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#1 09/09/2013 09h20
- Bistouky
- Membre (2012)
- Réputation : 18
Bonjour,
Je pense que dans les jours ou les semaines à venir la guerre en syrie va faire parler d’elle.
Un investisseur heureux ne se réjouit pas d’une guerre ( en tout cas pas moi) car c’est un gentleman.
Armé d’un cerveau, il réfléchit tout de meme aux conséquences d’une attaque de l’axe du bien contre l’axe du mal sur ses économies et sur l’économie mondiale en général.
Comme disait anatole France " on croit mourrir pour la patrie, on meurt pour les industriels "
A qui profite donc le crime ? pardon , à qui profite la libération du peuple syrien ?
J’ai fortement l’impression que cette affaire sent le gaz.
Le qatar a un projet titanesque de gazoduc pour fournir l’europe en gaz. La syrie est sur le passage puis la turquie. Bashar al-assad défend ses interets et l’interet de ses partenaires ( russie avec poutine qui a des concessions gaziéres en syrie et qui livre du gaz naturel en europe de façon quasi exclusive). Le régime syrien avait lui meme un projet de gazoduc mais avec l’iran….dont le bénéficiaire indirect était la russie.
Les européens , les américains, l’arabie saoudite, le qatar négocie donc avec la russie pour décider du sort de la syrie. ( tout en fournissant une aide financiére aux rebelles pour " libérer " le trajet du gazoduc)
Partie prospective :
La russie négocie une bonne part du gateau et lache la syrie. Les frappes commencent ( dassault, industrie de l’armement,…..) Ca ça doit déjà être dans les cours…..
Les rebelles islamistes prennent le pouvoir et se souviennent que la coalition les a soutenu. Il faut reconstruire ( vinci,…)et en échange on donne des concessions gaziéres ( cgg, gdf suez…).
L’exploitation du gaz méditéranéen peut commencer , la région est politiquement plus stable grace à la nouvelle république islamiste de syrie. La russie perd sa suprématie gazière.
Conséquence : le prix du gaz baisse, donc de l’énergie en général. Les entreprises européennes redeviennent compétitives et le pib , les rentrées fiscales augmentent. C’est la fin de la crise grace à la guerre. L’europe peut concurrencer les états unis qui exploitaient le gaz de schiste.
J’ai pris beaucoup de raccourcis, mais l’idée globale est " la guerre en syrie est une excuse pour un projet gazier titanesque, qui aura pour conséquence de faire baisser le prix de l’énergie en europe , ce qui favorisera la reprise économique dans la zone euro "
Ce post ne se veut pas politique.
D’accord ou pas d’accord, j’attends vos réactions sur le plan économique.
Mots-clés : guerre baisse action prix énergie bourse gaz pétrole gdf total cgg
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#2 09/09/2013 09h36
- bifidus
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Je pense que vous êtes complètement à côté de la plaque…
Qui n’a pas vécu dans les années voisines de 1780 n’a pas connu le plaisir de vivre
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#3 09/09/2013 09h38
- Bistouky
- Membre (2012)
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Pouvez -vous étayer votre point de vue ?
J’ai pourtant l’impression qu’on fait un Libye bis.
Dernière modification par Bistouky (09/09/2013 11h24)
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1 #4 09/09/2013 09h47
- bifidus
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Je pense que tout est complètement faux dans votre analyse, à commencer par l’orthographe de La Libye, à suivre par le fait que les Islamistes se souviennent de quoi que ce soit et pour finir par le fait que si elle était exacte la France qui en est restée aux idées de 1789 n’y serait pas impliquée.
Franchement comment peut on dire que les choses seront stables grâce à la nouvelle République islamique de Syrie ? C’est du second degré j’espère ? Parlez-en aux israéliens…
Si un bombardement US fait baisser le marché de 6% ca sera une bonne occasion pour acheter voilà tout ce que je pense… Ce n’est pas du cynisme, mais malheureusement il n’y a rien d’autre à faire.
Qui n’a pas vécu dans les années voisines de 1780 n’a pas connu le plaisir de vivre
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#5 09/09/2013 10h11
- Boubouka
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Bonjour à tous,
Il se peut qu’a court terme les bourses soient secouées dès que les avions commencent à décoller ou les missiles soient tirés.
Nous sommes, à court terme, face à 2 scénarios (je simplifie) :
1- Une frappe de "forme" pour sauver la face et montrer qu’on n’est pas indifférent à l’usage des armes chimiques. Quelques missiles ici ou là et une agence de com’ qui travaille le story telling et qui fournit les images dont les chaines d’info continue ont en besoin. L’affaire est pliée rapidement. Les bourses sont chahutées en septembre pour une reprise par la suite.
