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Favoris 2    4    #1 04/04/2011 17h34

Membre (2010)
Réputation :   9  

J’ai découvert sur ce forum tout l’intérêt d’une Société Civile de Portefeuille soumise à l’IS.
L’alourdissement grandissant de la fiscalité des revenus du capital et la suppression de l’abattement du seuil de cession en 2011 ont motivé mon intérêt pour la création d’une SCP soumise à l’IS.
La lecture du livre de M.Brillat : la Société Civile a également participé à l’élaboration du projet.

Je peux donc apporter mon témoignage sur les coûts et l’intérêt d’une telle structure.

Tout d’abord un rapide aperçu de ma situation :
-pas de dettes
-propriétaire résidence principale
-2 PEA full
-imposition tranche maxi
-des liquidités et surtout pas envie de me lancer dans le classique investissement immobilier.

L’idée de départ était de pouvoir généré des revenus en faisant appel au levier de l’endettement.
Je me suis intéressé aux ehpad, aux scpi; mais à un moment donné la fiscalité vous rattrape et je trouvais ces investissements gorgés de frais.

Nous avons donc décider avec mon épouse (comptable de formation) de créer une SCP à l’IS dans l’intérêt de :
-limiter notre fiscalité 
-déduire de nombreux frais avant imposition IS de 15% : création, emprunt, frais de vie,…
-capitaliser les revenus (dividendes, coupons)
-rémunérer nos apports : nous avons confirmation de l’expert comptable, par compte je ne connais pas le plafond ?
-de pouvoir disposer éventuellement de liquidités sans impact fiscal: remboursement de compte courant associés

Les couts sont faibles :
-pas de frais de compta (mon épouse) et pas besoin de faire appel à un expert comptable
-pas de frais de tenu de compte (simple compte bancaire au nom de la SCP au crédit agricole)
-capital 1000 euros 50/50 (amorti en fin d’année)
-frais de création et rédaction des statuts par un notaire : 750 euro (financé par apport du capital)
-ouverture d’un CTO à l’IS chez Bourse Direct (gratuit)

Après plusieurs rdv avec le CGP de ma banque, j’ai sous les yeux la dernière proposition de crédit pour investir sur des valeurs mobilières ou obligations au travers de la SCP: prêt amortissable de 150ke sur 10 ans taux 3,8%+ADI 2 têtes 0,42 soit TEG 4,2%. Avec la possibilité de remboursement anticipé sans frais.

La contre-partie : nantissement et retour au crédit agricole d’un PEA (mais négo pas de frais de garde ni frais de gestion annuel) mais j’ai toute l’attitude dans la gestion de mon PEA; frais de transaction 2 fois plus élevé que chez binck mais je fais peu ou pas de mouvement.

J’ai une interrogation sur la fiscalité des dividendes et coupons d’obligations perçu dans la SCP à l’IS : prélèvement à la source des 12,3% de csg ? et quid des dividendes étranger ?

Les risques sont relativement limités, je dispose du montant emprunter sur une assurance vie qui à 5 ans d’ancienneté.

Je tenais à remercier L’investisseur Heureux et les intervenants de ce forum pour la qualité des échanges.
L’aventure commence.

Mots-clés : bourse société

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2    #2 06/09/2014 15h41

Membre (2011)
Réputation :   20  

@parisien,

Même avec 50% d’abattement pour durée de détention supérieure à 2 ans (disposition fiscale récente dont personne ne sait si elle est pérenne) le taux d’imposition est pour un résident avec un TMI de 41% de 15,5% +20,5% = 36% dès le premier euro à comparer avec une première tranche à 15% pour une structure à l’IS puis 33% (sans contrainte sur les décisions de gestions).

Par ailleurs rien n’oblige à sortir en dividende. Derival avait expliqué le principe des comptes courants d’associés que l’on récupère sans fiscalité. On peut y ajouter le rachat de ses propres actions par la structure à l’IS. On pourrait aussi parler des frais que l’on peut faire supporter à la structure…

Bref ce débat ne me semble pas tranché…

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Favoris 1    2    #3 06/10/2015 12h37

Membre (2010)
Top 50 Finance/Économie
Réputation :   124  

valeurbourse a écrit :

Bonjour Derival, très intéressant votre approche de gestion de patrimoine financier via une SASU. J’avais imaginé un procédé identitique il y a deux ans, mais en raison de l’imposition des plus-values latentes, j’ai finalement opté pour une autre approche.
Comment géréz-vous ce problème de sortie de cash chaque année pour payer l’impôt même si vous ne vendez pas de titres ?

Il n’y a pas d’imposition sur les plus-values latentes sur les titres vifs. Cette idée est assez répandue, mais elle s’explique parce que cette imposition des plus-values latentes concerne en fait les OPCVM (sauf ceux investis à plus de 90 % en actions).

En général, les entreprises ne placent pas leur trésorerie en achetant des actions… Ni même des obligations. Donc elles doivent payer l’impôt sur la plus-value latente de ces placements de trésorerie.

Il y a un petit résumé de la fiscalité à l’IS des placements sur cette page. Vous verrez bien la distinction "plus-values latentes" et "plus-values réalisées". Il n’y a pas non plus d’imposition sur les plus-values latentes des obligations !

Enfin il y a un BOFIP qui précise tout cela, notamment :

Bulletin Officiel des Finances Publiques-Impôts a écrit :

I. Les règles d’estimation des titres de placement

80

Les titres de placement sont inscrits à l’actif du bilan pour leur valeur d’origine.

Par ailleurs, ces mêmes titres doivent faire l’objet d’une estimation à la fin de chaque exercice.

La comparaison de ces deux termes - valeur d’origine d’une part, et valeur résultant de l’estimation d’autre part - engendre une plus-value ou une moins-value dont le régime fiscal est examiné ci-dessous.

[…]

II. Régime fiscal des plus-values ou moins-values résultant de l’estimation

220

Les plus-values résultant de l’estimation ne sont pas comptabilisées.

Les moins-values qui ressortent de l’évaluation sont constatées par voie de provision. Elles doivent donc, en tant que telles, correspondre à une dépréciation réelle et se rapporter à l’exercice au cours duquel cette dépréciation a été subie. La provision pour dépréciation pratiquée est soumise au régime des moins-values à long terme, sauf lorsqu’elle se rapporte à des titres exclus du régime des plus ou moins-values à long terme détenus par des entreprises passibles de l’impôt sur les sociétés.

