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#1 11/01/2016 09h08

Membre (2016)
Réputation :   0  

Bonjour,
Démarrant mon activité en LMNP, j’ai opté pour le réel simplifié afin d’optimiser les rendements de ce type d’investissement. Et bien entendu la durée d’amortissement va impacter la rentabilité de l’investissement …
Je découvre qu’il existe pas mal de débats sur le sujet & certains recourent même à des cas de jurisprudence.
Si les textes de l’administration fiscale se réfèrent à l’amortissement par composants, qu’en est-il très concrètement pour un studio dans un immeuble en zone urbaine (à Paris, par exemple) : comment extraire la part correspondant au terrain (non amortissable), comment définir la part correspondant au gros œuvre & aux autres composants amortissables ?
Existe-il une source incontestable sur laquelle s’appuyer ?
Merci par avance de vos conseils,

Mots-clés : amortissement par composant lmnp, amortissement, immobilier, rendement

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#2 12/01/2016 08h32

Membre (2013)
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Top 20 Finance/Économie
Réputation :   178  

Bonjour,
Puisque personne ne vous répond, je tente une réponse!
Je m’étais posé la même question lorsque nous avons commencé notre activité LMNP. Les textes officiels (par exemple ici à partir de la ligne 200) ne sont pas très éclairants dans votre cas  (un appartement dans un immeuble). J’ai l’impression que les comptables appliquent des usages (dont je ne suis pas sûr qu’ils aient une valeur nationale, en particulier concernant la durée des amortissements.). Concernant le terrain, je ne pense pas qu’on cherche à déterminer la "vraie" valeur du terrain. Il me semble plutôt que la valeur du terrain est estimée comme une fraction du prix de l’appartement. En conséquence, deux appartements d’un même immeuble pourraient conduire à deux estimations différentes du prix du terrain sur lequel est construit l’immeuble. Je doute donc qu’il existe des sources indiscutables…
Cordialement

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Favoris 1    1    #3 12/01/2016 08h57

Membre (2014)
Réputation :   23  

Bonjour Syl75

Moi non plus je n’avais pas trouvé de réponse vraiment précise. Mon comptable m’avait alors répondu :

La décomposition de votre amortissement est déterminé selon une règle qui nous a été fournie par notre expert comptable et qui est donc appliquée sur l’ensemble de nos dossiers.
Voici la méthode d’amortissement :
-          10% de la valeur du bien = terrain : non amortissable
-          Les 90 % restant correspondant à la construction se décomposent de la façon suivante :
                     . 40% - gros œuvre : amortissement sur 30 ans
                     . 10 % - façades : amortissement sur 20 ans
                     . 25 % - installations générales et techniques : amortissement sur 15 ans
                     . 25 % - agencements : amortissement sur 10 ans
Le mobilier est lui amorti sur 7 ans.

J’ai déjà lu / entendu d’autres répartitions, ou d’autres durées d’amortissement.
Je pense que chaque cabinet comptable a sa propre "recette", qui est acceptée tant qu’elle est cohérente et utilisée de la même manière pour tous les dossiers.

Bonne journée


La vie, c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre. (Albert Einstein)

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#4 14/01/2016 13h36

Membre (2015)
Réputation :   36  

Bonjour,

De notre point de vue, cela doit être affiné impérativement avec un expert comptable qui a déjà de l’expérience dans le meublé.

Pour autant, vous devez bien distinguer trois choses :
- que qui est amortissable, et ce qui ne l’est pas
- la durée globale d’amortissement
- la durée d’amortissement la quasi intégralité du bien

Ainsi, le foncier n’est pas amortissable

La durée globale d’amortissement varie en fonction de l’ancienneté du bien immobilier, on pars en général entre 30 à 50 ans

Mais le plus important est la durée à l’issue de laquelle la plus grande partie de votre bien a été amorti (80%). C’est cette durée qui vous intéresse car c’est pendant cette période que vous aurez le plus de charges à déduire. En général 17 à 22 ans

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#5 02/06/2021 10h22

Membre (2021)
Réputation :   1  

Bonjour,
Une question suite aux informations données par Clairette.
Vous dites que le mobilier est amortissable sur 7 ans.
Cela vaut-il aussi sur la valeur du mobilier acquis lors de l’achat du bien, estimée au passage chez le notaire ? ou seulement sur du mobilier neuf avec facture ?

Par exemple, si j’achète un appartement à 100k€ et que le mobilier est estimé à 5k€, est-ce que l’amortissement se fera
- 5k€ sur 7 ans et 95k€ ventilés sur l’immobilier
- rien sur le mobilier et 100k€ sur l’immobilier ?

