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6    #1 10/11/2017 23h39

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On aspire tous à être rentiers et je serais heureux d’être un rentier grâce à l’immobilier.
Mais je suis d’accord avec la politique du gouvernement qui est de privilégier l’économie créatrice à travers l’investissement dans les entreprises plutôt que l’économie de rente en investissant dans des ressources "rares" (terrains et immeubles).
Les français n’arrêteront pas de se loger parce que les propriétaires de multiples biens se font moins nombreux.
Les prix baisseront et ils seront plus nombreux à être propriétaires.

De la même façon je soutiens le gouvernement et l’augmentation de la CSG pour rééquilibrer le partage des richesses entre la génération de retraités propriétaires aisés et les jeunes chômeurs pauvres.

Si on ne veut pas du populisme ou du désordre social, il faut retrouver un équilibre qui a été perdu par une décennie (et plus) de chômage massif alors que la valeur du patrimoine immobilier a explosé.

Nos grands-parents ont eu la guerre et ont largement mérité le progrès social de l’après-guerre. Nos parents ont pu avoir les moyens de construire un avenir meilleur pour eux et leurs enfants et leur espérance de vie a explosé. Nous-mêmes, génération X, avons surfé sur la vague, mais la génération Y ou millennials a beaucoup plus de laissés pour compte dans un monde globalisé et concurrentiel. Partout dans nos sociétés développées et vieillissantes on constate la montée des extrêmes, politiques, religieux, économiques, surtout chez les jeunes.
Il faut redonner de l’équilibre et la possibilité à la génération Y de devenir plus riches que leurs parents (et pas seulement par l’héritage de plus en plus lointain ou en achetant des bitcoins!).

Ce que fait le gouvernement est courageux.

Mots-clés : fiscalité, imposition, pétition, réglementation


Le train de la vie ne s'arrête jamais deux fois à la même gare.

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3    #2 11/11/2017 11h01

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@Jef56
vos positions sont certes louables et reprennent admirablement la novlangue de notre nouveau gouvernement.
Le fond du projet est en effet d’opposer (pour simplifier et reprendre vos propres termes) ’retraités propriétaires aisés’ vs ’jeunes chômeurs pauvres’ d’une part, ’rentiers’ vs ’créateurs’ d’autre part. On pourrait ajouter de façon générale ’pauvres et classe moyenne’ contre ’riches’ (les derniers commençant assez tôt pour M. Macron, vers 1.2k€ pour un retraité).

Bref de cliver la société française au travers notamment de l’outil fiscal. Je ne m’épanche pas sur cette vision anémiée de l’immobilier, un autre fil y étant consacré.

Maintenant, je serai ravi que quelqu’un m’explique enfin en quoi l’immobilier est plus une rente qu’un portefeuille d’actions du CAC40.

Jef56 a écrit :

Il faut redonner de l’équilibre et la possibilité à la génération Y de devenir plus riches que leurs parents (et pas seulement par l’héritage de plus en plus lointain ou en achetant des bitcoins!).

Ils peuvent faire comme leurs arrières grands-parents, leurs grands-parents et leurs parents : bosser, économiser et investir selon leurs goûts et leurs capacités. Et pour faire ça, la génération d’aujourd’hui comme la mienne - j’ai la 40aine- ont en plus un immense avantage sur beaucoup d’autres du XXème siècle : la possibilité de s’instruire, quelque soit le milieu d’où l’on vient.

Bref, pas besoin d’aller cliver la société française ou de chercher à massacrer fiscalement les propriétaires pour (je reprend vos termes) "permettre à la génération Y  de devenir plus riches que leurs parents".

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1    #3 11/11/2017 12h04

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carignan99 a écrit :

Maintenant, je serai ravi que quelqu’un m’explique enfin en quoi l’immobilier est plus une rente qu’un portefeuille d’actions du CAC40.

Ce n’est pas vraiment le propos.

La France manque d’investissements productifs : les français sont de bons épargnants, mais toute leur épargne va dans des fonds Euros ou de l’immobilier.

Cela fait des années que nos gouvernants cherchent à réorienter cette épargne, de manière plus ou moins [mal]adroite (FCPI, fonds Euros croissance…) : c’est que l’on ne peut pas faire boire un âne qui n’a pas soif.

Le gouvernement actuel, moins clientéliste que ces prédécesseurs (puisqu’a priori il veut rentrer dans l’histoire et non se faire réélire), va un peu plus loin dans la méthode que les précédents, voilà tout.

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1    #4 11/11/2017 12h43

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Merc/i IH pour la réponse limpide sur le contexte français.

@carignan99
Je n’ai pas de réponse simple et il n’en existe pas je pense sinon nous serions en mesure de régler les problèmes de notre société. Je ne suis pas en opposition à ce que vous dites.
Il est vrai que l’on différencie et clive la société mais ce n’est pas l’objectif, c’est parce que vous focalisez sur ce point. On peut aussi cliver entre fonctionnaires et salariés si vous voulez, il y a plusieurs discours et mesures du gouvernement qui ne sont pas favorables aux fonctionnaires.
Quand on prend ou garde des mesures favorables aux propriétaires, du point de vue du jeune chômeur on peut dire aussi que l’on clive.

Étant donné le poids électoral des retraités en France et la faible implication politique des jeunes, sauf pour les extrêmes, cette politique est courageuse et n’a pas pour objectif premier de cliver mais de redonner un espoir à la partie la plus délaissée de la société au détriment financier court terme certes des retraités et multi propriétaires. 
Certains partagent quand même ce projet puisque Macron a été élu même si les détails de ces mesures « clivantes » n’avaient pas été clairement formulés dans la campagne.

Une bonne façon de voir les dégâts d’une économie de rente est de regarder les pays du tiers monde qui ont des ressources naturelles et ce qu’ils en font en particulier en Afrique ou au Moyen Orient. Un pays sans ressources comme le Rwanda réussi mieux que tous ceux qui ont des ressources à foison (Gabon, RDC, etc).
La rente a tendance à focaliser les ressources créatrices du pays comme un aimant ou un trou noir. Tous les efforts tendent autour de cette manne qui a déjà enrichi certains. Et à un moment le système se sclérose et empêche la création d’autres richesses car ce trou noir continue son action.

