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#51 05/07/2018 13h18
- bifidus
- Membre (2011)
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ABC Arbitrage fait des opérations sans risque très liées à la volatilité.
Dans des marchés calmes ils gagnent disons 0.01% dans des marchés agités 0.03% (je ne donne ces chiffres que comme exemple) par opération.
Il est assez facile de comprendre que dans des marchés agités leurs résultats sont 3 fois supérieurs à ceux actuels.
En 2009 ils ont distribués 0.75 de dividende contre 0.40 actuellement. Mais ils lissent leur dividende et actuellement ils puisent dans les réserves pour verser 0.40 (environ 5.6% de rendement) alors que le gain n’est que de 0.30. Par contre en cas de crach avec une grande volatilité on peut espérer 0.9 de dividende soit 13% au cours actuels.
Il faut bien être conscient que depuis 3 ans les marchés sont très calmes et les résultats de ABCA ne sont pas brillants. Un autre problème vient des actions gratuites qu’ils distribuent (un peu trop) généreusement aux collaborateurs.
Bon voila le topo, faut pas croire que c’est l’action miracle…
Pour les résultats actuels l’action est chère et on paie pour le retour de la vol. Ma solution consiste à… arbitrer la valeur en en passant des ordres tous les 0.05 (en achetant un peu plus que je ne vend) depuis septembre où je la trouvais vraiment peu chère en dessous de 6. Environ une centaine d’opérations pour gagner une dizaine d’euros à chaque fois…
Qui n’a pas vécu dans les années voisines de 1780 n’a pas connu le plaisir de vivre
Hors ligne
#52 08/07/2018 18h00
- Ours
- Membre (2017)
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bifidus a écrit :
Ca veut dire se croire capable de surperformer le marché uniquement sur un choix de valeurs c’est complètement illusoire… En plus la couverture par un simple BX4 coutant 8%, ca veut dire se croire capable de surperformer de plus de 8%. L’avantage des belles valeurs c’est qu’on renforce en confiance, mais c’est pas pour autant qu’elles vont battre le marché.
Une meilleure idée est d’acheter de la volatilité qui est directement proportionnelle à une baisse du marché. Bien sur les produits sur la volatilité ont une valeur temps énorme ce qui rend leur conservation à long terme rédhibitoire.
Seulement il y a une boite qui s’appelle ABC Arbitrage. Ils tirent parti de la volatilité et donc de la baisse des marchés. La différence avec les trackers leveragé c’est qu’au lieu de coûter 8% ils rapportent 8% de dividende par an !
En 2008 j’ai eu jusqu’à 20% de mon portefeuille sur ABC Arbitrage et je renforce ma position depuis 6 mois tout en faisant de nombreux AR (pas d’impot de bourse et 0.04% de frais chez DeGiro) car c’est une valeur très stable.
En grande partie d’accord, comme souvent, avec la bactérie lactique.
Je suis présent sur les marchés depuis 2009. Je suis donc arrivé un an après lui.
Tout en accréditant incomplètement ses dires, je me permets d’y ajouter un petit bémol (to qualify it, dans ma langue d’usage).
La plupart d’entre nous se prépare à une chute des marchés, mais n’en a pas l’expérience. Or, la théorie et la pratique sont deux choses fort différentes.
100% d’accord pour opter pour une bonne ligne de l’arbitragiste français à la politique de distribution généreuse au lieu des produits dérivés qui engraissent la SG et consorts. (Attention cependant : avec 0,20€ de dvd en juillet et autant en décembre, on est loin des 8% mentionnés par Bifidus.)
Attention cependant à la réaction des marchés en cas de correction violente (voir la graphe d’ABC en 2008/2009).
M. Ceolin a jusqu’ici été cohérent dans ses choix et honnête dans ses présentations de résultats. Mais le plan Step Up 2019 semble compromis, faute de vent dans les voiles (cf. la dernière AG). Si les marchés dévissent la volatilité risque d’impacter (désolé pour les relents de la langue de Shakespeare) le titre ABC, qui risque de plonger autant que celui des autres sociétés dans un premier temps.
Je m’empresse cependant d’ajouter que les filiales sont déjà bénéficiaires et que bon nombre d’investisseurs gardent en mémoire les performances de l’arbitragiste lors du plongeon initial de la crise, ce qui milite pour une mitigation de la baisse en cas de crisis redux.
Mon avis : en ces temps d’incertitude, un bon volet de liquidités et la diversification, il n’y a que cela de vrai. ABCA, mille fois oui, mais avec un timing adéquat.
