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#1 31/01/2022 08h12
- famars59
- Membre (2017)
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Bonjour à tous, ma fille de 17 ans souhaite devenir dentiste…. et je me pose des questions sur son avenir dans cette profession. Pour moi actuellement cette profession est intéressante car protégée par le numerus closus, dans mon département il faut attendre en moyenne 3mois pour avoir un rendez-vous … Mais c’est mon point de vue (positif)
je me doute qu’il y a des inconvénients …
Des professionnels de ce domaine ou experts comptables pourraient me donner leur avis… De même je me pose sur l’avenir de la profession sur les 40 prochaines années … il risque d’y avoir une évolution technologique énorme! on le voit par l’évolution du métier d’orthodontiste avec les aligneurs ? vont ils détruire le métier d’orto?
Donc si des professionnels pourraient m’éclairer, je vous en serait reconnaissant
Mots-clés : avenir, dentiste, orientation, profession libérale, évolution
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#2 31/01/2022 08h59
- gunday
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Des progrès technique, probablement, comme dans tout métier.
De là à tout réinventer, j’ai quand même un doute.
A mon sens, on est dans une catégorie classique pour les professionnels de santé : un vrai manque actuellement et une partie des professionnels qui approche de la retraite (les départs ont déjà bien commencé).
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#3 31/01/2022 09h17
Autant je pourrais voir un risque pour les médecins généralistes, radiologues… qui pourraient "facilement" être remplacés par un combo infirmier / IA, autant j’ai plus de mal à voir ça pour des métiers de la santé plus techniques comme dentistes, chirurgien, kiné…
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#4 31/01/2022 09h18
- maxicool
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La poule aux oeufs d’or, c’est orthodontiste.
Avec une prévention de plus en plus précoce (et donc des équipements vendus à des enfants de plus en plus jeunes), avec l’objectif (l’obligation ?) d’avoir un sourire de star pour réussir sa vie, il y a, je pense, un vrai créneau pour celui qui cherche une machine à cash.
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#5 31/01/2022 10h20
- kiwijuice
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Kromoz0hm a écrit :
Autant je pourrais voir un risque pour les médecins généralistes, radiologues… qui pourraient "facilement" être remplacés par un combo infirmier / IA, autant j’ai plus de mal à voir ça pour des métiers de la santé plus techniques comme dentistes, chirurgien, kiné…
Je connais plusieurs start-ups qui veulent faire de l’IA pour les dents : on prend une photo de son sourire et un diagnostic tombe.
C’est possiblement positif en fait, comme tous les capteurs dans les turbines à gaz : on va détecter en amont les gros problèmes (genre caries et autres) pour les traiter quqnd c’est moins cher.
Les dentistes vont pourquoi pas offrir un abonnement à leurs clients qui utiliseront ce service, un peu comme les abos des plombiers : payer un peu pour éviter les grosses factures.
Ca pourrait intéresser les mutuelles.
Les dentistes auraient un fluy de revenus plus lissés et un plan de charge plus clair.
Dirige un cabinet de CGP - triple compétence France / Suisse / UK
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#6 31/01/2022 10h38
- PimPamPoum
- Membre (2018)
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“INTJ”
Kromoz0hm a écrit :
j’ai plus de mal à voir ça pour des métiers de la santé plus techniques comme dentistes, chirurgien, kiné…
Je ne suis pas forcement d’accord, sur les pratiques nécessitant une intervention manuelle de précision, l’automatisation a toute sa place, comme le montre cette expérimentation.
Notamment sur le (très) long terme, ces technologies seront tirées par les besoins de l’exploration spatiale et l’autonomie nécessaire à la survie dans des environnements isolés. Au delà, on peut imagier tout un tas d’applications, pour des hôpitaux de campagne en zone de conflit, de catastrophe, pour de l’humanitaire, dans des unités mobiles sur un accident, etc.
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1 #7 15/12/2022 15h10
- AirflowETF
- Membre (2022)
- Réputation : 4
Je suis tombé sur cette conversation en cherchant si j’avais des confrères sur ce forum
Je me permets de vous donner mon avis de Dentiste,
Notre métier connait des evolutions technologiques constantes, notamment dans le domaine des empreintes optiques, des guides chirurgicaux en chirurgie guidée, dans l’usinage des prothèses, dans la dentisterie adhesives….
Cependant toutes ces technologies nous accompagnent, nous aident mais ne nous remplacent pas et d’ailleurs je vois mal comment elle le feraient..
Le robot capable de réaliser une greffe gingivale est très loin d’être né.
Le metier va vers une surspécialisation à mon avis et c’est une bonne chose,
à titre d’exemple je suis spécialisé en parodontie (soin des gencives), Certains de mes confreres sont spécialistes de l’implantologie, d’autres d’endodontie, de pédodontie, de dentisterie ésthetique, de chirurgie… toutes ces spécialités ont leur spécificités et il est difficile de tout faire bien d’où la surspécialisation. Elle est plus présente dans les villes que dans les campagnes où la majorité des praticiens restent des omnipraticiens.
Pour ce qui est du besoin de la population, je suis rempli à plus de 6 mois, la parodontite touche un adulte sur 2 à des degrés divers (voir les chiffres de l’OMS et de la HAS à ce sujet).
Sans parler de l’humain derrière dans la relation avec le patient.
Les difficultés des praticiens, viennent plutot du prix des soins remboursés par la sécurité sociale, ça peut vous étonner, mais les prix n’ont pas ou peu étaient réevalués en 30 ans, un detartrage d’une seule arcade en 1995 coutait 28,92, c’est toujours le cas aujourd’hui alors que le coût horaire d’un cabinet varie entre 150 et 250 euros , d’où le prix élevé des prothèses.
L’autre difficulté peut etre la relation avec les patients, en effet les délais pour avoir un rendez vous sont longs , ce qui peut avoir tendance à tendre les relations entre les praticiens et leurs patients. Patients qui ne sont pas toujours conscients que l’on ne consomme pas des soins et qu’on ne peut pas tout avoir immédiatement, le métier conserve un certain côté artisanal, une prothèse ne se fait pas en 10 minutes.
