Investir dans des vaches : un placement atypique
Cette discussion de longue haleine, initiée en 2011, explore l'investissement atypique en cheptel laitier via l'AFIC (Association Française Investissement Cheptel) et son partenaire, Élevage et Patrimoine. Les membres partagent leurs expériences, leurs analyses et leurs interrogations sur la rentabilité, la gestion du risque et les aspects fiscaux de ce placement peu conventionnel. Le rendement annoncé initialement, oscillant entre 4% et 5% net par an, est exprimé en nombre de vaches, ce qui soulève des questions concernant la diversification du portefeuille et la liquidité de l'investissement.
Un point central de la discussion porte sur la volatilité du prix des vaches, influencée par des facteurs conjoncturels comme le cours du lait et les politiques agricoles (PAC). Les participants débattent des avantages fiscaux, notamment l'amortissement du cheptel et la possibilité de déclarer des déficits agricoles. Cependant, la complexité de la fiscalité et le manque d'informations précises de la part de l'AFIC sont souvent soulevés comme des points faibles.
Plusieurs membres expriment des préoccupations quant à l'éthique de ce type d'investissement, notamment concernant le bien-être animal. D'autres mettent en avant l'aspect concret et tangible de l'investissement, ainsi que son potentiel de protection contre l'inflation à long terme. L'accès à des informations historiques fiables sur les performances du placement est également un sujet récurrent, certains membres ayant rencontré des difficultés à obtenir des données complètes de la part de l'AFIC.
La discussion met en lumière les différents points de vue sur l'intérêt de ce placement, certains membres le considérant comme une option de diversification intéressante, d'autres le jugeant peu rentable compte tenu des risques et de la faible liquidité. L'évolution du rendement au fil des années, initialement situé autour de 4-5%, a diminué significativement ces dernières années, notamment en raison de la volatilité du marché du lait. Les participants se questionnent sur la transparence et la communication de l'AFIC et d'Élevage et Patrimoine.
Enfin, la discussion aborde l'évolution du secteur laitier, la concurrence internationale et les conséquences de la suppression des quotas laitiers sur la rentabilité des exploitations. L'arrivée de nouveaux acteurs sur le marché et les risques d'arnaques sont également mentionnés, soulignant la nécessité pour les investisseurs de procéder à une analyse approfondie avant tout engagement.