Un propriétaire immobilier fait fonctionner l’économie lorsqu’il rénove des appartements, modernise, améliore, etc. Mais n’importe quel propriétaire le fait. Pas seulement l’investisseur en LMP mais aussi le jeune couple qui vient d’accéder à la propriété avec un prêt à taux zéro.

Donc il faut casser ce cercle vicieux, cette bulle immobilière que nous avons en France qui fait que les ressources créatrices se concentrent à posséder des immeubles pour être rentiers plutôt que d’investir justement dans sa formation ou dans l’entrepreunariat pour créer d’autres richesses, créer des emplois, etc.

Le but n’est donc pas la mort des propriétaires, je pense que personne ne leur veut de mal dans le gouvernement. Je suis moi-même propriétaire et utilise l’immobilier dans ma recherche d’indépendance financière mais l’objectif est de permettre à tout le monde d’être propriétaire pour se loger et non pour être rentier.
Que l’immohilier soit aujourd’hui la voie légale la plus simple pour devenir riche en France quand on n’a pas fait d’études/qu’on n’est pas entrepreneur est de mon point de vue un dysfonctionnement (et pas seulement de la jalousie, un peu quand même, je reste humain). C’est le phénomène vortex de la rente, les créateurs vont au plus simple: pourquoi faire des études, pourquoi être créateur quand il suffit d’aller voir son banquier pour un prêt? Je caricature bien sûr, les multiples exemples sur le forum montrent que ce n’est pas si simple, mais peut-être toujours plus simple que de faire polytechnique ou de créer son entreprise?
Dans le temps ce chemin sera pris par de plus en plus de monde, la rente va être le secteur qui prend de la valeur et accapare la valeur au détriment du reste de l’économie et les créateurs vont rester sur cette rente ce qui va finir par scléroser le système qui restera orienté autour de la rente (corruption, clientélisme, malversations, violences, etc…)


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2    #5 11/11/2017 12h53

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heureuxquicommeulysse a écrit :

Personne ne peut défendre qu’investir dans la dette de pays émergents, dans des Reits étrangers est plus productif pour la société française que construire de l’immobilier là où il en manque

Puisque vous avez écrit "personne", je me sens obligé d’apporter la contradiction.
Les actifs cités ci-dessus permettent d’importer en France de la création de richesse faite à l’étranger. Je pense que ce sont les placements qui rapportent potentiellement le plus à la France et aux français.

Ceci dit, je vous rejoint sur le point suivant:

Ceci étant je ne signerai pas cette pétition et recommande de ne pas le faire car :
Ce débat productif , non productif est pour moi un leurre lancé par E.M. pour trouver un moyen de supprimer l’ISF

Et ajouterais que toujours manifester, pétitionner, aboyer dès qu’il y a un petit morceau qui passe de travers est totalement contre-productif et contribue à rendre inaudibles les contestations rationnelles et fondées.
Le pire pour moi étant des gens se plaindre du statu-quo ET manifester contre tout changement qui ne tombe pas pile sur leur souhait personnel.

Laisser ce gouvernement faire son boulot pendant 2/3 ans, ensuite, il sera temps de chercher à influencer les programmes des futurs candidats. Chercher à bloquer les engrenages 6 mois après la mise en route, c’est gâcher toute volonté de réforme présente et future.


La vie d'un pessimiste est pavée de bonnes nouvelles…

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2    #6 13/11/2017 11h33

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Arnaud13 a écrit :

au delà de la taxation, ce qui me fatigue le plus, c’est le harcèlement contre les propriétaires. Ce nouveau gouvernement fait tout pour qu’ils soient vus comme des bêtes noires… ça commence à faire beaucoup là…

Je me trompe peut être mais je ne suis pas persuadé que ce gouvernement en veut particulièrement aux propriétaires ni même au modèle économique propriétaires / locataires.

Le fait que l’immobilier est productif pour l’économie française parait indéniable, que gérer des locations est une prise de risque qui justifie un certain rendement aussi.

Par contre ce qui ne "va pas" c’est le prix de l’immobilier en valeur absolue qui se déconnecte de plus en plus des salaires et que quasiment rien ne semble pouvoir modifier cette tendance. C’est socialement assez peu "sympa" de s’imaginer que plus le temps passe, plus les nouvelles générations auront du mal à faire face à la problématique du logement (que ce soit sous la forme de loyers ou de propriété).

J’imagine que cette cible immobilière a essentiellement pour objet de jouer sur le portefeuille et la psychologie des investisseurs en immobilier afin d’essayer d’inverser la tendance….

Celui qui a 200 k€ à investir dans l’immobilier qu’il achète à terme 4 studios à 50 K€ ou 6 identiques à 33 K€ par ce que les prix auront baissé ne lui changera rien en terme de rendement par contre cela permettra à plus de personnes à revenus modérés/revenus "normaux de maintenant" de se loger.

Bien sûr il y aura de la casse pour ceux qui possèdent des biens mais est ce que n’est pas de toute façon le bout du chemin actuel ? et la seule solution en réalité ?

Crown

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3    #7 13/11/2017 15h38

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Chrism a écrit :

…/…incroyable taxation du bailleur immobilier …/…

on le voit bien sur le forum, qui investit encore pour louer en nu ? plus personne ne résiste aux 45% +15%+ 20% sur le rendement pour l’isf + 10% de taxe foncière + 8% d’agence  + travaux  +  impayés …

Chrism a écrit :

Le personnel politique change tous les 5 ans , ce n’est pas à lui d’imposer les choix via une fiscalité et des charges qui reprennent quasiment 100% des revenus. A ce niveau, ce n’est plus de l’incitation mais de l’idéologie.

