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#4101 07/03/2023 13h44
- poupoupidouh
- Membre (2019)
- Réputation : 22
InvestisseurHeureux a écrit :
On ne compte plus non plus les mensonges sur cette réforme, notamment les 1200 euros minimum : au départ 1200 euros net mini pour tous, puis 1200 brut mini pour tous, puis 1200 brut pour carrière pleine estimée à quelques millions de français, puis 40 000 français, puis maintenant 10 à 20 000 français
Le côté "carrière complète" a été annoncé dès la première conférence de presse du premier ministre sur le sujet, à vrai dire (Ca n’excuse pas la communication pour le moins erratique du gouvernement sur le sujet, mais ça n’est pas très utile non plus de se crisper contre des hommes de paille…)
Elisabeth Borne a écrit :
Le minimum de pension pour les carrières complètes sera relevé à 85% du Smic net, soit 1.200 euros brut actuellement, a également annoncé Elisabeth Borne. Cela représente une augmentation d’environ 100 euros par mois. Une mesure qui sera étendue aux actuels retraités.
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#4102 07/03/2023 14h02
- BulleBier
- Membre (2013)
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doubletrouble a écrit :
xazh a écrit :
S’il ne peut toucher aux pensions, pour ne pas provoquer l’ire des retraités, […]
C’est pourtant bien ce qu’il faudra faire tôt ou tard.
Dans un système par répartition, l’argument "j’ai cotisé, donc j’ai le droit à …" est irrecevable. Vous avez généreusement (et inefficacement) versé de l’argent aux retraités actuel, c’est tout. Les droits ouverts en compensation peuvent être réévalués ou remis en cause à tout moment - c’est le jeu, dès lors que l’on a préféré déléguer la sécurité de ses vieux jours à l’Etat, plutôt qu’à sa propre prévoyance ou celle de sa famille.
Il me semble absurde dans un contexte où la France "est à l’euro près" de continuer de verser les retraites les plus importantes. A partir du moment où le montant de la rente est largement indexé sur les revenus salariés, les hauts fonctionnaires ou les salariés les mieux payés, c’est à dire ceux qui ont eu tout loisir pendant leur longue carrière de se constituer un capital, de s’acheter une résidence principale et de l’entretenir, sont aussi ceux qui touchent les retraites les plus généreuses.
A la base, la retraite était censée garantir une sécurité aux travailleurs pauvres pour leurs vieux jours, en échange de les avoir économiquement contraint à venir s’entasser dans les villes faire tourner les usines au lieu de rester auprès de leur famille dans leur village natal, pas garantir un niveau de vie, et encore moins subventionner les voyages en Bolivie ou les croisières d’anciens cadres de la fonction publique…
Il faudrait soumettre le montant de la rente à des conditions de ressources, comme c’est le cas pour les allocations familiales. Où est la logique de verser 800€ à une femme encore locataire à 65 ans, avec une carrière en pointillée car elle a eu le tort de prendre soin de ses enfants puis de se faire larguer par un mari inconséquent, et 2500€ par tête chenue à un couple de retraité propriétaires de leur bel appartement parisien, et disposant de centaines de milliers d’euros dormant sur de mauvaises assurances vie ?
Tout est dit.
Dans certains pays la retraite publique a un maximum (assez bas). Cela permet de survivre. Si on veut plus, il faut investir, et il y a des produits tout prepares avec deductions sur le salaire.
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#4103 07/03/2023 14h03
- Spike54
- Membre (2021)
- Réputation : 1
Munich a écrit :
carignan99 a écrit :
Dans un système où les actifs ne cotisent pas pour leur retraite mais pour celle des retraités actuels (système français), je ne vois pas en quoi ces trois leviers sont du bullshit.
Certains semblent l’avoir bien compris (cf caisse de retraite des sénateurs) et ont réussi à se constituer une caisse de retraite totalement indépendante de toute gouvernance et subvention de l’Etat et comme par hasard justement cette caisse de retraite des sénateurs fonctionne parfaitement bien en versant des pensions élevées tout en étant largement excédentaire depuis toujours.
Pourquoi contraindre tout le monde à cotiser de force ou de gré dans ce régime général par répartition totalement bancal et voué à l’échec qui a fait considérer comme acquis à tout le monde une pension et ne pas laisser libre à chacun de cotiser (ou non d’ailleurs si la personne veut constituer elle même sa retraite) à une caisse de retraite de son choix, qui correspond à ses choix et stratégies d’investissement ainsi qu’aux réalités de son métier en rendant les personnes vraiment actives dans la constitution de leur retraite. Constituer des caisses de retraite par corporations de métiers me paraitrait déjà bien plus pertinents pour coller aux spécificités des métiers de chacun(durée de cotisation,montant, horizon de placement …).
Je ne suis pas sûr que la multiplication des régimes spéciaux soit souhaitable :
1) Moralement, je trouve que cela entretient une certaine forme d’individualisme et de communautarisme : Mon système est excédentaire, après moi le déluge! Autant partir effectivement sur une retraite individuelle par capitalisation dans ce cas là et faire sauter le système (miam je préfère ne pas être à la place de celui qui voudra mettre cela en place!)
2) L’exemple de la caisse des sénateurs me semble fallacieux, sans l’avoir plus étudier que cela, facile d’être excédentaire lorsque l’on fixe les règles (et cotisations) pour soi même! De plus comme pour tous les systèmes "indépendants", comme toujours le rapport démographique a la dent dure.
Divisez donc le nombre de sénateurs (et donc de cotisations) par deux et on verra si l’excédent sera durablement conservé!
Regardez par exemple la caisse de retraite des agriculteurs (probablement de grands privilégiés…). La chute monstrueuse de leur nombre depuis la mise en place de notre système de retraite fait qu’aujourd’hui, sans le système de compensation, la retraite des pensionnés actuels serait encore plus ridicule.
Autre exemple que je connais bien (ma femme est avocate), la caisse de retraite des avocats (également indépendante) se targue d’être excédentaire. Il y a peu, un mouvement social des avocats a eu lieu car l’Etat voulait y toucher (à raison à mon sens). Vent debout, les avocat ont fait grève pour s’y opposer. Sauf que le système tient actuellement car des fournées d’avocat arrivent sur le marché, sans que les anciens ne prennent leur retraite. Pour l’instant youpi, tout tient mais dans 15 ou 20 ans, quand le marché se tendra, qu’un autre "papy-boom" d’avocat prendra sa retraite, le système implosera si la réforme n’est pas effectuée.
Fondamentalement, c’est une question de choix de société et je trouve dommage qu’on sacrifie de belles idées qui créaient une société, une nation, une solidarité, au profit d’un individualisme déjà trop présent.
Une seule règle pour tout le monde, c’est plus simple pour faire corps.
Pour moi, tout doucement on prépare déjà insidieusement la mort programmée de notre système de retraites en créant un système mixte (PER, Madelin etc…), comme on a préparé celle de la Sécurité Sociale (là aussi parce que personne n’a voulu la réformer) en la privatisant d’une certaine manière par les mutuelles (déremboursement petit à petit de plus en plus de soins, pris en charge par les mutuelles au prix d’une augmentation évidente des cotisations, mutuelle complémentaire obligatoire pour tous les salariés etc…).
Tout cela contribue a modifier en profondeur l’idée de base de ces systèmes, et les dévoie. Soit.
