Le rendement de 8% net est un objectif seulement, et le "net" signifie une fois tous les frais prélevés, mais pas vos impôts (prélèvements sociaux toujours, IR si vous ne respectez pas toutes les conditions pour en être exonérés).
Outre le fait qu’aucun rendement n’est pas garanti [même si on peut escompter un certain rendement, qui devrait approcher ces 8%, sauf accumulation d’incidents de parcours, vue la visibilité que les plans d’affaire dans ce secteur semblent offrir], les fonds seront bloqués pendant pas mal d’années.
Les frais sont élevés, mais ils sont décrits (espérons le en toute transparence, merci l’AMF), et ils semblent en ligne avec ce qui se pratique pour ce genre de fonds, pour des montants d’investissement minimums de 5000€ (ou 250 000€ pour les parts I, qui supportent 1% de frais de moins). Il ne sera pas facile d’accéder à ce type d’actifs avec des frais beaucoup moins élevés.
Il est bien possible que des les institutionnels et des private offices aient aussi recours à ce produit (via des parts I, peut-être en négociant encore des frais plus bas). Je ne pense pas que ces acteurs souhaitent intervenir directement dans les sociétés d’exploitation, mais préfèrent répartir leurs risques. (Mais ils visent sans doute aussi souvent un rendement meilleur)
Pour un particulier avec déjà une certaine surface financière, ça pourrait être une diversification (pour 1-2% de ses actifs), s’il comprend bien et accepte les caractéristiques du produit.
On pourrait un peu comparer un tel fond à une SCPI (mutualisation d’investissements dans un secteur donné, gérée par un tiers -supposé compétent et- rémunéré pour ceci), sauf que :
- autre secteur d’investissement (société de production d’énergie alternative vs immobilier pro)
- rendement visé plus élevé, mais volatilité sur ce rendement sans doute aussi + élevée
- durée d’investissement finie (et plus courte que celle des SCPI)
- frais récurrents annuels un peu plus élevés
- moins de visibilité sur les performances des gérants dans ce type d’investissement dans le passé (et de toute façon le contexte est bien plus changeant)