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Démembrement d'actifs financiers (livrets, PEL…) : que représente la nue-propriété ?

Démembrement de biens en succession : usufruit, nue-propriété et implications fiscales

Cette discussion porte sur le démembrement de biens, notamment en cas de succession, et ses implications fiscales. Les membres abordent la distinction entre usufruit et nue-propriété pour différents types d'actifs, soulignant les complexités liées aux actifs financiers comme les PEA et les comptes-titres par rapport aux biens immobiliers ou aux biens consomptibles. Un point crucial est la notion de quasi-usufruit, applicable aux biens consomptibles comme l'argent, où l'usufruitier peut utiliser les fonds mais reste redevable d'une créance équivalente aux nus-propriétaires au moment de son décès. La discussion met en lumière les difficultés de gestion et les implications fiscales liées à cette distinction, notamment concernant la transmission et la répartition du patrimoine entre l'usufruitier et les nus-propriétaires.

Les participants débattent des implications fiscales du démembrement, notamment au regard des droits de succession. L'un des arguments principaux porte sur la complexité du calcul des droits de succession lorsqu'il y a démembrement, et la possibilité de minimiser les frais successoraux en choisissant la formule la plus avantageuse. Ils abordent également la question des abattements fiscaux et leur application sur la nue-propriété, soulignant les incertitudes liées à la détermination de la valeur de la nue-propriété par rapport à la pleine propriété, en fonction de l'âge de l'usufruitier. Le calcul de la valeur taxable pour les droits de succession devient alors un enjeu majeur. Différentes stratégies sont évoquées, telles que la donation afin de régler les frais de succession immédiatement.

La discussion s'étend ensuite aux aspects pratiques du démembrement, notamment la gestion des comptes bancaires et des contrats d'assurance-vie. Les membres s'interrogent sur la manière dont le quasi-usufruit se matérialise concrètement, posant la question de la gestion des fonds par l'usufruitier et de l'obligation de reconstitution. Ils explorent les options possibles pour l'usufruitier concernant le placement des actifs, soulignant les difficultés liées à la protection des fonds et à la préservation de leur valeur. Le rôle du notaire dans la gestion de la succession et l'établissement de conventions de quasi-usufruit sont aussi évoqués. La discussion aborde également le choix entre les différentes options possibles pour le conjoint survivant lors du premier décès, et les critères de choix optimaux pour minimiser les frais et les complexités.

Enfin, la discussion explore la transmission trans-générationnelle du patrimoine et le démembrement sur plusieurs générations. Les participants cherchent à optimiser la transmission aux descendants, notamment en donnant la nue-propriété à un enfant mineur. Ils examinent les implications fiscales de la donation de la nue-propriété et les difficultés de gestion liées à la minorité de l'enfant. Les différents cas de figure (donation simple, donation partage) sont débattus, ainsi que la possibilité pour le nu-propriétaire de donner à son tour la nue-propriété à ses propres enfants. La question de l'équilibrage des donations entre plusieurs enfants est également abordée.


1    #26 03/05/2023 09h45

Membre (2012)
Réputation :   73  

La solution est simple: les fonds sont versés au conjoint survivant, qui détient alors un quasi-usufruit. Les enfants détiennent une créance de restitution du montant versé, qui sera portée au passif de la succession du conjoint survivant.
Dans un deuxième temps, on peut organiser un transport du démembrement dans le cadre d’une convention de remploi.

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#27 04/05/2023 16h09

Membre (2023)
Réputation :   2  

Bet a écrit :

La solution est simple: les fonds sont versés au conjoint survivant, qui détient alors un quasi-usufruit. Les enfants détiennent une créance de restitution du montant versé, qui sera portée au passif de la succession du conjoint survivant.

Afin de ne pas payer l’impôt une seconde fois au moment ultérieur du décès du conjoint survivant (qui intervient parfois de longues années après le décès du 1er conjoint), est-ce auprès du Fisc que les enfants nue-propriétaires doivent initialement enregistrer la créance de restitution?

A votre connaissance, est-ce que cette créance de restitution peut constituer "un abattement fiscal" à faire valoir auprès du Fisc sur une autre assurance-vie souscrite par le conjoint survivant dont les enfants seront cette fois pleinement bénéficiaires au moment du décès de ce conjoint survivant?

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1    #28 04/05/2023 22h44

Membre (2013)
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L’usufruit sur une somme génère automatiquement une créance récupérable sur le patrimoine de l’usufruitier à son décès. Il faut cependant justifier l’existence de cette créance, ce qui est facile si vous conservez les documents concernant le versement de l’AV et la nature de la clause bénéficiaire (usufruit à 100%, donc créance sur le montant à reprendre au décès)

Le plus gros soucis c’est justement au second décès d’oublier l’existence de cette créance, ou de ne pas disposer du patrimoine nécessaire pour assumer cette créance, ce qui vous fait perdre le "bénéfice" de cette créance récupérable.

Ce n’est pas le fisc qui vous rappellera que vous devez déduire une créance datant de xxx années, c’est à vous de vous en souvenir. A vous, héritier présomptif. A votre conjoint, potentiellement appelé aussi en cas de prédécès, à vos descendants pour les mêmes raisons.

Cela rejoint l’ensemble des points qui devraient être préétablis et corrigés dans le temps en prévision d’un décès accidentel, c’est à dire l’ensemble des éléments dont vos héritiers auraient besoin pour simplifier une succession qui se produit trop tot / de facon inattendue …

Ex : demain, un camion rate un virage et vous écrase. Qui dispose des informations ou de la possibilité de trouver les informations concernant vos comptes, vos assurances plus ou moins évidentes, etc … Dans le temps, tout était "trouvable" dans les archives papier que chacun conservait. Aujourd’hui, dans un monde numérisé, la perte du code d’accès, du code du téléphone, de l’empreinte, rend l’accès à ces éléments plus complexes, au risque que les héritiers ne puissent pas les retrouver.

Concernant l’imputation sur une autre AV, non, ca ne fonctionne pas. Le bénéfice est transmis hors succession, il ne fait à aucun moment parti du patrimoine du défunt. On ne peut prélever cette créance sur un actif qui ne fait pas partie de son patrimoine.

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