Aucune différence n’est faite entre les actions et les obligations.

valeurbourse a écrit :

Par ailleurs, ce que je trouvais de plus intéressant dans ce montage, c’était l’allégement fiscal sur l’ISF. Mais avec toutes ces lois qui changent, on ne sait plus trop où on en est. Est-ce bien le cas pour vous ?

La société à l’IS ne m’apporte aucun avantage direct concernant l’ISF. Elle est déclarée normalement, à sa valeur réelle. Je n’ai pas non plus déduit l’apport inital en capital de mon imposition à l’ISF lors de la création de la société.

Néanmoins un avantage indirect important est qu’elle me permet de plafonner l’ISF à un montant faible : en effet je ne touche quasiment plus d’intérêts et de dividendes directement.

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Favoris 2    3    #4 12/08/2017 18h53

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Après avoir fait des recherches sur le forum et de façon plus large sur la toile, j’ai mis en route mon projet de création d’une SASU dont l’objet est la gestion de son portefeuille de valeurs mobilières, voici les caractéristiques :

- Siège à Paris dans mon appartement.
- Capital variable et compte d’associé.
- Salariat de ma personne à minima afin d’avoir une couverture sociale et la validation des trimestres retraites.
- Courtage chez IB avec effet de levier (portfolio margin).
- Investissement sur des actions et obligations USD ou CAD.

Les informations que j’ai recensées et qui me semblent importantes :

- Intéressant en phase de capitalisation.
- La retenue à la source US donne droit à un crédit-d’impot en France donc c’est indolore.
- Les plus-values sont déterminées à la revente et ne sont pas latentes sur les titres et obligations en vifs (sujet abordé avec éléments du BOFIP plus haut dans la file).
- La société peut déduire les frais de fonctionnement liés à ses acquisitions mobilières (se rendre aux AGs, faire des visites de sites, suivre des formations, s’abonner à de l’information, etc…)
- La société peut déduire les intérêts d’emprunt facturés par son courtier ou sa banque.

Les deux derniers éléments ont été validés par l’expert-comptable.

J’attends le retour de ce dernier concernant la rédaction des statuts car il souhaite avoir le conseil de l’avocat du cabinet. Personnellement, je ne pense pas que cela soit nécessaire mais pour l’instant, c’est juste à titre informatif. Je vous tiendrai informé.

Merci aux intervenants de cette file qui est très intéressante ainsi que l’intervenant (je ne sais plus sur quelle file, je ne la retrouve plus) qui a fait un tableau comparatif sur la fiscalité CTO IR versus IS.

Si quelqu’un veut apporter un conseil ou une aide dans mon projet, c’est toujours le bienvenu wink


"Ce qui est risqué? C'est de ne jamais prendre de risque"

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Favoris 2    2    #5 06/12/2019 21h05

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J’ai finalement sauté le pas et créé une SC pour investir dans un nouveau compte IB.

Pour résumer, il m’a fallu environ 15 jours pour faire toutes ces étapes :

- rédaction des statuts par un expert comptable
- création de la SC
- réception du Kbis
- attribution d’un code APE par l’INSEE ( Qonto l’exige )
- ouverture de compte chez Qonto ( 9 euros par mois )
- ouverture d’un compte chez IB ( pas mal de paperasses et de papiers à signer )
- demande de LEI ( IB l’exige )

Avantage d’avoir un CTO dans une SC ( ou SASU ) :
- imposition à 15% du résultat jusqu’à 38120 euros
- déductibilité des frais de la marge IB ( impossible pour les particuliers )
- imputation des crédits d’impôts étrangers sur l’IS de la même année ( et non pas l’année suivante comme pour les particuliers et à condition de payer de l’IR sinon le crédit est perdu )
- possibilité de facturer des intérêts ( il y a un taux d’intérêt maximal à ne pas dépasser ) sur le montant avancé à la société sous forme de compte courant d’associé
- pas de déclaration mensuelle de 2778-SD ni de 2778-DIV-SD

Inconvénient :
- devoir payer les frais bancaires, l’expert comptable, le renouvellement du LEI, la CFE ( sauf pour une SC ? )
- passage par le PFU ou l’IR si on veut retirer des dividendes de la société
- un peu de paperasse à gérer mais ça reste léger vu qu’il n’y a ni salariés, ni locaux, ni TVA ni stock …
- temps réel facturé au tarif pro chez IB donc assez prohibitif

Dernière modification par Oblible (06/12/2019 23h18)


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Favoris 1    3    #6 07/12/2019 11h42

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En termes bruts, une SC à l’IS qui héberge un CTO avec des titres dont les PV latentes ne sont pas imposables sera sans doute supérieure à un CTO perso. Mais en sortie, ça fait perdre les avantages.

J’ai fait quelques simulations : CTO perso (PFU annuel 30%) vs en SC IS, 500k€ investis en buy&hold à 5% annuel, pas de dividendes (pour simplifier), PV latentes non imposables. 1k€ de frais de structure. En sortie à 10 ans, je compte 15% d’IS (sorties lissées pour rester à ce seuil).

Résultats :
- CTO perso : patrimoine brut = 983 576 € ; patrimoine net = 983 576 €
- CTO en SC : patrimoine brut = 1 280 934 € ; patrimoine net (après IS et PFU) = 964 656 €

En brut, la SC fait le job : l’effet boule de neige est bien plus performant. Mais à la sortie, c’est moins avantageux.

Ce genre de truc est amha bien adapté dans un schéma de groupe. Par exemple pour diversifier dans de l’immobilier (genre SCI et en créant un déficit qui vient écrabouiller le résultat imposable dans la SC). Ou dans d’autres activités. Ou encore pour investir les dividendes d’une société opérationnelle. Liste sans doute non exhaustive.

En l’absence de ce type de schéma, je ne vois pas vraiment d’avantages à un CTO dans une SC vs un simple CTO détenu en direct. Mais il y a peut être (sans doute) des des subtilités qui m’échappent.

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Favoris 1    2    #7 07/12/2019 12h14

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Ce montage n’est pas intéressant pour tout le monde, il n’est utile que dans certaines situations particulières, il est par exemple inutile si c’est pour faire du B&H payé cash.

