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Private Equity : risques, opportunités et stratégies d'investissement

Private Equity : risques, opportunités, stratégies d'investissement et accessibilité pour les particuliers

Cette discussion, initiée par PP, porte sur le Private Equity (PE), défini comme l'investissement en capital non coté. Les membres explorent les différents types de PE, notamment l'immobilier et les sociétés non cotées, en se concentrant sur le capital développement et les LBO (Leveraged Buy-Out) en middle market. La discussion met en évidence le caractère risqué de cette classe d'actifs, mais aussi son potentiel de rendement élevé, résultant de l'inefficience du marché du non coté et de la création de valeur par diverses stratégies (réduction des coûts, amélioration opérationnelle, montages financiers, etc.). Les risques de perte en capital et d'illiquidité sont soulignés.

Les participants abordent les moyens d'accéder au PE pour les investisseurs particuliers. JesterInvest mentionne les sociétés de capital-investissement cotées, comme Altamir, mais PP souligne le risque de volatilité et le manque de transparence de ces structures. Fructif évoque des études contradictoires sur la performance du PE et mentionne le Lyxor Privex, un ETF suivant les sociétés de PE cotées. Cependant, PP conclut que l'investisseur particulier n'a pas accès aux retours réels du PE en raison des frais de structure qui réduisent significativement les profits. La discussion s'oriente ensuite vers les Business Development Companies (BDC), présentées par Kohai comme une alternative accessible, offrant des dividendes élevés mais comportant des risques spécifiques.

Plusieurs années plus tard, la discussion reprend, avec niceday soulignant le manque de plateformes pour démocratiser le PE. Kdick partage son expérience d'investissement direct dans un fonds, avec un ticket d'entrée de 100k€. Kernaou s'intéresse au FCPR IDINVEST PRIVATE VALUE EUROPE 3, accessible à partir de 20k€, mais JesterInvest exprime des réserves quant à sa performance et suggère d'investir dans des sociétés de PE cotées. Spot et kiwijuice mettent en garde contre les frais élevés et les conditions d'accès restrictives pour les investisseurs non accrédités. La discussion aborde également l'intégration du PE dans l'assurance-vie, avec spot soulignant la perte de l'avantage fiscal des FCPR. Plusieurs participants, dont InvestisseurHeureux, expriment des doutes sur la pérennité des performances du PE, suggérant une possible bulle liée aux taux bas.

Les dernières interventions portent sur les plateformes comme Moonfare et Altaroc, ainsi que sur les clubs d'investissement comme Blast Club. Julien compare Blast Club à Leonis, soulignant les différences en termes de due diligence et de transparence. AlphaCap mentionne Brederode, un holding coté investissant dans des fonds de PE. La discussion se termine par des réflexions sur l'impact de la remontée des taux et de la crise économique sur le PE, avec des avis partagés sur les opportunités et les risques. Kiwijuice partage des notes d'une conférence, soulignant la pression sur les GP, le gonflement des NAV, et la difficulté des exits. L'accent est mis sur l'importance de la sélection rigoureuse des fonds et la complexité d'accès pour les particuliers.

Mots-clés : Private Equity, investissement, fonds, rendement, risque, liquidité, frais.


#152 18/01/2025 16h33

Membre (2020)
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julien, le 11/11/2022 a écrit :

Oui donc un inconvénient à mettre du côté des clubs deal qui eux n’appliquent pas de hurdle rate.

Le hurdle rate classique, c’est un 7,5% tout court ou un 7,5% annuel ?

Annuel je suppose ?

Je me dis que ça ne change peut-être pas tant de chose que ça si on raisonne ainsi : Avec le private équity lorsque l’on investit dans une boîte individuelle, en general on prend un risque non négligeable de perdre 100% de son pognon dans le but d’essayer de faire un multiple.

Mais cumuler de ne pas avoir de hurdle rate + de ne pas compenser plus et moins-values comme avec un fonds, ça commence à faire déjà plus gênant.

J’ai néanmoins pris un petit ticket Blast club sur l’une des adhésions les moins chères, histoire de mettre un petit ticket (de loto ?) pour essayer. Je vous ferai un retour sur la qualité des deals d’ici quelques mois quand j’aurai assez de Rexp.

Bonjour, avez-vous un retour à faire sur ce Club ?


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#153 19/01/2025 14h28

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INTJ

Sur Blast, je n’ai pas grand chose à leur reprocher.