Preuves des tensions éxistantes : 6 agressions de confrère cet été dans l’Aveyron, 1 praticien poignardé il y’a 1 ou 2 mois à Tours…
Mais je pense que ça reste une belle carrière , ancrée dans la réalité et le quotidien de tout le monde, important pour la santé et qui permet en plus d’avoir certaines liberté en terme d’emploi du temps , une belle qualité de vie.
Dernière modification par AirflowETF (15/12/2022 15h59)
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#8 09/06/2023 13h52
- Reyane
- Membre (2023)
- Réputation : 0
Bonjour Docteur,
Je me retrouve dans un cas similaire, ayant eu mes résultats finaux, j’hésite énormément entre médecine et dentaire et je n’ai plus que quelque jours pour me décider …
Seriez vous prêt à discuter avec moi sur le métier, l’avenir, les salaires, la facilité d’investir en immobilier lorsque l’on est libéral ?
Au plaisir,
Reyane
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#9 09/06/2023 14h42
- AirflowETF
- Membre (2022)
- Réputation : 4
Bonjour Reyane,
ça sera avec plaisir, nous pourrons nous entretenir ici, sur ce fil si vous le souhaitez ou par message privé si vous êtes plus à l’aise.
(Dès que j’aurais quitter mes patients, car je suis au cabinet pour le moment)
Bonne journée
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2 #10 09/06/2023 14h44
- Cayucyucan
- Membre (2022)
- Réputation : 28
Bonjour Reyane.
Je suis quelque peu surpris par un élément de la liste de vos motivations.
La "capacité d’investir en immobilier" est-elle vraiment un critère pour choisir une spécialité médicale ? Ce n’est sans doute pas ce qu’attendent vos éventuels patients de leur docteur ou dentiste !
Les autres critères sont plus pertinents, mais ce qui devrait être primordial pour ces métiers, me semble-t-il, est l’intérêt que vous portez…. aux gens.
Où serez-vous le plus utile ? Dans quel domaine y a-t-il des manques de personnel médical ? Où habitez-vous ? Dans une grande ville (Paris, Lyon, …), une ville moyenne, à la campagne ? Etes-vous prêt à vous installer dans un désert médical où on a besoin de vos soins (quartiers sensibles du 93 ou de Marseille ? Ariège ? Corrèze ?). Souhaitez-vous être un spécialiste pointu ? Ou plutôt un généraliste ?
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#11 10/06/2023 00h43
- Reyane
- Membre (2023)
- Réputation : 0
Bonjour,
Vos questions sont tout à fait légitimes. J’ai peut-être été trop bref dans ma question tout simplement car je ne m’attendais pas à une tel réactivité de la part de cette communauté ( j’ai découvert ce forum par hasard aujourd’hui).
Pour répondre à vos questions:
La vie a fait que j’ai appris que la chose matérielle la plus importante pour quiconque est son chez soi. C’est pourquoi je me suis intéressé à l’immobilier tout simplement pour être propriétaire de ma propre maison.
C’est donc assez naturel pour moi de savoir si être dentiste permet d’avoir facilement accès à sa RP car vous n’êtes pas sans savoir que les banques octroient des crédits plus facilement aux salariés en CDI. Le statut de dentiste libéral est particulier car les revenus sont soumis à des variations. Je voulais donc savoir si cette variabilité pouvait affecter négativement les conditions de prêt.
De plus ayant plus ou moins vu que ce forum été plus tourné vers l’investissement, je me suis permis de rajouter la question sur l’immobilier afin de ne pas paraître pour un touriste complet haha. Bien entendu, je ne me serais pas permis si ça avait été un forum orienté vers le milieu médical …
Pour répondre à vos autres questions : Je suis en région parisienne, cela ne me dérange pas de travailler dans un désert médical du moment où la ville est charmante et les habitants bienveillants. Toutefois il faut savoir que désert médical n’est pas réservé qu’aux petites provinces et villages mais c’est aussi le cas en île de France ( et oui Paris est également un désert médical ).
Au sujet de la demande des professionnels de santé, que ce soit médecin, dentiste , Kiné ou pharmacien , la France en manque cruellement donc ce n’est pas forcément un critère de sélection pour moi.
Au sujet des qualités pour être un bon docteur :
Je pense que tout professionnel de santé se doit de vouloir aider son prochain et c’est quelque chose que je partage. De plus en tant que potentiel futur professionnel de santé j’ai bien entendu le DEVOIR de proposer les meilleurs soins aux patients mais AUSSI le DROIT de penser à moi même .
Bien à vous
Reyane
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2 #12 10/06/2023 03h22
- Hamsterre
- Membre (2020)
- Réputation : 15
À votre place, je ne manquerais pas d’air et j’irais au culot chez un courtier en prêt immobilier pour lui demander conseil (le matin à l’ouverture quand il n’y a aucun client). Même s’il n’a rien a gagner, s’il vous trouve sympathique, il pourrait vous donner des informations utiles. Essayez Cafpi ou MeilleurTaux par exemple.
J’ai trouvé une page dédiée aux dentistes sur le site de Cafpi. Cela concerne les prêts professionnels pour les dentistes. L’information que je trouve la plus intéressante concerne les frais d’installation d’un dentiste libéral. Par rapport à un médecin généraliste ou à un médecin spécialiste en clinique ou en hôpital, un dentiste doit faire une grosse dépense au moment de son installation pour acquérir tout le matériel nécessaire à son activité (et donc potentiellement avoir recours à un prêt pour cela, ce qui pourrait diminuer sa capacité d’emprunt pour acquérir sa résidence principale). Il semble également possible d’être dentiste salarié.