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1 #4104 07/03/2023 14h17
- GoodbyLenine
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Munich a écrit :
Pourquoi contraindre tout le monde à cotiser de force ou de gré dans ce régime général par répartition totalement bancal et voué à l’échec qui a fait considérer comme acquis à tout le monde une pension et ne pas laisser libre à chacun de cotiser (ou non d’ailleurs si la personne veut constituer elle même sa retraite) à une caisse de retraite de son choix, qui correspond à ses choix et stratégies d’investissement ainsi qu’aux réalités de son métier en rendant les personnes vraiment actives dans la constitution de leur retraite. Constituer des caisses de retraite par corporations de métiers me paraitrait déjà bien plus pertinents pour coller aux spécificités des métiers de chacun(durée de cotisation,montant, horizon de placement …).
Tout simplement parce qu’une société (laquelle suppose un minimum de solidarité) qui laisserait sans aucune ressource durant leurs vieux jours tous ses citoyens qui n’auraient pas correctement préparés de manière autonome de quoi financer ces vieux jours (sachant que pour certains c’est bien plus difficile que pour d’autres, et qu’un gros accident de la vie peut tout remettre en cause pour n’importe qui) n’est pas vraiment la panacée.
Et ça ne l’est même pas (sauf à préférer vivre dans une jungle, ou une société à la Madmax) pour ceux qui auront réussi à être prévoyants, et à se constituer le pécule permettant de financer largement leurs vieux jours.
Entre le "chacun pour soi (et tant pis pour les faibles)" et le "tous exactement pareil (et le mérite n’existe pas)", il y a des justes milieux, raisonnables, pour faire société.
Sinon, le régime général par répartition n’est ni "totalement bancal", ni "voué à l’échec", ni un Ponzi. Mais il nécessite un minimum d’effort.
J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)
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#4105 07/03/2023 15h00
- xazh
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carignan99 a écrit :
Bien entendu. Cela étant, on ne parle pas de savoir ce qu’on va manger ce soir. Mais de long terme, donc des 30, 40, 60 prochaines années. Et le long terme, ça se prépare longtemps à l’avance.
La réforme est prévue pour entrée en effet dès septembre, ce qui mécaniquement va modifier les ressources en 2024, 25, 26, etc … l’objectif étant d’éviter les déficits prévus entre 2027 et 2040. La solution nataliste ne peut répondre sur les 15 prochaines années.
carignan99 a écrit :
Je vous laisse la responsabilité d’envisager uniquement la natalité. Pour ma part, je l’évoquai comme un des leviers possibles (pourquoi voudriez-vous en faire un facteur unique?).
vous avez proposé comme AUTRE solution votre 4, faire des enfants, c’est vous qui sous entendez que ce serait une solution. La suite est similaire.
Vous revenez vous même au principe d’un nombre de cotisants de 2 ou 3 fois supérieurs aux retraités. Vous assumez donc parfaitement le fait que pour le nombre de retraités actuels (environ 17 millions), il faudrait 5 millions d’actifs supplémentaires. Quand le nombre de retraités sera de 24 millions selon les règles actuelles (post 2040, une part importante des actifs aujourd’hui), il faudrait alors, avec votre ratio le plus faible 48 millions d’actifs.
Ce qui implique 72 millions sans compter les mineurs et les inactifs. Il me semble que la population totale en France est aujourd’hui de 69 millions, dont 12 million de moins de 15 ans. Sur un principe aussi naif, il faudrait un accroissement de la population de 15 à 17 millions de personnes en 20 ans. Et le problème se reproduit ensuite : plus d’actifs en 2040 pour maintenir le ratio, c’est plus de retraité 30 ans plus tard, et à nouveau le ratio de 2 minimum qui induit un accroissement de la population.
L’autre moyen de maintenir un tel ratio, c’est de limiter la population retraitée. Le seul moyen de réduire cette population, c’est de repousser l’âge de la retraite, sauf à changer de monde.
L’argument nataliste, comme immigrationniste, en lui même, excluant la réflexion de l’age, induit de fait l’idée d’une croissance infinie, et c’est malheureusement le raisonnement qui était tenu des années 40 à 80 sur tous les domaines, y compris la disponibilité de l’énergie, la croissance de la production alimentaire, les ressources en eau potable, etc …
carignan99 a écrit :
xazh a écrit :
J’ose espérer que vous ne serez pas de ceux qui proposent, depuis des années, la diminution de la population agée.
Comme dans toute discussion sur le forum sur un sujet d’actualité, le point de Godwin est généralement atteint en quelques pages. Ici, ça n’aura pris que quelques posts … belle performance.
Sinon, je vous avoue que le lien que vous établissez entre natalité (que j’évoque) et génocide des vieux m’échappe. C’est trop tordu pour moi donc je vous en laisse volontiers la paternité.
A défaut de pensées génocidaires, j’avais simplement évoqué les pistes de la capitalisation (vœu pieux) et aussi que les enfants assument leurs parents (puisque c’est la loi).
Intéressante déformation de raisonnement.
Vous admettez et même insistez sur le ratio cotisants / retraités. Je vous explique, et toute personne raisonnable l’admettra, que maintenir le ratio via le nombre de cotisants se heurte à des limites physiques. Il ne reste que modifier le dénominateur dans cette fraction. Les solutions sont alors restreintes, la seule acceptable me semble être de reporter l’age, ce qui ne semble pas vous convenir.
Quelle est donc votre solution autre pour réduire le nombre de retraités dans ce système ?
doubletrouble a écrit :
C’est pourtant bien ce qu’il faudra faire tôt ou tard.
Je ne dis pas qu’il ne faut pas le faire. Le gouvernement se l’interdit faute de majorité. Jamais la droite ne voterait la baisse des pensions des retraités les plus aisés, c’est le coeur de son électorat. Et difficile de réduire les pensions plus faibles, sans même parler d’électorat, c’est un pur problème financier.
L’une des réponses potentielles qui est utilisée dans d’autres pays mais qui est aussi celle de la France pour Agirc / Arcco : les droits à retraite sont calculés fonction des cotisations de l’année en cours. Mais cela implique que ces retraites puissent baisser quand trop de personnes se partagent la même ressource ou trop peu alimentent cette ressource.
J’ai lu de ci de là que les complémentaires avaient un trésor de guerre. Il ne me semble pas avoir beaucoup lu sur l’origine de ce bas de laine : pendant des années Agirc Arcco a "sousindexé" les pensions, pour conserver une partie des cotisations en vue de lisser, à l’avenir, le versement de ce bas de laine et amortir les chocs à la baisse des cotisations.
Mais cela implique que les rentes soient indexées non pas sur les salaires ni les prix, mais sur la réalité des cotisations, ce qui n’est pas admissible actuellement en France.
Vu d’ici, effectivement, en France, la majorité des citoyens fonctionne sur le principe "j’ai cotisé j’ai droit peu importe le contexte". Alors que le contexte importe. Cela dit, l’option complètement inverse est tout aussi problématique … subir une retraite purement capitalistique en pleine crise économique est tout aussi problématique.
Il y a peut être moyen de trouver des voies intermédiaires dans un débat réel … Mais quand je vois vos députés, j’ai énormément de mal à imaginer un débat réel, calme, réfléchi, avec des arguments qui vont plus loin que les 150 cas particuliers comme seule objection à tout changement, alors même que ne pas choisir, c’est déjà faire un choix.
IH a écrit :
On ne compte plus non plus les mensonges sur cette réforme, notamment les 1200 euros minimum
Je ne suis pas concerné par la réforme, donc je n’ai pas tout suivi des débats. A un moment, certains de vos débatteurs me fatiguent tant que je préfère passer à autre chose. Je suis donc loin d’avoir entendu toutes les affirmations des uns comme des autres.
Cependant, il y a un point qui m’interpelle sur ce "mensonge".