Il faut dire qu’ils passent après une expérience d’un an où j’avais testé Léonis qui s’était révélé plutôt déplaisante.
Pour vous répondre, je suis donc obligé de recontextualiser avec l’expérience précédente dans cet autre club-deal.

Leonis :

  - Niveau des membres : une grande majorité avec peu de connaissances financières, voire naïfs.

  - Aucune due-diligence dans les deals.
Exemple : un deal où 90% du CA s’était révélé frauduleux 1 mois après la levée de fonds…

  - Fondateur aux compétences d’analyse limitées, et usant d’artifices dans sa communication : performances passées  calculées de manière très avantageuses (et bien sûr mises en avant pour recruter de nouveaux membres)
Suite de l’exemple ci-dessus:
Comme Leonis a fait 2 levées à 2 ans d’intervalle sur cette start-up, que la start-up n’a pas fait d’autre levée après son histoire de CA illégal…
Eh bien, on dit que les fonds de private equity valorisent toujours au prix de la dernière levée (en vrai, ils passeraient une provision dans un cas comme celui-là).
Donc on prend le prix de notre 1ere levée comme achat (+ avantageux qu’un PRU), le prix de notre 2nde levée comme vente (en oubliant que c’est le prix d’achat de certains membres), on ne fait aucune dévalorisation suite à cette histoire de CA qui n’existe plus. Et on affiche toujours aujourd’hui une perf de *30 avec cette start-up dans notre portefeuille public sur notre site. Personne ne pourrait sortir à *30 en cas de nouvelle levée. Et les derniers rentrés sortiraient même avec une perte…
Mais ce n’est pas grave car c’est tellement pratique d’afficher un x30 pour faire rêver et attirer le chaland !

  - J’avais voulu poser 2-3 questions rationnelles au fondateur sur le discord, histoire de montrer que tout le monde n’était pas aussi naïf. Plutôt que de répondre sur le fond, il avait direct essayé de me faire passer pour un neuneu, avec des memes moqueurs sous-titrés "Julien qui regarde son portefeuille" à l’appui.
Bref, ça fait vraiment pas sérieux…
Manque de bol, quand certains membres, lecteurs par ailleurs de mes livres, lui avaient fait remarqué que je n’étais peut-etre pas le 1er pinpin venu, il m’avait viré aussitôt du discord. Plus simple pour continuer à faire le gourou sans contradiction.

Blast :

- Niveau des membres : toute la palette est représentée, de débutant à expert sur les connaissances financières. De même sur les niveaux de patrimoine.

- Due-diligence systématique sur les deals, échanges avec les fondateurs où toutes questions possibles pendant 10 jours via Discord.

  - Véritable niveau ide compétence des fondateurs et apporteurs de deals.

  - On a le droit de challenger et on nous répond.

  - Cette fois, pas d’entourloupe identifiée ici.

Donc forcément, Blast qui passe après Leonis,  cela fait contraste pour moi et donne une comparaison avantageuse.

Je sais qu’il y a eu débat (article de Benjamin Charles notamment) sur le fait qu’ils aient vendu des parts aux membres avec une valorisation de 50 millions d’euros et que les membres "étaient donc des pigeons enrichissant les fondateurs grâce à un exit déguisé"
J’en ai pris quelques-unes logées en PEA-PME. En effet, en achetant une société Capex-light qui d’une part fait déjà  cette année 13 millions d’Ebitda, et qui d’autre part prendra 20% de carried sur les plus-values de toutes les sommes levées à l’avenir par Blast,  je n’ai pas l’impression de m’être fait arnaquer en payant 50 millions…

Et puisque les frais élevés sont probablement le principal inconvénient de Blast (et des clubs deal en général), c’était justement une façon d’être de l’autre coté de la barrière en étant intéressé à ces frais et au carried interest.

Bref, une fois que l’on a bien pris conscience des couches de frais qui ne sont pas négligeables et que l’on y va en connaissance de cause, je n’ai à ce stade (et depuis 2 ans) rien à reprocher à Blast sur l’exécution en elle-même.

J’aurais fait 2 ans avec eux. Je ne sais pas encore si je vais continuer car j’arrive à l’allocation en start-ups que je m’étais fixé.
De plus , le mode indépendance financière fait que je n’ai plus assez de revenus pour absorber toutes les réductions d’impôt générés (surtout depuis les statuts JEI et JEIR qui donnent des réductions de 30% ou 50%).
Mais je resterais intéressé à Blast via mes actions Blast qui récupèreront du carried interest.