L’immobilier subit certes certaines taxations, mais
    1) Votre argumentation me semble outrancière : vous additionnez allègrement des charges (qui sont déductibles du bénéfice qui sera imposable à IR+PS) avec l’IR et les PS, et même des nouveaux investissements (une partie des "travaux" en sont), pour donner l’impression que le total serait bien plus gros qu’il ne l’est en réalité.
    2) Vous oubliez que l’actuel gouvernement n’a créé aucune nouvelle taxation pour le bailleur immobilier,  les modifications effectuées entrainent presque toutes une baisse de la fiscalité payée sur les revenus immobiliers (les revenus mobiliers n’étant plus au barème IS, ni dans l’assiette IFI, le TMI que subissent les revenus fonciers ou le patrimoine immobilier ne peut que baisser), la seule augmentation étant le PS qui passe de 15.5% à 17.2% (du bénéfice, pas des recettes) et qui avait très clairement été annoncé durant les campagnes électorales (présidentielle et législatives) donc choisie par les électeurs.

Un jour, Talleyrand a déclaré: "Tout ce qui est exagéré est insignifiant", et ceci semble pouvoir s’appliquer à cette pétition comme à certains des argumentaires en sa faveur dans cette discussion. Je suppute que cette pétition n’aura qu’un succès limité.

On a pléthore d’investisseurs dans l’immobilier sur le forum qui réussissent fort bien, même avec cette "taxation incroyable". Eux agissent en prenant en compte toutes les contraintes de l’environnement (y compris la "taxation"), en général plus sur le terrain qu’en pétitionnant.


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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1    #8 13/11/2017 16h19

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dom67 a écrit :

L’UNPI lance une pétition. Mobilisez-vous !

Un acharnement sur l’immobilier

Le verre est-il à moitié vide ou à moitié plein ?

Là où vous voyez un acharnement sur l’immobilier, je vois un soulagement sur le mobilier…

D’où vient ce fantasme de l’acharnement sur l’immobilier ? Je n’ai pas creusé le sujet, et pardonnez-moi si je me trompe, mais la seule conséquence (directe) de l’IFI est de ne taxer QUE l’immobilier, pas de le taxer d’avantage que sous l’ISF.

Quel est votre problème avec cette réforme ? Si vous aviez des valeurs mobilières, elles ne seront plus taxés, et si vous n’aviez que de l’immobilier, cela ne changera strictement rien pour vous.

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4    #9 13/11/2017 20h19

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ohennequin a écrit :

Il ne faut pas voir les investisseurs immo comme de simple vache a lait, le risque pris avec les locataires indélicat est toujours présent.

Ce genre d’argument sur le risque locataire, souvent entendu, montre la mauvaise foi et le ridicule de nombreux propriétaires bailleurs.

Donc à les croire, il faudrait leur donner une fiscalité encore plus favorable qu’aujourd’hui, parce que ces petits anges sans défense sont constamment exposés au risque incroyablement élevé de perdre de l’argent à cause d’un locataire mauvais payeur.

Mais au fait, à combien se chiffre la perte si ce risque, d’ailleurs statistiquement très peu probable, se matérialise? Prenons le propriétaire parisien par exemple: s’il a 2 ans de loyers impayés avant expulsion, et sachant qu’à Paris  le loyer annuel ne dépasse guère 3% du prix du bien, la perte sera de 6% du prix. Disons 8% du prix du bien, tout compris, avec tous les autres frais.
Sachant que :
- ces 8% sont déductibles fiscalement, donc coûtent moins que cela en réalité
- sans compter que le bailleur peut généralement prendre une assurance loyers impayés, qui lui remboursera la grande majorité de sa perte et qui est là pour réduire son risque.

Comparons maintenant avec l’actionnaire d’un grand groupe longtemps très solide, par exemple General Electric ou EDF. En 2017, il est arrivé à l’action GE ou EDF de perdre 12% en une seule journée. Et depuis un an, GE a perdu 35% (oui, 35%, pas 6% ou 8% comme ci-dessus) qu’elle ne récupèrera peut-être jamais. EDF, de son côté, est passé d’un plus haut de 80 € à 10€ en dix ans (-85%).
Et là il n’existe aucune assurance remboursant la perte.

Vu la disproportion des risques, cet actionnaire devrait exiger de l’Etat une exonération fiscale complète de ses gains, au regard du niveau de risque qu’il prend.
Il devrait même, s’il veut être d’aussi mauvaise foi qu’un propriétaore bailleur, exiger un chèque annuel de l’Etat vu le risque qu’il prend.

Arrêtons donc une bonne fois pour toute, de justifier tout avantage fiscal du propriétaire bailleur par le risque d’impayé qu’il prend.

Dernière modification par parisien (13/11/2017 20h44)

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1    #10 13/11/2017 22h23

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Comme beaucoup l’ont dit les propriétaires immobiliers ne sont pas plus imposés et les investisseurs mobiliers profitent d’une baisse d’impôts significative en particulier pour les gros contribuables.

Ceci en vue de rééquilibrer les investissements plus sur l’économie réelle et moins sur l’immobilier. Si les rendements boursiers deviennent meilleurs que les rendements immobiliers certains investisseurs vont arrêter la course aux immeubles. Cela devrait détendre les prix.
De même Mme Michu au minimum vieillesse mais payant presque l’ISF à cause de sa maison sur l’ile d’oléron pourra la vendre sans craindre d’être spoliée par une forte imposition sur le bénéfice de la vente, être locataire dans une autre maison et vivre de ses rentes mobilières; cela devrait aussi faire baisser les prix immobiliers et ajouter de la liquidité.

Le but est de permettre des prix immobiliers plus raisonnables en diminuant l’attractivité de ce placement qui grâce à l’effet de levier et l’imposition des plus-values reste encore très favorable.

Quant à « l’utilité publique » des propriétaires pour entretenir le parc immobilier, je pense qu’un propriétaire individuel est aussi capable de le faire, et ne pas vivre dans un taudis. Donc l’activité associée à l’immobilier (les artisans) ne va pas disparaître avec les multi-propriétaires, mais sera assurée par les nouveaux propriétaires ex-locataires.