À mon avis, l’information la plus importante pour vous, c’est de savoir si vous pourrez bénéficier d’une aide à l’installation de la part d’une collectivité locale lorsque vous aurez terminé vos études. C’est difficile à prévoir puisque vous avez encore 7 ou 8 ans d’études à effectuer (d’ici là, les endroits qui offrent des aides peuvent changer). J’ai trouvé sur le site ameli.fr une aide de 25 000 € pour les dentistes qui acceptent de s’installer dans une zone identifiée par l’agence régionale de santé comme "très sous-dotée" (exemple de zonage : Bretagne, Paca).
Sur notre forum, il y a aussi une discussion à propos d’un kinésithérapeute libéral qui essaye d’obtenir un emprunt immobilier.
Dernière modification par Hamsterre (10/06/2023 03h41)
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1 #13 10/06/2023 06h47
Pour les emprunts perso du Praticien libéral les banques demandent le BNC de X années. Elles évaluent justement la stabilité des revenus.
Le seul problème est de vouloir emprunter l’année d’un déménagement professionnel (ce qui avait été le cas pour moi). Néanmoins vous trouverez toujours une banque pour suivre un libéral « médical ». Elle recherche ce genre de « dossiers »
Qu’importe la spécialité que vous choisissez vous n’aurez pas de soucis à acquérir votre RP
Je pense que le plus important est d’évaluer votre empathie. Votre rapport aux autres. Et si vous êtes « Manuel » ou « intellectuel »
Je n’y crois pas c’est merveilleux !
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1 #14 10/06/2023 07h49
- durand18
- Membre (2017)
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Je pense également que vous ne devriez pas avoir de difficulté à emprunter à titre personnel pour une RP dès votre début d’activité, que ce soit comme dentiste ou médecin, si telle est votre priorité.
Ne serait ce que parce qu’il est possible de démarrer comme salarié/praticien hospitalier ou remplaçant/collaborateur libéral, de faire des aller - retour entre les formes d’exercice voire de les cumuler dans certains cas.
Ensuite effectivement les banques déroulent le tapis rouge pour les professionnels de santé donc je ne pense pas que l’on vous demanderait d’attendre 3 bilans pour emprunter, même si vous vous installiez derechef en libéral.
Bref pour moi le critère de la capacité d’emprunt immobilière pour la RP ne devrait pas être déterminant.
Pour le reste et parler d’un domaine que je connais bien, la responsabilité n’a rien à voir entre un dentiste et un médecin (encore que cela dépend des spécialités). Bien sûr il y aura toujours une assurance niveau RCP, mais il reste que l’engagement moral n’est pas le même.
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#15 10/06/2023 08h32
- Bernard2K
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Reyane : ce n’est pas du tout le même métier. Le dentiste est un chirurgien. Il opère des dents en gros plan quasiment toute la journée.
Le médecin… son activité dépend beaucoup de la spécialité !
Renseignez-vous et discutez avec des gens qui exercent chacune des professions. Ce n’est pas sur un forum que vous choisirez.
Il faut que tout change pour que rien ne change
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#16 10/06/2023 09h48
- Reyane
- Membre (2023)
- Réputation : 0
Merci pour toutes vos réponses.
Vous avez raison, avoir accès à l’emprunt ce n’est pas un critère dominant pour choisir entre médecine et dentaire.
C’était plutôt une question par curiosité donc pas d’inquiétude à ce sujet.
Disons qu’entre le côté intellectuel et manuel, je suis plus attiré par le côté manuel.
Après je dirais qu’avoir cherché des forums pour me décider entre ces deux filières n’as pas du tout été vain car j’ai découvert un forum fort intéressant …
Reyane
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3 #17 10/06/2023 22h51
- amoilyon
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A mon tour de vous répondre, peut être un peu plus du côté médical qu’investisseur.
Pensez à vous, à vos aspirations, à vos centres d’intérêt, à ce qui vous plaît et dans lequel vous pourrez vous investir.
Cayucyucan, le 09/06/2023 a écrit :
Bonjour Reyane.
Je suis quelque peu surpris par un élément de la liste de vos motivations.
La "capacité d’investir en immobilier" est-elle vraiment un critère pour choisir une spécialité médicale ? Ce n’est sans doute pas ce qu’attendent vos éventuels patients de leur docteur ou dentiste !
Les autres critères sont plus pertinents, mais ce qui devrait être primordial pour ces métiers, me semble-t-il, est l’intérêt que vous portez…. aux gens.
Où serez-vous le plus utile ? Dans quel domaine y a-t-il des manques de personnel médical ? Où habitez-vous ? Dans une grande ville (Paris, Lyon, …), une ville moyenne, à la campagne ? Etes-vous prêt à vous installer dans un désert médical où on a besoin de vos soins (quartiers sensibles du 93 ou de Marseille ? Ariège ? Corrèze ?). Souhaitez-vous être un spécialiste pointu ? Ou plutôt un généraliste ?
Vous n’êtes pas de la chair à canon. Vous êtes une personne, avec vos envies, vos passions, votre caractère.
Les professionnels de santé manquent de partout, en ville, à la campagne. Des généralistes, des spécialistes, des dentistes,… Les offres profusent, et les villages se tirent dans les pattes pour remplir leurs maisons médicales. Le débat avait été ouvert sur une autre file de ce forum, si vous aimez la lecture.
Le monde médical attire beaucoup, mais entre l’idéalisation d’un métier et la réalité du terrain il y a un fossé.
Dans toutes les professions de santé, les démissions sont nombreuses, même avant d’être diplomé :
Chez les infirmier:
ls rendent leur blouse avant même d’être diplômés. C’est l’amer constat que dressait Emmanuel Macron le 6 janvier, lors de ses vœux aux personnels soignants : « 30 % des élèves [infirmiers] arrêtent en cours de formation et environ 10-15 % échouent à la fin. » Un phénomène corroboré par une enquête* de la Fnesi (Fédération nationale des étudiants en sciences infirmières) publiée en mars dernier, qui indiquait que 59,2 % des étudiants infirmiers avaient déjà pensé à arrêter leur formation.