Quelle que soit la loi, elle repose sur le cas principal, qui dérive vers les cas secondaires. Tout ce qui se discute repose de base sur l’année pleine, les annuités pleines, le salaire correctement versé et déclaré, etc, etc, etc
A quel moment un investisseur chevronné comprend-il qu’une demi vie au RSA + une demi vie avec un smic à 50% du temps plein permettrait d’avoir la même retraite qu’une vie entière au niveau d’un smic plein sur la totalité des trimestres nécessaires ?
C’est une vraie question. Je comprends le smicard à temps partiel qui entrevoit la lumière dans cette phrase et ne réfléchit pas, c’est humain. J’ai plus de mal avec des investisseurs qui devraient instinctivement comprendre que la pension de retraite ne peut pas avoir un taux de remplacement supérieur à 100%.
Munich a écrit :
Pourquoi contraindre tout le monde à cotiser de force ou de gré dans ce régime général par répartition totalement bancal et voué à l’échec qui a fait considérer comme acquis à tout le monde une pension et ne pas laisser libre à chacun de cotiser
Le système où chacun s’autogère … suppose que chacun fasse le bon choix ou assume par lui même les conséquences de ses choix. Vous n’avez jamais pris la moindre décision impact une autre personne que vous même en estimant que vous primiez dans ce choix sur les intérêts des autres ?
Prenons le chomage. Combien de personnes économisent réellement avec comme hypothèse initial : en cas de perte d’emploi, ca me laisse xxx mois pour retrouver un travail ?
La question du curseur costisation / droits reste parfaitement discutable et discutée, dans tous les pays d’ailleurs (la France n’est pas la seule à devoir adapter sa retraite ou son chomage ou son économie en général)
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1 1 #4106 07/03/2023 15h09
- doubletrouble
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Spike54 a écrit :
… c’est plus simple pour faire corps
Vous mettez le doigt là où ça fait mal : plus grand monde ne veut faire corps. C’est la conséquence logique d’une politique qui a sciemment atomisé toutes les institutions qui structuraient la population mais faisaient une concurrence fâcheuse à la République : la famille, l’église, la nation. S’il n’y a plus de culture française mais des cultures au pluriel, comment réalistement envisager que l’individualisme en résultant soit magiquement mis de côté au moment de passer à l’acte le plus douloureux pour beaucoup : mettre la main au portefeuille ?
Toutefois, les seringues et petits drapeaux ukrainiens fleurissant sur les comptes Twitter semble indiquer que la populace reste malgré tout avide de bons points et surtout de moyens lui permettant de mettre en avant sa vertu (à condition que l’effort reste minimal, soyons sérieux).
Le problème de la retraite, c’est que la vieillesse n’est pas vendeuse et que la cotisation est trop impersonnelle. Il faudrait créer une plateforme ("Adopte un vieux" ?) où les actifs puissent choisir à quel indigent à l’histoire touchante allouer leurs cotisations. On pourrait avoir des tags pour mieux filtrer les recherches : "ancien combattant", "accidenté du travail", "agriculteur ayant survécu à une tentative de suicide", "rescapé des camps", "harki", "vit dans sa voiture"… permettant de visionner des témoignages à la voix chevrotante tous plus émouvants les uns que les autres. Les généreux donateurs obtiendraient un badge "Solida-ridée" à afficher sur leur page de profil.
« O brave new world, that has such people in’t! »
✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.
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#4107 07/03/2023 15h28
xzah a écrit :
Le système où chacun s’autogère … suppose que chacun fasse le bon choix ou assume par lui même les conséquences de ses choix.
Prenons le chomage. Combien de personnes économisent réellement avec comme hypothèse initial : en cas de perte d’emploi, ca me laisse xxx mois pour retrouver un travail ?
Justement il faut prendre le problème à l’envers, un grand nombre de personne ne constituent pas cette épargne de précaution car avec le système Français beaucoup trop infantilisant et déresponsabilisant on prélève de manière forcée sur les salaires chaque mois pour cotiser à la solidarité nationale, si l’assurance chômage était vraiment très limitée voir non existante ce ne serait clairement pas le cas (et c’est vrai pour presque tout).
Spike54 a écrit :
Autre exemple que je connais bien (ma femme est avocate), la caisse de retraite des avocats (également indépendante) se targue d’être excédentaire. Il y a peu, un mouvement social des avocats a eu lieu car l’Etat voulait y toucher (à raison à mon sens). Vent debout, les avocat ont fait grève pour s’y opposer. Sauf que le système tient actuellement car des fournées d’avocat arrivent sur le marché, sans que les anciens ne prennent leur retraite. Pour l’instant youpi, tout tient mais dans 15 ou 20 ans, quand le marché se tendra, qu’un autre "papy-boom" d’avocat prendra sa retraite, le système implosera si la réforme n’est pas effectuée.
Il y a quand même un enseignement à tirer de ces régimes indépendants c’est que ceux qui sont actuellement excédentaires sont tous des caisses où l’on prend sa retraite bien plus tard qu’à 62 ans il n’est pas rare de travailler encore même à plus de 70 ans dans ces métiers c’est une normalité.
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#4108 07/03/2023 16h27
- carignan99
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xazh a écrit :
carignan99 a écrit :
Bien entendu. Cela étant, on ne parle pas de savoir ce qu’on va manger ce soir. Mais de long terme, donc des 30, 40, 60 prochaines années. Et le long terme, ça se prépare longtemps à l’avance.
La réforme est prévue pour entrée en effet dès septembre, ce qui mécaniquement va modifier les ressources en 2024, 25, 26, etc … l’objectif étant d’éviter les déficits prévus entre 2027 et 2040. La solution nataliste ne peut répondre sur les 15 prochaines années.
C’est bien pour cela que j’ai mentionné 30, 40 etc. années. Et pas 15.
xazh a écrit :
carignan99 a écrit :
Je vous laisse la responsabilité d’envisager uniquement la natalité. Pour ma part, je l’évoquai comme un des leviers possibles (pourquoi voudriez-vous en faire un facteur unique?).
vous avez proposé comme AUTRE solution votre 4, faire des enfants, c’est vous qui sous entendez que ce serait une solution. La suite est similaire.
Soyons précis ; j’ai écris : "Il y a un 4) :". Les 1), 2), 3) et 4) ne sont pas mutuellement exclusifs (ça c’est vous qui le suggérez). Je ne vous apprendrai rien en vous disant qu’un facteur unique ne résous que rarement à lui tout seul un problème complexe.
Si faire des enfants était une solution magique ça se saurait. Cela étant posé et si vous ne comprenez pas que l’équilibre d’un système de répartition repose (forcément) pour une partie non négligeable sur le facteur démographique (nombre d’actifs en face de chaque retraité), c’est soi de la mauvaise foi soit que j’écris et m’exprime comme un pied (ce qui n’est pas exclu).
xazh a écrit :
L’argument nataliste, comme immigrationniste, en lui même, excluant la réflexion de l’age, induit de fait l’idée d’une croissance infinie, et c’est malheureusement le raisonnement qui était tenu des années 40 à 80 sur tous les domaines, y compris la disponibilité de l’énergie, la croissance de la production alimentaire, les ressources en eau potable, etc …
C’est vous qui excluez (à ma place) la question de l’âge. J’évoquais simplement l’idée qu’il existait un quatrième levier. On pourrait très bien imaginer en actionner quatre, trois, deux ou un seul.
xazh a écrit :
xazh a écrit :
J’ose espérer que vous ne serez pas de ceux qui proposent, depuis des années, la diminution de la population agée.
carignan99 a écrit :
Comme dans toute discussion sur le forum sur un sujet d’actualité, le point de Godwin est généralement atteint en quelques pages. Ici, ça n’aura pris que quelques posts … belle performance.