Si c’est le 1er cas, c’est intéressant de batailler pour "gonfler" au maximum la part du mobilier pour
1- faire baisser les frais de mutation
2- réaliser une réserve d’amortissement plus rapidement (vu que de toutes façons il n’y a pas de date de péremption pour la consommer)

Merci d’avance

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#6 02/06/2021 11h57

Membre (2014)
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Réputation :   127  

Bonjour

Oui vous amortissez de la meme maniere ( et ca fait baisser les FDN )
point qui peut etre negatif, personnellement j’ai finance par hypotheque et la banque ne voulait pas prendre les meubles dans l’hypotheque  donc pas de pret la dessus .  a discuter avec le banquier je pense.

pour l’ammortissmenrt vous enlevez 10% pour le terrain ( parfois plus s’il y en a) ( donc 0,9*( 95+5 )) 

cdt

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#7 02/06/2021 14h42

Membre (2021)
Réputation :   1  

OK.
L’autre effet néfaste étant de gonfler une future plus-value si le mobilier n’est pas "gonflé" dans les mêmes proportions lors de la revente

Deux autres questions :

1) imaginons que je débute l’activité LMNP le 1er juillet de l’année 1 (0,5 année d’exercice).
L’amortissement de l’immeuble comptabilisé au titre de l’année 1 est-il pondéré de 50% ou est-il entier comme une année de plein exercice ?

2) Imaginons que j’ai acheté un bien immobilier (à un prix déjà en dessous du marché) disons 100k€. En plus, j’effectue des travaux d’amélioration, de division, ou autre pour disons 50k€. Je conserve ce bien, mais, si je le vendais, il vaudrait 200k€. Puis-je faire réévaluer la valeur du bien (à 200k€) et amortir cette valeur ou suis-je limité à 150k€ ?
De même, si je découpe et cadastre un bien et que la somme des valeurs des biens individuels dépasse les montants engagés (achat + travaux). Puis-je amortir le montant estimé de chaque bien individuellement ?

Dernière modification par zigma12 (02/06/2021 15h36)

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#8 02/06/2021 17h20

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Le montant de la valeur du bien à amortir n’est pas au choix, mais déterminée par la date de début d’activité. Si vous réalisez des travaux, vous pouvez réévaluer à la date de début d’activité.

Notez que vous perdrez alors la déduction des charges pour frais de mutation, qui seront alors antérieurs à la date de début d’activité.

Les meubles sont amortis séparément de l’immobilier et sur une durée plus courte, sauf si c’est du mobilier très très solide. L’amortissement se fera donc de la façon suivante: 5k€ sur 7 ans et 95k€ ventilés sur l’immobilier. Les frais de mutations peuvent être passés en charges ou amortis, si date d’achat = date de début d’activité, cf problème de date ci-dessus.

Vous avez la facture des meubles dans le compromis de vente.

Les amortissements sont proratisés en fonction du temps, 50% si au 1er juillet.


“Time is your Friend, Impulse is your Enemy.” John Bogle

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#9 02/06/2021 18h56

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Clairette, le 12/01/2016 a écrit :

Moi non plus je n’avais pas trouvé de réponse vraiment précise. Mon comptable m’avait alors répondu :

La décomposition de votre amortissement est déterminé selon une règle qui nous a été fournie par notre expert comptable et qui est donc appliquée sur l’ensemble de nos dossiers.
Voici la méthode d’amortissement :
-          10% de la valeur du bien = terrain : non amortissable
-          Les 90 % restant correspondant à la construction se décomposent de la façon suivante :
                     . 40% - gros œuvre : amortissement sur 30 ans
                     . 10 % - façades : amortissement sur 20 ans
                     . 25 % - installations générales et techniques : amortissement sur 15 ans
                     . 25 % - agencements : amortissement sur 10 ans
Le mobilier est lui amorti sur 7 ans.

J’ai déjà lu / entendu d’autres répartitions, ou d’autres durées d’amortissement.
Je pense que chaque cabinet comptable a sa propre "recette", qui est acceptée tant qu’elle est cohérente et utilisée de la même manière pour tous les dossiers.

A la lecture des passages surlignés en gras dans le message ci-dessous, il est nécessaire d’apporter la précision suivante : les comptables n’ont pas les coudées franches pour déterminer la part du terrain (non amortissable) et tout va dépendre du lieu où est situé l’immeuble :
- A des endroits où le foncier est abondant et bon marché, le terrain pourra effectivement représenter 10% de l’ensemble.
- Dans des zones urbaines où il est rare et cher, ce pourcentage peut être largement supérieur (à Paris, il peut facilement atteindre 40%, voire plus dans les arrondissements centraux…).

