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2 #4801 25/01/2024 12h43
- InvestisseurHeureux
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Marc Fiorentino a écrit :
LE DÉSASTRE
L’annonce du déficit de l’État en 2023.
Tenez-vous bien.
173.3 milliards d’euros.
Quasi-équivalent à celui de 2020, année du Covid.
Le quoi qu’il en coûte s’est amplifié et il va nous coûter cher, très cher.
À titre de comparaison, le déficit était de 40 milliards "seulement" en 2007, ou encore de 66 milliards "seulement" en 2018.
La politique du chéquier et de l’argent magique.
Un vrai désastre.
Nos politiques sont motivés pour reprendre la suite de Macron, car il a coulé le pays : entre l’Europe et nos finances pitoyables, la marge de manoeuvre est nulle.
Le bilan de Macron sera une politique de l’offre qui a eu un certain succès auprès des entreprises, mais le reste est calamiteux sur tous les points.
Il reste les débats sociétaux (mettre l’IVG sur la constitution et autre couillonnades) pour se distraire et donner l’illusion de la démocratie.
Il faut se préparer à la suite, probablement :
- hausse des impôts et taxes de toute sorte
- baisse de toutes les prestations du service publique (encore !)
- cotisation à quasi fond perdu des retraites pour les + jeunes
Car il n’y a juste plus de sous, et la situation va empirer en même temps que la charge de la dette va prendre des proportions jamais vu avec la hausse des taux et l’accroissement phénoménal du montant de la dette ces récentes années.
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1 2 #4802 25/01/2024 13h42
- GoodbyLenine
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Plutôt que de faire du buzz sur un chiffre du déficit 2023 qui présente un écart (somme toute limité) de 2 Mds€ avec le prévisionnel, et donc ne change pas grand chose à la situation, il me semble plus pertinent, pour caractériser le futur des finances de l’Etat France, de considérer https://www.vie-publique.fr/loi/286456- … -2023-2027 (qui semble juste un petit peu plus optimiste qu’avant, avec ces 2 Mds€ d’écart sur 2023).
Pour le futur des retraites, plutôt que des affirmations de comptoir, il me semble plus pertinent de considérer https://www.cor-retraites.fr/rapports-d … tes-france (dont on peut discuter la pertinence de certains scénarios, et qu’il faudra ajuster si l’évolution démographique devait significativement s’accentuer vers une baisse du nombre des naissances).
EDIT: Pour le bilan de Macron, nul doute qu’on en entendra parler en 2027, et plus tard. Il sera alors possible d’évaluer les impacts de ses choix, par exemple sur l’évolution du chômage, de l’économie en général, sur l’évolution de l’efficacité de l’école, du système de santé, la transition climatique, et dans bien d’autres domaines, et de les comparer à ceux d’autres pays où des choix différents auront été faits, à contexte comparable (et à ce que les PR précédents ont accompli, parfois bien peu, parfois pas mal déjà et permettant à Macron de s’appuyer dessus).
Actuellement, la principale réflexion qu’on peut faire, c’est d’essayer d’évaluer si la situation serait bien meilleure ou pire si l’une des 2 forces politiques alternatives en France (RN, ou LFI -voire feu NUPES-) avait été portée au pouvoir. Mon impression (certes discutable) est que ça aurait été bien pire à presque tous les niveaux.
J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)
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#4803 25/01/2024 13h58
- Leukie
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Le vrai problème avec la dette et les déficits, ce n’est pas qu’ils augmentent, mais que leur soutenabilité s’apprécie au regard du PIB. Or on ne peut pas dire qu’on est à l’aube d’une période faste…
Du coup, même en ayant zéro déficits, l’entretien de la grosse dette accumulée jusqu’ici peut devenir très problématique, tandis qu’hier elle l’était beaucoup moins. Dans l’hypothèse d’une récession durable, cela représenterait moins de marge de manœuvre pour relancer l’économie.
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2 #4804 25/01/2024 14h17
- Igorgonzola
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GoodbyLenine a écrit :
EDIT: Pour le bilan de Macron,
C’est vrai qu’on a bien fait le bilan de Macron lors de la précédente élection. Gageons que celui-ci sera fait avec le plus grand sérieux en 2027.
Je vous propose un pari : si bilan sérieux, chiffré et circonstancié des deux mandats de Macron lors de la campagne de 2027 alors je disparais de tous les files de discussions généraux.
