#1 17/01/2022 11h34
- Enzo
- Membre (2016)
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Bonjour,
Etant actuellement locataire d’un bien en Pinel Outremer, j’ai accepté un offre de vente de mon propriétaire qu’il souhaite maintenant annuler.
Voici le récapitulatif de la situation:
1/12/2021
Mon agence immobilière m’appelle pour fixer un rdv. Ils m’informent déjà que le propriétaire souhaite vendre. Le rdv est prit pour le 06/12/2021 et par téléphone, je suis informé du prix de vente. Connaissant le secteur et la résidence, ma réflexion est rapide, je veux l’acquérir.
07/12/2021
L’agent immobilier vient me remettre le congé pour vente et l’offre de vente que nous signons avec un délai de 2 mois pour y donner suite, sans quoi je serais déchu de mon droit d’occupation au 14/06/2022, date de la fin de mon bail. *(extrait du courrier reçu et signé par l’agence)
J’informe l’AI que je j’accepte l’offre mais étant valable 2 mois, il me conseille néanmoins de prendre mon temps pour me permettre de boucler mon financement, ce que je j’entame immédiatement.
16/12/2021
Je reçois un appel de mon AI qui m’explique que le propriétaire ne souhaite plus vendre et qu’il va me transférer son courrier. Je lui rappelle son discours et les démarches que j’ai entamées et il me confirme que j’ai toujours la main pour acquérir le bien aux conditions énoncées.
Ce même courrier stipule "J’annule purement et simplement ma demande de congé pour vente. je ne souhaite plus vendre. Je souhaite prolonger le bail de location avec vous et profiter de ma période de défiscalisation existante sur ce bien "
06/01/2022
J’envoie un RAR en déclarant que j’accepte l’offre de vente aux condition fixées par le vendeur, à savoir un prix de .. Je n’y met pas de conditions suspensives et précise néanmoins que j’ai obtenu le financement
17/01/2022
Le vendeur me contacte par téléphone, m’explique sa situation, qu’il est perdant avec sa défiscalisation et qu’il confirme ne plus souhaiter vendre. Il remet un peu la faute sur l’AI qui selon lui ne serait pas correct et forcerait la vente.
Il me rappelle plus tard, après avoir consulté un avocat, pour me proposer un mois de loyer offert et la vente dans 3 ans mais au tarif du marché à cette date.
L’AI immobilier va valider avec son service juridique car il n’a jamais eu le cas. Pour lui la vente doit se faire mais il persiste toujours un doute si un cas de jurisprudence donnait raison aux vendeur.
J’ai consulté quelques articles sur le domaine, même si ce type de cas est relativement rare.
A première vue, la loi est claire, si j’accepte dans le délai énoncé de 2 mois aux conditions fixées par le vendeur, la vente est réputée parfaite comme indiqué dans l’article ci-dessous
Rétractation du vendeur avant le compromis : est-ce possible ? - Soussens Avocats
Que faire étant donné que le vendeur ne veut pas signer de compromis, contacter directement un notaire pour officialiser la vente ?
Ou passer par un avocat qui lui écrira un courrier pour lui stipuler la loi en lui conseillant d’accepter la vente sous peine de procédure judiciaire ?
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Quelques précisions par rapport à la situation :
- Le bien m’a été proposé 25% en dessous du prix du marché dans un secteur où les biens partent en 1 journée (voir quelques heures). De plus je m’y sens très bien, d’où mon envie d’acheter.
- Je n’ai vraiment pas apprécié que le vendeur me donne un congé pour vente, il aurait pu vendre le logement loué. Il s’emmêle les pinceaux quand je lui reproche cela en disant à nouveau que l’AI a mal compris, pourtant le courrier est bien clair.
Dans le cas d’une non acceptation ou impossibilité de financement, je me retrouvais déchu de mon logement avec mon fils.
- Lors de notre échange par téléphone, son seul soucis était d’ordre financier, aucun affecte pour le fait que je sois seul avec mon fils. Pour lui, il est sympa de me prolonger mon bail maintenant qu’il s’est rendu compte de son erreur.
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* Le présente congé vaut offre de vente à votre profit aux condition suivantes :
Prix de vente : ***
Conditions de la vente : Aux conditions ordinaires et de droit
<< II. - Lorsqu’il est fondé sur la décision de vendre le logement, le congé doit, à peine de nullité, indiquer le prix et les conditions de la vente projetée. Le congé vaut offre de vente au profit du locataire: l’offre est valable pendant les 2 premiers mois du délai de préavis. Les dispositions de l’article 46 de la loi n°65-557 du 10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis ne sont pas applicables au congé fondé sur la décision de vendre le logement.
A l’expiration du délai de préavis, le locataire qui n’a pas accepté l’offre de vente est déchu de plein droit de tout titre d’occupation sur le local.
Le locataire qui accepte l’offre dispose, à compter de la date d’envoi de sa réponse au bailleur, d’un délai de 2 mois pour la réalisation de l’acte de vente. Si, dans sa réponse, il notifie son intention de recourir à un prêt, l’acceptation par le locataire de l’offre de vente est subordonnée à l’obtention du prêt et le délai de réalisation de la vente est porté à 4 mois. Le contrat de location est prorogé jusqu’à l’expiration de délai de réalisation de la vente. Si, à l’expiration de ce délai, la vente n’a pas été réalisée l’acceptation de l’offre de vente est nulle de plein droit et le locataire est déchu de plein droit de tout titre d’occupation.
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La présente offre est valable durant les 2 mois du délai de prévis
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Mots-clés : immobilier, offre de vente, retractation
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