2- Une frappe "utile". Les stratèges militaires décident de priver le "régime" syrien de son atout majeur, càd, l’aviation. Bombardement des aérodromes militaires pour laisser ensuite les syriens s’entretuer dans une guerrre civile qui peut durer 10 ans. Au passage, affaiblir le Hezbollah qui constitue une menace sérieuse pour Israel. Diviser la syrie en N regions autonomes. La Turquie profite pour contrôler le Nord Est de la syrie : la zone kurde ; zone ayant le plus de ressources naturelles (eau avec l’Euphrate, petrole et gaz)
Ce second scénario, peut dégénerer si l’Iran et le Hezbollah se prennent au sérieux. La zone peut s’embraser avec un conflit armé d’un côté une alliance Israel/Turquie/Arabie Saoudite soutenue par l’Otan et de l’autre une alliance de l’axe chiite (Iran, Syrie, Hezbollah) soutenue par la Russie, la Corée du Nord et la Chine. L’Iraq étant majoritairement chiite et riche en ressources naturelles peut intérgrer cette dernière alliance avec plus ou moins d’efficacité .
Bref, dans ce scénario 2, c’est la guerre "tiède" (Russie / USA) qui renaitra. Avec pour chaque camp des intérêts géostratégiques et économiques connues. Cette guerre tiède fera appel à des armes non conventionnels.
Ce second scénario pour avoir un impact plus important sur la bourse.
Ce forum étant apolitique et adogmatique, je me contente de faire part de ma perception d’investisseur. J’ai retardé la prise de positions sur mon PEA en attendant de voir clair dans la situation en syrie que je pense aura un impact certain sur la bourse au moins à court terme.
Y a t il qui pensent que ces agitations seront un non évènement pour la bourse à court terme ? Un facteur de baisse important ?
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#6 09/09/2013 10h11
- Bistouky
- Membre (2012)
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J’ai cherché rapidement 2 sources pour vous éclairer en géopolitique
Israel actualité qui parle des ennemis d’Israel ( famille Assad depuis longtemps voir wikipédia)
Edito Alain SAYADA : Les ennemis d?Israël sont face à leur destin. | Israël Actualités
et la tribune juive qui parle des liens particuliers entre le Qatar et Israel ( un peu de gaz aussi)
Rien de trouvé pour Economie Israel Qatar Des Rapprochements
Je pense que l’Arabie Saoudite, le Qatar, etc…. ont des rapports normaux avec Israel. Tout les pays islamistes ne sont pas en guerre contre Israel.
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#7 09/09/2013 10h34
- ZeBonder
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Il y a apparemment un projet de gazoduc du Qatar vers la méditerranée et qui passerait donc par la Syrie mais ce serait trop simple de résumer cette guerre civile à ce seul point, il faut juste se rendre compte que c’est une guerre par procuration et que des 2 côtés ( Assad et rebelles ) on a affaire à des criminels de guerre, rien à voir avec les situations des révolutions en Tunisie/Egypte.
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#8 09/09/2013 10h35
- Bistouky
- Membre (2012)
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Bonjour Boubaka,
Ma réflexion posait surtout la question de la baisse du prix de l’énergie aprés.
Pensez-vous que le prix du gaz baissera à plus ou moins long terme quand le Qatar aura mis son gazoduc en service ?
Je mets un lien sur la vie ( athée et apolitique, je mets des liens variés)
La Syrie, otage d’une bataille pour l’énergie - Monde - La Vie
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#9 09/09/2013 10h49
- Bistouky
- Membre (2012)
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ZeBonder a écrit :
Il y a apparemment un projet de gazoduc du Qatar vers la méditerranée et qui passerait donc par la Syrie mais ce serait trop simple de résumer cette guerre civile à ce seul point, il faut juste se rendre compte que c’est une guerre par procuration et que des 2 côtés ( Assad et rebelles ) on a affaire à des criminels de guerre, rien à voir avec les situations des révolutions en Tunisie/Egypte.
Je ne résumais pas la guerre à ce seul point, mais en cas de victoire des islamistes ( soutenus par le Qatar) , il y aura une conséquence indéniable sur l’approvisionnement en gaz en europe et un impact sur le prix.( que j’estime être à la baisse)
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#10 09/09/2013 10h58
- DDtee
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Une petite vidéo qui explique les enjeux sur ce gazoduc 3 minutes pour comprendre : les enjeux énergétiques de la guerre en Syrie - Web-reportages - La Vie
Par vent fort, même les pintades arrivent à voler
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1 #11 09/09/2013 11h21
- Boubouka
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Bistouky a écrit :
Ma réflexion posait surtout la question de la baisse du prix de l’énergie aprés.
Un Gazoduc est un projet à très long terme avec des aléas techniques et geopolitiques importants pour prendre une position d’ici 1 an voire 3.
Un Gazoduc n’augmente pas structurellement le "volume" de Gaz disponible. Par conséquent, a mon avis, cela n’a pas d’impact sur le cout structurel du gaz et donc de l’énergie. De manière conjoncturelle oui; mais quand ? cela reste très aléatoire.
