SARL familiale et investissement immobilier mixte : analyse d'un cas pratique
Cette discussion porte sur la faisabilité d'utiliser une SARL familiale pour un investissement immobilier mixte comprenant des appartements en location meublée non professionnelle (LMNP) et un local commercial en location nue. Un membre, asata, souhaite optimiser la transmission patrimoniale tout en bénéficiant du régime réel pour la LMNP. Les participants débattent des implications fiscales de cette stratégie, soulignant les difficultés liées à la combinaison de revenus fonciers et de bénéfices industriels et commerciaux (BIC).
Un premier participant affirme que la SARL familiale, structure fiscalement transparente, permet de traiter séparément les revenus fonciers et les BIC, comme en nom propre. Cependant, d'autres membres contredisent cette affirmation, précisant que pour bénéficier du régime de la SARL familiale à l'impôt sur le revenu (IR), l'activité doit être exclusivement constituée de BIC. La location nue, relevant du régime des revenus fonciers, est incompatible avec ce régime. Cela soulève la question de la compatibilité entre les différents types de revenus au sein d'une même structure.
Les participants explorent différentes solutions pour contourner ce problème. La division du bien en deux lots distincts (un pour les appartements, un pour le local commercial) est évoquée, permettant ainsi des structures distinctes pour chaque type de location. Une autre solution envisagée est la location meublée du local commercial pour maintenir une activité BIC dans la SARL familiale. Cependant, la complexité et les coûts liés à la division du bien, notamment dans l'urgence du cas, sont soulignés.
La gestion du risque fiscal est au cœur de la discussion. Le choix d'une SARL familiale est motivé par la simplification de la transmission du patrimoine. Cependant, les participants mettent en avant les risques de pénalités fiscales en cas de non-conformité au régime de la SARL familiale. La discussion met l'accent sur l'importance d'une expertise comptable précise. Finalement, asata envisage d'acheter le bien en nom propre, abandonnant temporairement l'option de la SARL familiale pour cet investissement spécifique, en raison de la complexité et des contraintes de temps.
La discussion souligne l'importance de bien comprendre les réglementations fiscales avant tout investissement immobilier complexe. Elle met également en avant le besoin d'un conseil professionnel avisé, notamment auprès d'un expert-comptable et d'un avocat fiscaliste compétents, pour choisir la structure juridique la plus adaptée à sa situation et à ses objectifs.