L’habitation est un besoin primaire (dans la pyramide des besoins de Maslow) et on pourrait donc imaginer dans un futur selon la même logique que le revenu universel, que l’habitation soit un droit donné gratuitement à chacun. C’est utopique et peut-être pas souhaitable ou réalisable, mais pour sûr je pense qu’on ne doit pas non plus en faire un business et une bulle inflationniste qui prive de plus en plus de jeunes de ce besoin primaire (et fragilise notre bien être social à tous).
La baisse des prix permettrait aussi de diminuer les aides au logement et les réglementations qui ont aussi un effet inflationniste sur les loyers et créent un cercle vicieux: l’immobilier est cher, on subventionne les loyers, les propriétaires augmentent les loyers, on plafonne les loyers, les propriétaires font des pétitions et obtiennent gain de cause aux prochaines élections, etc etc

On a besoin d’un reset sur le poids du logement en France qui est anormalement élevé par rapport aux autres pays développés et pas seulement parce que nos maisons ne sont pas en bois…
Le gain de pouvoir d’achat libéré par l’allègement de la charge de logement permettra aux français de consommer et de développer l’économie (créer des emplois) plutôt que de capter cette richesse dans encore plus de thésaurisation immobilière (la course aux immeubles que l’on constate tous chez les investisseurs immobiliers, encouragée elle-aussi pour partie par la fiscalité favorable).
Le faible taux de propriétaires et les faibles loyers en Allemagne sont des critères clés de la compétitivité et de la puissance économique de ce pays (ils peuvent se payer des BMW et Mercedes, eux).

Nous n’avons pas les mêmes possibilités (concentration de l’économie française en île de France et non sur des régions dispersées aux « 4 coins de l’hexagone ») et ce ne sera peut-être pas évident mais il faut diminuer le prix du foncier et des loyers en France et pour l’instant le gouvernement le fait sans nouvelle imposition ni perte d’avantage fiscal pour les propriétaires.


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1    #11 13/11/2017 23h30

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Vide.

Dernière modification par TyrionLannister (02/04/2024 18h18)


A Lannister always pays his debt.

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1    #12 14/11/2017 02h15

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@carignan
L’économiste qui en parle bien je trouve est Alain Madelin.
J’ai retrouvé un postcast de 2012 qui parle du lien entre la croissance et la rente (immobilière ou pas) à partir de 23 minutes. C’est très rapide malheureusement, Alain Madelin intervient régulièrement sur le sujet de la rente (ceux qui gagnent de l’argent sans travailler et cela concerne aussi certaines professions protégées) depuis plusieurs années maintenant. J’ai entendu d’autres interventions en 2015/2016 toujours sur les Experts de Nicolas Doze sur BFMTV, mais je n’ai pas réussi à les retrouver. 

BFM TV

La croissance = l’économie réelle / productive (je gagne de l’argent en travaillant), permet une diminution des inégalités
la stagnation = l’économie de rente (je gagne de l’argent sans travailler), crée une augmentation des inégalités (ce que Picketty à observé dans ses travaux).
Sur longue période la rentabilité du capital est supérieure à la croissance (capitalisme patrimonial basé sur l’héritage) et crée des inégalités.
L’enjeu est de partager les fruits et réduire les inégalités avec la croissance en redonnant du pouvoir au travail sur le capital (au productif sur le rentier, à l’économie réelle ou productive sur l’économie de la rente).

On peut être rentier aussi en bourse mais à la différence qu’on est investi dans un actif productif par opposition au rentier immobilier qui est assis sur un tas d’or (la pierre comme l’or ne produit rien).
Et à nouveau tous les travaux d’entretien des immeubles seront réalisés avec ou sans propriétaires rentiers; les propriétaires individuels ne vivent pas dans des taudis.
De plus le rentier immobilier profite de la valorisation de son bien (amélioration des services dans la ville, ouverture d’une usine ou d’une université, d’une ligne de métro, gentrification du quartier…) sans rien fournir comme travail ou compétence (d’autant plus s’il a hérité, il n’a même pas choisi l’emplacement), il profite d’une situation et augmente sa richesse de façon plus importante que l’ouvrier. Cela crée des inégalités.
Une façon de réduire ses inégalités est la taxation (comme l’ISF) ou l’incitation de mettre les efforts d’épargne dans l’économie réelle (productive) plutôt que de continuer à thésauriser sur des biens improductifs créateurs d’inégalités.

Rente immobilière les leçons de Ricardo

Débat sur l’analyse de Picketti


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2    #13 14/11/2017 10h00

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tout à fait en ligne avec la remarque de Faith ici.

Perso, je m’enrichis avec l’immobilier… si on veut… enfin… dans 20 ans si je tiens le coup ce sera le cas, et encore le terme "riche" je ne le trouve pas approprié. Comme déjà dis avant, je travaille, je prends des risques, je gère un projet, presque comme une société, ça ne se fait pas tout seul… et ce n’est SURTOUT PAS au détriment des autres. J’ai 5 locataires dont 4 qui n’arrivaient jamais à trouver de logements, y compris dans le parc public… et qui galéraient à trouver à se loger. Je peux vous dire que ce sont des gens bien, qui paient un loyer "juste" (çàd "pas cher"), pour des logements en très bon état (parce que je m’en occupe hein… ça demande du TRAVAIL…)….

Donc si dans 20 ans je pourrais dire que je me suis "enrichi", ce ne sera surtout pas au détriment d’autres personnes, et ce sera avec beaucoup de travail et de risques. L’entrepreneuriat dans d’autres domaines peut rapporter BEAUCOUP plus avec le même niveau de risque, mais je ne sais pas faire. Chacun son domaine…

Donc j’en ai marre que l’on stigmatise l’investissement immobilier (je reste "petit joueur" dans le domaine, mais quand meme…). Pour moi c’est de l’économie réelle (de vrais artisans qui travaillent, de vrais locataires qui dépensent dans la commune, et dans un rapport un peu différent, de vrais loyers que je touche pour faire travailler la banque ou payer les impots…).
Et pas investir en bourse dans de grands groupes dont seul le management et les actionnaires profitent de vos euros… (je ne dénigre pas la bourse, j’y songe de plus en plus pour essayer de me diversifier sur le long terme, mais je bosse dans un grand groupe qui plonge actuellement en bourse, et dont les actionnaires s’en mettent plein les poches… donc ne me parlez pas d’économie réelle avec la bourse smile )

Bref, je n’ai pas les compétences pour entrer dans le débat et dire si l’immobilier est victime ou non d’acharnement fiscal, mais à un moment en tant que "petit bailleur" je peux juste dire "je m’essouffle fiscalement…"

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1    #14 14/11/2017 10h41

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Arrêtez de chipoter: tout le monde est d’accord, à commencer par les propriétaires immobiliers eux-même,  que l’immobilier (avant levier de la dette) est bien moins risqué que les actions.

