#1 29/01/2019 18h57
Nous avons déjà évoqué dans ce post le déficit foncier suivi d’un passage de la location nue à la location LMNP.
Pour résumer :
Avantages :
- 1. Cela permet de profiter d’un déficit foncier imputable sur les autres revenus fonciers et le revenu global au départ, ce qui ne serait pas possible si le bien était directement passé en LMNP. Particulièrement intéressant pour gommer sa fiscalité quand on est a un TMI élevé et qu’on déjà d’autres revenus fonciers.
- 2. Au bout de 3 ans, cela permet que les loyers générés entrent dans le régime du BIC plus favorable que celui des revenus fonciers.
Inconvénients :
- 1. Il faut attendre 3 ans après l’année où le déficit foncier a été constaté pour basculer en meublé pour que ce déficit foncier ne soit pas réintégré à posteriori par l’administration fiscale. Le bien est alors inscrit à sa valeur vénale (à faire estimer à date) à l’actif du bilan de l’activité LMNP.
- 2. On perd le passage en charges ou amortissement des éventuels frais de notaire et frais d’agence dans la compta LMNP qui aurait été possible si on avait passé le bien en LMNP directement après achat
- 3. C’est un montage à moyen terme. Il faut attendre les 3 ans avant de passer en LMNP. Donc si les règles du jeu sur ce régime ont changé entre temps, on l’a dans l’os…
- 4. On ne maîtrise pas exactement le moment où on va pouvoir passer en LMNP. Car il faut certes attendre les 3 ans minimum, mais il faut aussi louer avec un bail meublé et non plus un bail en nu. Donc normalement, cela ne peut se faire qu’à l’occasion d’un changement de locataire.
J’ai déjà pratiqué cet enchaînement dans le passé, jugeant que les avantages 1 et 2 dans mon cas compensaient largement les inconvénients.
Aujourd’hui, avec le fameux CAP2022, l’inconvénient n°3 a potentiellement vu sa probabilité augmenter par rapport à l’époque.
Ainsi, je me demande si dans le cas de l’achat d’un bien avec travaux, il ne serait pas envisageable comme parade (pour un enchaînement similaire et dans les mêmes intentions) d’acquérir le bien avec une SCI à l’IR, puis que cette SCI opte au bout des 3 ans pour l’IS.
À première vue, j’ai l’impression que l’on gommerait ainsi les inconvénients 3 et 4, tout en gardant les avantages. L’inconvénient ajouté serait les frais de fonctionnement de la Société et d’avoir un associé même symbolique, mais pour ceux qui ont de toutes façons un projet à terme de faire certains de ses investissements immobiliers dans une SCI à l’IS pour son caractère capitalisant, ce nouvel inconvénient est atténué.
Je ne suis pas un pur spécialiste des SCI pour être certain qu’un tel montage fonctionnerait. Certains d’entre vous ont-ils déjà pratiqué quelque chose de similaire ou réfléchi à la question ?
Dernière modification par julien (30/01/2019 10h34)
Mots-clés : déficit, fiscalité, immobilière, imposition, lmnp (loueur en meublé non professionnel), sci
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