Par contre, pour ceux qui utilisent la marge du courtier, dans une SC on peut déduire le coût de la marge du résultat imposable, pas dans un CTO.

Dans une SC, on peut aussi imputer le crédit d’impôt étranger sur l’IS de l’année en cours, alors qu’en CTO c’est restitué l’année d’après et sous forme de crédit d’impôt ( si vous ne payez pas d’IR, le crédit d’impôt est perdu ).

Par la suite la SC permet de moduler les sorties de dividendes, voire ne pas en sortir et l’utiliser pour faire de l’immobilier.

Par exemple, si vous percevez 10k$ de dividendes bruts US, le courtier en prélève 1,5k$ ( retenue à la source conventionnelle de 15% ) :

- en CTO, sur les 8,5k$, vous ne touchez que 5,5k$ ( 3k$ sont prélevés par un broker Français ou payés en fin de mois via la 2778-DIV pour un courtier étranger ), vous vous retrouvez donc avec seulement 5,5k$ à réinvestir.
C’est seulement l’année d’après que vous récupérez les 1,5k$ sous forme de crédit d’impôt ( si vous ne payez pas d’IR, le crédit d’impôt est perdu ).

- en SC, vous recevez 8,5k$ que vous pouvez immédiatement réinvestir. En fin d’année les 15% de retenue à la source sont imputés sur l’IS de 15%, vous payez donc 0$ d’IS.


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3    #8 07/12/2019 15h25

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En dehors de la déductibilité des interets financiers (sur marge et/ou CCA) qui est un atout majeur, la déductibilité des "menues dépenses", j’aime bien le terme de Simouss, est forcement un avantage par rapport à un CTO en direct

- Le matériel, achat du bureau, d’un ordinateur, d’un téléphone "PRO", les consommables …
- Les abonnements, téléphone "PRO", les échos ou autres revues sur l’investissement,  …
- Un QP des charges de la pièce où se situe votre bureau si votre siege est chez vous
- des déplacements à paris (IK, avions …) pour des séminaires ou des AG de société si vous habitez en province …

- si l’adresse du siege social est bien choisi dans un des quelques paradis fiscaux FR (comprenne qui pourra), les déplacements pour y aller …

moi, je prendrai une assurance homme clef si vous travaillez sur marge, c’est déductible, pas cher et pourrait être utile pour un conjoint novice qui récupererait l’usine à gaz

cela doit pas être évident de trouver un comptable qui comprend quelquechose !

La sortie peut aussi être interessante et bien moins couteuse que le PFU actuel ou la prochaine imposition MICMAC post PFU sur dividende, il suffit de ne plus être résident, on passe à 12,8% en direct, ou 0 si mére fille au dessus …


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Favoris 4    2    #9 31/03/2020 11h25

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Ces informations étaient déjà sur le forum, on en a déjà discuté dans d’autres sujets : les retenues à la source à l’étranger s’appliquent à tout le monde et peuvent parfois faire mal ( par exemple les 37% de retenue pour les MLP Américains - c’était 39% il y a quelques années ).

Voici les taux, pays par pays ( le taux peut parfois être plus bas en raison d’une convention fiscale ).
https://www2.deloitte.com/content/dam/D … -rates.pdf

Je ne suis pas expert comptable mais la démarche pour imputer ces retenues à la source étrangères sur votre impôt sur les sociétés consiste à :

- Remplir la case 2 du Cadre D de la 2065-SD avec le montant total de vos retenues à la source étrangères, ce montant sera déduit de l’IS à payer.

- Remplir le formulaire 2066-SD avec le détail des retenues, pays par pays.

Vous ne pourrez pas imputer un montant supérieur au taux conventionnel : par exemple pour les états-unis le maximum que vous pouvez imputer est 15%, même si le prélèvement était de 37%.


2. Au titre des revenus auxquels est attaché, en vertu d’une convention fiscale conclue avec un État étranger, un territoire ou une collectivité territoriale
d’Outre-mer, un crédit d’impôt représentatif de l’impôt de cet état, territoire ou collectivité.

Pour bénéficier d’imputations au titre de revenus auxquels sont attachés, en vertu d’une convention fiscale conclue avec un État étranger, un crédit d’impôt
représentatif de l’impôt de cet état, joindre au relevé de solde d’impôt sur les sociétés les formulaires n° 2066-SD et mentionner le total figurant au cadre VII de ces
formulaires.

https://www.impots.gouv.fr/portail/www2 … n=20170701

L’imputation des revenus de capitaux mobiliers de source étrangère perçus par les personnes morales assujetties à l’impôt sur les sociétés est limitée au montant du crédit correspondant à l’impôt retenu à la source à l’étranger, ou à la décote en tenant lieu, tel qu’il est prévu par les conventions internationales (CGI, art. 220, 1-b).


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Favoris 2    4    #10 03/04/2020 10h00

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Bonjour à tous,

Je me permet d’apporter une fois n’est pas coutume quelques précisions sur ce post :

Ocedar a écrit :

en imaginant que vous n’avez ni autre charge ni autre produit dans votre société à l’IS clôturant au 31/12 :

- achat d’un ETF le 15/07/2018 à 100
- au 31/12/2018, valeur constatée : 120. PV latente de 120 - 100 = 20 => bénéfice fiscal de 20, IS dessus

OK c’est un traitement fiscal (extra comptable)

Ocedar a écrit :

- au 31/12/2019, valeur constatée : 80, MV latente de 120 - 80 = 40 => déficit fiscal de 40, pas d’IS (et le déficit est reportable sur les futurs bénéfices)

Ici c’est pas exactement ça :
Comptablement on a une moins-value : 80 - 100 (valeur historique) = - 20
On a la faculté de provisionner cette moins-value : impact sur le résultat - 20 (provision déductible)
et par ailleurs fiscalement on déduit la réintégration de la plus-value latente N-1 pour 20
soit un impact total sur le résultat de - 40 en effet
donc si c’est la seule opération, cela va générer un déficit fiscal reportable de 40

Ocedar a écrit :

- vente en 2020, à 130 : PV fiscale de 130 - 80 = 50 => bénéfice fiscal de 50, vous retranchez les 40 de déficits antérieurs, il vous reste un bénéfice fiscal de 10, IS dessus