L’exploration du Gaz en méditérannée a un impact sur le prix, par l’augmentation des volumes disponibles. La situation en syrie n’a pas d’impact sur le volume, mais sur qui peut en profiter de la manne derrière (des alliés ou non).
Enfin, pour montrer à quel point cela est aléatoire, la guerre d’Iraq avait pour objectif de diversifier les sources d’approvisionnement en énergie. On connait le résultat. Entre temps, les USA exploite le gaz et le pétrole de schiste ce qui diversifie les sources d’appro et surtout assure une indépendance energetique.
Ma conclusion, qu’il est très risqué et aléatoire de parier aujourd’hui sur les conséquences à long terme des évènements en Syrie. On peut à la limite spéculer sur des conséquences à 1 mois, 6 mois, 1 an, voire 3 ans si on est vraiment visionnaire et chanceux. Pour le reste je ne suis pas sur que cela ait un sens.
Par ailleurs, rien n’empeche d’avoir une réflexion geopolitique et stratégique pour se donner l’impression de mieux comprendre le monde ce qui procure une satisfaction certaine et contribue au degré du bonheur de l’IH ;-)
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#12 09/09/2013 12h09
- koldoun
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Bistouky a écrit :
la région est politiquement plus stable grace à la nouvelle république islamiste de syrie
J’ai comme un (très) gros doute…
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1 #13 09/09/2013 12h31
- Bistouky
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Koldoun, pour répondre à vos doutes, ( et à bifidus pour l’esprit de 1789, qui n’est pas intervenu en Chine en 1989 suite à Tian’anmen ) je vous laisse lire la lettre de Mr Charasse à Mr Hollande.
source médiapart
Mexico, le 2 septembre 2013
Monsieur le Président de la République,
Dans l’épreuve que subit actuellement l’humanité du fait de la présence d’armes chimiques en Syrie, vous avez pris la tête d’un grand mouvement mondial au nom de « l’obligation de protéger » les populations civiles menacées. Vous avez très bien expliqué dans votre discours du 27 août devant vos Ambassadeurs que c’était là la vocation de la France, comme elle l’a fait en Libye récemment, et qu’elle ne manquerait pas à son devoir. Votre détermination exemplaire devrait rapidement convaincre vos partenaires européens flageolants et les opinions publiques pleutres, en France, en Grande Bretagne, aux Etats-Unis et partout dans le monde, du bien-fondé d’une intervention militaire chirurgicale en Syrie.
Naturellement, comme vous l’avez rappelé le 27 août, « l’obligation de protéger » s’inscrit dans une démarche très réglementée par les Nations Unies et incombe en premier lieu aux Etats concernés : protéger leur propre population. En cas de défaillance de leur part, c’est au Conseil de Sécurité qu’il appartient de décider des modalités de mise en œuvre de ce principe. Sous votre conduite, la France s’honorera si elle fait respecter à la lettre cette avancée importante du droit international. Je suis sûr que le Président Poutine sera sensible à vos arguments tout comme le Président Xi Jiping et qu’ils ne feront pas obstacle à vos projets en opposant un veto au Conseil de Sécurité. Peu importe que l’objectif final soit encore un peu flou, ce qui compte c’est la défense énergique de principes clairs.
De même, je suis sûr que d’autres pays suivront la France dans son intention de livrer des armes aux rebelles syriens, malgré les risques que cela comporte. M. Laurent Fabius, Ministre des Affaires Etrangères, a annoncé qu’il exigerait des destinataires des armes françaises qu’ils signent un « certificat d’utilisateur final ». Avec une telle fermeté nous aurons l’assurance que nos armes ne tomberont pas entre les mains des combattants Jihadistes du Front Al Nusra-Al Qaeda, qui font partie de la Coalition rebelle (encore très hétéroclite mais que avez le mérite de vouloir unifier, bon courage !) et ne se retourneront pas contre les pays occidentaux qui les ont aidé ou leurs rivaux au sein de la Coalition, voire des populations civiles.
Nous voilà rassurés. Al Qaeda devrait comprendre le message fort que vous lui envoyez. Il est important de bien expliquer que notre ennemi reste le Terrorisme International, même si de temps en temps il faut se montrer pragmatique, comme disent nos amis anglo-saxons, et tendre la main à ceux qui veulent notre perte. Ceux-ci ne devraient pas être insensibles à nos gestes amicaux. Vos services devraient pouvoir sans peine démentir l’information diffusée par l’agence Associated Press selon laquelle des armes chimiques livrées par notre allié l’Arabie Saoudite (le Prince Bandar Bin Sultan, chef des services saoudiens de renseignement) au Front Al Nusra-Al Qaeda auraient été manipulées maladroitement par ces apprentis-sorciers.
