5 #1 18/08/2012 14h21
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“INTJ”
goldfinger a écrit :
une petite question :
qui a déjà testé son modèle d’investissement sur des sociétés aujourd’hui disparues type enron ?
en reformulant différemment :
en prenant le bilan ratio etc 1 an avant la faillite, auriez vous pu éviter d’investir dans cette société ?
Pour ma part, je n’aurai pas prévu la faillite, mais la société aurait d’office été exclue de mon univers d’investissement, car de 1996-2000 (note : la société a fait faillite en décembre 2001), elle a eu une seule année de Free Cash Flow positif :
Sur cette capture ici du rapport annuel 2000, on voit bien la décorrélation complète entre le Résultat Net (Net Income) et le Free Cash Flow (Cash From Operation - Capital Expenditures), ce qui en général laisse présager d’une comptabilité agressive, voir inventive.
D’autre part, les ratios CROIC ou FCF Yield de Enron auraient été négatifs ou très faibles et la société ne serait même pas apparue sur mon screener personnel.
D’une manière générale, je pense qu’il est préférable de laisser passer (c’est-à-dire d’exclure mécaniquement) des "opportunités" potentielles avec des critères de pré-filtrages "élevés" (CROIC positif > 10%, dividende couvert par le FCF, ROE > 15%, RN qui suit grossièrement le FCF) que de prendre le risque d’investir sur un canard boiteux.
C’est à mon sens la voie de la sagesse pour l’investisseur particulier qui n’est pas expert-comptable ou analyste-financier.
Typiquement regardons EDF :
Le CA n’augmente pas. Le FCF est négatif sur 3 années et décorrélé totalement du RN.
Le FCF étant négatif, le dividende ne risque pas d’être couvert par celui-ci et la dette explose.
Donc, soit on se prend la tête à essayer de comprendre le pourquoi du comment (investissement dans des participations minoritaires non consolidées ?), soit on exclu totalement EDF de son univers d’investissement et on garde son temps pour étudier des sociétés dont les chiffres sont bien plus sains.
Ici l’Oréal :
CA en hausse, RN en hausse, FCF en hausse, dette en baisse.
Il suffit alors juste de ne pas surpayer l’Oréal (soit en calculant la valeur intrinsèque, soit simplement en attendant un +bas à 52 semaines [statistiquement sans faire aucune analyse, cette 2e méthode a de bonnes chances de faire l’affaire]) et le tour est joué.
Et vous, auriez-vous acheté Enron ?
Mots-clés : enron
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