Si cela se passe comme en 2022 vous disparaissez des mêmes fils.
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#4806 25/01/2024 20h49
- Concerto
- Membre (2019)
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GoodbyLenine a écrit :
Plutôt que de faire du buzz sur un chiffre du déficit 2023 qui présente un écart (somme toute limité) de 2 Mds€ avec le prévisionnel, et donc ne change pas grand chose à la situation, il me semble plus pertinent, pour caractériser le futur des finances de l’Etat France, de considérer https://www.vie-publique.fr/loi/286456- … -2023-2027 (qui semble juste un petit peu plus optimiste qu’avant, avec ces 2 Mds€ d’écart sur 2023).
Vous avez raison de ne pas céder à ce que vous jugez être des propos de comptoir et vous avez factuellement raison sur les points précis que vous soulevez mais il faut aussi à mon sens contextualiser la situation.
Concernant le déficit public, cela fait 20 ans qu’on entend la puissance publique annoncer revenir sous les fameux 3% "dans quelques années" (*)… et voici ce qu’il en a été (source).
Au vu de ce tableau, devons-nous continuer à croire éternellement à la parole de la puissance publique ? Est-ce que les projections des lois de programmation des finances publiques sont réellement un meilleur prédicteur qu’une bête tendance linéaire sur les données passées… voire que le bon sens du pilier de comptoir ?
(*) Je n’ai malheureusement pas le temps de me plonger dans les LPFP d’il y a 5 ou 10 ans pour voir précisément ce qui était prévu mais le discours officiel de la puissance publique était celui-ci
Dernière modification par Concerto (26/01/2024 09h23)
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#4807 25/01/2024 22h16
- Double6
- Membre (2019)
- Réputation : 50
Je vois passer « déficit publique » (dans le genre « chère / cher » adjectif ou adverbe selon la phrase mais rarement écrit et accordé correctement) : déficit public (pas publique et probablement pas publics je ne pense pas qu’il y ait de déficits publics).
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#4808 25/01/2024 23h41
- Leukie
- Membre (2024)
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Il y a autant de déficits publics que d’organismes publics.
Or en France on distingue classiquement les collectivités, l’Etat et la sécu’ (assurance maladie, invalidité, chômage…). La motivation affichée est de "responsabiliser", mais en réalité il s’agit de permettre à l’Etat de passer pour vertueux, lorsque les déficits agrégés se situent plutôt au niveau des collectivités ou de la sécu’, ainsi que de justifier l’idée de privatiser la sécu’ ou de taper sur les collectivités dépensières, notamment lorsque les départements et régions sont principalement gérés par l’opposition.
On voit souvent passer des articles au titre choc "la sécu’ connaît un déficit abyssal" pour cette raison, tandis que c’est l’Etat qui multiplie les exonérations de charges sociales et prive donc la sécu’ de financements. Concernant les collectivités, le grand sport depuis 20 ans est de leur refourguer plein de responsabilités qui coûtent plus qu’elles ne rapportent (routes, écoles, universités, RSA, voies ferrées, aides sociales…), en leur donnant 3 piécettes pour faire le boulot et en leur interdisant d’être en déficit, ce que l’Etat en revanche se permet : pratique, cela revient à ce que je diminue vos revenus, tout en vous rajoutant mes propres dépenses et en vous interdisant d’être en déficit à la fin du mois
Si malgré tout une collectivité est en déficit (du fait de ses dépenses de fonctionnement, du poids de la dette ou d’une insuffisance de recettes), alors elle n’a pas le droit de faire de dépenses d’investissement, ni de piocher dans d’autres crédits pour combler ce déficit. Du coup, tout ce qu’elle peut faire est de se serrer la ceinture en regardant passer les nuages, ce qui n’est pas très porteur électoralement… Et ne risque pas non plus de sortir ladite collectivité de la mouise, sans crédits pour y changer quelque chose.
Au niveau international, la magouille ne prend pas et c’est la raison pour laquelle on parle souvent du déficit public de tel ou tel pays, plutôt que "des déficits publics" de ce pays. En revanche, en France le pluriel est tout à fait correct lorsque l’on désigne l’agrégat.
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#4809 26/01/2024 02h21
- Double6
- Membre (2019)
- Réputation : 50
C’est pour cette raison du principe des vases communicants que je trouve le terme global de déficit public plus adapté, notamment en France.