-En médecine
* Concernant votre première question portant sur le taux d’abandon des étudiants en médecine après la PACES (Première Année Commune des Etudes de Santé), voici un chiffre paru sur le site de la Communauté médicale et paramédicale Remede.org :
" Si pour certains, faire médecine a toujours été une vocation dès le plus jeune âge, le chemin pour y parvenir est semé de doutes, de difficultés. Certains abandonnent en route, d’autres choisissent une nouvelle filière. […]
Les statistiques du Conseil de l’Ordre des médecins sont éloquentes : 20% des étudiants en médecine reçus au concours abandonnent avant la fin des études et seul 1 nouveau médecin sur 10 s’installe en libéral."
source : Etudiants futurs médecins : à quoi rêvez-vous ? / Anne Marie DE RUBIANA - Remede.org - 06/09/2016
Il semblerait que même si des étudiants finissent leurs études, ils n’exercent pas leur métier auprès des patients :
" De nombreux étudiants arrêtent leurs études de médecine chaque année. L’Ordre des médecins estime à 25 % le nombre d’étudiants qui n’exercera pas ce métier. Le tabou autour de ce choix persiste, mais de plus en plus d’étudiants le revendiquent aujourd’hui en mettant en exergue les raisons d’une telle décision, notamment le stress et la pression subie tout au long du cursus. "
source : « J’ai arrêté médecine en quatrième année » : la youtubeuse qui affole le web médical / Idris Amrouche - Remede.org - 10/11/2016
" Selon le conseil de l’Ordre, 25 % des médecins tout juste diplômés ne s’orientent pas vers le soin mais plutôt vers des fonctions administratives.
Ce chiffre très élevé, accueilli avec surprise par la profession, pose la question de la sélection des étudiants en médecine. […]
« Nous avons comparé le nombre d’inscriptions à l’Ordre avec celui des médecins qui, chaque année, sortent diplômés de la faculté. Et ce chiffre de 25 % est sensiblement le même depuis 2009. Il y a donc une vraie tendance de fond », explique Gwénaëlle Le Breton, géographe de la santé qui, chaque année, réalise l’Atlas de la démographie du conseil de l’Ordre.
Faute d’étude spécifique, il est difficile de savoir avec précision ce que font ces jeunes médecins. « Certains partent dans l’industrie, d’autres vers le journalisme médical, explique Gwénaëlle Le Breton. Mais on peut penser que beaucoup s’orientent vers des postes administratifs. Ces dernières années, de nombreux postes ont été créés par exemple dans les Agences régionales de santé (ARS). » "
source : Un médecin sur quatre renonce à soigner / PIERRE BIENVAULT - la Croix - 18/06/2015
Des témoignagne de burn out pendant les études
Puis, j’ai découvert le milieu de l’hôpital. J’ai trouvé ça très anxiogène. Les malades, l’urgence, l’ambiance en général. Je pensais que j’allais réussir à me créer une carapace et à ne pas faire de transfert sur ma famille, mes amis, mais non. Quand j’ai fait mes premières gardes aux urgences, je me suis dit : qu’est ce que je fous là ? Puis j’ai fait un stage en dermato. Il y avait une patiente de 38 ans avec un mélanome métastasé. Ses enfants de 7 et 10 ans et sa maman étaient venus la voir et le lendemain, elle est décédée. C’est un cas qui m’a beaucoup marqué. Mais à ce moment-là, je ne me posais pas du tout la question d’arrêter la médecine."
« Je ne pouvais plus aller à l’hôpital »
Une semaine plus tard : crises d’angoisse, crises de larmes, tremblements… Maxime commence à vivre un enfer à chaque fois qu’il doit reprendre le train pour retourner en stage. « Je ne me sentais plus à ma place, je n’étais plus à l’aise avec les patients. Les semaines passaient et c’était de pire en pire ». À Noël, une semaine de vacances hors des murs (in)-hospitaliers : il se sent très en forme. « Le dimanche avant de repartir, je n’ai pas pu reprendre le train. Ma mère a proposé de m’emmener mais j’ai quitté le stage à midi, en larmes, ce qui ne me ressemble pas du tout. » Le médecin traitant pose le diagnostic de burn-out et lui prescrit des anxiolytiques. Maxime prend le temps de « se poser ». Il met longtemps à accepter l’idée d’arrêter médecine alors qu’il a de très bons résultats. Ses amis en médecine ne comprennent pas tout, mais ses parents le soutiennent. « J’ai fait une séance d’acupuncture et le soir même, je me suis dit : « ce qui ne va pas, c’est la médecine, il faut que j’arrête ». À partir de là, Maxime commence à remonter la pente et les crises d’angoisse s’estompent.
ou encore ceux-ci
Pareil pour véto
Dans mon école, il y a eu une tentative de suicide. Beaucoup d’étudiants souffrent, et pourtant j’ai l’impression que c’est devenu une convention sociale et juste un fait à accepter » ; « On nous apprend à bosser comme des tarés et à limite remercier de nous autoriser à travailler autant ».
Pourquoi les étudiants abandonnent ?
Cette initiative est née de l’observation d’un mal-être croissant dans l’ensemble de la profession vétérinaire : difficultés à recruter, absence de praticiens dans des zones de plus en plus étendues, augmentation du nombre de sorties du tableau de l’Ordre**.
Si vous demandez à un dentiste en exercice son rapport au travail, vous avez un biais de sélection. Vous excluez ceux qui sont sortis, et ne sont plus en exercice.
Mon lieu d’échange virtuel le plus fidèle est un groupe privé sur un réseau social, où on entre avec son numéro ordinal - pas de moldus ^^ - . Je suis avec des personnes qui vivent ce que je vis, avec qui je peux parler librement, de cet épuisement, de la gestion de l’humain, si chronophage et qui use notre énergie, de la fatigue, de ce rythme de travail qui éreinte et empiète sur la vie privée. La vraie vie, loin de l’idéalisation.