Une fois ce point éclairci vous aurez les mains libres pour agir sur la base des informations fournies par les Etats-Unis et Israël qui ont toute votre confiance. Toutefois il ne serait pas inutile d’éviter que se reproduise le scénario de 2003 aux Nations Unies lorsque Colin Powell a exhibé des photos truquées et un flacon de poudre de perlimpinpin comme preuves irréfutables de la présence d’armes de destruction massive en Irak ! Principe de précaution élémentaire. On vous fait confiance, c’est la crédibilité de la France qui est en jeu.
Quand aux objectifs militaires de cette opération, il paraît évident qu’ils doivent être en priorité de détruire par des moyens aériens les dépôts d’armes chimiques sans les faire exploser au nez de la population civile, ce qui serait un véritable désastre, et de neutraliser tous les engins qui permettent leur utilisation (missiles, chars, lance-roquettes etc.), sans mettre en péril la vie de nos soldats sur un terrain incertain. Si les Américains ont du mal à identifier les cibles, les services français de renseignement se feront un plaisir de leur fournir toutes les informations dont ils disposent, de telle sorte que l’opération soit courte et cinglante et que grâce à vous les armes chimiques soient définitivement éradiquées de la planète.
Les populations que nous allons protéger auront un prix à payer pour le service rendu et doivent accepter d’avance les quelques centaines ou milliers de morts que peuvent provoquer les effets collatéraux de cette opération et leurs conséquences en cascade. Mais c’est pour leur bien. Si vous prenez la tête de la manœuvre à la place de vos collègues Obama et Cameron, qui semblent rétropédaler avant même que le coup d’envoi ait été donné, Bashar Al Assad comprendra très vite à qui il a affaire. L’Occident ne doit pas de mollir, ce serait un mauvais signal au reste du monde, on compte sur vous pour tenir la barre fermement.
Lorsque cette mission humanitaire sera terminée et que Bashar Al Assad aura fait amende honorable après la tripotée qu’on va lui mettre tout en le laissant au pouvoir, vous aurez la satisfaction d’avoir contribué à appliquer en Syrie la théorie du « chaos constructif » élaborée par des « think tanks » américains à l’époque de George Bush, en espérant que les grandes entreprises américaines, principales bénéficiaires du chaos, auront la bonté de laisser aux entreprises françaises la possibilité de tirer quelques avantages du désordre institutionnalisé qui a désormais vocation à se substituer à des Etats forts comme c’est le cas en Irak ou en Libye. Quelques contrats pétroliers feraient bien l’affaire de nos grands groupes.
Après cette victoire pratiquement acquise d’avance, il vous appartiendra de porter ailleurs le message humanitaire universel de la France. Les crises sont nombreuses dans le monde, la liste des dictateurs sanguinaires est longue, et des millions d’hommes, de femmes et d’enfants attendent avec joie que la France puisse les protéger comme elle s’en est donnée la mission. On pense toujours à l’Afrique qui arrive au premier rang de nos préoccupations. Mais il y a le feu dans de nombreuses régions du monde. Une intervention humanitaire en Palestine serait la bienvenue, vous y songez certainement.
Au Mexique, on estime à 70.000 les morts provoqués par la violence des groupes criminels et des forces de sécurité et 26.000 disparus durant de sexennat du Président Calderón (2006-2012). Après la première année du mandat du Président Peña Nieto, on dénombre déjà 13.000 morts. En toute logique avec de tels chiffres la population civile mexicaine devrait être éligible aux bénéfices du programme « obligation de protéger » concocté par la « communauté internationale », même si celle-ci se réduit aujourd’hui à la France seule. Au point où nous en sommes, il faut bien qu’un pays se dévoue pour être l’avant-garde agissante d’une communauté internationale amorphe et irresponsable, « ensemble gazeux et incertain » comme a dit Hubert Védrine à propos de l’Union Européenne. Mieux vaut être seul que mal accompagné. S’agissant du Mexique, on pourra tirer les leçons de l’intervention militaire française de 1862 et ne pas répéter l’erreur qui a conduit à la déconfiture les armées de Napoléon III : déclencher des opérations militaires injustifiées et lointaines qui dépassent nos forces.
Pour cela il faudra, mais vous l’avez évidement prévu, programmer davantage de moyens budgétaires, par exemple pour la construction de nouveaux porte-avions nucléaires, les avions et missiles qui vont avec. Le « Charles de Gaulle » rend de brillants services lorsqu’il n’est pas immobilisé dans nos arsenaux pour de trop longues périodes de révision, mais il aura du mal à répondre seul à toutes les demandes d’intervention surtout lorsqu’il devra croiser dans des mers lointaines, exotiques et dangereuses. Je suis sûr que vous saurez persuader nos compatriotes que dans les circonstances actuelles, le monde occidental, pour poursuivre sa mission civilisatrice, pilier de la globalisation, devra s’en donner les moyens budgétaires.