En ce qui concerne l’assurance maladie elle serait largement bénéficiaire si on retirait les coûts de fonctionnements des multiples organismes qu’elle sponsorise et le déficit de ses branches vieillesse.
Elle est censée être un organisme mutualiste de remboursement de ses assurés: elle est donc à l’équilibre et très excédentaire même: c’est l’Etat qui la rend déficitaire (par ses coûts inadaptés de gestion, la multiplicité des étages et des couloirs de cette gestion, son saint tiers payant, etc).
Je ne crois pas que ce soit les exonérations qui y soient pour quelque chose.
Je ne sais pas si le contribuable imagine ce que lui coûte réellement le fonctionnement de ce système: non comptant de payer l’Urssaf il paie maintenant au travers de ses impôts sur le revenu et locaux pour le montage de centres de santé, de salariat de médecins, le fonctionnement de centre de soins sponsorisé par les collectivités locales etc.
Une fuite en avant vers un abîme de dépense, les quelques exonérations de cotisation sont une infime goutte d’eau.
L’insuffisance des recettes a bon dos on devrait plutôt légiférer pour les limiter.
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2 #4810 26/01/2024 12h50
- InvestisseurHeureux
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GBL a écrit :
…
Je ne dis pas que d’autres auraient fait mieux que Macron.
Je ne veux pas lire ces rapports qui au final ne servent pas à grand chose pour le quidam moyen. D’ailleurs, selon ce qui y est écrit, on les cache, on les publie quand ça nous chante, voire on limoge l’auteur (Retraites : Pierre-Louis Bras, l?ancien président du Cor, fait encore la leçon au gouvernement).
Par ailleurs, cela fait des années qu’on nous parle d’une cible de déficit de 3% du PIB, mais c’est l’arbre qui cache la forêt.
Voici grossièrement les recettes - les dépenses :
Voici une partie des recettes :
Voici une partie des dépenses :
-
On a donc selon les pages, + de 160 Md de "trou".
Si on le rapporte au PIB (~ 3000 Md€) ça ne fait que quelques pourcents de "trou", ça paraît peu et "facile" à corriger.
Mais si on le rapporte aux recettes, là on comprend que l’avenir va être compliqué.
Pour combler les 160 Md€ on pourrait côté revenus :
- multiplier par 2,8 l’impôts sur le revenu OU
- multiplier par 3,9 l’impôts sur les sociétés OU
- multiplier par 2,7 la TVA !
Rien que ça !
Côté dépenses, si je lis bien, la charge de la dette pour 2023 correspond à la ligne "Engagements financiers de l’État" : qui devrait atteindre ~ 77 Md€ en 2027.
Les autres + gros postes sont l’éducation nationale (déjà à l’os avec des profs mal payés et qui désertent) et l’armée (déjà à l’os également).
La santé et les retraites n’apparaissent pas clairement, je suppose que c’est dans la ligne "Remboursements et dégrèvements". Mais peu importe pour le propos, de toute façon, on ne va ni toucher à la santé, ni aux retraites.
Ce qu’il faut avoir en tête c’est les ordres de grandeurs, en rapportant non pas le déficit au PIB, mais aux recettes, et en ayant conscience de la situation actuelle (est-ce que l’éducation nationale fonctionne bien, est-ce que l’hôpital fonctionne bien, est-ce que la justice fonctionne bien, est-ce que l’armée fonctionne bien ?), pour comprendre où sont (ou NE sont PAS) les marges de manoeuvre.
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#4811 26/01/2024 13h32
- doubletrouble
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InvestisseurHeureux a écrit :
La santé et les retraites n’apparaissent pas clairement, je suppose que c’est dans la ligne "Remboursements et dégrèvements". Mais peu importe pour le propos, de toute façon, on ne va ni toucher à la santé, ni aux retraites.
Vous avez lu en diagonale, il y a bien une ligne "Régimes sociaux et de retraites" pour 6,14 milliards d’euros et "Santé" pour 3,37 milliards d’euros.
Je serais curieux des gabegies qui se cachent dans les lignes "Ecologie, développement et mobilité durables" et "Solidarité, insertion et égalité des chances" qui pèsent respectivement 37,49 milliards d’euros et 29,48 milliards d’euros, soit (à elles deux) environ 25% de plus que le budget de la défense (53,12 milliards)…
EDIT : C’est intéressant, on a le détail ici : Solidarité, insertion et égalité des chances | budget.gouv.fr
Vous serez probablement heureux de savoir que la France a consacré 4,7 millions d’euros à la "lutte contre la précarité menstruelle" en 2022.
✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.
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2 #4812 26/01/2024 14h43
- TyrionLannister
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Vide.
Dernière modification par TyrionLannister (28/03/2024 20h52)
A Lannister always pays his debt.
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1 #4813 26/01/2024 14h56
- Yumeria
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InvestisseurHeureux a écrit :
Par ailleurs, cela fait des années qu’on nous parle d’une cible de déficit de 3% du PIB, mais c’est l’arbre qui cache la forêt.
Heureusement que j’étais bien assis sur ma chaise, je n’avais pas idée du gap entre les recettes et les dépenses de l’Etat. Mais comment peut on laisser faire ça ? Est ce qu’on se rend compte de l’avenir qu’on laisse à nos enfants ?
C’est sincèrement criminel. Cette dette ne pourra JAMAIS être payée, finalement est ce que les vrais dindons ne sont pas les prêteurs à l’État ?
Est ce qu’on peut réellement imaginer, de manière pratique qu’un jour nous puissions inverser les recettes et les dépenses ?
Parce que même en faisant ça, il faudra le faire pendant des décennies pour rembourser la dette.
Mais comment en sommes nous arrivés là ?
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#4814 26/01/2024 15h44
- Trahcoh
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Rappelons que le principal dette n’a pas vocation à être remboursé intégralement ni par vous ni par vos enfants.
Un pays se finance comme une entreprise avec des prêts in fine. Chaque emprunt est remboursé grâce à un nouveau. Les seules questions qui vaillent sont 1) l’emprunteur possède-t-il des garanties sur le remboursement du capital? 2) l’emprunteur possède-t-il des revenus suffisants pour régler les intérêts?
Les prêteurs sont parfaitement remboursés en capital et intérêts régulièrement. Vous pouvez tout à fait utiliser le même principe du prêt in fine à vie en faisant rouler votre dette pour financer vos investissements. La discussion en France est que cette dette finance peut-être autre chose que de l’investissement. Un peu trop de fonctionnaires dans les bureaux par exemple.
Le jour le point 1 ne sera plus respecté, les taux vont s’envoler à 20% et le point 2 ne pourra être respecté longtemps sans défaut ou coupes budgétaires massives.
Néanmoins les prêteurs restent soumis aux états: une dévaluation et la dette ne vaut plus rien. c’est donc un système en équilibre.
“Time is your Friend, Impulse is your Enemy.” John Bogle
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#4815 26/01/2024 16h09
- Alpins
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M. Lutfalla a écrit :
le XXe siècle, qui commencera pour nous en 1914, a été d’abord (et longuement) celui d’un renouveau des spoliations, par l’inflation.
Source: préface du livre "une histoire de la dette publique en France"
Jeter un coup d’oeil du côté de l’histoire ne donne pas envie d’être prêteur d’un Etat. La comparaison entre l’inflation et le rendement des fonds euros non plus. Personnellement, je n’ai pas de fonds euros.
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#4816 26/01/2024 16h26
- PleinDePognon
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IH met en avant que l’état est endetté à 2x son Chiffre d’affaires (en termes d’entreprise).
En fait, si on inclut le hors-bilan, l’état est endetté à 6x son Chiffre d’affaires.
Avec une population active qui ne monte plus, une intelligence générale qui baisse, des politiques énergétiques (on ferme Fessenheim pour des miroirs magiques et des moulins à vent), éducatives (PISA anyone?), d’immigration (les Bac-5 et les riches s’en vont et on importe à fond du Bac -5), et autres qui vont à l’inverse du simple bon sens, il est certes difficile d’imaginer un scénario optimiste.
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#4817 26/01/2024 17h22
- Cornelius
- Membre (2015)
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Yumeria a écrit :
InvestisseurHeureux a écrit :
Par ailleurs, cela fait des années qu’on nous parle d’une cible de déficit de 3% du PIB, mais c’est l’arbre qui cache la forêt.
Heureusement que j’étais bien assis sur ma chaise, je n’avais pas idée du gap entre les recettes et les dépenses de l’Etat. Mais comment peut on laisser faire ça ? Est ce qu’on se rend compte de l’avenir qu’on laisse à nos enfants ?
C’est sincèrement criminel. Cette dette ne pourra JAMAIS être payée, finalement est ce que les vrais dindons ne sont pas les prêteurs à l’État ?