Mais forcément, vous n’y entrez que si vous êtes déjà dans la profession.
La question principale est votre capacité à aimer les relations humaines, à réussir à garder la flamme malgré "tout", la fatigue, le rythme. D’arriver à aller au boulot sans boule au ventre et à vous épanouir.
Je suis peut être rabat joie par rapport aux autres forumeurs. Il n’empêche que c’est samedi, il est 22h42 et je vous écris face à mon scialytique.
Je suis peut être aigrie, fatiguée, depuis 2 mois je suis d’astreinte 1week-end sur 2 - et avec tous ces jours fériés de mai…- et la semaine mes consultations "traditionnelles" qui s’enchaînent, mais c’est la vraie vie. Après je l’ai choisie, je ne veux pas sortir les frais de notaire de mes 2 biens qui vont bientôt se signer de mon épargne, alors je me donne 3 mois pour avoir 8700€.
Que ce soit en salariat, en libéral, tout seul, dans une maison médicale, à l’hopital, en ville, en pleine campagne, à temps plein, à temps partiel, il y a des postes. Ce qu’il faut, c’est trouver votre place, celle où vous vous sentez bien.
Et puis, vous avez le droit d’essayer, de chercher, de tenter, de finalement essayer autre chose, de déménager, la vie est faite de surprises.
Les banques vous accueilleront à bras ouvert, n’ayez crainte. Je suis salariée, j’ai toujours été suivie sur mes projets par ma banque. De pouvoir dire à son conseiller " je vise tant en terme de rentrée d’argent cette année" et de pouvoir y parvenir est rassurant.
De lui dire "je déménage et j’ai déjà eu 3 propositions de boulot dans ma nouvelle région" est positif.
L’offre ne manque pas, le tout est de pouvoir y parvenir sans être sur les rotules.
Qui veut aller loin ménage sa monture.
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1 #18 11/06/2023 09h13
- ctrlalt
- Membre (2021)
- Réputation : 6
Reyane, le 09/06/2023 a écrit :
Bonjour Docteur,
Je me retrouve dans un cas similaire, ayant eu mes résultats finaux, j’hésite énormément entre médecine et dentaire et je n’ai plus que quelque jours pour me décider …
Seriez vous prêt à discuter avec moi sur le métier, l’avenir, les salaires, la facilité d’investir en immobilier lorsque l’on est libéral ?
Au plaisir,
Reyane
Pour mes amis qui sont dentistes, l’investissement immobilier à travers une société pour ne se verser qu’une partie de leur activité en revenu et capitaliser le reste est une solution classique.
Il y a peut être des actes non rémunérateurs, mais visiblement pas tous, et ils gagnent nettement plus que mes amis médecins quelque soit la spécialité de ces derniers.
edit : orthographe
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2 #19 11/06/2023 09h35
- FXB67
- Membre (2014)
- Réputation : 63
Juste précision utile, la stat de 25% d’étudiants en deuxième année de médecine qui ne deviennent jamais médecins qui a été balancée par l’ordre en 2015-2016 est une ineptie.
Ce qui s’est passé : à l’époque ils avaient constaté un delta entre le nombre de nouveaux inscrits à diplôme français (un peu moins de 6000) avec le numerus clausus des années précédentes. Ils ont d’emblée considéré que c’était des gens "perdus" sans chercher plus loin. Sauf qu’il y avait plein d’explications, en lien avec la croissance du nombre d’étudiants. Notamment le fait qu’il y a eu de plus en plus qui, à l’époque, redoublaient la 6ème année pour repasser les ECN (tant et si bien que ça a été sévèrement restreint en 2014), et il y aussi eu la constitution d’interpromos pendant l’internat (= de plus en plus de gens ayant 1, 2, 3 voire 4 semestres de retard en lien avec les exigences de plus en plus délirantes pour accéder à un post internat, ou simplement par convenance perso… sans compter la féminisation, donc plus de semestres de retard en lien avec des congés mat). Phénomènes transitoires (et même en régression concernant le redoublement de la 6ème année) qui avaient vocation à se stabiliser, et donc à moins perturber les chiffres. Un peu comme un barrage sur un cours d’eau : tant que le barrage n’est pas rempli, il bloque le flux, mais une fois que la retenue est pleine, l’eau qui arrive en amont repart en aval.
Comme par hasard, à partir de 2017, quand les promos d’un numerus clausus quasi stable à 7400 ont commencé à finir leurs études, l’écart a fondu. Le nombre de nouveaux inscrits est quasi égal à 7400 par an depuis - les flux sont équilibrés, les gens qui entrent en 2ème année s’inscrivent à l’ordre 8-10 ans plus tard. Le pire écart constaté, en 2019, est de 280 personnes…
J’en arrive au point savoureux de mon message : 2023. Le contexte : loi RIST, proposition de loi Valletoux, échec de la convention médicale. L’heure est grave. Il s’agit donc de faire de nouveau croire que la carrière médicale est foutue, que les jeunes fuient en masse. Et bingo : l’Ordre communique dans les médias sur un "abandonnisme" des jeunes en cours de cursus. Et pour la première fois en plus de dix ans, n’a publié aucun chiffre brut sur le nombre de nouveaux inscrits de diplôme français dans l’atlas de démographie médicale (alors que le chiffre était systématiquement facile à trouver, on avait le nbr de nouveaux inscrits et le taux de diplômés français).
Bref il faut se méfier. Je suis le premier à dire que l’âge d’or de la carrière médicale en France est sans doute passé*, mais je dis aussi qu’il faut se méfier des discours déclinistes de convenance, qui servent avant tout à faire peur pour pousser des pions dans des discussions au sommet.
La profession reste attractive, bien payée, bien considérée, avec des conditions globalement bonnes et avec une sur-sécurité de l’emploi…
* précision : ce qui est passé, surtout, à mon sens, c’est le pouvoir de négociation individuel absolu, permettant de travailler le nombre d’heures souhaité, à tout moment, en tout lieu, à convenance. C’était quelque chose de très récent, et ce n’est pas forcément corrélé avec, au niveau collectif, la capacité d’obtenir de bons statuts et de bonnes grilles de rémunération.