On se souvient des contraintes qui ont empêché les forces françaises de frapper encore plus massivement la Libye. Leurs stocks de missiles se sont rapidement épuisés et le budget de la Défense n’avait pas prévu que l’abominable Khadafi, pourtant ami intime de votre prédécesseur, serait aussi peu sensible à nos problèmes budgétaires en opposant une résistance aussi farouche qu’inutile. La population, si elle est bien informée, acceptera certainement de bon gré l’augmentation des impôts et les coupes dans les dépenses publiques, notamment sociales, comme les bourses scolaires pour les français de l’étranger, ainsi que la réduction des moyens du réseau diplomatique, consulaire, éducatif et culturel français dans le monde si c’est le prix à payer pour que la France garde son statut de grande puissance mondiale. Tout est question de pédagogie.
Monsieur le Président, vous n’êtes pas sans savoir que nos amis et alliés américains n’ont pas toujours une très bonne image dans le monde. La France, avec les Présidents De Gaulle, Mitterrand et Chirac, a joui d’un grand prestige international, justement parce ce qu’elle parlait d’une voix différente de celle de ses alliés occidentaux. Le Président Sarkozy a mis fin à cette tradition diplomatique, pensant que la France avait tout intérêt, dans le contexte de la mondialisation et face à la montée en puissance de nouveaux acteurs, à se fondre dans « la famille occidentale » et à réintégrer l’appareil militaire de l’OTAN, c’est à dire à mettre ses forces conventionnelles sous le commandement américain.
« O tempora ! O mores ! » comme a dit Ciceron en son temps. Mais vos Ambassadeurs ont déjà du vous signaler que dans de nombreux pays la France est désormais perçue comme un relais servile de la politique américaine. Des épisodes récents, comme l’affaire Snowden avec l’interception du Président Evo Morales lors de son survol de l’Europe, ont pu donner cette impression fâcheuse, mais je suis convaincu que vous n’aurez aucun mal à persuader vos interlocuteurs du monde entier que cette perception est erronée, car c’est en toute indépendance que vous avez confirmé l’ancrage de la France dans sa « famille occidentale ».
Enfin, je pense que vous avez réfléchi à la meilleure manière de protéger les populations mondiales des catastrophes humanitaires provoquées par le capitalisme mafieux et prédateur à l’origine des dernières crises économiques et financières. Il est probablement dans vos intentions de proposer à vos collègues du G7 et du G20 que vous allez rencontrer au Sommet de Saint Pétersbourg de changer de cap pour mettre fin à l’économie-casino et à l’empire de la finance sans contrôle. L’opinion publique mondiale, les chômeurs en Grèce, au Portugal, en Espagne, en France et ailleurs, apprécieraient vraisemblablement des frappes chirurgicales sur le FMI, la Banque Centrale européenne, la City de Londres, quelques paradis fiscaux « non-coopératifs » ou d’improbables agences de notation qui font plier les gouvernements.
Une telle cohérence dans l’application de « l’obligation de protéger » honorera la France et son Président. En continuant sans relâche sur cette voie et en défendant comme vous le faites le droit international et les normes fixées par les Nations Unies, il ne fait aucun doute qu’avant la fin de votre mandat vous rejoindrez votre collègue et ami Barack Obama dans le club très sélect des Prix Nobel de la Paix. Vous l’aurez bien mérité.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’assurance de ma très haute et respectueuse considération.
Pierre Charasse, Français de l’étranger, contribuable et électeur
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#14 09/09/2013 12h44
- bifidus
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Ce Pierre Charasse a beaucoup d’humour et il traduit ma pensée bien mieux que je ne l’aurais fait moi même…
Qui n’a pas vécu dans les années voisines de 1780 n’a pas connu le plaisir de vivre
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1 #15 09/09/2013 12h56
- thomz
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Quelques refléxions, à la volée:
1/ La Syrie n’est ni un pays, ni une nation; c’est un territoire dont les frontières, grossières,
ont été héritées de la décolonisation britannique. Les différentes communautés se regardent en chien de faïence depuis des siècles; exactement comme en Irak, il aura fallu un régime policier et tyrannique pour faire marcher tout le monde au pas. Si le régime cède, la Syrie implosera, et plusieurs nouveaux états se partageront les ruines de l’utopie passé.
2/ Quiconque est déjà allé en Syrie (j’y suis allé deux fois, il y a longtemps) sait que la chute de Bachar est, en quelque sorte, un mal pour un bien. Tant que le Baas et la clique d’espions qui le patronnent conservent la main-mise sur le pays, ce dernier est condamné à la relégation au ban des nations.
3/ L’hypothèse d’une prise des Islamistes relève de la science-fiction. D’abord, parce que l’essentiel de la population syrienne est laïque, affairiste et très éduquée; ensuite, parce que
jamais les anciennes structures de pouvoir (armée et police en tête) n’accepteront de céder ainsi la main aux religieux; enfin, parce que comme l’ont prouvé les expériences tunisiennes et egyptiennes, les islamistes sont incapables d’assurer une conduite sérieuse des affaires d’un état moderne. (La Turquie est un cas à part où, malgré les apparences, c’est l’armée qui tire toutes les ficelles).