Est ce qu’on peut réellement imaginer, de manière pratique qu’un jour nous puissions inverser les recettes et les dépenses ?
Parce que même en faisant ça, il faudra le faire pendant des décennies pour rembourser la dette.
Mais comment en sommes nous arrivés là ?
J’ai eu la même surprise que vous… dans le milieu des années 1990 en lisant un article du Monde dans le RER; j’étais alors étudiant salarié.
Ce que j’ai fait: j’ai acheté des Napoléons chaque mois (300 francs le jaunet environ) et je me suis inquiété pour la suite.
Ce que j’en pense aujourd’hui: La situation est d’autant plus préoccupante que le climat social est déjà tendu et proche de la violence alors même qu’aucun effort approfondi d’amélioration budgétaire n’est entrepris. Je suis toujours inquiet de l’inconscience (au sens propre: ne pas se rendre compte de) de la plupart des électeurs concernant ce problème, qui induit des politiques totalement clientélistes; je pense que le pays suivra la trajectoire de l’Argentine péroniste, c’est-à-dire un abaissement progressif au rythme des mesures démagogiques.
Ce qui me rassure (légèrement): vers 1997/1998 j’étais sûr que la dette nous ferait exploser avant dix ans, entraînant une inflation énorme à laquelle seul l’or pourrait résister; je me suis complètement trompé, et nous tenons (plus ou moins bien) avec des niveaux de déficit que la plupart des économistes jugeaient inconcevables.
==> en conclusion: je m’abstiens de faire trop de pronostics, car finalement je me suis beaucoup trompé et je suis le moins possible l’actualité. Les niveaux des déficits sont d’ailleurs très nettement supérieurs aux États-Unis (politique procyclique alors qu’on est en plein emploi!), sans que cela semble inquiéter beaucoup de monde…
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#4818 26/01/2024 18h39
- emilienlar
- Membre (2020)
- Réputation : 206
“INTJ”
300 francs le jaunet vous n’avez pas fait une mauvaise affaire : il doit en valoir 350 en ce moment mais en euros.
En revanche, si vous aviez acheté 10 ans plus tôt en mai 1981, le lendemain de l’élection de Mitterrand, vous auriez payé vos jaunets dans les 800 francs. A 350 € pour l’heure je ne suis même pas sûr que vous auriez retrouvé votre parité de pouvoir d’achat.
Bon, de toute façon le jaunet n’est pas fait pour être dépensé mais pour être transmis sous le manteau !
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#4819 26/01/2024 19h10
- InvestisseurHeureux
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“INTJ”
Trahcoh a écrit :
Les prêteurs sont parfaitement remboursés en capital et intérêts régulièrement. Vous pouvez tout à fait utiliser le même principe du prêt in fine à vie en faisant rouler votre dette pour financer vos investissements.
La différence par rapport aux années précédentes, est que la charge de la dette était constante voire baissait, malgré la hausse de l’endettement, à cause des baisses de taux.
Maintenant si la France rajoute 160 Md€ de dettes à 3%, cela rajoute donc 4,8 Md€ de charge de dettes. Comme le principal n’est jamais remboursé, si la dette est roulée à taux constant, on ajoute donc 4,8 Md€ pour toujours (quasi la moitié du budget de la justice).
C’est le même principe que les intérêts composés que l’on cherche à avoir en tant qu’investisseur, sauf que là c’est à notre détriment de citoyen contribuable.
Si Bruno Lemaire s’agite, c’est qu’il doit montrer aux agences de notation que tout est sous controle (soit parce qu’il pense qu’une dégradation de la dette serait pénalisante pour le pays, soit qu’il pense que ce serait mortifère pour son avenir politique). Mais comme E. Macron a dit qu’il ne fallait pas augmenter les impôts (en tout cas de manière visible), on va chercher ailleurs : électricité et santé dans un premier temps.
Après, en relatif, la situation de la France n’est pas si pire, d’autant qu’il y a l’épargne des français en collatéral (l’assurance-vie sur laquelle tous les gouvernements lorgnent pour la "flécher") !
Pour autant, on voit bien que dans la situation actuelle, il va être difficile de rajouter du budget à l’éducation, à la santé, etc., et que le futur sera nécessairement moins de dépenses et plus de recettes…
On peut espérer que la hausse des recettes viendra de la croissance, et sera "indolore" pour le contribuable. Cependant, quand on voit le niveau de croissance atteint ces récentes années avec un tel déficit, et avec une population vieillissante, et avec une économie basée principalement sur des services (donc faible gain de productivité), cela ressemble à un voeu pieux.
