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[+1 / -1]    #1 16/01/2014 11h27

Exclu définitivement
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Ci dessous un excellent article des échos sur l’émergence de la classe moyenne. Plusieurs idées d’investissement si vous avez le bon broker pour y investir.

Les Echos a écrit :

Pépites émergentes

Les marchés en forte croissance aiguisent de longue date l’appétit des multinationales. Mais l’Inde, la Russie, la Chine ou les Philippines voient aussi prospérer des groupes locaux prometteurs.

Sachant que 300 millions d’Indiens, soit l’équivalent de la population des Etats-Unis, n’ont jamais utilisé de dentifrice, on comprend que cela aiguise les dents de certains qui ont fait leurs calculs. Pour McKinsey, d’ici à 2025, la consommation annuelle dans les marchés émergents s’élèvera à 30.000 milliards de dollars contre 12.000 en 2010. En 1990, les ménages gagnant plus que 10 dollars par jour, le niveau à partir duquel on peut consommer mieux, s’acheter des réfrigérateurs ou des téléviseurs, étaient environ un milliard sur une population mondiale de 5 milliards. Et, pour la plupart, ils vivaient à l’Ouest. D’ici à dix ans, ils seront plus de 4 milliards sur 7,8 milliards d’hommes et, surtout, près de la moitié de la consommation mondiale viendra de la planète émergente.

Tous les grands occidentaux se sont déjà mis à table, Procter & Gamble, Unilever, Nestlé, L’Oréal, Colgate, Danone, Reckitt Benckiser, Mc Donald, et les autres courtisent ces nouveaux consommateurs. Mais ils sont aussi de plus en plus nombreux à vouloir profiter de leur propre gâteau. Les chaînes de restaurants indigènes se développent à un rythme aussi rapide que celui de la restauration qu’ils pratiquent, et déjà diffusent leur concept au-delà de leurs frontières.

En vingt-cinq ans, les grands de la consommation occidentale ont réalisé des progressions fantastiques. La valorisation de L’Oréal a été multipliée par 18, celle de Nestlé par 10, LVMH par 6. Les investisseurs sont donc en train d’éplucher les cotes des Bourses russes, indiennes, chinoises, philippines, etc., afin d’y dénicher les Inditex, Nivea ou LVMH de demain.
Consolidation

Lombard Odier est de ceux-là. En deux ans, il a investi près de 1 milliard d’euros en explorant un univers d’environ 300 sociétés cotées et enregistrées, en ne misant que « sur ce qui se mange, se boit, se porte et [sur] les magasins où on peut les acheter ». Une progression de 35 % de sa mise, soit 3,5 fois mieux que l’indice de référence des marchés émergents. Et même quand la croissance chinoise tousse, il n’est pas inquiet : « Cela fait treize ans que le salaire moyen augmente de 15 % par an et ce sera pareil dans les cinq ans qui viennent », dit l’analyste Odile Lange-Broussy. Déjà, le salaire chinois moyen a quintuplé depuis 1999. De quoi s’offrir des biscuits, par exemple. Actuellement, les Indiens n’en consomment qu’un kilo par an et par personne, contre 5 à 7 dans les pays émergés. La Chine et l’Inde, soit 40 % de la population émergente, devraient générer la plus importante expansion de la classe moyenne de l’histoire. Deux cents millions d’Indiens n’ont ni téléphone, ni télévision, ni radio et 30 % d’entre eux seulement vivent en ville.

La croissance est un moteur qui ne fait pas de doute. Les pays émergents seront à l’origine des deux tiers de la croissance mondiale dans les vingt ans à venir. Mais les entreprises locales peuvent compter sur un autre moteur, celui de la consolidation des petits acteurs locaux. Les analystes de Lombard Odier tablent sur un tel mouvement dans la bière où les petits brasseurs locaux sont légion en Chine comme en Inde. Tsingtao, le roi de la bière chinoise, devrait ainsi bénéficier de la croissance de la consommation, avec 30 litres par an et par habitant contre 82 aux Etats-Unis. Il ne cesse par ailleurs de gagner du terrain sur les petits producteurs locaux qu’il avale au fur et à mesure qu’il fait progresser sa part de marché (15 % aujourd’hui) comme chaque trimestre depuis trois ans.