Donc c’est l’investissement actions, qui est indiscutablement utile à l’économie (l’investissement immobilier l’est aussi, à un degré moindre cela dit), qui mérite une fiscalité plus favorable, car sinon, la grande majorité des investisseurs français n’y investiraient pas.

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1    #15 14/11/2017 11h05

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Allez dire aux agences immobilières, aux promoteurs, et à tous les corps de métiers qui tournent autour de l’immobilier (maçon, menuiseries, artisans dans le BTP…) que l’immobilier n’est pas de l’économie réelle.

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1    #16 14/11/2017 11h28

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Vous mélangez tout.

Je parle des 100 milliards de dividendes que vous fustigiez plus tôt. S’ils tombaient dans la poche de français, par exemple les employés de ladite société au lieu de partir à l’étranger alors vous ne pourriez plus dire que l’actionnariat n’apporte rien à la France .
Pour cela, il faut inciter ces personnes à devenir actionnaires de leurs propres entreprises. Cela passe par de la pédagogie et assurément par une baisse de la fiscalité.

PS : Si vous voulez rester crédibles face aux arguments de vos détracteurs, il vous faut être cohérent.

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2    #17 14/11/2017 15h33

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INTJ

Le ton de cette file est loin du style cordial habituel du forum. On se croirait presque sur celles ayant trait à l’IF…

Nous sommes pourtant un forum de gens guidés par des ambitions patrimoniales communes et avons donc tous une vision convergente concernant l’impôt, à savoir que si il est nécessaire au bon fonctionnement de la société (infrastructures, fonctions régaliennes et social), il ne doit pas être confiscatoire et permettre de dégager le fruit de nos investissements.

Pourtant, nous nous écharpons âprement lorsque l’Etat déclare faire un arbitrage en valeurs mobilières et immobilières, entre investissement productif et non productif (quelle concept stupide et vide de sens).

L’unique question, dans l’impôt, est de savoir si son taux est acceptable, (et sa bonne utilisation, autre débat). La gueguerre entre immobilier et bourse ne peut que nous affaiblir, nous sommes investisseurs avant tout, et apportons quelque chose à la société (le capital, le risque assumé)  en échange d’une rémunération, qui si elle n’est pas "juste", nous fait aller voir vers d’autres investissements.
Tout n’est que cycles.

Wikipedia a écrit :

En politique et en sociologie, diviser pour régner (du latin divide et impera) est une stratégie visant à semer la discorde et à opposer les éléments d’un tout pour les affaiblir et à user de son pouvoir pour les influencer. Cela permet de réduire des concentrations de pouvoir en éléments qui ont moins de puissance que celui qui met en œuvre la stratégie, et permet de régner sur une population alors que cette dernière, si elle était unie, aurait les moyens de faire tomber le pouvoir en question1.

La maxime divide et impera est attribuée à Ludo de Sion2

Emmanuel Macron est un GENIE politique.


L’argent est un bon serviteur et un mauvais maître (A. Dumas )

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1    #18 14/11/2017 16h51

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ohennequin a écrit :

Caceray a écrit :

Je ne valide qu’à moitié.

Le gouvernement est conscient de la nécessité de loger ses concitoyens à un loyer "abordable" (cf. loi Alur, loi Pinel, action logement pour les garanties, etc…).
Si le gouvernement est conscient du problème de logement, (et je pense qu’il l’est), les lois Pinel ne sont surement pas la réponse…
J’y vois plutôt un lobby des banques/constructeurs/pseudo CGP pour gagner encore plus.

Caceray a écrit :

Cependant, un logement ce n’est pas qu’un prix et une surface. Le gouvernement souhaite certainement renouveler son parc immobilier avec du neuf, du beau, de l’écologique, du pratique, adapté aux projets urbains futurs, etc…
Et bien, le jour ou la question sera de savoir si la majeur partie des logements est bien RT2012, le monde sera merveilleux avec pleins de Bisounours tout partout…

Il me semble que l’état a surtout pour soucis de donner un logement pour tous (ou presque), de préférence salubre.
Et ce serait bien déjà.

Caceray a écrit :

Les propriétaires de "vieux" appartements/immeubles ne sont pas forcément vus du meilleur oeil malgré l’offre qu’ils proposent. En clair, ces derniers sont considérés comme des entreprises vendant de la nourriture avariée sur des zones de famine.
N’allons quand même pas dans les extrêmes, vos propos sont plutôt violent la…
Heureusement que tous les propriétaires ne sont pas des vermines prête a tout.

Cf. mon message précédent (#71) en réponse à lachignole corse.

ohennequin a écrit :

C’est d’ailleurs totalement avoué comme projet, il ne s’en cache pas.

Par contre, la réponse (du gouvernement) n’est absolument pas la bonne. Ces lois ruinent plutôt de futur investisseurs plutôt que les encourager a continuer, ce qui est fort dommage.

N’oublions pas que la grosse majorité des investisseurs ne sont pas rentier, ils en tirent un simple revenu complémentaire.

Bref, il est de toute façon urgent d’attendre, et de voir l’application de ces lois, et comment chaque gouvernement arrivera a les modifier dans un sens ou un autre.

Je ne cherche pas à comprendre si elle est la bonne, mais pourquoi cette façon de procéder marche bien pour le gouvernement. Et indirectement cela finance bien l’économie d’acheter dans le neuf.

ohennequin a écrit :

Comme quoi, les gouts et le couleurs…
Personnellement, tout ce que j’attends d’un taxi, c’est d’être transporté d’un point A a un point B. Le reste…

En l’occurrence dans mon exemple vous ne seriez pas le client mais le chauffeur. En tant que bailleur d’un logement ancien vous seriez plutôt le professionnel qui a bien étudié ses coûts et charges et fixé son prix en fonction.
Les acquéreurs de logements neufs seraient plutôt les chauffeurs Uber ; ils pensent faire une bonne affaire, une bonne défisc, et ils y vont gaiement en plombant votre marché et le leur !