On peut aussi espérer une meilleure organisation des services publiques, à euros constants. Mais le passé n’a pas été probant…
Bref, ce qui est sûr, c’est que quelque soit ce qui se passera, on y sera mieux préparé en étant riche et CSP+, qu’en étant pauvre et CSP- : ça ça ne change pas !
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3 #4820 27/01/2024 12h31
- Flavius
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A la fois bénéfique et maléfique, la dette est un Pharmakon: le remède et le poison.
Les taux d’intérêts réels me semblent un bon indicateur de posologie, car s’endetter moins cher que l’inflation semble intelligent pour un agent économique dont les recettes suivent d’assez près cet indicateur.
Quand les taux réels, après des années de quantitatif easing, repassèrent positifs, la sagesse aurait voulu que le désendettement commençât, compte tenu d’un stock de dettes particulièrement élevé.
Mais, observateur attentif de la dette française depuis des décennies, je note qu’à l’instar de la mort et des impôts, il y a une chose de sûre: la France ne sait ni baisser ses dépenses ni se désendetter.
Poison: l’endettement français s’est généralement fait pour de mauvaises raisons; financer des dépenses de fonctionnement, pas d’investissement; de la redistribution pour un pays dont la croissance dépend désormais quasi-exclusivement de la consommation et des dépenses de l’Etat, au détriment de la Formation Brute de Capital Fixe ou des exportations.
Ainsi, en bondissant d’environ 60% du PIB à la signature du traité de Maastricht, à presque le double trente années après, la dette française a servi à:
*Alimenter un peuple de criquets qui a rempli ses caddies dans les hypermarchés périurbains qui se sont substitués à nos usines délocalisées en extrême orient, au Maghreb etc.
*Permettre à un peuple de sybarites de se répandre dans les centres de loisirs et les terrasses (haut lieu de résistance au terrorisme) pour consommer ou consumer un temps libre qui ne se traduit pas en davantage de bonheur.
*Transformer un peuple d’agriculteurs, de scientifiques, d’inventeurs, en "mangeurs de lotus" d’Ulysse et son Odyssée, avec de nos jours 1,4M de consommateurs fréquents de cannabis (2 fois par semaine au moins) et 2,5M d’usagers réguliers. 30% du PIB français est de la redistribution sociale.
Remède: les années 2020-2021, caractérisées par le Covid et le plongeon du PIB, ont pu être traversées économiquement en jouant intelligemment de la dette: les taux réels touchèrent un point bas de -2%, les taux absolus:0% . Financement gratuit et illimité. Impossible de résister même avec un gros endettement. L’occasion de remplacer de la dette avec des coupons à 4 ou 5% par des coupons 0%. L’occasion de rallonger les durées à 30ans. Car après le printemps financier, l’hiver et l’inflation refont monter les taux réels à +1%.
Au niveau actuel de la dette , ce qui change c’est la rapidité avec laquelle une catastrophe type 2011 pourrait arriver. Le cercle vicieux est au coin de la rue.
Café du commerce philosophique: les électeurs votent depuis des décennies pour la dépense publique. Cela traduit une absence de projection, de projet pour la France car les dépenses sont consuméristes.
Cela traduit une préférence pour le présent, pour soi plutôt que pour ses enfants. Une absence de cohésion sociale, "un tien vaut mieux que deux to l’auras" dirait La Fontaine.
Cela traduit un Etat faible qui ne sait plus que faire des chèques pour tenter de contenir une fragmentation aveuglante du pays. Le prodrome d’une évolution Hobbesienne d’une civilisation atteinte d’une maladie en phase terminale, dont la montée de la violence et le taux de suicide font partie des symptômes.
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#4821 28/01/2024 11h45
- Dooffy
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Probablement que le concept qui se rapproche le plus en biologie serait "substance addictive" ou "drogue" plutôt que "poison" dans les faits.
Un poison, nous pouvons en manger une fois et ensuite c’est terminé, sauf si la quantité est si infime qu’elle nous permet de nous en rendre compte et de modifier notre comportement par la suite. Par ailleurs, personne ne va délibérément consommer du poison.
En revanche, la drogue, elle, est nocive mais pas immédiatement fatale, permettant une accoutumance (sauf overdose).