Grâce à ce panaché croissance-consolidation, Tsingtao (40.000personnes, 4,7 milliards de dollars de chiffre d’affaires) a enregistré depuis un an la meilleure performance des valeurs chinoises de consommation : + 50 %. Le bar d’United Breweries, le numéro un indien (50 % de part de marché), est, potentiellement, encore plus appétissant car le buveur moyen en Inde ne dépasse encore pas un litre de bière par an. Raison pour laquelle Heineken en est devenu le principal actionnaire en décembre.

En revanche, ils sont déjà quasi convertis à la pizza, et les actionnaires familiaux de Jubilant ont de quoi jubiler. Détenteurs depuis dix-sept ans de la franchise Domino’s Pizza, ils y ont ajouté en 2012 celle de Dunkin Donuts, car dans ce pays de buveurs de thé, le marché du café est en train d’exploser. Résultat, leur potentiel de croissance est qualifié de « quasi illimité » par Odile Lange-Broussy. Avec 20.000 salariés, ils en sont à près de 600 restaurants et en ouvrent au moins 125 par an. Sachant qu’il y a 1.000 MacDo en France, on peut en effet nourrir les espoirs les plus vifs sur un titre qui a pris 54 % en deux ans. Comme la plupart de ces jeunes pousses, son chiffre d’affaires, 260 millions de dollars, est encore modeste. Celui de Jollibee, son alter ego philippin du fast-food, qui contrôle plus de la moitié de son marché avec 800 magasins, lui est presque huit fois supérieur (1,8 milliard de dollars). Plutôt poulet et spaghettis que frites et hamburger, né en 1975 d’un stand de crème glacée ouvert par Tony Tan, il a aussi l’avantage d’avoir commencé à s’internationaliser en Indonésie, au Vietnam, en Chine où il est déjà à l’équilibre et même aux Etats-Unis.

Mais l’appétit chinois est surtout comblé par un groupe autochtone, Tingyi , 46 % du marché national de la nouille instantanée et plus de 50 % de celui du thé vert en canette, 10 milliards de dollars de ventes et 15 % de croissance annuelle attendue dans les trois ans à venir. Si ses produits sont convoités par les consommateurs, son trésor de guerre de 1,6 milliard de dollars le rend également très alléchant pour les groupes occidentaux avides de nourriture chinoise et pour les investisseurs avec sa valeur boursière qui, à 16 milliards, a gagné 10 milliards de dollars en cinq ans.
Montée en gamme

Dans l’alimentation comme dans les cosmétiques, toutes ces marques montent en gamme. L’indien Marico, le pape de l’huile pour cheveux, ancêtre de la crème démêlante, a commencé en 1987 par vendre de l’huile de base en vrac - se masser les cheveux avec de l’huile est, pour les Indiennes, un geste aussi banal que, pour nous, celui de se laver les dents. Depuis, Marico a créé davantage de valeur ajoutée avec sa marque Parachute, a racheté des déodorants, s’est enrichi d’une huile alimentaire anticholestérol. De quoi booster ses 800 millions de chiffre d’affaires, d’autant qu’avec ses 3.000 salariés, il en réalise le tiers hors des frontières nationales, au Bangladesh, en Afrique, au Moyen-Orient, en Egypte où vivent de nombreux Indiens.

Tout cela ne fait pas oublier le goût pour les marques occidentales réputées plus sexy, mais tous ne peuvent se les offrir. Le marché reste donc immense. Partout en Asie, les chaînes de « convenient stores », ces petites surfaces ouvertes de façon permanente où l’on trouve de tout, sont très recherchées, et les transactions sont fréquentes. En Thaïlande, CP Hall, un de ces distributeurs, vient de racheter une entreprise de « cash & carry ».

En Russie, un des formats les plus rentables du marché alimentaire est celui de l’hypermarché, dans lequel le distributeur O’Key progresse à vive allure. Partis de Saint-Pétersbourg avec un hyper en 2002, ses 90 magasins sont présents dans 21 grandes villes. Depuis 2007, la croissance de son chiffre d’affaires a atteint 30 % en moyenne annuelle et celle de son bénéfice net 70 %, assis sur une marge opérationnelle de 6,8 %. Il met en avant la modernité de son « modèle européen », à juste titre puisque, si ses actionnaires principaux sont deux milliardaires russes, son patron n’est autre que Patrick Longuet, l’ancien directeur général d’Auchan en Russie. Cela n’a rien d’une retraite.
Sabine Delanglade