Sinon, je vous avoue que le lien que vous établissez entre natalité (que j’évoque) et génocide des vieux m’échappe. C’est trop tordu pour moi donc je vous en laisse volontiers la paternité.Intéressante déformation de raisonnement.
Vous admettez et même insistez sur le ratio cotisants / retraités.
Il ne vous aura pas échappé que dans un ratio, il y a un numérateur et un dénominateur. Relisez bien : j’évoque le premier (qui est mon sujet), pas le second.
Votre raisonnement de type point de Godwin est intéressant et déclinable à l’envie. J’estime par exemple (pour des raisons très personnelles) qu’en France, le ratio ressources engagées / besoins des handicapés n’est pas optimal (euphémisme). Je pense bien entendu au numérateur, trop faible, étant bien entendu que les ressources ne sont pas extensibles à l’infini. Allez vous me faire le procès de souhaiter le génocide des handicapés?
carignan99 a écrit :
Je vous explique, et toute personne raisonnable l’admettra, que maintenir le ratio via le nombre de cotisants se heurte à des limites physiques. Il ne reste que modifier le dénominateur dans cette fraction. Les solutions sont alors restreintes, la seule acceptable me semble être de reporter l’age, ce qui ne semble pas vous convenir.
Qui vous a dit que ça ne me convenait pas? Vous êtes mal informé. Par ailleurs, maintenir le ratio (qui est aujourd’hui de 1,7) me semble en effet un absolu minimum si on souhaite conserver le système tel qu’il est (puisque c’est manifestement le souhait de la majorité, à laquelle je me plie). Pas vous? Vous pensez qu’on peut descendre à combien pour 1 retraité? 1,2 actif? 0,75 actif? 0,5? …
Toute personne raisonnable l’admettra, un système où les actifs payent pour les vieux, ça nécessite de mettre un nombre suffisant d’actif en face de chaque retraité. Et toute personne raisonnable admettra aussi que repousser l’âge de la retraite finira tôt ou tard à se heurter à des limites physiques (celles du corps humain).
Il reste heureusement plein d’autres facteurs : modifier le montant des pensions (possible, peut être même souhaitable), diversifier les sources de revenus des pensionnés (capitalisation), mettre les enfants devant leurs responsabilités, à minima enrayer le déclin du nombre d’actifs vs nombre de retraités (idéalement le rééquilibrer un minimum mais cette option - non exclusive d’autres facteurs- ne semble pas vous convenir).
Finalement, j’ai de sérieux doutes sur la pérennité de repousser l’âge de la retraite comme facteur unique. Ça ressemble furieusement à une fuite en avant. Dans 5 ou 10 ans, ce sera 65 ans puis 67 ans etc. Et quand il y aura 0,75 actif pour 1 retraité, on fait quoi? On demande au maçon de bosser jusqu’à 99 ans?
carignan99 a écrit :
Quelle est donc votre solution autre pour réduire le nombre de retraités dans ce système ?
Drôle d’idée. Je n’ai aucune envie de réduire le nombre de retraités. Par ailleurs, j’ai passé l’âge de croire qu’il existait "une" solution unique pour résoudre des problèmes complexes. Repousser l’âge n’est certainement pas LA solution (c’en est une, parmi d’autres).
Dernière modification par carignan99 (07/03/2023 16h51)
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#4109 07/03/2023 16h59
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Une solution nataliste n’a aucun intérêt actuellement en France pour plusieurs raisons, tant que l’on ne résout pas a minima le problème du chômage et de l’éducation.
À quoi bon faire des enfants dans une optique de relance économique si ceux-ci reçoivent une éducation scolaire catastrophique, et cumulent en plus cela avec une conjoncture économique très morose en France (chômage, manque d’attractivité, aucun positionnement stratégique d’entreprises sur des secteurs d’avenir etc…). On a détruit nous même notre propre industrie, et ce n’est clairement pas dans le domaine de la technologie que l’on sera compétitif après le retard de plusieurs décennies de l’Europe sur les US.
Je ne parle même pas du fait que de nombreuses familles ont besoin des allocations familiales pour s’occuper dignement de leurs enfants. S’il faut puiser dans la caisse alloc pour renflouer la caisse retraite, il y a peu d’intérêt.
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2 #4110 07/03/2023 17h07
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Coco352 a écrit :
InvestisseurHeureux a écrit :
Ca mise en oeuvre est injuste au possible. Elle épargne volontairement les électeurs de Macron.
Est-ce possible de détailler plus ce point ?
C’est très simple, les retraités actuels, même aisés ne sont pas mis à contribution alors qu’ils ont un niveau de vie supérieur à celui des actifs.
Quant à modifier l’age pivot et mettre le même pour quasi tout le monde, c’est profondément injuste :
Le cadre qui bosse 2 ans de plus, ça lui fait 2 ans de + pour économiser et il ne se nique pas la santé.
La femme de ménage qui bosse 2 ans de plus, qui a déjà du mal à joindre les 2 bouts, ce sera juste 2 ans de calvaire supplémentaire (elle n’économise pas quand elle travaille), avec des tendinites et un mal de dos qui deviendront chroniques, s’il ne le sont pas déjà.
En gros, quand vous jouez uniquement sur l’age pivot et les trimestres, vous pénalisez toutes les classes populaires, et ceux qui sont "favorisés" ce sont les retraités actuels et les cadres, ce qui correspond à l’électorat de Macron.
Dans un système véritablement solidaire (mot souvent mis en avant pour qualifier notre régime), l’age pivot devrait être dépendant de l’espérance de vie par catégorie socio professionnelle.
Par la suite, je ne sais pas si cette réforme sera adoptée ou non, mais je pense qu’il y a un immense raz-le-bol et lassitude qui couvent parmi des millions de "petits" français, qui sentent bien que ce sont toujours eux qui trinquent, et à juste titre.
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#4111 07/03/2023 17h08
- mafo
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Quand je parlais d’élargir l’assiette, je pensais à une sorte de "CSG retraite "qui, à mon avis, ne va pas tarder à arriver….
Touchant tous les revenus (travail + immobilier + capital)
C’est du moins mon avis
Mafo
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#4112 07/03/2023 18h03
- carignan99
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MrDividende a écrit :
Une solution nataliste n’a aucun intérêt actuellement en France pour plusieurs raisons, tant que l’on ne résout pas a minima le problème du chômage et de l’éducation.
…
Je partage votre diagnostic sur l’éducation. Le nivellement par le bas à l’égard de l’EN et de l’Université ne font aucun doute (c’est même plus ou moins assumé depuis une trentaine d’années - on appelle ça l’égalitarisme).
Cela étant, je reste optimiste : il existe pas mal de bonnes volontés dans ces institutions et des foyers d’excellence, qui résistent. Gageons qu’un sursaut aura lieu à plus grande échelle (l’alternative étant de déprimer et de se dire que tout est foutu). Il en va aussi de la responsabilité des parents, pour corriger du mieux qu’ils le peuvent les déficiences du système.
Sur la conclusion, je suis en désaccord. D’une façon ou d’une autre il faut bien s’occuper de nos vieux et faire face à pas mal d’évolutions (économiques, climatiques, géopolitiques) qui arrivent. Ce qui forcément passe par une génération bien formée et motivée. Et qui - si possible- ne se retrouve pas à devoir assumer presque une personne dépendante par tête (si le ratio actifs/retraités continue de se dégrader).
On n’échappe pas à sa géographie. On n’échappe pas non plus à sa démographie.