Ne confondez pas les intérêts de l’Etat avec celui du Gouvernement.

L’Etat (à mon sens) est une entité morale, éternelle, dont l’objectif est de prendre les "bonnes" décisions pour son peuple et de tout faire pour lui offrir la meilleur qualité de vie.

Le Gouvernement est un groupe de personnes que l’on a nommé pour diriger l’Etat, mais qui n’a un mandat que pour une durée déterminée et qui doit convaincre d’être ré-élu dans 5 ans. L’important n’est pas de savoir si les choix ont été bons, mais de quelle manière ils sont perçus par les électeurs.

Dans cette optique, le Gouvernement n’a que faire que ce soit Uber ou G7 qui vous transporte tant que :
- vous êtes satisfait en tant que citoyen
- qu’il récupère sa commission (#TVA)

De la même manière, peu lui importe que ses citoyens soient locataires dans le neuf ou dans l’ancien tant que :
- vous êtes satisfait en tant que locataire
- qu’il récupère sa commission

Cela poserait problème si une majorité d’entre nous était propriétaire de biens au titre de l’investissement locatif, ce qui est un non-sens (si tout le monde est propriétaire, qui est locataire ?).

La seule alternative dans laquelle le Gouvernement devrait contenter les investisseurs immobiliers serait dans l’éventualité où les locataires seraient étrangers, amenant ainsi des € en France.

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1    #19 14/11/2017 22h57

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Je trouve le terme d’acharnement un peu exagéré. Il y a une petite augmentation de cotisations sociales et c’est tout.

Dans une tradition assez française, je dirais que quand on donne plus au voisin, on se sent rapidement visé parce qu’on n’a pas reçu de cadeau.

Le nombre d’actionnaires en France est en chute libre, donc augmenter le différentiel de taxation entre l’immobilier et les placements financiers a du sens si l’on souhaite augmenter la part des placements financiers dans le patrimoine des Français.



Il y a toujours eu un attrait culturel historique des Français pour la pierre en raison du sentiment de sécurité (à raison ou pas c’est une autre histoire) qu’il procure.
Mais cela se paye aussi d’un autre côté. Nous avons plus ou moins loupé le virage internet et la potentielle constitution de champions nationaux ou européens en raison de cette aversion au risque. Ou bien, quand on en a un, comme Criteo, celui-ci va se financer sur le NASDAQ.
De plus, si les Français privilégient l’immobilier à l’économie productive, tout chose égale par ailleurs, cela signifie que l’économie productive va plus facilement se retrouver dans des mains étrangères.

Et n’oubliez pas que la fiscalité des revenus immobiliers dépendent rarement de la résidence fiscale en raison des conventions fiscales ce qui rend l’exil fiscal pas plus attrayant de ce point de vue-là.


“prediction is very difficult—especially if it is about the future.” Niels Bohr

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1    #20 15/11/2017 00h18

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Seldar a écrit :

Et si on parlait des déductions des intérêts d’emprunt… Quelle (mauvaise) justification va-t-on sortir ?
Parler d’état spoliateur alors qu’il aide au financement, c’est comique.

j’ai du rater quelque chose - on peut déduire les intérêts de l’emprunt pour sa RP?

Petitportefeuille a écrit :

Il y a toujours eu un attrait culturel historique des Français pour la pierre en raison du sentiment de sécurité (à raison ou pas c’est une autre histoire) qu’il procure.
Mais cela se paye aussi d’un autre côté. Nous avons plus ou moins loupé le virage internet et la potentielle constitution de champions nationaux ou européens en raison de cette aversion au risque. Ou bien, quand on en a un, comme Criteo, celui-ci va se financer sur le NASDAQ.

Votre infographie est particulièrement intéressante - merci de l’avoir partagée. Par contre et concernant votre commentaire, je ne vois pas en quoi aimer l’immobilier constituerait une aversion au risque?

En fait, ma toute petite expérience personnelle (loin d’être universelle je vous l’accorde) suggère que c’est plutôt complémentaire - la plupart des entrepreneurs que je connais (attention, pas d’affreux accumulateurs de patrimoine immobilier, je parle de créateurs d’entreprise avec création de jobs pérennes derrière, dans ce qu’il est convenu d’appeler dans la novlangue actuelle l’économie ’réelle’, ou ’productive’ selon les auteurs) ont acheté leur RP et pour quelque uns, ont du locatif par dessus. Pour simplifier, ils diversifient et parfois, entreprendre est permis par l’existence d’un filet de sécurité, constitué par l’immobilier.

Vous faites par ailleurs un lien explicite entre ’aimer la pierre’ et avoir ’raté le virage Internet’. Peut être que l’économie de l’Internet n’était pas assez convaincante pour qu’on investisse dedans de façon suffisamment importante?

On me dit que les français n’investissent pas assez dans les actions. D’accord. Mais pourquoi? Parisien et d’autres m’expliquent que c’est parce que l’immobilier est un ’paradis fiscal’. Bref, c’est la faute de l’autre.

ET si tout bêtement les investissements en actions n’étaient pas assez convaincants? Ou pas assez compréhensibles du français moyen, paquet dans lequel je m’inscris?

Parce que je vous avoue que la ritournelle ’c’est la faute de l’autre’ (en l’espèce de l’immobilier) me dépasse un peu. Dans ma boite, je pars du principe que s’il y a un pépin, c’est de ma faute et ne cherche pas absolument à blâmer quelqu’un ou quelque chose d’autre. S’il n’y a pas assez d’épargne qui se dirige vers les entreprises, c’est peut être que celles-ci s’y prennent comme des manches. Peut-être devraient-elles se remettre en question et mieux expliquer ce qu’elles font et pourquoi il faut croire en elles et y investir plutôt que de compter sur le père fouettard fiscal pour résoudre leurs problèmes de financement.

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3    #21 15/11/2017 12h22

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Il est agréable de voir que cette file, au demeurant intéressante, ait retrouvé de la sérénité.