Les chiffres clefs
Entre 2010 et 2025, la consommation mondiale passerait de 38.000 à 64.000 milliards de dollars, et celle des pays émergents de 12.0000 à 30.000 milliards.
Pour la première fois dans l’histoire mondiale, le nombre de consommateurs, 4,2 milliards sur une population totale de 7,9 milliards, dépassera celui de ceux qui doivent se battre pour satisfaire leurs besoins élémentaires.
La population urbaine croît de 65 millions d’habitants par an et, dans les quinze ans, 440 cités émergentes seront à l’origine de la moitié du PNB mondial.
(Chiffres McKinsey).
Le nombre de consommateurs dont le revenu annuel dépasse 6.000 dollars devrait doubler dans les dix ans (Goldman Sachs).

Source : Pépites émergentes

Mots-clés : colgate, danone, l'oréal, nestlé, procter & gamble, reckitt, unilever

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#2 16/01/2014 14h02

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Sur la Chine (que des societes cotees a Hong Kong, je mets de cote Shenzhen qui n’est pas accessible):

Tingyi (cote a Hong Kong - 322:HK) est effectivement un poids lourd dans le secteur. Tingyi a signe une alliance avec Pepsi il y a 2 ans et possede maintenant toutes les activites d’embouteillage et de distribution en Chine. En contre-partie, Pepsi a pris une part dans la branche Beverage de Tingyi. A noter que le capital Tingyi est detenu a 33% par Sanyo food.
Dans l’alimentaire, on a aussi Want Want (151:HK), Mengniu (Produits Laitiers - 2319:HK)…
Je garde une preference pour Tingyi qui a une dynamique assez interessante et - comme mentionne dans l’article cite par Alexis92 - un gros matelas de cash.

Je suis egalement Belle International (1880:HK). Cette societe est presente dans la fabrication et la distribution de chaussures. Quand vous entrez dans un centre commercial en Chine, regardez bien les marques et vous verrez que beaucoup appartiennent a Belle International (la societe a plus de 20% du marche de la chaussure femme, avec une gamme bien etalee entre l’entree de gamme et le haut de gamme). La croissance a fortement ralenti cette annee et l’action a pris un beau gadin. Je me tate a ouvrir une ligne.

Dans le sportswear, j’ai possede des Anta (2020:HK) pendant un temps, puis revendu apres avoir bien gagne ma vie. La societe verse un dividende plutot confortable. Je trouve la societe mieux geree que le leader Li Ning (2331:HK). Il y a beaucoup d’acteurs locaux, mais pour le moment, je n’en vois pas un percer et menacer les grands noms habituels (Nike, Adidas…). Je me dis qu’il y en a bien un ou deux qui vont reussir a s’internationaliser. On voit deja des marques chinoises sponsoriser des joueurs de NBA, mais c’est uniquement pour mieux capter le marche local (le basket est le sport No1 en Chine)

Je ne possede aucune des actions mentionnees ci-dessus, mais je pourrais me laisser tenter si un trou d’air se presentait.

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#3 16/01/2014 14h55

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Vous passez par quel broker ?

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#4 16/01/2014 15h26

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Pour ma part j’ai quelques actions sur la place de HongKong que j’ai acheté via Lynx/IB.
Les frais sont faible mais il faut très souvent acheter par paquet de 500, 1000 ou 2000 actions à HK.

J’avais repéré BelleInternational en début d’année, bien m’en a pris de ne pas avoir ouvert une ligne, le gadin c’est cours divisé par 2 en 1 an quand même (la part de marché n’est t’elle pas à sa limite justement ?)
Dans le sportwear vous avez aussi Yue Yuen industrial qui avait bien dévissé en mai et qui s’est partiellement repris depuis.

J’avais également vu Tingyi, mais ses ratios sont très élevés (PE 35, EV/EBIDTA à 13.5)…


Eureka

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#5 17/01/2014 00h44

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Je passe par IB, et auparavant Saxo.

Pour Belle International, meme si la part de marche a atteint une limite, qu’en est-il du marche? La societe est surtout presente dans les centres commerciaux des villes grandes ou moyennes. Cependant, seulement 50% de la population chinoise est urbaine. Il y a probablement un potentiel certain, en sachant que l’urbanisation va probablement se poursuivre encore un moment.

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