A noter qu’une politique nataliste (donc tout ce qui va avec hein : les crèches, l’éducation etc) ne signifie pas nécessairement d’avoir pour objectif d’augmenter le taux de fécondité ou (plus pertinent) l’indicateur de descendance finale. L’objectif peut aussi être (à minima) de stabiliser l’existant : une descendance finale de deux enfants par femme (sur ce concept : Insee in COS).
Et il ne s’agit pas d’un levier unique. C’est simplement (amha) une partie de la solution.
Maintenant, j’entends que ce point de vue ne soit pas partagé et il n’est bien entendu pas exempt de limites et/ou de critiques (rien n’est parfait…). Mais amha il serait étrange de le balayer d’un revers de main.
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#4113 07/03/2023 18h29
- TyrionLannister
- Membre (2015)
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GoodByLenine a écrit :
Sinon, le régime général par répartition n’est ni "totalement bancal", ni "voué à l’échec", ni un Ponzi. Mais il nécessite un minimum d’effort.
Vous pouvez regarder la demonstration mathématique, la retraite par repartition est un Ponzi ici.
Si on regarde la définition d’un ponzi, ca colle, sauf le coté légal bien sur. On peut jouer sur les mots, comme un ponzi est illegal et que la retraite par repartition est legale, ce n’est pas on Ponzi … mais bon, sur le concept … peut-etre on peut dire une forme de Ponzi legal? En tout cas il est sur que beaucoup defendent bec et ongles cet acquis porté par le marechal et le regime de Vichy.
A Lannister always pays his debt.
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#4114 07/03/2023 19h16
a mon sens c’est même bien pire qu’un Ponzi déguisé rendu artificiellement légitime par l’argument moral et altruiste des bien-pensants puisque l’on nous impose d’adhérer et de cotiser à cette mascarade. En fait quel part c’est exactement comme avec toutes les prestations sociales on achète la paix sociale en s’assurant que tout le monde ait à peu près le minimum nécessaire pour manger et se loger et ne trouble pas trop l’ordre publique. C’est loin d’être un concept moderne ça existait déjà sous la Rome Antique (Panem et circenses) techniques employés par les empereurs dans le but de s’attirer la bienveillance du peuple institutionnalisé et modernisé de nos jours mais le concept reste le même certes cela ne se passe plus dans les arènes mais aux guichets de la Banque Postale le 5 du mois et le seul combat de gladiateur visible c’est celui de l’accès au DAB pour vite tout retirer avant les créanciers.
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#4115 07/03/2023 19h20
- Caratheodory
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La démonstration en question ne démontre rien. Elle suggère éventuellement que le rendement d’un système par répartition sera inférieur à celui de l’épargne. Encore faudrait il définir correctement le rendement de l’épargne.
On pourrait sans doute démontrer qu’un régime par capitalisation ne marcherait pas à cause des frais de gestion. Parce que ce serait sur le modèle de nos chères assurance-vies.
Quant a l’existence d’apports extérieurs, il est facilement documentable. 33% des ressources de la Cnav viennent de prélèvements sociaux qui ne sont pas des cotisations comme la CSG.
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2 #4116 07/03/2023 19h24
- kirikou
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InvestisseurHeureux a écrit :
Dans un système véritablement solidaire (mot souvent mis en avant pour qualifier notre régime), l’age pivot devrait être dépendant de l’espérance de vie par catégorie socio professionnelle.
Et par sexe: les femmes vivent en moyenne 6 ans de plus que les hommes en France.
Espérance de vie à la naissance selon le sexe
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2 #4117 07/03/2023 19h37
- carignan99
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@TyrionLannister
Le système par répartition ne peut pas à mon sens être qualifié de Ponzi, tut bêtement parce que ça ne colle pas à la définition d’un Ponzi.
Par exemple AMF:
AMF a écrit :
Attention au bon placement qui ne serait réservé qu’à quelques privilégiés et dont vous entendriez parler de la bouche d’un proche. Dans certains cas, il peut s’agir d’escroqueries. Un soi-disant conseiller indépendant parvient à convaincre des personnes de faire un premier versement. Cet argent sert à payer de faux rendements à d’autres épargnants qui, mis en confiance, en font la publicité autour d’eux. Cette escroquerie est parfois appelée « pyramide de Ponzi » : chaque épargnant est chargé de trouver de nouveaux épargnants et les versements des uns rémunérèrent les autres.
Lorsque le fraudeur n’arrive plus à obtenir de nouveaux versements ou à rembourser ceux qui veulent récupérer leur argent, il disparaît. C’est à ce moment que les victimes s’aperçoivent de la supercherie.
Ou encore AMF canadien :
AMF canadien a écrit :
La fraude à la Ponzi consiste à prendre des sommes appartenant à un investisseur pour payer de faux rendements à d’autres investisseurs ou simplement pour rembourser les investisseurs qui veulent récupérer leur argent. Les fraudeurs peuvent ainsi donner une fausse impression que l’argent investi rapporte de bons rendements et qu’il n’y a aucun problème pour récupérer l’argent investi.
Le système de cotisations retraite a beaucoup de défauts mais il ne possède pas de nombreuses caractéristiques intrinsèques d’une pyramide de Ponzi :
- Il n’est pas réservé à quelques privilégiés
- Les cotisants ne sont pas recrutés par bouche-à-oreille
- Les cotisations ne payent pas de faux rendements (c’est justement l’objet des réformes successives : on sait que c’est un tonneau des danaïdes avec un rendement limite voire pourri…)
- Personne n’a dit qu’il n’y aurait pas de problèmes pour récupérer son "dû" (les prémices des réformes partent justement du principe que sans réforme ça s’écroule … on n’a jamais vu un Ponzi faire une telle pub sur son système).
- Si le collecteur (les caisses, l’État) ne peut plus payer, il ne va pas disparaître dans la nature (il peut faire faillite mais les caisses ne vont pas se barrer dans un paradis fiscal ou un pays sans accord d’extradition)
Et de façon fondamentale, qui dit Ponzi dit fraude. Et en bon français, une fraude est un acte malhonnête fait dans l’intention de tromper en contrevenant à la loi ou aux règlements (source : Larousse). Parmi les défauts du système de retraites, il ne me semble pas qu’il ai été créé avec pour objectif de commettre un acte malhonnête en contrevenant à la loi ou aux règlements (plutôt l’inverse me semble t-il).
TyrionLannister a écrit :
En tout cas il est sur que beaucoup defendent bec et ongles cet acquis porté par le marechal et le regime de Vichy.
J’avais plutôt dans l’idée que l’essentiel du régime d’assurance retraite actuel (donc plus largement du système de sécurité sociale) trouvait très largement ses fondements dans les travaux du Conseil National de la Résistance.
Mais je peux me tromper.
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#4118 07/03/2023 20h26
- GoodbyLenine
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TyrionLannister a écrit :
GoodByLenine a écrit :
Sinon, le régime général par répartition n’est ni "totalement bancal", ni "voué à l’échec", ni un Ponzi. Mais il nécessite un minimum d’effort.
Vous pouvez regarder la demonstration mathématique, la retraite par repartition est un Ponzi ici.
Si on regarde la définition d’un ponzi, ca colle, sauf le coté légal bien sur. On peut jouer sur les mots, comme un ponzi est illegal et que la retraite par repartition est legale, ce n’est pas on Ponzi … mais bon, sur le concept … peut-etre on peut dire une forme de Ponzi legal? En tout cas il est sur que beaucoup defendent bec et ongles cet acquis porté par le marechal et le regime de Vichy.