Au moment de la vente on dégage une plus value de 130 -100 (valeur historique) = 30 imposable
Et on doit reprendre la provision constituée : + 20 sur le résultat
soit en effet un impact résultat de +50 diminué du déficit reportable N-1 de 40 = + 10

Ocedar a écrit :

in fine, vous avez payé de l’IS sur 20 (2018) + 10 (2020), c’est en gros la même somme que s’il n’y avait pas d’imposition des PV latentes, sauf que vous payez plus tôt…

Voilà c’est exactement ça sauf que le traitement se fait à la fois en comptabilité et aussi sous la forme de retraitement fiscal

Bon confinement à tous ;-)

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Favoris 2    1    #11 16/11/2020 16h08

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Votre simulation est totalement biaisée vous comparez des choux et des carottes, d’un côté un rendement PEA de 8%/an (ce qui n’est pas la moyenne historique des placements action européens, mais admettons) et de l’autre des fonds à 5% (du monétaire ou obligataire à 5% en 2020 c’est du HY, franchement risqué, en IG ça n’existe pas).

Il serait plus simple d’aménager vos statuts avec un avocat pour avoir le droit de placer en actions/ETFs.

Ensuite, ce qu’il faut comprendre une bonne fois pour toute, c’est qu’il ne faut JAMAIS sortir l’argent de la société IS. Bien sûr on peut, mais on passe à la moulinette fiscale, c’est logique, soit on l’accepte, soit on ne sort pas l’argent.

Le but de la capitalisation en société IS est, comme vous l’indiquez, d’avoir deux fois plus d’argent à investir. Une fois qu’on a un gros capital dans la société, on peut sortir cet argent PROGRESSIVEMENT, sous forme de dividende, de TNS, ou même de salariat (c’est une bonne facon de continuer à cotiser et éviter les PUMA ou autres). A voir selon ce qui sera intéressant dans 10-20 ans.

Ensuite on transmet (donation en démembrement ou en Dutreil). La boule de neige continuera à rouler pour les héritiers, ou bien ils casseront la tirelire pour se partager le magot et en tirer les conséquences fiscales.

Dit autrement, la partie de vos économies que vous mettez de côté pour acheter une résidence principale/secondaire, ou pour vous payer une Porsche, sortez le en rémunération, payez l’impôt et faites en ce que vous voulez.

La partie de l’argent dont vous n’avez pas besoin, gardez le dans la société, placez le, et considérez ca comme votre fonds de pension personnel, pas comme un magot à toucher dans 20 ans, ce magot appartient à la société et pas à vous.


L’argent est un bon serviteur et un mauvais maître (A. Dumas )

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Favoris 1    2    #12 16/11/2020 21h32

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Oui JohnGalt a le choix entre investir 500k dans sa société ou 210 en perso. Les ordre de grandeur sont différents et ça a l’air très avantageux pour la première option (société).

Ou alors, il a le choix entre finir dans 10 ans avec environ 320k€ dans sa poche…ou à peu près 320k€!

JohnTalgart semble avoir des cotisations sociales sur ses dividendes (il évoque la cipav sur une distribution de réserves).

Scenario 1 : capitalisation dans la société puis sortie lissée dans 10 ans
500k€ de réserves placées en CTO personne morale sur 10 ans à 5% (PV latentes non imposées)
  > 814k€ de capital dans dans 10 ans
  > Donc 314k€ de gains taxés à 15% d’IS (sorties lissées) > reste 814 - (314*15%) = 767k€
  > Les 767k€ sont versés en dividendes > subissent 40% de cotisations sociales > reste  460k€
  > 460k€ - PFU =  322k€ nets dans sa poche.

Scenario 2 : sortie immédiate en dividendes et capitalisation dans PEA, à 5% sur 10 ans
  > 500k€ de réserves > - 40% charges sociales > lui reste  300k€, imposés au PFU > reste 210k€.
  > 210k€ placés à 5% sur 10 ans = 342k€ au bout de 10 ans (soit un gain de 132k€)
  > 132k€ - PS de 17,2% = 109k€ + les 210k€ de départ > 319k€ nets dans sa poche.

Bon j’ai certes fait des hypothèses (taux cotisations sociales estimées à 40%, le comptable est sympa et passe les écritures du CTO de façon bénévole pendant 10 ans…).

Mais grosso modo, c’est kifkif. Dans l’optique de placements ’passifs’ (actions, etf par ex.), pas vraiment d’intérêt à garder tout ça dans l’entreprise (à part se prendre la tête sur savoir si c’est permis ou pas par les statuts + désavantage de ne pas transférer des sous dans le patrimoine personnel).

Le choix doit se faire sur d’autres critères.

à moins que je n’ai raté un truc (pas impossible).

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Favoris 2    1    #13 17/11/2020 13h33

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Ou si il est possible de ne jamais distribuer ;
   - Donation de la société + réduction du capital sans fiscalité pour reprendre les actifs à titre personnel.

C’est mon point depuis plusieurs messages.

Il ne faut jamais sortir l’argent, mais vivre sur la rente dégagée par le capital logé dans la société IS.

Conclusions:

> L’argent pour la Porsche, la piscine et les vacances à la Martinique est versé en rémunération, maintenant.

> Le capital destiné à servir une rente de long terme (sous forme d’intérêts, de dividendes, et peut être de plus values mais c’est moins avantageux fiscalement) bénéficie à être stocké dans la société IS qui génère ce cash, ou être remonté dans une Holding au dessus de la société opérationnelle (en régime mère fille). IL faut comprendre que l’argent est safe tant qu’il reste dans la tirelire mais ce n’est pas intéressant si on veut récupérer la cagnotte.

>Enfin pour ceux pour qui ont du cash en propre, il n’est pas vraiment pertinent de monter l’argent dans une société IS du point de vue capitalisation. En revanche il existe de nombreux cas où ca peut être pertinent, notamment transmission aux enfants ou investissement à plusieurs.

Ce sont de bonnes grosses généralités bien basiques, évidemment tout est discutable au cas par cas.


L’argent est un bon serviteur et un mauvais maître (A. Dumas )

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Favoris 1    2    #14 20/11/2020 10h59

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Bonjour.