Il semble plutôt que les États occidentaux sont simplement des drogués de la dette (les consommateurs aussi d’ailleurs mais avec des conséquences plus limitées, plus immédiates et plus directes sur l’agent dispendieux, là ou la dette étatique "empoisonne" tous les agents (ici le concept est sans doute le bon).
Dans l’ordre des choses, après la pluie vient le soleil, tout est une histoire de cycle. C’est-à-dire qu’il est sain de s’endetter pour créer plus de valeur (voire pour un État pour passer un mauvais cap ponctuel ; les plans de relance industriels comme le TGV et les centrales nucléaires, ici le ROI est évident, pour les dépenses depuis plus de 10 à 20 ans nous ne sommes plus sur ce genre d’investissement, hélas).
En France (et en occident) il ne fait en fait plus nuit depuis des dizaines d’année grâce à "L’argent magique" (voir le livre de Jean-Marc DANIEL du même titre).
La surchauffe approche.
Tout emprunt étatique ou non d’ailleurs, doit pouvoir être suivi et mesuré en termes de performance et doit générer plus de revenus et/ou de qualité de vie qu’il n’obère les libertés de manœuvre futures. Visiblement, les gouvernements depuis plus de 30 ans ont oublié ceci, à la fin c’est le contribuable qui payera quoi qu’il en soit. Aucun membre du gouvernement récent n’a jamais eu à rendre compte devant la nation comme c’était le cas avant ; la pratique du "après moi le déluge" est généralisée est fait partie du décorum.
Une nation qui n’a plus de conviction, plus guère de souveraineté, plus de marge de manœuvre économique raisonnable, plus de ressources premières, plus de sentiment d’appartenance, plus d’objectif partagé et commun, ne part pas en pôle position dans ce que le monde nous réserve.
Pour finir j’ai le sentiment que nous vivons dans le film "Le sixième sens". Je vois des États qui sont morts, ils ne savent pas qu’ils sont morts, ils pensent qu’ils peuvent contrôler en tout impunité et sans jamais rendre de compte. Jusqu’ici cela fonctionne, mais le paradigme va changer car la nature elle est cyclique, quoi qu’on en dise. Le Darwinisme fera son œuvre.
Pour autant, l’avance économique et en qualité de vie que nous avons pris après guerre nous protège encore maintenant et pour quelques années des turpitudes des pays déclassés ou du tiers monde. Nous avons accès à l’eau courante, jamais faim, le savoir à portée de clic, nous sommes en fait immensément riches, pour le moment (le cycle continue… lire ici le Déclin de l’occident d’Emmanuel Todd).
Bien à vous, Dooffy
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3 #4822 30/01/2024 11h54
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J’en remets une dernière couche, puis j’arrête, je ne vais pas ressasser ad nauseam les évidences :
Marc Fiortentino a écrit :
0%
La croissance de la France au dernier trimestre 2023.
0.9% pour l’année.
No comment.
Sud Ouest a écrit :
L’année 2023 va se solder par un déficit budgétaire pire que prévu : à 173,3 milliards d’euros, il frôle le record historique atteint en 2020.
Sud Ouest a écrit :
Un paradoxe car en dépit des baisses d’impôts décidées par Emmanuel Macron, le taux de prélèvements obligatoires (taxes, impôts, cotisations) n’a jamais été aussi élevé en France qu’en 2022, relevait l’Insee dans une étude publiée en août 2023. Il est redevenu le plus élevé des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Sud Ouest a écrit :
Le déficit public de la France tutoie désormais les 5 % de son produit intérieur brut (alors que la limite européenne était de 3 %). La perspective de le ramener à 4,4 % l’an prochain, puis sous les 3 % en 2027, comme promis par Bruno Le Maire, est jugée peu crédible par la Cour des comptes. Son président, l’ancien ministre socialiste de l’Économie et commissaire européen Pierre Moscovici a qualifié de « préoccupante » la situation des finances publiques françaises, le 18 janvier.
Il y a quelques mois :
TF1 a écrit :
Le ministre de l’Économie et des Finances a salué vendredi la "performance remarquable" de l’économie française au deuxième trimestre.
Cette déclaration intervient au lendemain d’une progression de 0,5% de la croissance française sur cette période.
"Cela engage un cercle vertueux", indique Bruno Le Maire.
Source : Bruno Le Maire vante "la performance remarquable" de l’économie française au 2? trimestre | TF1 INFO
-
5% de déficit sur PIB pour arriver à 0,9% de croissance du PIB sur l’année 2023 !