La prétendue démonstration se base sur l’axiome "Le système par répartition prétend donner un meilleur rendement que l’épargne (sans quoi il n’a aucun intérêt, vu qu’il suffirait d’épargner les cotisations).". Or cet axiome ne correspond à aucune réalité (et on peut même se demander où l’auteur de la prétendu démonstration l’a trouvé). Donc toute la prétendue démonstration n’a quère d’intérêt, et ne démontre absolument pas ce qu’elle prétend démontrer, sa forme pseudo-scientifique ne servant qu’à lui donner une apparence de validité.
Il ne faut pas oublier que tout régime de retraite (que ce soit par répartition, capitalisation, ou même simple solidarité envers les anciens) repose sur les fait que les produits et service résultant du travail des actifs permet de financer le train de vie des retraités (sauf quand les retraités "exploitent" d’autres personnes qui n’auront jamais droit à une retraite, par exemple des esclaves, des serfs, ou des populations colonisés, ou similaires, qui génèrent les biens et services dont les retraités profitent, mais ces systèmes qui ont existé, voire existent encore, génèrent d’autres problématiques, hors sujet ici). Ainsi par exemple, dans un système par capitalisation, s’il n’y a pas assez de produits et services générés par le travail des actifs, le pécule accumulé par les retraités perdra tellement de valeur (par rapport à ce qui sera rare : les produits et services générés par le travail des actifs) que les retraités auront du mal à financer leur train de vie.
Je ne sais pas sur quelle définition d’un "Ponzi" vous vous basez. Mais moi je considère que c’est un système où on fait croire à ceux qui investissent que leur argent sert à acquérir des biens, qui seront conservés (et dont on recueillera les fruits), pour leur reverser un jour la valeur de ces biens et les fruits que ça aura produit, alors qu’en fait on utilise cet argent pour payer à d’autres investisseurs, ce qu’on leur fait croire être la valeur des biens que leurs investissements passés avaient permis d’acquérir (ainsi que les fruits générés), alors que les escrocs ayant monté le Ponzi se sont appropriés ces investissements des le départ. Un Ponzi repose sur le recrutement de plus en plus de nouveaux pigeons pour le maintenir à flot. Le mensonge et la tromperie sont nécessaires pour qu’il y ait un Ponzi. Avec le régime de retraite par répartition, il n’y a pas de mensonge ou tromperie (ni besoin de recruter toujours plus de pigeons) : tout le monde un minimum informé sait que les cotisations ne servent pas à constituer un patrimoine (même s’il peut y avoir constitution d’un peu de réserves/dettes lorsque le système est temporairement un peu en excédent/déficit, mais le montant de ces réserves/dettes restent marginales vs le montant des pensions/cotisations), qui permettra de financer un jour la pension de celui qui a payé la cotisation, mais à payer la pension des retraités actuels, et que ce sont les cotisations des actifs futurs qui payeront les pensions futures.
Accessoirement, on peut remarquer qu’on a en France un système de retraite qui n’est pas uniquement de la répartition. En particulier, pas mal de régimes spéciaux, et en premier celui de la fonction publique, ne sont pas vraiment de la répartition, équilibrée et viable à long terme : lire Comprendre le système des retraites en France qui explique en particulier que le régime de retraite de la fonction publique n’est pas vraiment un régime par répartition, car en plus des cotisations des actifs, une part importante des pensions est financée par l’état, par l’impôt.
J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)
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#4119 07/03/2023 20h51
- Cornelius
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Les arguments de xazh me semblent frappés au coin du bon sens. Pour disposer de données chiffrées et argumentées je conseille la lecture de deux comptes twitter, qui renvoient à des sites où les éléments sont développés:
- François Écalle, ancien magistrat à la cour des comptes, favorable à la réforme: https://twitter.com/ecallefipeco
- @fipaddict, professeur d’économie, opposé à la réforme.
Je dis "favorable" et "opposé" mais précisément chacun d’eux l’est modérément, expliquant l’intérêt et les limites de la réforme. Leur idée générale, qui est aussi la mienne, est qu’une telle réforme ne mérite pas les excès d’honneur ni d’indignité qu’on lui prête. C’est infiniment plus intéressant que le débat parlementaire dont je ne perçois que des bribes et qui n’a que peu d’intérêt compte tenu des exagérations de part et d’autre; elles ne méritent pas vraiment qu’on s’y arrête pour analyser le problème à mon sens.
Quelques commentaires personnels: à verser au côté "positif", une raison qui n’a pas encore été avancée ici, me semble-t-il, est l’augmentation de la production et donc de la richesse nationale qu’elle va mécaniquement induire en raison du nombre d’actifs supplémentaire (phénomène constaté dans tous les pays où une réforme a eu lieu). Évidemment le gouvernement n’insiste pas là-dessus parce que son choix de promotion est de "sauver" le système mais il a cet effet bonus dans un coin de la tête.
Parmi ceux qui sont opposés à la réforme, je distingue deux lignes:
a) la réforme n’est pas nécessaire; à supposer que le déficit des retraites ne soit pas intenable dans la situation actuelle, c’est ne pas tenir compte à mon sens des dépenses énormes, regardant l’avenir, qui sont devant nous (énergie, santé…) et qui mobiliseront des sommes importantes; autant ne pas les dépenser ailleurs pour colmater le passé. Beaucoup des arguments avancés par les tenants de cette ligne me rappellent ceux des opposants à la réforme de 2003 faisant passer la durée de cotisation de 37,5 années à 40 pour les fonctionnaires; or aujourd’hui personne, sauf Ph. Poutou, ne prétend revenir aux 37,5. Cela ne me paraît pas inintéressant pour éclairer les débats d’aujourd’hui.
b) la réforme n’est pas celle qu’il faudrait faire; par exemple elle devrait aussi reposer sur une augmentation des cotisations et/ou une baisse des retraites; xazh a déjà répondu sur ce point. Il est certain que si l’on pénalise les retraités actuels, les mêmes reportages qu’au moment de la réforme de la CSG surgiront, qui donneront l’impression (juste ou non, je l’ignore) qu’on accable des vieillards au soir de leur vie. Plus important sans doute; même si cette piste fait du bruit sur twitter et parmi des économistes médiatiques, c’est celle qui est la plus rejetée par les Français:
Voir par exemple ici page 5 en 2019 mais les sondages récents donnent les mêmes orientations (par ex. Opinionway pour IFRAP en janvier 2023, mais celui ne propose pas le choix: "ne rien faire").
Il est possible qu’au fond de lui Macron aurait préféré rogner en partie les avantages des retraités aisés, mais soit par reconnaissance à l’égard de son électorat, soit par crainte de la mesure la plus impopulaire, il ne l’a pas fait. Il est allé au plus simple, la réforme par points, moins claire dans son principe, suscitait un rejet au moins aussi profond.
Le ressentiment des "petits Français" évoqué par IH n’est pas imaginaire, il s’en faut de beaucoup. À mon sens il résulte d’un point du débat souvent occulté, celui du logement qui a atteint des coûts faramineux à la location comme à l’achat (sans parler de la difficulté d’accès) pour la génération 20-35 ans alors que les plus âgés ont pu acquérir facilement des logements de qualité. C’est un point urgent à traiter (libéralisation du foncier, taxe d’inspiration georgiste, imposition sur les loyers réels, taxation de l’héritage immobilier… mais qui voudrait vraiment de telles mesures? Macron a quand même commencé avec l’IFI), cependant cela sort du champ des retraites à mon sens.