Voila après ça reste du club deal. Il faut à mon sens autant y aller autant pour l’aventure entrepreneuriale vécue par procuration que pour le coté investissement.
Et avec de l’argent que l’on est prêt à perdre (+ qu’en bourse).

Par exemple, j’aurais plaisir à regarder ce que donneront les 1ers tests du lanceur fusée Latitude (start-up achetée via Blast) en espérant que ça n’explose pas en vol wink

Dernière modification par julien (19/01/2025 15h03)

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2    #154 27/01/2025 14h49

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Avant d’investir via un intermédiaire (plateforme ou société d’investissement), il faut bien comprendre les modèles auxquels vous avez affaire.

- Les réseaux de business angels, dont les plus importants se sont regroupés dans France Angels. Ils possèdent en général une thématique forte (sectorielle ou géographique) : leur modèle est associatif, donne lieu à une adhésion assez faible, une mobilisation bénévole de ses membres (sourcing, instruction), et le plus souvent à une commission (3 à 5%) payée par les startups qui obtiennent des fonds auprès des membres. Vous pouvez investir par ce biais à partir de 5.000 €.

Je suis en relation avec une 10aine d’entre eux, et derrière le discours positif, on constate 1) une stagnation ou une baisse du nombre de membres ; 2) un tarissement des dossiers de qualité qui y sont présentés ; 3) une baisse des souscriptions ; 4) des casseroles nombreuses qui se révèlent dans l’historique d’investissement (le plus souvent faute de refinancement en 2ème ou 3ème tour)

- Les clubs deals, qui se sont multiplés ces derniers mois. Parmi la 50aine qui sont actifs, on peut citer ceux qui développent un marketing agressif, tels Leonis, Blast, SuperCapital, Sideangels. Leur modèle est l’intermédiation pure. Les animateurs de ces réseaux ne sont pas investis eux-mêmes dans les startups financées. Ils vivent avant tout des frais de gestion et des adhésions des membres. De mon expérience, ces clubs deals regroupent quasiment exclusivement des investisseurs débutants, attirés par le mirage de la startup nation. Ces clubs achètent très cher leurs tickets dans les startups. Les animateurs n’ont pas d’intérêt particulier à négocier une valorisation rationnelle. En revanche c’est perte sèche pour eux si le deal leur échappe. Les clubs deals cherchent donc à faire du volume, avec un vernis de formation de leurs membres au venture capital.
Vous pouvez investir par ce biais à partir de 1.000 € (en théorie). Dans la pratique, compter 5.000 € minimum pour amortir les frais.

- Les SCR (sociétés de capital risque), qui regroupent des associés qui investissent ensemble dans des cibles, soit par millésime (par exemple 2024), soit de manière continue (evergreen) avec possibilité d’entrer/de sortir en cours de route. Les coordonnées des meilleures SCR se passent sous le manteau car la plupart ne sont pas réglementées et ne font pas de campagne d’affiliation, et sont donc très sélectives sur l’accueil de nouveaux membres (cooptation). Contrairement aux clubs deals, les SCR investissent leur propre argent (les dirigeants sont eux-mêmes financièrement exposés dans la structure), et cherchent donc à faire de la qualité avant tout.
Ils demandent souvent un ticket d’entrée conséquent (minimum 20 k€, parfois 100 k€).


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#155 05/02/2025 15h41

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Ce soir, l’une des startups de notre portefeuille passe à QVEMA, la fameuse émission où des investisseurs plein de followers (Alice Labhouz, Marc Simoncini, Eric Larcheveque, Julian Jacob, Anthony Bourbon, Kelly Massol) appuient sur le bouton pour que leur siège se retourne, et crient "Je vous veux dans mon équipe".

(ou alors je confonds avec une autre émission ? :face_with_open_eyes_and_hand_over_mouth:)

Le fondateur et CEO de la société est sorti content après son audition. Mais pour l’investisseur de la première heure que nous sommes, c’est un moment bizarre. Très bizarre. Ca passe ou ça casse. Ca décolle ou ça part en sucette.

Ca se passe ce mercredi 05/02, à 21h10 sur M6.

S’il y en a qui comptent regarder l’émission, signalez vous. Je vous révèlerai le nom de la société et vous demanderai votre avis demain !


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