L’idée n’étant pas d’opposé placements immobiliers versus valeurs mobilières
- que ce soit en terme de valeur productive (quand on mange de temps en temps au resto le midi on voit très régulièrement des groupes issus du BTP et ils n’ont pas l’air d’être dans du non productif)
- que ce soit en terme de risque (la moindre diversification qu’on peut avoir avec de l’immobilier physique en raison des côuts d’acquisition suffit à donner à ce placement des risques spécifiques)
- que ce soit en terme d’investisseurs (ce n’est pas le choix de ses investissements qui rend beau, ou intelligent ou tout autre chose smile)
mais de comprendre ce qui se passe.

Dans la file Small Caps, je trouve qu’il y a une remarque intéressante de Scipion8 qui illustre cependant une des caractéristiques des valeurs mobilières et qui possiblement influe indirectement sur les politiques de nos gouvernants :

Scipion8 a écrit :

Le fait que des entreprises qui viennent de publier de (très) bons résultats voient leur cours de bourse décrocher ces derniers jours suggère que la correction en cours reflète une révision à la baisse des multiples de valorisation, plutôt qu’une révision à la baisse des perspectives de croissance.
Je trouve ça plutôt sain, car les multiples de valorisation avaient atteint des niveaux excessifs…

Au delà de sa remarque tout en pertinence et mesure, Scipion8 met en évidence le fait que les valeurs mobilières du fait de leur côté liquide (même si c’est moins vrai pour les small que les grandes capitalisations) et même si cela n’empêche pas régulièrement des crises majeurs, permettent plus facilement une certaine auto-régulation.
La liquidité, la diversification font que même dans des marchés porteurs certains achètent, d’autres prennent leur bénéfice pour investir ailleurs, etc… (je n’évoque bien sûr pas le cas des investissement en direct dans des PME ou autres). Il peut y avoir des acheteurs français mais aussi pas mal d’étrangers dont les intérêts fiscaux divergent à certains moments, etc… tout cela contribue à une certaine auto-régulation…avant que cela finisse par craquer…somme toute assez régulièrement.

Dans le cas de l’immobilier (physique notamment), les caractéristiques du support (frais élevés à l’acquisition notamment), la moindre diversification possible, la moindre liquidité, le fait que certains investissent alors que d’autres achètent pour consommer (se loger), le fait qu’il faut souvent du temps pour faire/gérer des travaux, le fait qu’on s’attache sans doute plus facilement à un bien immobilier qu’à une action et le fait qu’on arrive moins facilement à objectiver ses plus values ou moins values potentielles fait - à mon sens - que l’autorégulation est moindre, que les cycles sont plus longs et que cela peut aboutir à ce que les politiques jouent d’avantage sur la fiscalité pour réorienter - de temps à autres ou trop souvent - les choix d’investissements en réponse - bonne ou mauvaise - aux difficultés que certains rencontrent pour se loger.

Il n’en est pas moins vrai qu’une certaine homogénéité de la fiscalité serait souhaitable (en dehors de "niches" spécifiques que les gouvernements peuvent souhaiter privilégier comme l’investissement dans les PME par exemple car les risques sont vraiment ++, dans la location meublée s’ils estiment qu’il y a un manque dans ce domaine pour les étudiants, jeunes actifs ou autres, …)… libre à eux, sous réserve d’avoir des lignes directrices avec une certaine constance….

Pour le reste une homogénéité et une liberté dans l’investissement serait assez légitime (30% par exemple pour tout le monde - mais exit aussi des abattements divers et variés pour durée de détention, etc..).

Quoiqu’il en soit je pense - au dela de la fiscalité pure et dure (immobilier, mobilier, etc..) - que les gouvernants ont une "arme" assez massive qui peut mettre / mettra tout le monde - que l’on ait un attrait pour l’immobilier ou les valeurs mobilières - sur un pied assez égalitaire…..la taxation de l’héritage en facilitant possiblement la transmission du vivant mais en alourdissant la taxation post-mortem…. (mais c’est un autre sujet ..).

Sur ce, bonne journée à tous et soyons…. Zen (je pense que je vais finir tous mes messages comme cela maintenant smile).

Crown

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3    #22 15/11/2017 15h20

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Un exemple pour illustrer combien l’immobilier est peu taxé:

- ue couple aisé, retraité depuis peu, possède sa résidence principale à Paris, une villa au Touquet et une autre à Cannes.
Chacun de ces 3 biens a été acheté par eux ou hérité de leurs parents respectifs, peu importe, il y a une quinzaine d’année, valait alors 500 K€ et vaut aujourd’hui 1,5 M€ (triplement du prix).

- chacun des trois biens recèle donc une plus-value latente de 1 M€, donc 3 M€ en tout.

- Eh bien, la fiscalité française permet de payer zéro euro d’IR et de PS si revente de ces biens, alors que si c’était 3 M€ de plus-values sur un portefeuille d’actions, il aurait fallu payer 30%, soit 900 K€.

- Marche à suive: le couple commence par vendre son appartement à Paris, résidence principale. Donc zéro d’impôt à payer à la revente.
- Puis il se domicilie au Touquet et met en vente sa villa. La vente se fait 18 mois plus tard et là-aussi zéro impôt à payer, car résidence principale.
- Rebelote avec la villa à Cannes.
- Le couple s’installe alors dans un appartement (mieux adapté qu’une villa à des personnes bientôt âgées) acheté ou loué à Cannes ou Nice.

Est-ce normal de payer aussi peu d’impôt (zéro) sur 3 M€ de gains?

D’autant que si le couple n’avait pas envie de changer de résidence principale pour les besoins de chaque vente, il aurait aussi pu attendre les 22 ans de détention (exonération IR) ou 30 ans (exonération IR+PS). Tactique qui ne marche bien sûr pas pour les actions.

Edit à 19h59: Iqce essaie ci-dessous de décrédibiliser tout cela en parlant de risque de redressement fiscal, cas borderline, et autres allusions négatives,  de manière inacceptable, car sans aucun argumentaire détaillé.

Donc tous ses dires sont nuls et non avenus (comme le plus souvent le cas avec ce peu crédible Iqce), sauf à ce qu’il produise un argumentaire détaillé, que  moi ou d’autres ne sauront réfuter.