Bon donc non seulement vous avez DEJA payé l’IS, mais en plus vous ne POUVEZ PAS vous verser l’argent sous quelque forme que ca soit sans dépasser les seuils, ce que vous ne souhaitez pas.

Il est donc logique de placer votre trésorerie. Reste à savoir comment.

Je note que vous parlez de l’éventualité d’utiliser cet argent en cas de mauvaise année ou de besoin d’investir dans un autre projet. C’est un point absolument capital car ça signifie que vous avez besoin d’un placement liquide, et d’un risque limité.

Concernant les ETF, il s’agit d’accéder aux marchés boursiers. Il y a donc de la volatilité, si vous avez une mauvaise année (par exemple une année Covid!) et que vous avez envie de retirer de l’argent, en mars il faisait -30%. Aujourd’hui, un ETF sur des techno américaines a énormément grimpé, mais un ETF CAC 40 est toujours à -10% depuis le début de l’année. Et si vous aviez un ETF orienté foncières ou value il est encore plus dans les choux…
Notez aussi que les ETF sont taxés à l’IS sur les plus values latentes, donc il vous faut remettre au pot les années où vos titres montent, ce qui n’est peut être pas génial dans votre cas (par contre ca lisse l’IS quand vous décidez de vendre).

Un portefeuille de titres vifs nécessite plus de travail, comporte sans doute plus de risques, mais pas d’imposition sur les PV latentes. Notez que ce placement est parfaitement liquide (vous pouvez vendre à tout moment) mais volatile comme les ETF, vos 37k€ peuvent valoir beaucoup plus ou beaucoup moins, donc si vous aviez besoin urgent de cet argent en mars 2020…… Mauvais plan.

A mon avis une bonne piste pour vous, c’est d’acheter des parts de SCPI en démembrement. Vous achetez de l’usufruit sur 5-6 ans par exemple. Vous toucherez les loyers pendant ces 5-6 ans et allez reconstituer votre capital investi (+ un bonus théoriquement) au fur et à mesure des loyers perçus. C’est un bon moyen de faire travailler sa trésorerie sur le moyen terme. Par contre attention la liquidité est imparfaite (vous vous engagez sur une durée de démembrement, et la revente n’est pas toujours aisée).

IL existe des contrats de capitalisation. Ce sont des équivalents d’assurance vie, mais pour les entreprises. Ca paye pas grand chose mais c’est beaucoup plus safe et à priori liquide. Par contre à vérifier mais j’ai la notion d’un ticket minimum autour de 50k€ (je n’en ai jamais souscrit, information à confirmer)

Si vous êtes dans une banque type crédit mutuel ou banque populaire, ils proposent sans doute des parts dans la banque. Ca rémunère pas grand chose (autour de 1 ou 1,5%) et la garantie en capital est imparfaite, toutefois c’est beaucoup plus sécurisé que la bourse et c’est à peu près liquide (il y a des clauses d’exception pour protéger la banque en cas de retrait massif mais en temps normaux c’est liquide).

Enfin les comptes à terme ou autres produits "fiduciaires" que peut vous proposer la banque. Ca ne paye rien mais c’est mieux que de faire dormir le cash… Et risque quasi nul (liquidité à terme par contre)

Bref, un rendez vous avec votre banque pour voir quels produits de placement de trésorerie ils proposent.
Une bonne lecture des multiples sujets parlant de l’investissement en US de parts de SCPI sur le forum pour bien comprendre les avantages et inconvénients.
Et sans doute in fine (mais pas idéal avec "seulement" 37k€) une diversification entre un peu d’immobilier et un peu de bourse ou de fiduciaire serait la plus sage décision


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Favoris 2    5    #15 29/01/2021 10h42

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Bonjour, et bienvenue.

On dirait que vous mélangez un peu tout.

1/ Placer de l’argent qu’on détient en propre au sein d’une société n’est peut être pas la meilleure facon d’investir. En tout cas un PEA est une meilleure solution.
A l’inverse si son capital est déjà au sein d’une entreprise, l’y conserver fait sens fiscalement.

2/

Faire fructifier via intérêts composés

: OK. Là encore PEA comporte moins de frottements fiscaux.
Si l’idée c’est la transmission, je vous rappelle qu’une AV permet de transmettre 150k€/ enfant en franchise de droits de succession.

3/

dégager régulièrement des très petites sommes d’argent sous forme de dividendes afin permettre une transmission progressive de capital.

Alors oui mais là non.

Les 500k€ sont à votre père. C’est donc lui qui détiendra les actions, et lui qui percevra les dividendes. de quel droit percevriez vous les dividendes d’un capital que vous ne possédez pas?

Vous pensez peut être à une donation des parts de société. OK.

- Soit votre père vous fait une donation en pleine propriété des parts. L’abattement étant de 100 000 euros/15 ans, il peut vous donner 20% de la société si celle ci a un capital de 500k€. Vous auriez alors droit à 20% des dividendes. Mais vous parliez plus haut de faire composer les intérêts, ce qui est un peu contradictoire avec l’idée de sortir l’argent.
Je vous rappelle que les dividendes payent la flat tax à 30% et les prélèvements sociaux (URSSAF), ça plus les coûts inhérents à la structure (création, comptable, avocat, CFE etc etc…), ca va finir par vous coûter cher le versement des "petites sommes".

-Soit votre père vous donne la nue propriété.
Il pourra alors vous donner une bien plus grand part de la société (100k€/15 ans mais en NP), par contre en tant qu’usufruitier il conservera la totalité des droits au dividende, ce qui est très bien si il veut se verser une retraite, mais du coup VOUS ne toucherez pas un copek.

4/

Par ailleurs, si j’ai bien suivi, il vaut mieux que le capital soit apporté sous forme de compte courant d’associé et non dans le capital social. Est-ce plus avantageux fiscalement, ou bien la raison est autre ?

Ca change tout.

Si votre père apporte les 500k€ en capital, cet argent appartiendra définitivement à la société, il pourra donc être pleinement utilisé par celle ci. Notez également que vous pouvez distribuer 10% du capital social sous forme de dividendes en franchise de cotisations sociales, vous ne payeriez donc que la flat taxe (ou l’IR selon option choisie) jusqu’à 50 000€/an de dividendes versés.
Par contre ca complique la "donation" entre vous, parce que c’est votre père qui détient le capital.