4/ Il n’y aura pas d’interventions en Syrie (peut-être quelques tirs de missiles?); un engagement dans le conflit syrien serait un suicide politique, tant les opinions publiques occidentales refusent toute ingérence.
5/ Si Bachar tombe, Israel profitera de la première occasion qui se présentera pour faire la peau au Hezbollah. Mon avis est que les jours de ce dernier seront alors comptés.
6/ Si Bachar tombe, une nouvelle guerre éclatera entre un Kurdistan auto-proclamé et l’Irak.
Toutefois, les Américains sont ici en position de rapidement étouffer les tensions.
7/ Malgré les gesticulations et les pantalonnades, l’affaire syrienne illustre l’absolue impuissance de la Russie et de la Chine à assumer leurs statuts de grande puissance. La Russie, en particulier, semble s’enfoncer un peu plus chaque année; le délabrement de son armée et le degré de pourriture de son économie sont stupéfiants.
8/ J’ai la facheuse impression que les Occidentaux sont devenus les mercenaires des monarchies du Golfe. On dirait - c’est assez net - qu’il y a eu un deal, à l’époque des crises souveraines; l’Arabie avec les Etats-Unis, le Qatar avec la France, les autres émirats avec le Royaume-Uni. Le deal est simple: "nous rachetons votre dette, conservant ainsi votre cout d’emprunt à un niveau bas, garantissant que vous puissiez continuer à fonctionner; en retour, vous nous assurez une protection militaire complète contre l’axe Iran/Syrie/Hezbollah et vous nous offrez d’avantageuses conditions d’investissements dans vos beaux et riches pays".
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#16 09/09/2013 13h30
- YP
- Membre (2012)
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La prise de pouvoir par des fanatiques musulmans est hautement improbable.
Ils font une large partie de la résistance dans le nord du pays et ils commettent les même erreurs stratégiques qu’en Afghanistan : tribunaux religieux et compagnie. Déjà la population manifeste contre ces agissements.
Le fait que les associations islamistes se montrent sous un jour favorable en jouant le rôle des ’services sociaux’ depuis belle lurette, ça n’empêche en rien que lorsqu’ils veulent vous couper une main pour avoir voulu nourrir votre famille, ça jette un froid.
Dans le sud syrien à l’inverse, la résistance est d’abord d’origine locale/nationale et profite du soutien de la population civile.
L’enjeu d’une intervention serait d’abord d’empêcher le gouvernement de recevoir de l’aide extérieure -Russie pour l’armement et Iran pour la formation des unités combattantes- ce qui veut dire rendre ses aéroports inopérants. Les missiles servent à ça.
Ensuite il s’agirait de renforcer la rébellion ’modérée’ par de l’instruction, du matériel et une capacité à assister les civils (soins, reconstruction, vie quotidienne).
C’est la seule intervention militaire à mener.
Pour le reste, Bachar tombera tout seul. L’histoire de l’Humanité est l’illustration vivante que les dictateurs violents et obtus ne gagnent jamais.
Ce qui ne les empêche pas de faire des dégâts, certes.
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1 #17 09/09/2013 13h39
- koldoun
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YP a écrit :
L’histoire de l’Humanité est l’illustration vivante que les dictateurs violents et obtus ne gagnent jamais.
J’aurai plutot envie de dire que les dictateurs violents et obtus n’ont que très rarement du rendre compte de leurs crimes tout au long de l’histoire…
Seuls ceux qui se mettent à dos le reste du monde (ou plutot les USA) risquent peut-être de devoir le faire.
Et s’ils se mettent le reste du monde à dos, c’est plus souvent pour des affaires de pognon qu’à cause de leurs crimes…
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#18 13/01/2017 19h14
- stokes
- Exclu définitivement
- Réputation : 284
YP a écrit :
L’enjeu d’une intervention serait d’abord d’empêcher le gouvernement de recevoir de l’aide extérieure -Russie pour l’armement et Iran pour la formation des unités combattantes- ce qui veut dire rendre ses aéroports inopérants. Les missiles servent à ça.
Ensuite il s’agirait de renforcer la rébellion ’modérée’ par de l’instruction, du matériel et une capacité à assister les civils (soins, reconstruction, vie quotidienne).
Voilà une intervention qui était prémonitoire : début janvier, les rebelles "modérés" soutenus par les occidentaux ont bombardé l’aéroport d’Alep au moment même où 3 parlementaires français de droite, dont le député "marcheur" Jean Lassalle, s’apprêtaient à quitter la Syrie après être venus marquer leur solidarité avec la communauté chrétienne de la région ;
Le Point a écrit :
Trois députés français qui s’étaient rendus vendredi à Alep, récemment reconquise par le régime syrien, ont dû attendre samedi plusieurs heures à l’aéroport avant de repartir en raison de la chute d’obus, a indiqué une source parlementaire.