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#20 11/06/2023 14h18
- amoilyon
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FXB67 a écrit :
J’en arrive au point savoureux de mon message : 2023. Le contexte : loi RIST, proposition de loi Valletoux, échec de la convention médicale. L’heure est grave. Il s’agit donc de faire de nouveau croire que la carrière médicale est foutue, que les jeunes fuient en masse. Et bingo : l’Ordre communique dans les médias sur un "abandonnisme" des jeunes en cours de cursus. Et pour la première fois en plus de dix ans, n’a publié aucun chiffre brut sur le nombre de nouveaux inscrits de diplôme français dans l’atlas de démographie médicale (alors que le chiffre était systématiquement facile à trouver, on avait le nbr de nouveaux inscrits et le taux de diplômés français).
Bref il faut se méfier. Je suis le premier à dire que l’âge d’or de la carrière médicale en France est sans doute passé*, mais je dis aussi qu’il faut se méfier des discours déclinistes de convenance, qui servent avant tout à faire peur pour pousser des pions dans des discussions au sommet.
Mea culpa, je me suis basée sur les chiffres officiels communiqués par votre Ordre.
Mais ils me semblaient cohérents avec ceux que, cette fois, je connais.
France Info avait publié un reportage il y a peu : 40% d’abandons moins de 5 ans après la sortie d’école… 40%… Il ne sert à rien d’en former plus tant que l’hémorragie est présente.
Menaces physiques, verbales, temps de travail jusqu’à 80 heures par semaine en milieu rural, 40 % d’abandons cinq ans après la sortie d’école. Le métier de vétérinaire et ses contraintes font déchanter de nombreux passionnés au point que certaines zones viennent à manquer de professionnels de la santé animale.
Après les médecins, les vétérinaires. Les violences envers les professionnels de santé, que ce soit avec les humains ou les animaux, se multiplient. Chez les vétérinaires, deux agressions par semaine en moyenne sont signalées en région parisienne. La plupart du temps, ces violences sont verbales, mais parfois, elles dérivent physiquement. "Le plus souvent, on a des adorables, d’un côté et de l’autre, mais de temps en temps, on peut avoir le patient animal agressif voire même le client qui peut être lui aussi agressif", témoigne le docteur Doan Tran, vétérinaire au Plessis-Trévise (Val-de-Marne). Il a subi une menace de mort au téléphone après avoir refusé une euthanasie qu’il ne jugeait pas responsable.
Jusqu’à 80 heures par semaine
Des agressions qui se concentrent dans les milieux urbains. Dans la ruralité, le mal-être des vétérinaires trouve pour cause des rythmes de travail infernaux. Certains montent jusqu’à 80 heures en moyenne par semaine, nuits comprises. "On est de garde la nuit, on travaille la veille et le lendemain", illustre le docteur Frédéric Simon, vétérinaire à Évron (Mayenne). En alerte toute la journée avec des rendez-vous importants qui se succèdent en urgence, les vétérinaires sont sous pression. Sans compter les abattages de masse, demandés aux vétérinaires, notamment ces derniers mois à cause de la grippe aviaire. Des facteurs qui raréfient le nombre de vétérinaires en campagne. 40 % de la profession abandonne moins de cinq ans après avoir été diplômée.
Il est dimanche. 14h02, j’ai pas mangé.
Hier j’aurais raté le coucher de mes enfants, aujourd’hui le diner. J’attends de voir la nuit.
Et demain j’ai un planning déjà complet, pareil mardi.
FXB67 a écrit :
La profession reste attractive, bien payée, bien considérée, avec des conditions globalement bonnes et avec une sur-sécurité de l’emploi…
Alors, pourquoi, après 6 -au minimum- années d’étude après le bac, un concours hyper sélectif, pourquoi donc les "heureux élus" se barrent moins de 5 ans après être entré dans l’arène ?
Il y a même une thèse sur le sujet… Pourquoi donc les vétos arrêtent ?
J’arrête la mon hors sujet pour Reyanepuis je suis fatiguée et je deviens aigrie, en plus j’ai des soins à prodiguer.
FXB67 a écrit :
* précision : ce qui est passé, surtout, à mon sens, c’est le pouvoir de négociation individuel absolu, permettant de travailler le nombre d’heures souhaité, à tout moment, en tout lieu, à convenance. C’était quelque chose de très récent, et ce n’est pas forcément corrélé avec, au niveau collectif, la capacité d’obtenir de bons statuts et de bonnes grilles de rémunération.
Où est le mal ?
Dans mon cas, mon conjoint est aussi profession libérale, dans une profession reglementée avec un ordre, mais dans un autre secteur que le médical, et la garderie ferme à 18h. Hors de question de recourir à une nounou - on en aura passé 4 en Haute Savoie, qui nous auront laché successivement parce que "je veux rentrer chez moi à 17h moi…"-.
Quand je prends une présentation au hasard sur ce forum, mettons le dernier inscrit ici qui écrit ceci :
Enfin, sur cette dernière année, j’ai eu l’occasion de prendre du recul sur le "sens de la vie", en tout cas sur la (non) importance du travail, notamment via de graves problèmes de santé (voire décès) d’amis ou dans la famille. Je n’ai plus envie de donner de mon temps de cerveau disponible pour faire quelque chose dans lequel je ne crois pas, ou d’une manière que je n’aime pas, ou qui ne me nourrit pas (figurativement).
Il me semble qu’on a tous notre place. Que ce soit dans cette profession, ou une autre, que ce soit à temps partiel ou temps plein.