Et Bruno Lemaire de se vanter de la performance de la France, et d’être le ministre des finances avec la plus longue longévité de la 5e république.
Les résultats sont probants, pas de doute.
Bonne chance à tout le monde (moi y compris) pour la suite.
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#4823 21/03/2024 11h37
- Yumeria
- Membre (2020)
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Ça semble bouger brutalement du côté de l’Etat sur le déficit public.
Et il semble que même le contre feu "envoyons nos enfants mourir pour l’Ukraine" ne semble plus suffisant pour cacher la situation.
Si les chiffres sont justes (5,6% de déficit tout de même), on est effectivement très très mal barré. La revue par les agences de notation de la situation pourrait engendrer une baisse de la note, et donc un renchérissement significatif du coût des emprunts.
Ça va piquer, on va se prendre quelques hausse de taxe ou contribution en tout genre, ouvrez bien grand vos portes monnaies.
Car oui la solution " réduire le train de vie de l’Etat" ne semble pas possible, nous sommes après tout dans un enfer néo libéral, et nos administrations sont à l’os.
A titre personnel je pressens que nous sommes très proche du point de bascule, soit l’économique va s’effondrer sous le poids des nouvelles taxes qui vont arriver, soit le climat social va exploser sous l’effet de la fin de l’état maman.
Je mise sur l’option 1.
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#4824 21/03/2024 12h03
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“INTJ”
Ca fait x fois que j’alerte sur le sujet depuis 2020.
C’est totalement incroyable ce qui s’est passé et ce qui se passe.
Le duo Bruno Lemaire et Emmanuel Macron ont été et sont toujours une catastrophe pour la France. Je ne dis pas que les autres auraient fait mieux, mais les résultats sont là.
Une dette astronomique, un déficit monstrueux sans aucun élément exceptionnel conjoncturel à faire valoir pour le justifier (Le déficit public de la France sera « supérieur à 5 % » du PIB en 2023, confirme le gouvernement), et tout ça avec des services publics en chute libre.
Marc Fiorentino a écrit :
LE CHEF DE L’ÉTAT…
…dont Les Échos disent qu’"il n’est pas réputé pour se passionner pour les questions de dépenses publiques" a tout de même paniqué hier soir.
On lui a annoncé que le déficit pour 2023 "serait" de 5.6%.
Il a convoqué en urgence les responsables de la majorité pour "tirer la sonnette d’alarme".
A l’hopital, dont j’ai parlé maintes et maintes fois dans des files maintenant HS, c’est un naufrage. Tout le monde se barre. Ce n’est plus seulement les médecins qui vont dans le privé, mais les infirmières qui partent dans des agences d’intérim pour revenir comme contractuelles dans les hôpitaux !
Une complaisance médiatique, avec de nombreux contre-feux pour ne jamais parler des vrais sujets (éducation, santé, justice, sécurité, dette) au moment des élections.
Soi-disant Macron un rempart contre l’extrême-droite, alors que Marine le Pen + Jordan Bardella pourraient bien gouverner la France en 2027.
Mais bon courage à ceux qui vont prendre la suite (MLP ou Edouard Philippe ou que sais-je).
Quant à nous, on échappera pas à des hausses d’impôts et de taxes, on ne voit pas comment il peut en être autrement.
Ce n’est pas la "croissance" voulue/souhaitée par Macron/Lemaire qui va régler le pb, puisque de croissance il n’y a pas et il n’y aura plus, compte-tenu de la tertiarisation de notre économie (= pas de gain de productivité) et de notre démographie.
Les premières qui vont être mises à contribution vont être les entreprises. Mais on sera encore bien loin du compte…
Je pense que si ça s’agite bcp actuellement, c’est qu’une dégradation de la note de la dette de la France est de + en + probable fin avril 2024.
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#4825 21/03/2024 12h31
C’est une révolution Thatcherienne qu’il nous faut.
Bizarrement, les rares politiques à avoir un langage de vérité et à promettre des lendemains difficiles pour épargner les générations futures ne font pas recette, et le seul à avoir eu la cote dans ce style a été squeezé par le parquet national financier…
Ne reste plus qu’à espérer un effort de Macron sur sa fin de mandat, car pour le coup le libéralisme semble faire quand même partie de sa frêle colonne vertébrale idéologique… mais il sera toujours plus facile de justifier le dérapage budgétaire par l’effort de guerre, l’aide à l’Ukraine,…
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