Bonjour,
Nous naviguons et explorons les cotes espagnoles depuis plus de vingt ans. A chaque étape prolongée, est revenue la lancinante et angoissante question " et si nous achetions une propriété ou un attico" pour s’y installer et oublier notre mal à la France , et ses maux…
Quelques observations en bref sur des périodes qui ont souvent dépassé les six mois:
- Galicia: climat humide, type Bretagne sud, excellente gastronomie, pays de traditions attaché aux valeurs chrétiennes occidentales, urbanisme et architecture souvent déplorable dans les constructions récentes qui ont pourtant pour la plupart de magnifiques vues sur mer dans les rias, difficile de s’intégrer et l’on en vient à penser que ces rias sont des îles à l’envers, certes tournées vers le grand large et les trafics qu’il génère parfois..
- Barcelona et environs: si l’on aime la politique version chaudron ou Assemblée Nationale de nos jours, c’est parfait, on y épousera les revendications catalanes, petite délinquance et insécurité au quotidien comme à Paris depuis quelques années, mêmes motifs, mêmes punitions… En s’approchant de Cadaquès, Rosas, forte présence de compatriotes venus des PO toutes proches. A titre d’exemple, tous les établissements qui avaient été ouverts autour de Puerto OLympico sot devenus des bars à chichas. L’élégant Port Vell n’accueille plus que les superyachts, parqués derrière un haut grillage autour duquel des migrants proposent colifichets et gadgets divers aux touristes. La Barceloneta, source d’heureuses PV immobilières pour certains est devenue un hypercentre de l’AirBNB…
- de Tarragone à Valencia: le meilleur climat de l’Espagne, moins d’agitation touristique, une offre immobilière pas forcément heureuse mais abordable pour qui vise la villa-avec-sa-piscine
- Valencia: je confirme ce qui a été écrit plus haut mais à chosiir entre Barcelone et Valencia, il n’y a pas à hésiter, c’est Valencia avec ses belles avenues "Hausmaniennes", ses espaces verts etc…
- de Valencia à Cartagène: le meilleur sans doute avec de très beaux sites et sa proximité avec les Baléares. On oublie Alicante et ses tours.
- de Cartagène à Gib: ce couloir dans la mer d’Alboran génère des vents de folie l’hiver, un coup de poniente , un coup de levante. L’été, une fournaise, TRES importante immigration nord africaine.
- de Barbate à Ayamonte: on rejoint l’Atlantique avec son marnage et une atmosphère plus agréable et moins stressante sur le plan touristique. Cadiz, magnifique, Chpiona etc excellente gastronomie de même.
- les Canaries: nous y sommes restés trois ans. Sans vouloir monopoliser le thread, c’est le top mais pour combien de temps? A Lanzarote, les petites maisons façon Menrique ( ça ne coutait pas cher aux promoteurs) sont peuplées par les snowbirds européens avec plus ou moins de bonheur ( compter environ 300 à 400 KE sans la vue mer, plus de 500 à 600 pour uen vue mer). Petite ville d’Arrecife où l’immobilier de qualité ne se trouve pas sous le pied d’un cheval.
Gran Canaria, excellente ville de Las Palmas, vivante mais avec un climat plus pluvieux que dans le sud, Maspalomas, Mogan et les dunes où les allemands règnent en maîtres. Tenerife, un peu usine à touristes, pas de plage dans la ville contrairement à Las Palmas. La Palma, sans doute le meilleur mais depuis l’éruption du volcan, la situation est plutôt complexe. Les autres îles comme la Gomera, Hierro, à retenir si l’on aime un certain isolement.
A noter que les fonctionnaires d’Aduanas débarqués en grande tenue de combat pour foncer sur notre motoryacht cherchaient absolument à nous faire "avouer" que nous passions plus de six mois dans les Iles, devenant de facto un résident et donc susceptible de devoir acquitter in peto la matriculation tax sur notre bateau, calculée sur la base de 11% de sa valeur établie par les Douanes…
Pour les amateurs, il convient donc de demander la résidence et d’ensuite importer librement ses "actifs" mobiliers. La solution que j’ai trouvée après un entretien avec la responsable extrêmement courtoise de Aduanas à Las Palmas: fournir un certificat de résidence fiscale de la DGFIP attestant des taxes et impôts divers payés en France ( je suis résident fiscal français) et surtout prouver l’existence d’une adresse physique à votre nom, que vous fussiez locataire ou propriétaire. Mais la période de six mois s’entend du 1er janvier au 31 décembre, quel que soit le nombre d’AR effectués vers et depuis la France.
Pour info, nous n’avons toujours rien acheté en Espagne mais nous continuons d’en apprécier les cotes, les villages, la grande gentillesse des espagnols globalement, le coût de la vie et le fait de pouvoir s’engager comme piéton sur un passage clouté sans risquer d’être pulvérisé par une voiture, un scooter, une trottinette électrique ou non ,un vélo et ce avec une bordée d’injures ou un doigt comme l’on dit sur les réseaux sociaux…