Selon cette source, les députés de droite Thierry Mariani, Nicolas Dhuicq et Jean Lassalle s’apprêtaient à rentrer samedi après-midi en avion à Damas après avoir passé le Noël arménien à Alep, « en solidarité avec les chrétiens d’Orient », lorsque huit obus sont tombés dans le périmètre de l’aéroport de la grande ville du nord de la Syrie, obligeant l’appareil à faire demi-tour. Quatre heures plus tard, l’appareil est reparti et ils ont pu regagner Damas.
Un décollage « un peu particulier »
« Nous avons eu un décollage un peu particulier toutes lumières éteintes. Ces obus étaient dirigés contre nous, car depuis des semaines l’aéroport n’était plus la cible de roquettes et les équipes de maintenance étaient en train de le remettre en activité », a affirmé à l’Agence France-Presse Thierry Mariani. « Nous venions d’effectuer une visite dans un camp de déplacés et les autorités syriennes sont convaincues que des gens du camp ont prévenu les tireurs, car les obus ont commencé à tomber cinq minutes après notre arrivée à l’aéroport », a-t-il ajouté par téléphone à son arrivée à Damas. La délégation doit quitter la capitale syrienne lundi.
Le régime syrien avait annoncé le 22 décembre qu’il avait repris le contrôle total d’Alep, après plus de quatre ans de combats acharnés et l’évacuation de dizaines de milliers de combattants et de civils qui habitaient les derniers quartiers rebelles de la deuxième ville du pays.
En dehors du Point, il semble que la plupart des grands médias français aient passé cette information sous silence ; nul n’a entendu s’exprimer le choeur des pleureurs conduit par les inénarrables Bernard-Henri Lévy et Raphaël Glucksmann.
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#19 13/01/2017 21h29
- chris76
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Le média français semble peu objectif dans son traitement de la guerre en Syrie…voila des témoignages assez décalés de tout ce que l’on a pu entendre, grâce à l’honnêteté de Yves Calvi et des ses invités
Isabelle de Gaulmyn, rédactrice en chef adjointe à "la Croix", le général Vincent Desportes, ancien patron de l’Ecole supérieure de Guerre, Frédéric Pons, journaliste et professeur à Saint-Cyr, et Frédéric Pichon, auteur d’un livre remarqué sur la Syrie ("Syrie, pourquoi l’Occident s’est trompé")
Le courage d’Yves Calvi -
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#20 14/01/2017 09h56
- Michaels
- Membre (2016)
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koldoun a écrit :
YP a écrit :
L’histoire de l’Humanité est l’illustration vivante que les dictateurs violents et obtus ne gagnent jamais.
J’aurai plutot envie de dire que les dictateurs violents et obtus n’ont que très rarement du rendre compte de leurs crimes tout au long de l’histoire…
Seuls ceux qui se mettent à dos le reste du monde (ou plutot les USA) risquent peut-être de devoir le faire.
Et s’ils se mettent le reste du monde à dos, c’est plus souvent pour des affaires de pognon qu’à cause de leurs crimes…
Parmi toute l’intox, ça fait plaisir de voir des gens honnêtes. Merci.
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#21 19/01/2017 21h21
- stokes
- Exclu définitivement
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Après les députés français, ce sont 2 congressistes démocrates américains qui ont fait le voyage d’Alep et de Damas :
Euroasianews a écrit :
By Joyce Karam
In the first visit of its kind since 2012, US Democratic Congresswoman Tulsi Gabbard has traveled to Syria on a trip that has taken her so far to Aleppo and Damascus. According to Al-Watan, former Democratic Congressman from Ohio Dennis Kucinich is also on the trip, and the US delegation is staying at the Sheraton hotel in Damascus.
The move, according to Syrian-conflict watchers, indicates that President Bashar Assad “is no longer beyond the pale in US politics and policymaking.”
Gabbard, who made news in November with her meeting with President-elect Donald Trump, and was floated on his list for secretary of state, arrived Wednesday at Damascus airport, as reported by Syrian daily Al-Watan.
Gabbard and Kucinich were flown to war-torn Aleppo “without any Syrian officials.” There, they visited the city’s old citadel, two archbishoprics, and the eastern part, which was under siege by the regime until it was retaken last month.
The visit included a stop at a camp for displaced residents from Fuaa and Kefraya, which were captured by Syrian opposition, as well as Aleppo’s university hospital.
Al-Watan added that Gabbard and Kucinich had lunch at Wannes restaurant near the citadel.
Foreign Policy magazine said that Gabbard’s visit is for “fact-finding” purposes. Her spokesperson Emily Latimer said Gabbard described it to the magazine as such: “She felt it was important to meet with a number of individuals and groups, including religious leaders, humanitarian workers, refugees, and government and community leaders.”
The rare visit did not involve any consultations from Gabbard with the Democratic Party leadership, according to Politico, and it solidifies the Congresswoman’s credentials for a softer position on Assad and against supporting the Syrian opposition.