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#4120 07/03/2023 22h48
- xazh
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carignan99 a écrit :
C’est vous qui excluez (à ma place) la question de l’âge. J’évoquais simplement l’idée qu’il existait un quatrième levier. On pourrait très bien imaginer en actionner quatre, trois, deux ou un seul.
Je n’exclus rien. Vous n’intégrez pas ce que j’écris. Je vous explique que la natalité n’est pas une solution du tout, c’est une fuite en avant. Non seulement cela ne répond pas à la question (le déficit des 15 à 20 prochaines années ne peut pas être traité par la natalité, et c’est le sujet de cette réforme), mais l’augmentation de population active (pour ceux qui pronent l’immigration comme base de solution) induira l’augmentation de la population de retraitée suivante, le problème se reposant dans les mêmes conditions pour le rapport cotisants / retraités.
Il faut traiter le problème sans le reporter encore une fois.
Les leviers autres que l’age de départ, personne ne veut les toucher. Pas plus la droite que la gauche. Hollande n’a pas osé toucher réellement les cotisations, il a préféré augmenter le nombre de trimestre. Et il l’a fait parce que cela mettait moins en évidence le report effectif de l’age de départ à remplacement plein sans le dire. Il leur est aisé aujourd’hui de prétendre à cette solution qu’ils n’ont pas osé présenter quand ils en avaient le pouvoir.
Hollande a même été injuste enpratique, nombre de retraités ayant découvert en demandant leur retraite à l’age légale qu’elle était décoté de fait.
Sur un poste plus loin, vous parlez des limites physiques des humains. Mais dans quel contexte ? Je peux admettre qu’être équilibriste sur la construction d’une structure d’immeuble à 65 ans est une hérésie. Mais le même employé peut surement utiliser une souris et un écran. Il n’est pas contraint d’avoir son activité de 22 ans lorsqu’il en a 65. Vous me critiquez sur ma lecture simpliste de vos posts, mais , sur devenir-rentier, où il semble évident qu’un individu n’est pas condamné à n’avoir qu’une seule perspective d’activité jusqu’à sa retraite, ne serait-ce pas simpliste de réfléchir à l’activité des séniors en restant dans l’idée, pour reprendre Kéké, qu’une femme de chambre à 62 ans ne pourrait pas avoir un autre emploi moins difficile ?
Vous pensez que nous autres, dépendant de pays où l’âge de retraite est plus élevé qu’en France, nous n’avons pas ces questions sur la table aussi et n’avons pas la même contrainte physique impactant certains emplois à certains ages ?
La réponse n’est pas nécessairement l’age trop reporté, elle est peut être comment reconvertir les employés dans le temps, question qui est sur la table depuis bien longtemps, et qui repose aussi sur les employés et les syndicats (cf la gabegie des formations professionnelles)
IH a écrit :
Dans un système véritablement solidaire (mot souvent mis en avant pour qualifier notre régime), l’age pivot devrait être dépendant de l’espérance de vie par catégorie socio professionnelle.
Je ne suis pas sur qu’il soit possible de faire une réforme réellement juste dans l’absolu. Dans chaque niche, un chien dort, cela vaut aussi pour les mécanismes de retraite. Il faudrait 20 à 30 ans pour revoir complètement le système … avec les mêmes contraintes : il y aurait, dans tout nouveau système, des perdants qui trouveraient injuste la réforme.
Est-elle plus injuste que la réforme touraine, dont elle reprend l’essentiel ? Parce que sans report de l’age légal, il ne faut pas oublier que la réforme Touraine engendre des décotes pour ceux qui prennent ou sont poussés à prendre leur retraite à l’age légal alors qu’ils n’ont pas les cotisations exigées.
L’idée d’un lien avec l’espérance est intéressante sur le principe. Elle est partiellement traitée dans les systèmes par capitalisation via le calcul de la rente sur espérance de vie. Mais elle se heurte à ses propres contraintes : l’espérance de vie basée sur la moyenne n’est pas assez précise, sauf à multiplier les cas d’étude voire à personnaliser le calcul. Et si le capital accumulé, donc les cotisations, ne tient pas compte du différentiel de durée, il ne permet pas d’assumer une rente suffisante pour les durées de vie plus longue mais le capital trop faible, typiquement les femmes si elles ne compensent pas en surcotisation leur potentiel sous salaire.
Comme l’ensemble du sujet, les niveaux de compexité s’imbriquent.
Aucune solution parfaitement juste, c’est bien pour cela que tous les pays sont passés par des réformes difficiles et douloureuses : il y aura toujours des gagnants et des perdants.
mafo a écrit :
Quand je parlais d’élargir l’assiette, je pensais à une sorte de "CSG retraite "qui, à mon avis, ne va pas tarder à arriver….
Pour l’instant, personne ne veut assumer ce qui revient à une baisse de pension. La hausse de CSG pour les retraités de 2018 a été largement discutée. Aucun autre parti n’assumerait ce choix, la Nupes ne le propose que parce qu’elle sait parfaitement que personne ne suivra.
Cela aurait été intéressant de voir les discussions si une telle hausse avait été votée d’ailleurs.
GoodByLenine a écrit :
Sinon, le régime général par répartition n’est ni "totalement bancal", ni "voué à l’échec", ni un Ponzi. Mais il nécessite un minimum d’effort.
Techniquement, il l’est (@carignan au passage).
Le mécanisme de Charles Ponzi, qu’il n’a pas présenté comme tel, repose sur le fait que les investisseurs nouveaux apportent des capitaux contre la promesse d’un retour futur, capitaux qu’il utilise pour rembourser les investisseurs précédents avec les profits promis, en faisant rouler la dette sans cesse croissante envers ces nouveaux investisseurs.
La répartition promet une retraite future alors qu’elle utilise les cotisations du jour pour financer les sorties promises hier, sans pouvoir garantir que les futurs cotisants seront là. La vraie différemnce avec Ponzi, c’est que tout le monde le sait, ce n’est pas une arnaque masquée, c’est un mécanisme transparent.
Mais plus généralement, c’est une cavalcade. La répartition telle que prévue initialement repose :
- sur le différentiel cotisants / retraites qui rend raisonnable / indolore le prélèvement sur les premiers pour payer les seconds. Le maintien de ce ratio est un problème qui a longtemps été nié doublement : sur l’arrivée des nouveaux cotisants et sur l’accroissement du nombre de retraités (les cotisants deviennent des retraités, les retraités vivent plus longtemps)
- la croissance perpétuelle permettant d’assumer cela, en compensation le ratio financier lorsque le ratio humain se dégrade. Sauf que cette croissance repose elle même sur des ressources oubliant leurs propres limites (matières premières, productivité, etc)
En 90, les retraites représentaient 10% du PIB et 7.7 millions de retraités. En 30 ans, le nombre de retraités a doublé, quand le nombre d’actif diminuait (ratio humain). Il a bien fallu régler au niveau des montants cela : le PIB a plus que doublé dans le même temps, mais il a néanmoins été nécessaire de porter à 14% du PIB le volume des retraites … ce qui a impacté les actifs (cotisations) sans réjouir les retraités (baisse relative du pouvoir d’achat).
Alors pas un ponzi dans le sens où le mécanisme et son risque de cavalcade est connue, visible et amendable au fur et à mesure, ce qui est bien le cas vu les réformes successives qui tentent d’amortir le choc.
La capitalisation porte ses propres défauts similaires d’ailleurs : les taux de croissance des capitaux vs l’allongement de la vie, sans oublier le risque en capital.
@carignan sur pas uniquement de la répartition
Oui, la France a aussi sa capitalisation, en particulier chez les fonctionnaires, sa retraite par point sans garanti de montant, ses régimes spéciaux voire ultraspéciaux (Mr Larcher, même les étrangers vous voient), et une part non négligeable de ces régimes de retraites ne sont pas concernés par la réforme.