Attention donc : si le comptable de Clairette applique sur l’ensemble des dossiers qu’elle lui a confié un pourcentage unique représentatif de la valeur du terrain (10%), c’est probablement parce que ses immeubles sont situés au même endroit et ce n’est vraisemblablement pas le fait d’une "recette" interne qu’il appliquerait uniformément à tout le monde…

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#10 02/06/2021 20h16

Membre (2021)
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Tchouikov a écrit :

Dans des zones urbaines où il est rare et cher, ce pourcentage peut être largement supérieur (à Paris, il peut facilement atteindre 40%, voire plus dans les arrondissements centraux…).

OK,
je savais que la fraction du terrain pouvait évoluer mais de là à atteindre 40% je suis stupéfait.
Mais bon, mon projet ne se situe pas à Paris…
Maintenant, même à Paris ou le foncier est "cher" dans une certaine proportion, je pensais que l’immobilier était "cher" dans une même proportion et donc que le pourcentage se tenait aux alentours de 15 ou 20%.

Trahcoh a écrit :

Vous avez la facture des meubles dans le compromis de vente.

Bien, je ne savais pas qu’il fallait la facture (mais en même temps c’est on ne peut plus logique).

Trahcoh a écrit :

Le montant de la valeur du bien à amortir n’est pas au choix, mais déterminée par la date de début d’activité. Si vous réalisez des travaux, vous pouvez réévaluer à la date de début d’activité.

Notez que vous perdrez alors la déduction des charges pour frais de mutation, qui seront alors antérieurs à la date de début d’activité.

Ok, donc pas intéressant dans mon cas.

Remarque générale : ce forum est un vrai bonheur ! en tant que néophyte, j’ai beaucoup de questions et toujours une réponse en face. Merci

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#11 03/06/2021 00h26

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Pour vous éclairer sur la valeur du foncier à Paris et la proportion qu’il représente dans la valeur d’un immeuble, sachez que j’ai relaté ici même, il y a quelques années, le cas d’un contribuable ayant fait l’objet d’un redressement fiscal :
- Il considérait que la valeur du terrain représentait 30% de celle de l’ensemble immobilier dont il était propriétaire .
- L’administration considérait elle que ce pourcentage était notoirement sous-évalué (je crois me souvenir qu’elle revendiquait l’application d’un taux de 50% - à confirmer).
(l’immeuble en cause était situé dans un quartier huppé de Paris et je ne sais finalement pas comment l’affaire s’est terminée : elle est remontée en cassation jusqu’au Conseil d’Etat qui n’a pas tranché le litige et a renvoyé l’affaire devant les juges du fond).
Tout ceci pour dire qu’un taux de 15/20% ne paraît pas réaliste. Et aussi incroyable que cela puisse paraître, il vaut mieux tabler sur beaucoup plus.

Edit : le contentieux fiscal auquel je faisais référence est celui ayant donné lieu à une décision no. 367467 du Conseil d’État en date du 15 février 2016 (ma mémoire ne m’a pas fait défaut : le contribuable avait appliqué un taux de 30% pour déterminer la part du terrain tandis que l’administration considérait que ce taux devait être fixé à 49% très précisément).

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#12 03/06/2021 01h30

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Majorer le montant du mobilier peut avoir l’effet pervers d’augmenter la taxe sur la plus-value lors de la vente. Et comme tout montant inscrit dans un bilan, il faut pouvoir le justifier. Donc il ne faut pas en abuser.

Pour la valeur du terrain, je vous conseille de vous rapprocher de votre EC qui a l’habitude de répondre à cette question (y compris à l’administration). Cela vous évitera de rêver à votre petite cuisine dans votre coin alors que vous payez quelqu’un pour le faire. Sur ce lien, l’avis de Paul Duvaux sur le sujet.


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#13 03/06/2021 08h26

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Bonjour,
merci pour vos réponses.

lachignolecorse a écrit :

je vous conseille de vous rapprocher de votre EC qui a l’habitude de répondre à cette question (y compris à l’administration). Cela vous évitera de rêver à votre petite cuisine dans votre coin alors que vous payez quelqu’un pour le faire.

Oui, c’est bien sûr lui qui tranchera mais je n’ai pas encore de comptable n’ayant pas débuté mon activité et je souhaite quand même anticiper un tant soit peu les chiffres avant de m’engager dans l’achat de l’immeuble en question.

Dans mon cas, je pense qu’on doit tendre vers les 30% bien tassés vu que l’immeuble n’occupe au sol que la moitié de la parcelle et qu’il reste du terrain constructible. Je verrai ça avec l’EC.

Sur ce lien, l’avis de Paul Duvaux sur le sujet.

Comme d’habitude, Paul Duvaux fait un point clair sur la situation.

@Tchouikov :
OK, je comprends maintenant que ce qui donne le prix d’un bien immobilier est principalement lié à l’emplacement du terrain et non au bâtiment (amortissable) lui-même.
Tout cela est bien logique.

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#14 03/06/2021 08h44

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