Time will tell.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
Hors ligne
#53 09/07/2018 19h31
- Lolaclark78
- Exclu définitivement
- Réputation : 12
Je ne suis pas une experte (mais à votre contact je vais progresser), mais j’ai plusieurs interrogations au sujet d’ABC Arbitrage.
J’ai sûrement mal compris, mais ce serait le genre de titre à privilégier en cas de plongeon du ou des marchés.
J’ai été faire un tour sur le site Morningstar qu’on recommande par ailleurs pour se faire une idée de l’historique des cours d’une action et ce que j’ai vu sur ce titre ne prête guère à l’optimisme ou semble en contradiction avec les "garanties" qu’offriraient ce titre en cas de recul, déroute ou crash.
Si j’ai bien suivi, le marché a subi deux grosses corrections sur ces 20 dernières années. La "bulle internet" et la "bulle subprime". Si j’en crois le graphique Morningstar pour ABC arbitrage :
30 juin 2000 : cours à 12,30
28 février 2002 : cours à 1,52 !
Aïe, comme assurances tous risques, on doit pouvoir trouver moins déprimant.
Autre interrogation : la volatilité d’un marché n’est-elle pas corrélée à de forts mouvements des cours de ce marché ? Dans ce cas pourquoi une entreprise qui "profiterait" de cette volatilité aurait elle aussi eu un "trou d’air" dans ces périodes ?
30 juin 2007 : cours à 7,29
31 octobre 2008 : cours à 4,59
Ca c’est l’épopée subprime ! Moins pire, certes.
Encore une autre question.
Si l’arbitrage c’est l’exploitation de différences injustifiées de prix sur (on ne sait pas trop quoi, je n’ai pas tout compris), qu’arrive-t-il si des nouveaux concurrents font le même job ou que les marchés réduisent ces différences injustifiées (par plus de pare-feux, réglementations, efficience).
En d’autres termes : qui dit qu’un tel business a de l’avenir ?
Une dernière question (désolée) :
Le dividende annuel cumulé semble baisser avec le temps (va tout s’en va).
En 2007 - 2008, on était aux alentours de 0,55 par an, en 2016 - 2017, on a fait deux années à 0,40. (Sources Morningstar, ABCA, onglet Finance, onglet Dividendes).
Du coup un dividende qui baisse ou qui au mieux stagne à dix ans d’intervalle, ou qui ne progresse pas dans la période, c’est pas un peu décevant ? Ou inquiétant ?
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#54 09/07/2018 19h48
- Dooffy
- Membre (2014)
Top 50 Dvpt perso.
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Lolaclark78 a écrit :
[…]ce serait le genre de titre à privilégier en cas de plongeon du ou des marchés.[…]
Attention aux raccourcis. Dans les derniers messages nous avons évoqué que l’activité d’arbitragiste était faste en temps de volatilité élevée des marchés, ce qui est différent d’un krack.
En cas de plongeon des marchés, il sera sage de privilégier le retour à la liquidité, ou un peu plus foueure, les produits de ventes à découvert.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
Bien à vous, Dooffy
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#55 09/07/2018 20h33
- Lolaclark78
- Exclu définitivement
- Réputation : 12
Si la volatilité élevée des marchés est favorable à ce genre de titre et qu’un krach ou qu’une forte correction (quand est-on sûr qu’il s’agit d’un krach, quand il est fini?) est synonyme de volatilité, alors un krach ou une forte correction devrait être propice, etc.
Toutes mes autres questions ou/et remarques restent au programme
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4 #56 09/07/2018 20h47
- bifidus
- Membre (2011)
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Lolaclark78 a écrit :
30 juin 2000 : cours à 12,30
28 février 2002 : cours à 1,52 !
ABCA a suivi la bulle internet et avait un cours bullesque en 2000. Tout le monde pensait qu’ils allaient créer de l’argent à partuir de rien sans limite. C’était n’importe quoi.
Le dividende versé par ABCA devait être de 1.5% maxi pour un pe de 50 avec des taux d’intérêts très élevés. il vallait mieux placer son argent sur du monétaire !
Lolaclark78 a écrit :
Autre interrogation : la volatilité d’un marché n’est-elle pas corrélée à de forts mouvements des cours de ce marché ? Dans ce cas pourquoi une entreprise qui "profiterait" de cette volatilité aurait elle aussi eu un "trou d’air" dans ces périodes ?
30 juin 2007 : cours à 7,29
31 octobre 2008 : cours à 4,59
Ce n’est pas parce que les bénéfices augmentent que le cours augmente. Le moteur principal d’un marché n’est pas les résultats mais le cash disponible. Si on a besoin de cash on vend n’importe quoi à n’importe quel prix. Franchement quand on achète de moins en moins cher une boite qui gagne mécaniquement de plus en plus d’argent on est content.