Dans ma marche à suivre, le changement deux fois de résidence principale ne pose pas de problème, car l’ancienne résidence principale a été vendue (il en serait parfois autrement si elle avait été conservée, car le fisc pourrait alors essayer de démontrer que le changement de résidence principale est fictif). Mais là l’ancienne n’existe plus car vendue …
De plus, il y a un motif autre que fiscal tout trouvé à ces changements tous les 18-24 mois, comme: "nous avons quitté Paris comme tant de retraités pour nous installer en province, au Touquet, puis comme nous ne nous sommes pas plu là-bas (humide l’hiver …), nous nous sommes installés à Cannes …"
Et je rappelle que de toute manière, la vente de la dernière résidence principale à Cannes se fait donc après environ 19 ans de détention, donc la plus-value sera déjà en assez grande partie exonérée sans même l’astuce de la résidence principale.

Dernière modification par parisien (15/11/2017 19h59)

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2    #23 15/11/2017 20h31

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ohennequin a écrit :

ils n’ont pas rechercher le profit, donc je ne suis pas particulièrement choqué qu’ils ne soient pas taxé sur la PV.

Excellent! Vous êtes très doué pour faire rire.

Y compris faire rire mon inspecteur des impôts, à qui j’expliquerai: "C’est vrai que j’ai fait des plus-values monstrueuses en vendant des actions, sans payer l’impôt. Mais vous savez, j’investissais pour mon plaisir, sans rechercher le profit et il n’est pas choquant que je ne soit pas taxé sur la PV".

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Favoris 1   [+5 / -4]    #24 16/11/2017 17h03

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ohennequin a écrit :

Après, tous les couts indirects de l’immobilier sont partiellement compensés par cette absence de PV après une longue détention.

Le problème avec les c… est qu’ils ont (fausse) réponse à tout et qu’ils n’ont jamais la modestie (qui est le propre des personnes intelligentes) de dire parfois: je me trompais mais vous m’avez convaincu.

Les coûts indirects de l’immobilier ne sont évidemment pas là pour compenser et justifier l’absence de taxation de la future plus-value à la revente.
Ils sont forcément bien inférieurs au loyer qu’on peut en tirer (tous les bailleurs vous le confirmeront). Ils sont donc plus que compensés par le loyer si on loue ou par la jouissance personnelle qu’on est supposé en tirer si on ne loue pas et qu’on se réserve l’usage.

Quant aux éventuelles moins-values de cession immobilière, il est vrai que c’est n’est déductible fiscalement de rien. Mais vous remarquerez que ces quarante dernières années, les moins-values immobilières ont été rares et peu élevées.
Je suis donc convaincu, vu le popularité de l’immobilier chez beaucoup de Français et de leurs députés, que si les prix devaient fortement baisser et que les moins-values deviennent alors fréquentes et massives, alors on changera la loi fiscale.

Déjà en 2009, même pour les actions pourtant mal aimées et vues comme instrument de spéculation, on a rallongé de 5 ans à 10 ans la durée de report des moins-values de valeurs mobilières, tant il y avait alors de pertes en raison de la crise financière.

Pour conclure toutes ces discussions, j’avoue humblement que je n’arriverai à convaincre que les personnes de foi que l’immobilier est loin d’être fiscalement matraqué.
Les autres personnes je ne les convaincrai jamais, tellement elles sont convaincues que l’immobilier c’est bien (et donc que sa fiscalité ne sera jamais trop légère) et que la bourse c’est mal et spécultatif (et donc que sa fiscalité ne sera jamais trop lourde)

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3    #25 17/11/2017 15h20

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C’est une discussion sans fin.

Seule certitude c’est que ce n’est pas le côté vertueux qui différencie qui que ce soit (ni l’affreux marchand de sommeil, ni l’ignoble spéculateur sur les denrées alimentaires.. ce n’est pas l’objet du forum, du moins je l’espère).

Je suis personnellement plus investi en valeurs mobilières mais je n’y vois pas un sujet de supériorité ou d’infériorité, de ressentir de l’envie ou d’en générer… je mène ma barque face à des opportunités, avec ma gestion du/des risques, mon "éthique",..… je ne vais pas beaucoup plus loin et cela me suffit amplement.

De toute façon on pourra toujours trouvé tout et son contraire, surtout qu’on compare deux investissements hétérogènes :
Entre l’immobilier physique et les SCPI il y a quand même un gap conséquent en terme de risque, diversification et capacité comme par exemple le fait de savoir bricoler, et pourtant cela rentre dans la case immobilier
Entre l’investissement dans son portefeuille titres et l’investissement en titre de la société que l’on a créé par exemple : pas grand chose à voir non plus en terme de liquidité, risque, de durée d’investissement, etc..
Le tout avec des modèles qui sont quand même différents avec notamment les emprunts, défiscalisations, et autres amortissements plus présents dans les approches immobilières que mobilières classiques.

On trouvera toujours des avis divers :

Par exemple dans l’Agefi d’il y a quelques jours, ils publiaient un article "vous avez dit rentes immobilières ?" reprenant les conclusions du rapporteur général de la commission des Finances du Sénat
vous avez dit rente immobilière

Pour lui/eux, la fiscalité était plus favorable aux valeurs mobilières avant même la réforme fiscale : "Contrairement aux idées reçues, la fiscalité française n’introduit pas de distorsion en faveur de l’immobilier. Les simulations effectuées permettent de constater qu’un différentiel de taxation important existe d’ores et déjà en faveur des valeurs mobilières dans presque tous les cas étudiés."

Je ne dis pas qu’il a tord ou qu’il a raison (ou bien au contraire smile), je ne sais pas si c’est sa pensée libre ou "politique", je ne sais pas s’il intègre dedans la fiscalité en directe + la plus value + les aspects successoraux, etc…

En tout cas je sais que l’on peut souvent défendre tout et son contraire, que peu de choses méritent qu’on s’étripe, surtout quand l’objet est essentiellement de comprendre un phénomène (qu’il soit fiscal ou autre).

Crown

PS : lien corrigé a priori

Dernière modification par Crown (17/11/2017 16h01)

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