a écrit :
Et dans d’autres endroits il y en a plus, n’extrapolons pas trop même si très probablement au global le nombre d’insectes a pu baisser, surtout dans les zones comme dans nos pays où l’agriculture de masse a nécessité l’emploi de produits chimiques en quantité.
Alors là c’est un scoop! Dites-nous donc, et vite, où cela augmente, que nous courrions tous voir ce morceau de terre merveilleux! Là j’ai encore envie d’écrire : vous racontez n’importe quoi. On observe un déclin du vivant non humain partout (sauf à Tchernobyl par exemple, qui est devenu un sanctuaire).
Surin a écrit :
Je ne dis pas le contraire de ce que vous dîtes par la suite mais je prétends qu’on ne verra pas les changements notoires de notre vivant, il est de bon ton d’exacerber certains phénomènes et au final il est difficile d’avoir un jugement neutre et précis, prenez la couche d’ozone, on nous a matraqué ce problème combien d’années, puis pfuitt, comme le reste. La crédibilité de tout ce petit monde est en jeu, inutile de se précipiter en espérant une prise de conscience et en exagérant (80% d’insectes en moins non mais sérieux), le résultat est pire.
Pas de changement notable de notre vivant? Eh bien, ouvrez les yeux! Je vis dans un petit bout de France très préservé, depuis plus de 8 ans : pas de grandes cultures, peu de traitements herbicides-pesticides, bocage préservé. Je n’ai plus vu de pie-grièche grise depuis 6 ans. Je n’ai pas entendu ni vu de bruant proyer depuis 5 ans. Un traquet tarier (un de mes oiseaux préférés) avait son territoire autour de ma maison et il venait chanter régulièrement sur le fil électrique le long de la route. Il n’était plus là cette année. J’en ai vu d’autres ailleurs mais mon voisin n’y est plus, et il n’a pas été remplacé. Alors oui les gens vous disent : bah des oiseaux il y en a, vous verriez le nombre de geais qui visitent mon jardin! Bien sûr si on se focalise sur les espèces anthropophiles, on en trouvera toujours beaucoup…
Ici, il est tombé 25 mm de pluie depuis début juillet. En temps normal nous aurions du en avoir 240mm environ. Nos magnifiques prés sont transformés en paillassons, les vaches mangent de la terre depuis des semaines. Venez donc les écouter meugler de faim jour et nuit, vous verrez c’est une expérience formidable.
J’ai vu les paysages de ce merveilleux pays, le vôtre, s’appauvrir dramatiquement au fil de ma vie. Ah que le Berry était beau il y a 30 ans! C’est devenu une copie de la Champagne, un paysage morne et désert, sans arbres ni haies, plus rien n’y vit en dehors de quelques espèces ubiquistes qui s’accommodent de vivre en milieu pollué et standard.
Je peux ajouter dans la liste des choses qui m’impactent déjà :
- je ne peux plus me baigner dans les rivières
- la liste des choses que je peux plus manger s’allonge continûment : plus de poisson sauvage puisqu’ils sont tous au bord de l’extinction, plus de moules ni d’huitres à moins de trouver sympa de manger des micro-plastiques concentrés
- trouver un restaurant où on mange de la vraie nourriture est devenu un exploit, je sors de moins en moins.
Pour conclure un article :
Les climatologues en pleine étuve émotionnelle
Sur le sujet "investir dans une perspective d’effondrement", j’en arrive à penser qu’investir en se souciant du maintien du vivant tel que nous le connaissons aujourd’hui sur terre nous place dans une dissonance cognitive aigüe comme disent les collapsologues. Je pense maintenant que la seule solution est celle suggérée par David Holmgren : que tous les gens qui se soucient de la vie sortent du système économique pour provoquer une récession, puisque c’est la seule chose qui fait baisser les émissions. Vous allez me dire qu’on trouvera une solution technologique pour régler le problème mais en fait, les solutions que l’on trouve créent toujours de nouveaux problèmes, comme l’explique bien Al Bartlett :
Arithmetic, Population and Energy - a talk by Al Bartlett - YouTube
(vieille conférence avec du bon et du moins bon, mais très didactique)
Bon je dois filer et pas le temps de relire, désolée.
Dernière modification par Youplaboum (18/10/2018 13h34)