En même temps, l’avis de DoubleTrouble me semble de bon sens.
Je me rappelle mes débuts boursiers en 2007-08, j’avais l’impression qu’on entrait dans une dystopie apocalyptique.
Sur les files de discussion sur l’or, il fallait s’acheter des armes, creuser une casemate et se mettre aux abris, stocker de l’or et être prêt aux armées de zombies déferlant des villes vers les campagnes.
On a été un peu déçu !…
Après la question que je me pose c’est : quand on a de l’or physique, comment on achète une baguette de pain avec ?
Je pense depuis longtemps qu’avoir de la terre, encore plus de l’eau potable, sont les trésors du 21e siècle.
Ensuite pour avoir recueilli nombre de témoignages directs de la 2nde guerre mondiale par des gens l’ayant vécue, il y avait clairement deux dimensions qui émergeaient: la solidarité comme défense, c’était sympa de savoir que des communistes de chez communiste travaillaient en bonne entente avec le prince de Bourbon qui avait son château là. Ce dernier a même pris un jour son vélo pour aller à Vichy, à 60 kms de là, car il y avait pénurie de carburant, afin de plaider la cause de deux de ses métayers qui s’étaient fait arrêter par la Milice Française.
Ceci pour amener à la seconde dimension : cette guerre était aussi une guerre des français entre eux. Les allemands n’avaient pas grand chose à faire pour gagner face à un peuple divisé. Comme me disait une autre patiente, dans cette maison se réunissaient les bons (sous-entendu les résistants), et dans celle-là les mauvais (sous-entendu les miliciens).
X dénonçait Y qui finissait flingué contre la porte de sa grange pour récupérer ses terres. Le fils des boulangers de faisait éliminer par les resistants parce qu’il balancait un peu trop. Dans telle ferme on "oubliait" quelques provisions dans la grange pour les maquisards locaux.
Et comme me dit le fils d’un autre patient, parlant de son père maquisard, ceux qui sont venus les chercher dans les bois n’étaient pas du tout des allemands, mais de bons français (miliciens).
Tous ces témoignages directs m’ont beaucoup fait abandonner des images préconçues que j’avais hérité de la légende dorée de la 2nde guerre, d’après cours d’histoire, les films et tant de discours culturels reçus.
Et là je pense qu’on a une crise profonde depuis bien longtemps, qui est l’altération du lien social. Et que le mettre encore plus à mal en contexte économique dégradé, c’est augmenter les risques de délitement sociétal, bref de guerre civile.
Mais je suis un gros naïf idéaliste, j’ai un peu idée qu’on vit mieux dans un monde d’entraide et d’attention à l’autre que d’hyperindividualisme, mais j’ai bien conscience de ne pas partager cette vision avec tous.
Mais je crois qu’on a les ingrédients d’une guerre civile, car si on a un état qui prêtend une autorité, en fait d’autorité il est plutôt autoritariste, mais ne dirige plus grand chose et en plus perd donc la confiance du peuple au service duquel il est censé être.
Bon, désolé d’avoir digressé.
Mais il y a 20 ans mon intuition était qu’il fallait quitter la ville et monter en altitude et chercher l’eau. J’en suis toujours là.