En fait il faut distinguer les scissions :
- qui se débarrassent des actifs de moindre qualité (HCP et Quality Care Properties, DDR Corp et Retail Value Inc, BHP Billiton et South32),
- qui cassent un conglomérat horizontal ou vertical (ConocoPhillips et Phillips 66).
Dans le premier cas, l’idée est que le spin-off pourra ensuite participer à une opération de M&A et mieux tirer son épingle du jeux. Pendant ce temps, la société hors spin-off est normalement plus qualitative et traite sur des multiples plus élevés.
Dans le second cas, l’idée est que les synergies entre les différentes entités ne sont pas évidentes, l’allocation du capital entre les filiales mal gérée et qu’au contraire la somme des parties vaudra bien plus que le tout. Des investisseurs activistes ou un changement de management sont généralement à l’origine de ce type de scissions.
Je suis partagé sur le sujet : sur le papier, une société diversifiée est normalement plus résiliente et peut tirer parti des différents cycles opérationnels de ses filiales. En pratique, les conglomérats bien gérés sont rares : Johnson & Johnson, 3M ou Berkshire Hathaway sont plutôt l’exception que la règle.
Par contre, quelle que soit la motivation du spin-off, dans la majorité des cas, c’est également l’occasion de couper le dividende. Et pour cause, si souvent les conglomérats sont à la peine, c’est que leur dividende est trop élevé et qu’ils ne conservent pas assez de trésorerie pour investir dans leur croissance ou racheter des actions.
GlaxoSmithKline est tout à fait dans ce cas-ci et aurait gagné depuis longtemps à réduire son dividende :
Sources : XlsValorisation, Wall Street Journal
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.