RadioInvest a écrit :
Je voulais savoir pourquoi vous considériez que celui qui souhaite vendre son appartement dit Pinel à des acheteurs potentiels de RP ne pouvait pas trouver preneur.
Ce que je dis, c’est en fait :
- vendre occupé (avec un bail de location nue), c’est se couper des acheteurs de RP, pour les raisons données par lachignolecorse : l’acheteur qui voudrait y habiter ne pourra pas récupérer le logement avant 2,5 ans au moins ;
- ce qui n’est pas un problème, pourvu qu’on puisse vendre à des investisseurs bailleurs. Et c’est là que le rendement rentre en ligne de compte, et qu’un loyer sous-évalué comme c’est souvent le cas en Pinel va faire baisser le prix de revente.
- c’est sûr que si l’objectif est de vendre vide, alors il faut virer, oups pardon, donner congé ce qui prend longtemps (et qui a un formalisme lourd) ; la différence, c’est que le revendeur de Pinel est presque obligé de faire cela pour en tirer le meilleur prix ; le vendeur de "normal" n’est pas obligé.
Après, si on veut détailler un peu plus :
Traditionnellement, on dit que vendre loué amène à vendre moins cher, parce que les acheteurs de RP sont prêts à mettre plus cher en cas de "coup de cœur". Je ne suis pas sûr que ça soit toujours le cas, surtout pour un appartement typé locatif, car l’équilibre de la demande entre RP et investisseur bailleur a un peu changé avec la covid :
- les acheteurs de RP, en ce moment, ils ont des coups de cœur pour des biens avec extérieur : villa, ou au moins terrasse ou grand balcon.
- Réciproquement, il y a plein d’apprentis bailleurs qui seront contents d’acheter relativement un bien déjà occupé : pas de travaux, de pas de vacance locative… Vu l’engouement actuel pour l’investissement locatif, je ne suis pas sûr du tout que cette distinction soit toujours valable.
Concernant votre exemple, je n’y ai pas répondu, car je le trouve très mal choisi : l’appartement à Paris se vendra, qu’il soit occupé ou vide, parce que c’est Paris. On ne peut pas tenir des raisonnements généraux en comparant Paris à la première couronne, ni même Paris à quoi que ce soit d’autre. Paris a une attractivité telle que tout se vend très cher, peu importe l’état d’occupation.