En CCA, c’est l’inverse, il peut tout à fait apporter 500k€ en CCA, et vous créez une société avec 1 000 euros chacun d’apport en capital, vous seriez alors actionnaires 50-50 de votre société, et vous vous partageriez à égalité les bénéfices tirés de l’investissement des 500k€ de votre père. Notez que le fisc pourrait y trouver à redire si la société n’a pas d’autre but que de vous faire partager les fruits de l’investissement de son capital…

SURTOUT, à la mort de votre père, la société aura toujours un CCA ouvert au nom de votre père, cette créance reviendra donc à l’héritier…. qui devra payer les droits de succession dessus.

Le CCA c’est donc plus malin à court terme, mais ca ne résout pas le problème de transmission que vous semblez chercher à régler.

BREF, avant de vous demander si vous voulez une SC ou une SAS, définissez déjà clairement vos objectifs. Pas certain qu’une société IS soit la panacée, du moins avec les informations que vous donnez.

Une voie alternative, je ne sais pas si ca colle avec vos objectifs, juste pour nourrir la réflexion:

Pour TRANSMETTRE
150k€ sur une AV et un PEA pleins 150 000 + une donation 100 000 > 400 000 euros
Restent 100k€ qui peuvent être donnés en étrennes, petits cadeaux, ou grosses vacances familiales, achat d’une maison de vacances qui vous fera des économies de vacances.

Là c’est un plan de transmission, absolument pas d’investissement (excepté le PEA mais bon…).

Pour la RETRAITE (après tout, votre père a t’il besoin de ces 500k€ pour sa retraite ou pas?)
Là un PEA/CTO semblent plus indiqués pour lui. Sans doute de l’immobilier également, selon ses goûts.

mais évidemment, plus aucun intérêt de transmission…


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Favoris 2    1    #16 29/01/2021 19h26

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MisterVix a écrit :

-Soit votre père vous donne la nue propriété.
Il pourra alors vous donner une bien plus grand part de la société (100k€/15 ans mais en NP), par contre en tant qu’usufruitier il conservera la totalité des droits au dividende, ce qui est très bien si il veut se verser une retraite, mais du coup VOUS ne toucherez pas un copek.

L’usufruitier a le droit de l’affectation du bénéfice. S’il l’affecte en réserves, alors ce bénéficie peut être distribué au nu propriétaire. Et il ne s’agit pas d’une donation, car il n’y a pas dépouillement du donateur.

Le problème du PEA (qui a par ailleurs de très nombreux avantages), c’est pour la transmission : il ne peut être ni donné ni transmis ni démembré. Il supportera donc la CSG et les droits de transmission. Typiquement si vous avez un PEA de 1M, il n’est pas improbable que ça vous coûtera 30-40% de fiscalité à la transmission (17.2% sur 850k puis les droits de transmission sur 1M - N*100k avec N le nombre d’enfants). Mais bon, ça n’enlève rien aux autres attraits du PEA.

Dernière modification par Geronimo (29/01/2021 20h52)

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Favoris 3    3    #17 30/01/2021 09h40

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Du coup pour en revenir à la question initiale :
- le PEA est l’enveloppe la plus simple et la moins chargée en fiscalité "immédiate" (aucune fiscalité pendant la capitalisation, CSG seule à la sortie). Toutefois il y aura un contrecoup au moment de la transmission : alors que sur un CTO on peut donner et effacer la plus-value, pour le PEA les 17.2% seront toujours dus*. Il y a ensuite l’abattement de 100k par enfant mais qui porte sur la totalité de la succession.
- l’assurance vie est également capitalisante, mais est plus chargée en frais (0.6%/an environ + supports spécifiques), et elle supporte également la CSG à la sortie. Mais pas en cas de transmission où elle bénéficie alors d’un abattement spécifique de 152.5k.
- la SC peut présenter un intérêt important. Par exemple une SC IR avec un contrat de capitalisation, c’est la capitalisation, les frais de l’AV (0.6%/an + supports spécifiques), mais avec potentiellement une franchise totale au niveau de la transmission (et non pas "juste" 152k). Pour une SC IS, c’est les frais de la société (souvent un coût relativement fixe, donc indépendant de la taille du bilan en tout cas pour les moins milliardaires d’entre nous), une capitalisation importante mais avec un IS au bout, mais également la possibilité de transmettre en franchise d’impôts. Pour rappel toutefois, il y a aussi un coût à repasser en fiscalité personnelle, mais ça peut ne jamais être totalement nécessaire (ou très optimisé, car on est maître du rythme de sortie). Ce sont là juste quelques exemples.

Bref, je ne pense pas qu’il faille exclure des choix d’enveloppe a priori, chacune a des avantages et des inconvénients. Et ces avantages et inconvénients évoluent.

En conclusion, on en revient à point que j’évoquais il y a quelques années (c’est bien sûr très schématique) :
- en dessous de 500k de patrimoine, PEA et AV sont les plus efficaces
- au dessus de >500k de patrimoine, la forme sociétaire commence à présenter un intérêt
- au dessus de 1M€, un gros morceau de la fiscalité sera à la transmission, et la forme sociétaire présente alors de très gros atouts.

Pour rappel, 2M de patrimoine :
- avec 1 enfant, sans optimisation sur la succession, ca fait 600k de droits.
- avec 2 enfants, sans optimisation sur la succession, ca fait 400k de droits.

Mais bon, on peut aussi se dire que ça laisse déjà un gros morceau "net" aux enfants. Et on peut aussi choisir d’optimiser pour soi avant tout.

*sauf passage à l’étranger…

Dernière modification par Geronimo (16/03/2021 17h14)

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Favoris 2    1    #18 19/04/2021 11h54

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Mon expert-comptable vient de boucler le bilan de ma SC et ce montage s’avère encore plus intéressant que je ne le pensais : sur les 10ke de revenus générés, il a imputé tous les frais de création, de marge, de téléphone, IK, de crédits d’impôts … au final je n’ai qu’une centaine d’euros d’IS à régler.

Ocedar, le 06/12/2019 a écrit :

Sur la CFE : A priori pas de CFE pour une activité de holding pure, à fortiori en Société Civile.

Je dis "à priori" car la doctrine fiscale n’est pas très claire. Ce qui est certain, c’est que si votre SIE vous colle une CFE, que la contestation amiable ne fonctionne pas, et que vous allez au contentieux, vous gagnerez (jurisprudence abondante).