Pour revenir sur le sujet initial, n’hésitez pas à bosser dans différentes structures. En Haute Savoie j’avais enchainé plusieurs contrat de remplacement congé maternité. J’y voyais 2 avantages :
d’une les candidatures ne sont pas nombreuses, les postulants préférant la stabilité, je pouvais donc avoir des demandes "particulières", notamment pour les horaires (cf nounous qui nous lachent), et d’autre part je pouvais voir la clinique et l’équipe pendant quelques mois et voir si l’ambiance me plaisait pour poursuivre ou changer d’équipe.
Aussi, maintenant, je sais parfaitement ce qui me plaît, ce qui ne me plaît pas, et ce qui est rédhibitoire.
Dernier point, pendant les études de médecine, il y a des cours de médecine (ce qui semble évident). Ce qui l’est moins, c’est que ces cours ne préparent pas à être libéral, dans la gestion d’une comptabilité, dans la gestion du personnel, dans la gestion administrative…
Les banques aiment bien ces profils, gros revenus, peu d’éducation financière, qui sont des parfaits clients pour des programmes défiscalisés qu’elles peuvent vendre sans difficulté, avec un peu de marketing.
Pour finir @reyane
Je vous laisse lire ces quelques mots, qui se transposent aisément à toutes professions médicales
Alors, il ne faut pas oublier que ce métier est certes fantastique, parfois dur et prenant, mais il ne reste qu’un métier. Vous n’êtes pas vétérinaire. Vous êtes un Homme, une Femme, une Licorne ou que sais-je, qui exerce la profession de vétérinaire.
Ne laissez pas le véto prendre toute la place car il n’y a pas de plus beau métier du monde. Chaque métier, chaque job à ses points positifs et son lot de points négatifs…
L’objectif de Vet’Side est d’être suffisamment lucide sur tous les aspects de notre travail pour pouvoir proposer des clés et du soutien sur les aspects les plus compliqués ou qui peuvent vous poser problème. C’est également un moyen de créer du lien, de se rendre compte que l’on n’est pas seul face à nos propres sentiments mais qu’ils sont partagés par le plus grand nombre. Pour aimer votre travail il faut l’apprivoiser, et on espère vous y aider 🙂
«Votre travail va occuper une grande part de votre vie et la seule façon d’être satisfait est de faire ce que vous croyez être un grand travail. Et la seule façon de faire un grand travail est d’aimer ce que vous faites. Si vous ne l’avez pas encore trouvé, continuez à chercher. N’abandonnez pas. Comme tout ce qui concerne le cœur, vous savez que vous le trouverez».
Steve Jobs
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1 #21 11/06/2023 22h37
- Tikok
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Reyane, le 09/06/2023 a écrit :
Bonjour Docteur,
Je me retrouve dans un cas similaire, ayant eu mes résultats finaux, j’hésite énormément entre médecine et dentaire et je n’ai plus que quelque jours pour me décider …
Seriez vous prêt à discuter avec moi sur le métier, l’avenir, les salaires, la facilité d’investir en immobilier lorsque l’on est libéral ?
Au plaisir,
Reyane
Bonjour Reyane,
Félicitations pour la réussite à cet examen.
Vous avez raison de vous inquiéter du niveau de vie procuré par la profession que vous vous apprêtez à exercer. Certes la morale et bienséance voudraient que les professionnels de santé exercent leur art comme un sacerdoce en étant complètement désintéressés de l’argent. Certes l’argent ne devrait pas être votre principale motivation, cependant c’est une donnée à prendre en compte avant de faire un choix qui influera sur une bonne partie de votre vie, le monde dans lequel nous vivons ne permettant plus de ne pas se préoccuper de l’aspect financier des professions exercées.
Une fois ceci dit, que ce soit la profession de dentiste ou celle de médecin vous n’aurez pas de difficultés à financer l’acquisition de votre résidence principale et même d’une résidence secondaire si vous en ressentez le besoin. Au niveau nationnal les professions médicales font partie des emplois bien rémunérés. Pour avoir une idée des rémunérations actuelles des professions vous pouvez vous référer aux statistiques de l’INSEE ou à celles de la DRESS.
En ce qui concerne votre choix médecine ou dentaire, le meilleur conseil que je peux vous donner c’est de contacter des médecins et des dentistes afin de les interroger sur leur vécu de la profession et surtout essayer de passer une journée d’observation avec eux dans leur cabinet. C’est un peu court mais cela vous permettrait d’avoir une idée de leur quotidien et de savoir s’il pourrait vous convenir. A mon sens c’est le meilleur moyen pour vous aider dans votre prise de décision.
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#22 12/06/2023 19h23
- Reyane
- Membre (2023)
- Réputation : 0
Bonjour à tous;
Comme j’avais pu le dire, j’avais le choix entre médecine et dentaire et j’ai donc décidé de m’engager en dentaire pour de nombreuses raisons, en voilà quelque -unes
- Métier très manuel (si je m’étais engagé en médecine j’aurais très certainement cherché à faire chirurgien donc on retrouve les mêmes qualités techniques)
- J’ai réalisé un stage d’une semaine et le métier m’a vraiment plus.
- Études moins longues (en tout : 6 ans pour dentiste contre 12 pour chirurgien … )
- Études moins complexes.
- Filière passionnante en constante évolution.
- On passe plus de temps avec sa famille, amis …
- Métier qui soigne réellement la douleur des patients ( rage de dents/ dents de sagesse etc)
- On redonne confiance aux patients en leur permettant de sourire à nouveau. Ce point est vraiment capital car une personne qui sourit saura automatiquement plus heureuse et in fine plus épanouie dans sa vie ( on a donc une dimension psychologique qu’on ne retrouve pas chez certaines spécialités en médecine).
- Je ne considère pas avoir cette fameuse « vocation » pour être médecin par contre j’ai définitivement la passion du milieu médical. J’aime le milieu médical, j’aime aider et soigner les gens mais j’aime aussi ma famille et je n’ai pas envie de les voir en coup de vent encore 11 ans comme ces deux dernières années.
En somme le métier de dentiste propose de nombreuses qualités communes au médecin tout en gardant une vie à côté.