Faysal Itani, a resident senior fellow at the Atlantic Council’s Rafik Hariri Center for the Middle East, tells Arab News that “Gabbard has a long track record of advocating for a reconciliation with the Assad regime,” and that the trip fits “with her principles.”
Gabbard introduced the Stop Arming Terrorists Act to block any US arming of the opposition fighters, and voted against a House resolution last year calling brutal actions by the Syrian regime “war crimes.”
Just last week, Assad and his brother Maher were linked by a UN body to several chemical weapons attacks in Syria, and the siege and bombardment of eastern Aleppo were labeled “war crimes” by a UN human rights chief. The death toll from the war has so far exceeded 400,000, with millions internally displaced or refugees outside Syria.
While Itani does not see Gabbard’s visit as relevant to Trump in any official capacity, saying the president-elect “has more senior advisers to consult with,” he adds that it is “symbolic for both the policy and Assad himself.”
The expert sees the visit as “a highly visible indication that Assad is no longer beyond the pale in US politics and policy” adding that “it moves him further into the role as a legitimate head of state, and a victim of wrongheaded Western policies.”
Gabbard’s stops and meetings with Christian bishops also “cast the trip in terms of protecting Christians, and this resonates in the US and reinforces Assad’s global narrative,” says Itani.
Although media reports have stayed mum on any official meetings Gabbard could be holding “for security reasons,” Itani says: “To walk into Syria as a politician and meet private individuals just like that? Impossible. There’s certainly official facilitation at the least.”
La congressiste Tulsi Gabbard a soutenu Bernie Sanders, mais elle est réputée avoir aussi l’oreille du président Trump. Cette visite pas si secrète que cela laisse augurer la fin du soutien américain aux rebelles soi-disant modérés d’Al Qaïda et une reprise du dialogue avec le gouvernement syrien.
Mauvaise pioche pour le lobby américain militaro-sécuritaire et la dynastie des Ibn Seoud qui voulait imposer sa férule obscurantiste sur tout le Moyen-Orient.
Encore quelques mois et la Syrie sera en pleine reconstruction comme l’a été le Liban avant elle.
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#22 07/04/2017 22h41
- Vibe
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Eh bien voilà : l’inénarrable Trump nous fait un remix de Bush (peut-être en pire !), alors que Obama s’était si intelligemment abstenu d’intervenir.
Qui sait ce qui va se passer maintenant, j’espère que les dirigeants européens mettrons le hola. C’est hélas mal parti avec notre Président qui trépigne d’impatience de bombarder tout ce qui bouge.
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#23 07/04/2017 23h39
- Neo45
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Je ne voudrais pas tourner "complotiste", mais je ne vois vraiment pas l’intérêt pour le régime syrien de lancer une attaque chimique… qu’avait-il à y gagner ?
La Russie le soutient (le régime), les États-Unis ont un Président qui à priori n’a jamais été aussi proche de la Russie,… et là Bachar al Assad balance des bombes chimiques sur sa population au risque de tout casser et de se remettre toute la communauté internationale à dos ? Ça n’a aucune logique.
Derrière ça l’ambassadrice US aux Nations-Unis qui montre des photos atroces devant Conseil de Sécurité de l’ONU…
Tout ceci a des relents de l’histoire de la mort d’Aylan en 2015 (enfant réfugié mort noyé en tentant de rejoindre l’Europe) et de guerre en Irak avec les soit disant photos d’armements chimiques irakien.
La vérité qui nous est présentée ici est pour moi bien trop simpliste, rapide et unanime pour être totalement sincère.
Comme le dirait la grande philosophe française (oui là j’ironise un peu) Anne Roumanoff : On ne nous dit pas tout !
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1 #24 08/04/2017 21h24
- stokes
- Exclu définitivement
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Bonsoir,
L’orient c’est compliqué et il est bien difficile de se faire une religion sur les derniers évènements.
1 Aucune preuve n’a été apportée quant à la responsabilité du gouvernement syrien dans les massacres commis au gaz sarin.
2 La frappe américaine semble avoir été calibrée pour faire le moins de dégâts possibles : les russes ont été prévenus et la piste est demeurée intacte.
Tout cela donne le sentiment que chacune des parties a envie de montrer ses muscles, mais que tout reste sous contrôle pour éviter une escalade.
Ce qui est en revanche pour le moins cocasse, c’est de voir ces pitoyables dirigeants européens, ceux-là même qui prenaient des airs dégoûtés et se bouchaient le nez devant l’éventualité de l’élection de Trump, désormais applaudir à tout rompre une agression sur un pays souverain sans le moindre mandat de l’ONU.
Parmi les candidats à notre élection présidentielle, tout le monde aura pris acte de la surexcitation de "petit Benoît", désormais au 1er rang des groupies "trumpistes", enthousiasme partagé par Emmanuel "Rotschild" Macron.
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1 #25 08/04/2017 21h31
- Jef56
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