J’ai eu la confirmation de mon expert-comptable qu’une SC qui gère un portefeuille ne paie pas de CFE mais il faut lui donner le bon code APE ( 6630Z ), parce que les SC reçoivent par défaut le code  6820B ( location de terrains et d’autres biens immobiliers ) lors de leur création.

IF ? Cotisation foncière des entreprises - Caractère professionnel - Activités se rapportant à la gestion d’un patrimoine privé | bofip.impots.gouv.fr

La gestion de son propre portefeuille de valeurs mobilières par un particulier constitue une activité relevant de la gestion d’un patrimoine privé et n’est pas, à ce titre, imposable à la cotisation foncière des entreprises.

Code APE / NAF 6630Z - Gestion de fonds


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3    #19 01/09/2021 17h41

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Bonjour,

j’avais demandé à Linxea (c’était il y a quelques mois, mais cela m’étonnerait que cela ait changé) :

Linxea a écrit :

Tout d’abord sachez que les entreprises d’assurance membres de la FFSA ou du GEMA s’engagent à ne pas accepter la souscription d’un contrat d’assurance vie ou d’un contrat de capitalisation par des sociétés industrielles, commerciales, libérales ou artisanales.

Cet engagement ne vise pas les contrats de capitalisation à prime unique souscrits :
· par des organismes de droit privé sans but lucratif;
· par des sociétés qui ont pour activité principale la gestion de leur propre patrimoine mobilier et immobilier dont les associés sont soit des personnes physiques, soit des sociétés non soumises à l’impôt sur les sociétés, soit des sociétés soumises à l’impôt sur les sociétés dont les associés seraient exclusivement des personnes physiques ou des sociétés non soumises à l’impôt sur les sociétés

A condition que le chiffre d’affaires de ces sociétés au titre de leurs activités industrielles, commerciales, artisanales ou libérales ne dépasse pas 10 % de la somme du chiffre d’affaires et des produits financiers, y compris les plus-values. Les loyers et les honoraires de prestations de service ou de conseil fournies aux filiales n’entrent pas en ligne de compte dans le chiffre d’affaires considéré.

Concernant l’ouverture d’un contrat de capitalisation pour une société soumise à l’impôt sur le revenu, 2 contrats sont disponibles :
· LINXEA Capitalisation (montant minimum 50 000 euros avec 100% d’unités de compte) et
· LINXEA Spirit Capitalisation (montant minimum 50 000 euros avec 100% d’unités de compte au minimum)

Concernant l’ouverture d’un contrat de capitalisation pour une société soumise à l’impôt sur les sociétés, nous avons un contrat disponible :

· LINXEA Capitalisation (minimum 50 000 euros, avec 100% d’unités de compte au minimum)

J’hésite aussi à prendre date dans ma SC IS … mais voyez les minimum … premier apport pour prendre date.

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3    #20 12/01/2022 20h50

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Je pense qu’IB n’a pas trop le choix : les actions sont détenues à leur nom ( et non pas au nom de leurs clients ), donc les dividendes reçus sont amputés d’une retenue à la source égale au taux de l’impôt sur les sociétés ( 25% en 2022 ).

Il y a bien une procédure pour récupérer cette retenue à la source mais leur agent payeur ( Euroclear ) réclame 125 euros de frais par dividende !

French Withholding Tax Reclaim | IB Knowledge Base

While you may hold an account with Interactive Brokers UK, IBUK in turn acts as an introducing broker for Interactive Brokers LLC. As such, Interactive Brokers LLC is the street facing holder of shares.

Please note that an external fee of 125 EUR per each dividend is charged by Euroclear for processing the reclaim. This fee is charged regardless of whether the refund is successful or not.

Article 119 bis - Code général des impôts - Légifrance

Article 119 bis

Les produits visés aux articles 108 à 117 bis donnent lieu à l’application d’une retenue à la source dont le taux est fixé par l’article 187 lorsqu’ils bénéficient à des personnes qui n’ont pas leur domicile fiscal ou leur siège en France

Article 187 - Code général des impôts - Légifrance

Article 187

Celui prévu à la première phrase du deuxième alinéa du I de l’article 219 pour tous les autres revenus.

Article 219 - Code général des impôts - Légifrance

Article 219

Le taux normal de l’impôt est fixé à 25 %.

Récupération de retenues à la source prélevées à tort sur des dividendes de source française versés à des résidents de France

Or, il peut arriver que des personnes physiques fiscalement domiciliées en France détiennent leurs titres de sociétés françaises sur des comptes dans des établissements situés hors de France.

Dans ce cas et en présence d’un établissement étranger, l’établissement payeur situé en France prélève, conformément aux dispositions de l’article 119 bis du CGI, une retenue à la source au taux de 28% pour 2020 (30% jusqu’au 31 décembre 2019), alors que l’établissement étranger prélève le PFU au taux de 30%.


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Favoris 1    2    #21 18/10/2022 11h49

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Tikok a écrit :

Je ne suis pas contre le fait de payer des impôts, mais j’aimerais le faire le plus tard possible lors de la phase de consommation et pas par anticipation pendant la phase de capitalisation. Je suis persuadé qu’il existe au moins une solution légale et non hasardeuse par rapport à l’administration fiscale d’éviter la taxation des plus-values latentes sur OPCVM en CTO dans une société. J’imagine que nous ne sommes pas les premiers à être confrontés à cette problématique et cela m’étonnerait beaucoup que les avocats fiscalistes n’aient pas encore trouvé de parade efficace. En tout cas je n’ai trouvé aucune solution à ce problème lors de mes recherches sur le net. Avant de me résigner, je compte consulter un CGP ou un avocat à ce sujet, mais en attendant je me renseigne en préparation de mes échanges avec lui.

Bonjour Tikok,

Il se trouve que je suis avocat fiscaliste et que je connais bien le sujet, donc je vais vous éviter une consultation.

Malheureusement, il n’existe pas de possibilités d’échapper à l’application du mark-to-market que cela soit en direct ou via l’interposition d’une structure étrangère (l’interposition d’une structure française n’est pas vraiment pertinente car soit elle relève de l’IS et le mark-to-market s’appliquera à son niveau soit elle est translucide et la quote-part de résultat revenant à la société IS sera elle même déterminée selon les règles IS).