De plus je pense que la vie ne s’arrête pas aux études, il y a énormément de choses à découvrir en dehors et le métier de dentiste permet de se pencher sur la question.
Enfin à tous ceux qui hésitent entre médecine et dentaire, ne vous cassez pas la tête si votre rêve a toujours été d’être médecin et que c’est réellement ce que vous voulez faire alors foncer ne regardez pas les obstacles car à la fin vous aurez attend l’objectif de votre vie !
Pour les autres, les indécis (comme moi), qui ont la passion pour le milieu médical mais qui n’ont pas nécessairement cette « vocation d’être médecin » mais qui souhaite avoir une vie à côté alors choisissez dentaire ( ou Kiné, Pharma en fonction de vos passions et classement … ).
Par contre faites un stage d’observation avant de choisir Dentaire car c’est primordial pour pouvoir se projeter dans le métier !
Enfin, merci à tous ceux qui ont pris le temps de s’intéresser à mon cas et de prendre le temps d’écrire des messages complet malgré vos impératifs personnels.
En tout cas J’espère pouvoir discuter avec vous d’autres sujets à l’avenir.
À la prochaine
Reyane
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1 #23 12/06/2023 20h22
- AirflowETF
- Membre (2022)
- Réputation : 4
Bonsoir Reyane,
Je vous félicite à nouveau pour votre parcours ( je dois vous vouvoyer sur le forum, malgré notre conversation téléphonique).
Je souhaitais ajouter deux élements à votre message :
- en faisant le choix que vous avez fait aujourd’hui, en ayant conscience que vous n’aviez pas de vocation particulière pour être médecin, vous avez permis à quelqu’un d’autre, qui ressent cette vocation d’accomplir son destin et c’est aussi une chose importante.
- à propos du métier de dentiste (que j’ai essayer de vous présenter de manière la plus objective, sans l’enjoliver, ni le noircir) , vous allez être un soignant à part entière, en plus de la dimension sociale du sourire, de la satisfaction de soulager la douleur, vous allez surtout permettre de rétablir la fonction masticatoire de vos patients.
Vous n’imaginez pas (encore) ce que c’est de permettre à un patient de conserver ses dents, ou bien de permettre à un patient édenté de retrouver cette fonction masticatoire essentielle à l’alimentation et donc à la santé. Reflechissez au nombre de repas que vous prenez chaque jour, chaque semaines, chaque mois et ayez conscience que pour certaines personnes qui ont des problèmes bucco-dentaire, et bien ce moment est une véritable épreuve du quotidien.
L’edentement est un vrai handicap.
Nous avons malheureusement parfois l’occasion dans notre metier de rencontrer des patients qui ont litteralement sombrer dans la dépression suite à la perte de leur dents.
Sans oublier que vous allez avoir l’occasion d’être en première ligne pour des pathologies plus graves , telles que les cancers de la sphère orofaciale.
Voilà je vous souhaite encore plein de bonheur pour votre carrière, et bienvenu sur ce forum , car nous en avons eu l’occasion d’en discuter, à votre âge vous êtes déjà un investisseur très avisé et avez donc toute votre place sur ce forum.
A bientot
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#24 25/07/2023 13h20
- Oblible
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“INTJ”
Fin de la liberté d’installation des dentistes.
Santé : l’assurance-maladie et les dentistes tombent d’accord pour des mesures de régulation à l’installation
Ainsi, dans les zones très bien dotées en dentistes (des zones où habitent 5% de la population et où exercent 9% des dentistes actuellement), l’assurance-maladie ne conventionnera un nouveau dentiste que si un autre s’en va. Cette mesure concernera aussi les dentistes salariés des centres, infrastructures qui se multiplient dans les grandes agglomérations, suscitant l’inquiétude des libéraux.
La démographie des dentistes "est à peu près stable, là où elle baisse fortement pour les médecins et elle augmente fortement pour les paramédicaux", a rappelé Thomas Fatôme, directeur général de la Cnam (la Caisse de l’assurance-maladie), en présentant la nouvelle convention. Les dentistes rejoignent ainsi les kinés et les infirmiers dans le groupe des professions de santé à l’installation régulée. Certains députés voudraient ajouter à cette liste les médecins.
Parrain Interactive Brokers (par MP) - Déclaration fiscale IBKR Degiro Trade Republic - Parrain Qonto (par MP) -- La bible des obligations
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#25 05/08/2023 11h02
- FXB67
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Et bien entendu, il restera possible de s’installer en rachetant le cabinet d’un déjà installé dans la zone hyper-surdotée. C’est magique.
amoilyon a écrit :
FXB67 a écrit :
La profession reste attractive, bien payée, bien considérée, avec des conditions globalement bonnes et avec une sur-sécurité de l’emploi…
Alors, pourquoi, après 6 -au minimum- années d’étude après le bac, un concours hyper sélectif, pourquoi donc les "heureux élus" se barrent moins de 5 ans après être entré dans l’arène ?
Il y a même une thèse sur le sujet… Pourquoi donc les vétos arrêtent ?
J’arrête la mon hors sujet pour Reyanepuis je suis fatiguée et je deviens aigrie, en plus j’ai des soins à prodiguer.
Votre stat et le lien concerne les vétos. pas les médecins. Les vétos ont leurs propres challenges et leurs propres contraintes (leur demande n’est pas solvabilisée par la sécurité sociale, les positions salariées qui leur sont accessibles ne sont pas très rémunératrices, etc.). Leurs cursus (totalement distinct) est plus dur que médecine et je comprend que ça les gonfle de travailler 2 fois plus pour gagner pareil ou moins.
Parmi mes connaissances de fac, je ne connais aucun médecin qui ait arrêté la profession. aucun.
Par contre c’est clair et net qu’en termes de pouvoir de choix (traduction : dicter ses conditions), la profession médicale a atteint un pic et qu’au cours des prochaines années ça va être la reprise en main totale par les pouvoirs publics, qui ne savent faire que ça au final…
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