Un peu de suivi après la dégringolade du cours sur un an.
AG du 02/12/2022 à Paris
(ca change de Nogent - Avenue Grande Armée !)
Faits marquants de l’exercice :
Rachats du Groupe Soufflet par Invivo depuis 10 mois.
Guerre en Ukraine et la hausse des prix de l’énergie
Malteries Ukraine dans l’ouest du Pays :
arrêt de 1 mois, puis reprise de la production avec livraison aux clients. Avec donc très peu d’impact dans les résultats économiques. Actuellement on fait face à des coupures de courant, on va s’équiper en groupes électrogènes pour parer cela et on continue à livrer nos clients, même si notre production est un peu ralentie, on a un stock conséquent de 3 mois et on collecte les orges pour la suite.
Prix de l’orge
qui monte fort, déjà lancé avant la guerre, est répercuté aux clients finaux mais gonfle notre BFR. Orge : pic des prix au printemps 2022, puis baisse maintenant, mais on reste à des prix élevés.
Couverture NRJ ( gaz et électricité)
- Sur certains pays, impossible à faire Serbie, Bulgarie, Roumanie
- gaz 2022 a été couvert à 80%, et 20% en part flottante pour s’adapter à la production
- gaz 2023, même stratégie
- électricité on a été couvert sur tout 2022 et on est couvert sur tout 2023
- sur des contrats long terme (65% du CA), on a une indexation du prix de l’énergie pour lisser notre marge brute, mais si ca varie vite, on est un peu en retard mais on a de la visibilité
- sur des contrats spots, on monte nos prix plus vite, au fur et à mesure des livraisons
Clients :
Carlsberg, Heineken, tous les grands brasseurs installés en Europe
Explications sur la rupture contrat gaz sur le S1 :
Naturgie filiale espagnole a voulu arrêter tous les contrats en France en 2021 et a fini en 2022 => d’où une indemnité que l’on a encaissé (MFB a touché 7 M€). Maintenant on a TotalEnergie en fournisseur gaz.
Tendance marchés :
des bières premium, bio, avec un meilleur malt. Certaines bières retirent l’alcool et c’est bon pour nous car il faut garder le goût et c’est le bon malt qui l’apporte. Et traçabilité, on sait y répondre. Avec une distribution de type épicerie sac de 25 kg que l’on ensachète dans nos usines, comme à Pithiviers par exemple.
Production malt sur 2022 :
Capacité production France n’a pas bougé : 271 Kt / an. Capacité 100% CIM : 1045 Kt / an
France, baisse de la prod vendue cette année, sur arrêt incident épuration Pithiviers et maintenance Brazey
Europe Centrale : retour à la normale avant COVID tiré par la Tchéquie pays le plus contributeur de la CIM
CEI : assez stable, perte de prod de 1 mois de l’Ukraine, compensé par les autres unités du Groupe
La Russie et le cash :
le cash en Rouble est bloqué en Russie (c’est compliqué de le remonter) et il tourne là-bas pour le BFR, permet de financer les orges. On n’a pas de pression pour vendre notre filiale russe ; on est dans le secteur agroalimentaire, on continue là-bas.
Effet de change Rouble / € :
pas d’impact on laisse les roubles là bas pour le BFR.
Le reste du cash de toutes les entités étrangères est remonté sans problème.
Pool Cash :
on a continué la gestion de la trésorerie d’avant avec Soufflet Finances
Ukraine , malterie à Slavuta
: Est intégrée à 98% dans la CIM, alors que la CIM ne détient que 75% et qu’il y a 25% à la Banque Européenne de Développement. La partie minoritaire est retraitée en dettes dans la consolidation.
Commentaires sur la CIM :
Volume vendue 989 Kt +4.7% - Expédition en hausse Tchéquie, Russie +7% ,
Kazakhstan stable - Baisse en Pologne et Ukraine
Cout prod +28% => cout NRj
RNPG 23.7 M€ avec 6M€ de perte latente en monnaie (dont la Tchéquie)
A taux de change constant, on a RNPG CIM = 30 M€
Cash flow de la CIM :
CAF : 45.8 M€
BFR : 18.9
Capex : 5.5
=> le BFR a beaucoup gonflé sur le rpix de l’orge
MFB Social le poste « Créance clients » passe de 3.5 M€ à 22 M€ :
5.1 M€ lié à la "jonction" entre les deux fournisseurs de gaz
11 M€ vers la holding lié à un logiciel, sera majoritairement repris au fil de l’eau sur 2023
Mon avis :
Par coup de chance l’activité en Ukraine a été très faiblement impactée
Et la malterie en Russie tourne toujours
Tjrs de gros cash flows sur 2022, avec une grosse partie dans le BFR.
Au final, un business assez résiliant du fait des contrats long terme qui donnent de la visibilité et les spot qui permettent de passer rapidement les hausses de prix.
On devrait être à +100 M€ de cash dans un an.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
Dernière modification par srv (09/12/2022 00h53)