(vous voyez, il y a des points où je vous rejoins)
@Cornelius
De la part d’un non concerné par cette réforme, m_erci.
Sur l’impact du report de l’âge, qu’il induise des douleurs ne peut être réfuté. Mais effectivement, le taux d’emploi des séniors progressent statistiquement lors que l’age de départ augmente. Cela a été constaté dans les pays du nord et en Allemagne.
Ce n’est pas illogique : le report de l’age légal oblige de facto à travailler plus longtemps. Cela décale des mécanismes tel la mise au chomage à 2 / 3 ans de la retraite d’autant comme la prime de départ anticipée calculée sur une part des salaires sur cette même durée. Je ne sais pas comment l’insee gère ce cas, de l’autre coté de la frontière, ce ne sont pas des chomeurs, ce ne sont plus des employés, ils vivent en prélevant une pseudo rente sur la compensation en capital de ce départ anticipé et sorte de l’activité mesurée.
Mais il ne faut pas se mentir non plus, ces séniors maintenus en activité vont aussi potentiellement empêcher l’embauche d’un remplacant plus jeune voire entrant sur le marché. Et aussi, ceux qui sont inactifs aujourd’hui dans le cadre du régime précédent ne retrouveront pas magiquement un emploi pour 1 ou 2 ans manquant dans le plan prévu il y a 2 ou 3 ans …
Il y aura des effets de bords difficiles qui devront être traité.
@tous
Je vais cesser de suivre cette file, je la lisais en diagonale, mais si je tente d’intervenir, cela me prend beaucoup trop de temps, que je pourrais consacrer efficacement sur des sujets moins polémiques ici ou des sujets plus intéressants hors d’ici.
Vu que le régime ne me concerne pas de toute facon …
Fin de participation d’un étranger à ce régime.
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#4121 07/03/2023 23h16
- carignan99
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@Xazh
Dans ce système de répartition, si repousser le départ d’âge à la retraite est envisagé comme une solution, ça me paraît être censé. Si c’est (comme vous le suggérez) LA solution, c’est une fuite en avant. Puisque forcément, on ne pourra pas la repousser sans cesse.
Sur le système de Ponzi, les mots ont un sens. Mal nommer les choses conduit forcément à mal les analyser. L’assurance sociale (dont les retraites) est un système d’assurance. Il a ses défauts mais la fraude n’en fait pas partie.
Sinon et sur la forme, je suis comme vous : ces histoires ne me concernent guère à titre personnel. Mais clairement je diffère sur le fond. Je vais continuer à suivre cette file et y contribuer du mieux que je peux. Parce que j’aime mon pays, m’y intéresse et que je prends tout ce qui en vient. Le bon comme le moins bon. Et nos vieux et la façon dont on prendra soin d’eux, ça m’intéresse (et c’est plus important que pas mal d’autres sujets). Ainsi que les avis des uns des autres, parce que pour ma part je n’ai pas la science infuse et qu’à lire les posts ici et là, j’apprendrai surement des trucs.
Bonne continuation.
Dernière modification par carignan99 (08/03/2023 09h17)
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1 #4122 08/03/2023 00h16
- xazh
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carignan99 a écrit :
@Xazh
Dans ce système de répartition, si repousser le départ d’âge à la retraite est envisagé comme une solution, ça me paraît être censé. Si c’est (comme vous le suggérez) LA solution, c’est une fuite en avant. Puisque forcément, on ne pourra pas la repousser sans cesse.
Sur le système de Ponzi, les mots ont un sens. Mal nommer les choses conduit forcément à mal les analyser. L’assurance sociale (dont les retraites) est un système d’assurance. Il a ses défauts mais la fraude n’en fait pas partie.
Vous m’obligez à vous répondre …
Vous avez un intervalle de personnes coupé en deux, la sépation définie par un age équilibrant les versements des plus jeunes, liés à leur nombre et leur capacité de cotisation, et les pensions percues par les plus agés, fonction de leur nombre.
Un problème de maths, niveau terminale C et S en France, maximum.
Sur Ponzi … limiter le principe de cavalcade de Ponzi (plus ancien que Ponzi d’ailleurs) à la seule arnaque est un brin réducteur. Tout comme le lier à l’effet pyramidal, lequel n’est ni nécessaire, ni n’induit systématiquement de cavalcade. Cela peut vous empecher de constater l’existence de ce montage avant l’évidence de son effondrement. Cf certains produits de la section douteux que j’ai commenté dès 2010 sur d’autres forums, avec exactement la même réaction quoi que plus virulente à mon usage du terme.
Hors ligne
#4123 08/03/2023 09h13
- carignan99
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@Xazh
puisque vous remettez une pièce dans la machine en faisant appel à mes souvenirs de Lycée (Terminale C ou S en France), avec j’en suis certain un brin d’humour (puisque la condescendance est interdite sur le forum) :
Sur le raisonnement de fond, dans un système où les actifs payent les retraites des ’inactifs’, il faut un minimum d’actifs en face de chaque retraité. Enrayer la baisse desdits inactifs est donc (forcément) un facteur important (sans être unique) pour l’équilibre du système. Pas besoin de savoir résoudre un problème de maths de niveau Terminale C ou S pour le comprendre.
Sur le système par répartition qui serait assimilable à un Ponzi. Un Ponzi a une définition, dont l’aspect frauduleux est la pierre angulaire. Libre à vous d’assimiler un système d’assurance vieillesse à un système frauduleux. Ça n’est pas bien grave. Il suffit simplement d’assumer les mots qu’on emploie parce qu’ils ont un sens. Apprentissage de la langue française, niveau école primaire, maximum.
Et il convient d’en tirer les conséquences. Allonger l’âge de départ reviendrait donc à prolonger un système tout pourri sur le fond comme sur la forme. Il faudrait être sacrément étrange pour soutenir une réforme qui vise à pérenniser un tel système. Et dont "l’évidence" (sic) de l’effondrement ne serait plus à démontrer (point sur lequel on pourrait d’ailleurs se rejoindre). Pas besoin de savoir résoudre un problème de maths de niveau Terminale C ou S pour le comprendre cette contradiction.
Dernière modification par carignan99 (08/03/2023 10h18)
En ligne
1 #4124 08/03/2023 09h14
- toufou
- Membre (2017)
- Réputation : 115
Je trouve complètement déplacé ce sujet sur un forum "devenir rentier".
Votre retraite, c’est de la daube.
Qu’il faille un minimum vieillesse financé par l’impôt pour parer aux accidents de la vie me parait nécessaire mais au-delà de ça il faudrait laisser la liberté aux gens de se démerder par eux-mêmes.
J’ai arrêté de travailler à 55 ans. Pendant 30 ans, j’ai cotisé environ 1300 euros / mois soit environ 460 k€ et j’aurai dans 3,4, 5 ans ? une retraite de 1000 euros brut.
La même cotisation placée à 6 % donnerait un capital de plus d’1.2 M soit une rente d’environ 4000 € / mois.
Notez que l’inflation des actifs a été bien supérieure à 6 % dans les 30 dernières années, mais bon…
En ligne
3 #4125 08/03/2023 10h14
- Geoges
- Membre (2012)
- Réputation : 125
Vous avez cotisé pour financer les retraites de ceux en retraite, pas pour financer la vôtre. Oublier cela, c’est se tromper sur le fonctionnement du système.
Portefeuille : >12% de TRI sur 10ans | "Je peux être rentier à vie, à condition de mourir l'année prochaine :)"
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