Les deux seules exceptions sont (i) la détention de fonds "fiscaux" qui répondent à certains critères et qui sont plutôt des fonds type capital-investissement donc hors du champ de votre réflexion et (ii) les fonds investis à 90% en actions de l’UE.

Dans ce contexte, on peut se demander si un ETF world qui est investi à 100% en actions éligibles de l’UE et qui procède à une réplication synthétique via un contrat de swap pourrait être éligible (de la même manière que sont éligibles des ETF world au PEA).

Ensuite, il faut se méfier des contrats de capitalisation car il y a des dispositions spécifiques qui conduisent, dans certains cas, à inclure dans les résultats le revenu de certains contrats de capitalisation.

Manarea

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Favoris 1    2    #22 05/06/2024 19h28

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Je vous propose de reprendre les choses calmement.

D’abord la loi. C’est ça qui tranchera in fine le débat de qui a raison ou tord.
La loi est claire :

CGI article 211 a écrit :

I. - Dans les (…) sociétés civiles ayant exercé l’option prévue à l’article 206 3, les traitements, remboursements forfaitaires de frais et toutes autres rémunérations sont, sous réserve des dispositions du 3 de l’article 39 et 211 bis, admis en déduction du bénéfice de la société pour l’établissement de l’impôt, à la condition que ces rémunérations correspondent à un travail effectif.

La loi prévoit déjà explicitement la possibilité d’une non-déductibilité pour les seuls cas suivants :
- l’absence de travail effectif
- la limite de déduction fiscale de la rémunération du CCA
- la non déductibilité d’une indemnité de représentation si les frais de représentation sont par ailleurs remboursés

Ensuite il y a l’interprétation de la loi, entre autres par l’administration fiscale.
Là encore, le texte est clair :

BOFIP a écrit :

Ainsi, lorsque l’option pour l’IS est exercée par une société civile (…), les rémunérations allouées aux associés qui sont déductibles des bénéfices sociaux en application des dispositions de l’article 211 du CGI, sont passibles de l’impôt sur le revenu dans la catégorie des rémunérations mentionnées à l’article 62 du CGI.

Alors je veux bien que vous alliez chercher la définition de la "nature patrimoniale" d’une société civile ou même le champ d’application de la CFE, mais ça n’a aucun rapport avec le bouzin (par ailleurs pour la CFE il me semble que vous confondez activité de la société et activité du gérant)

La doctrine fiscale, elle est de lecture stricte. Il n’y a pas d’esprit du texte, il ne s’interprète pas.

La déductibilité de la rémunération de la gérance n’est jamais conditionnée (ou alors merci de m’indiquer où, cf ma question initiale) à une nature patrimoniale ou non-patrimoniale de l’activité.

Dernière modification par Geronimo (05/06/2024 19h50)

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3    #23 07/06/2024 12h54

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ESTJ

Ayant initié cet imbroglio sur la non déductibilité de la gérance, et au vu des post en réaction, j’ai rappelé  un des conseils (j’en avais pris plusieurs tous en phase la dessus au final) qui m’avaient mis cela en tête.

Il me confirme que ce point peut être matière à contentieux plus large avec l’administration amenant d’autres écueils, qu’il me l’a mis ainsi en red flag afin de m’aiguiller vers une activité déclarée autre que la seule gestion du portefeuille.

Sur la question posée de la CFE, sa réponse est qu’effectivement même si rien à voir entre les deux  sur le papier, à vouloir gratter quelques centaines d’euros d’un côté, on peut aiguiser la curiosité sur d’autres et perdre bien davantage ailleurs.

Désolé donc d’avoir partagé ma position de cette façon bien conclusive et non sourcee, étant bien entendu que chacun gère son risque comme il l’entend, en fonction de la solidité de sa conviction personnelle, la mienne étant de préférer la feuille de route que j’ai fait établir pour les 15 prochaines années à vocation sécuritaire plutôt que téméraire : ma longue expérience du contentieux en général m’ayant enseignée l’humilité devant l’aléa 😁.


Profiter de ne rien foutre….

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Favoris 3    1    #24 10/10/2024 07h20

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Retour sur mon cas particulier :
Société civile conçu initiallement pour des parts de SCPI à crédit.
capital de 1’000€, gros CCA (largement > 100K€).

Aucun souci pour faire des emprunts pour des parts de SCPI en PP (> 500K€) en 2015 et 2018
Egalement fait des emprunts pour de l’usufruit de parts de SCPI (>150K€) : beaucoup, beaucoup plus dur à faire (2020), mais faisable
Emprunts pour de l’immobilier physique (> 250K€) : pas trop difficile mais apport significatif demandé (2021 et 2024)

Capital toujours à 1’000€ à ce jour, ça n’est jamais été un problème (ni même une question) avec aucune banque. La vraie question était de savoir qui se portait caution pour ces emprunts et là c’est toujours ou presque : hypothèque + caution solidaire et infinie des associés.

Pour un emprunt pour achat d’actifs financiers : jamais fait encore, mais discuté plusieurs fois avec plusieurs banques : aucun souci si nantissement d’immo (parts de SCPI ou immo physique).

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Favoris 3    2    #25 12/10/2024 11h45

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macsnaw a écrit :

Pardon je reviens sur un point annexe que je n’ai pas compris quelques pages avant sur la discussion de la déductibilité de la rémunération en société civile.

Attention votre question ne porte pas sur la déductibilité de la rémunération, mais sur le régime fiscal de la rémunération du gérant.

Pourquoi l’administration a voulu que l’imposition se fasse au bnc et pas comme un revenu normal ?
J’ai essayé de lire le jugement. Mais je n’ai pas compris bnc ou revenu c’est imposition au barème ?

Si la société civile a opté pour l’IS => la rémunération du gérant relève du régime des traitements et salaires.

Si la société civile est soumise à l’IS de plein droit, ce qui est le cas ici eu égard à la nature de l’activité exercée par la SC => la rémunération du gérant relève du régime des BNC.

Les deux régimes sont en effet au barème in fine, mais la base imposable n’est pas la même. Nous n’avons pas les montants en question, mais j’imagine que l’administration a calculé qu’il y avait quelques euros à récupérer…

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