Il faut aussi remarquer que de septembre 2006 à l’été 2007 le cours est passé de 2 à 7.5. La bourse c’est anticiper. Fin 2008 certains vendaient du ABCA pour se jetter sur des small complètement massacrées.
Lolaclark78 a écrit :
Si l’arbitrage c’est l’exploitation de différences injustifiées de prix sur (on ne sait pas trop quoi, je n’ai pas tout compris), qu’arrive-t-il si des nouveaux concurrents font le même job ou que les marchés réduisent ces différences injustifiées (par plus de pare-feux, réglementations, efficience).
La boite génère des profits depuis 20 ans c’est un sacré track record. Ils innovent en permanence pour s’adapter à la réglementations etc…
Le problème est que pour garder leurs collaborateurs avec leurs secrets ils leurs distribuent beaucoup d’action gratuites…
Concernant la croissance de la boite Dominique Ceolin est très clair : il dit savoir comment gagner des millions pas des milliards.
Lolaclark78 a écrit :
En 2007 - 2008, on était aux alentours de 0,55 par an, en 2016 - 2017, on a fait deux années à 0,40. (Sources Morningstar, ABCA, onglet Finance, onglet Dividendes).
Du coup un dividende qui baisse ou qui au mieux stagne à dix ans d’intervalle, ou qui ne progresse pas dans la période, c’est pas un peu décevant ? Ou inquiétant ?
Un dividende de 5% alors que les taux sont à 0.5 n’a rien à voir avec un dividende à 1.5% avec des taux à 5 comme en 2000 !
En 2007-08 il y avait une volatilité énorme alors que nous sommes depuis plusieurs années dans la pétole. Les profits en 2008 étaient énorme même si le cours baissait.
Il est normal que les profits diminuent; J’ai même souligné le plus problématique c’est qu’actuellement ils distribuent plus qu’ils ne gagnent.
Il n’y a pas de produit miracle, ABCA est un produit atypique qui doit être utilisé à bon escient sans en attendre des miracles.
Bien que continuant à assurer le spread à 7.40 je ne suis plus acheteur et j’ai reconstitué ma ligne lors du trou d’air entre 5.50 et 6.
Depuis que je suis rentré sur la valeur entre les dividendes et mes petits Achats/Ventes j’ai un rendement annuel de 22% pour plus de 300 transactions…
Qui n’a pas vécu dans les années voisines de 1780 n’a pas connu le plaisir de vivre
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#57 09/07/2018 21h06
- FVHR
- Membre (2017)
- Réputation : 9
Le bifidus redeviens actif ! Quel plaisir de vous lire. !
Objectif retraite 2030 —-> J-3756
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#58 10/07/2018 06h57
- Lolaclark78
- Exclu définitivement
- Réputation : 12
bifidus a écrit :
Le problème est que pour garder leurs collaborateurs avec leurs secrets ils leurs distribuent beaucoup d’action gratuites…
Je comprends mieux. Ils ont sélectionné des collaborateurs fidèles et honnêtes.
bifidus a écrit :
Concernant la croissance de la boite Dominique Ceolin est très clair : il dit savoir comment gagner des millions pas des milliards.
L’heureux homme !
bifidus a écrit :
Depuis que je suis rentré sur la valeur entre les dividendes et mes petits Achats/Ventes j’ai un rendement annuel de 22% pour plus de 300 transactions…
300 transactions ? C’est le bagne !
Je suis (pas forcément) certaine que vous me pardonnerez ces trois traits (qui se veulent) humoristiques.
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#59 01/08/2018 17h40
- Navy
- Membre (2017)
- Réputation : 32
Bonjour,
Il me semble avoir lu dans le forum une conversation qui évoquait un allègement des lignes de portefeuille pour ne garder que les plus values.
De mémoire, le principe était le suivant :
On achète 50 actions à 100 euros soit 5000 euros.
Si le cours grimpe à 200 euros, on vends 25 actions donc on récupère la mise initiale (que l’on peut placer ailleurs) et on ne détient plus que des actions "gratuites".
Pour peu que l’action soit une aristocrate, elle générera alors des dividendes sans risques et en ayant sécurisé le capital investi.
Est-ce que quelqu’un a un souvenir de cette discussion ?
Si oui pourriez vous me donner le lien (J’ai essayé de rechercher dans le forum mais je ne trouve pas) car j’aimerais bien relire la file complète.
En vous remerciant par avance.
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