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#51 03/05/2011 16h28

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Je passe beaucoup de temps en Allemagne mais je ne me sens pas capable d’avoir un avis aussi tranché. L’immobilier est certes moins cher sur le papier, mais la structure fiscale est différente, les charges le sont aussi (j’en ai fait la découverte en « live » après achat d’un appartement outre-Rhin il y a quelques années). Certes, les prix font rêver à Berlin et dans une ville comme Francfort on est encore sur du 3300 euros du m2 dans les beaux quartiers (à comparer à Paris!) mais encore une fois, ce n’est qu’un aspect de la problématique.

Puisque vous voulez parler d’expériences vécues : il y a quelques jours je parlais avec une employée dans une animalerie : elle touchait 1200 euros nets (l’IR est prélevé à la source, c’est du vrai net). GBL a toutefois raison d’insister sur la nature des prestations auxquelles elle peut prétendre (ou non, à la fois par apport à son salaire et à ce qu’elle aurait en France). Elle se plaignait par exemple d’être affiliée à l’assurance maladie d’état, qui est à la fois moins prestigieuse et moins « efficace » que les assurances privées (beaucoup de médecins ont 2 salles d’attente, font des examens en fonction des remboursements pris en charge par les différents systèmes, lors d’une cure vous aurez droit à 2 sessions personnalisées par semaine avec une assurance privée mais seulement une session avec l’assurance d’état, etc : le malade n’est pas traité de manière aussi égalitaire qu’en France).

Pour ce qui est de la grande distribution : sans doute, mais je préfère les études larges et les statistiques étayées dans la durée à une impression qui peut être faussée par de multiples critères. Par exemple, on paiera peut être son panier de courses moins cher chez Aldi que chez Carrefour, mais la facture RWE d’électricité sera plus lourde que celle d’EDF.

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#52 03/05/2011 16h56

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Cyril a écrit :

Concernant la répartition des salaires en France, si le partage de la valeur ajoutée n’évolue pas, alors que le PIB augmente, les salaires de la populace devraient progresser. Or ce n’est presque pas le cas, pour la bonne est simple raison que cette augmentation est focalisée sur une ultra minorité, ceci est un fait : CF le tableau que je mentionne dans le message précédent.

Lisez la légende du tableau, cela répondra à toutes vos questions !

Quant à celui qui conclurait que tout le monde a vu son pouvoir d’achat progresser d’au moins 6,2 %, c’est juste qu’il ne saurait pas lire : on parle ici des SALAIRES BRUT à TEMPS COMPLET, pas du POUVOIR d’ACHAT ni des revenus du patrimoine, vous mélangez tout et n’importe quoi là. Quant aux étudiants en début de vie active (donc, aux ex étudiants), s’ils sont à temps complet, je ne vois pas au nom de quoi leur salaire ne devrait pas être inclus dans une telle statistique : il est évident qu’ils le sont.
Difficile de trouver une donnée plus représentative de l’évolution de la répartition des salaires (euphémisme).

Ok, j’ai écrit sans lire assez attentivement votre message…

Je maintiens néanmoins mes remarques sur la comparaison avec Allemagne, GB et USA.

Par ailleurs, comparer l’évolution des salaires bruts est-il tellement pertinent, quand
-> pas mal de gens sont à temps partiel (souvent non choisi pour les salaire les plus faibles) ou avec des emplois précaires (employés un mois, chômeur un mois, etc.),
-> le % versé en impôt sur le revenu pour les salaires les plus élevés est bien plus important que pour les autres (celui qui a vu son salaire de 19374 passer à 24800 devra payer en impôt 50% sur le "gain" de 5426, et ce gain représentera alors un % bien plus faible)

Il ne me parrait pas forcément illogique que le % de "gain" des plus hauts et des plus bas salaires bruts soit celui qui progresse le plus. Il faudrait comparer cette évolution sur un grand nombre d’autres périodes avant d’en tirer des conclusions. Par ailleurs :
- pour les bas salaires, ceci traduit la solidarité de la société, compense un peu la précarité des personnes concernées (temps partiels, contrats précaires), et devrait inciter ces personnes à travailler plutôt qu’à demeurer dans l’assistanat.
- pour les hauts salaires, c’est peu représentatif, car les gains en dehors du "salaire brut" peuvent largement fausser les conclusions (sans oublier que la réponse à "comme travailleur indépendant, ai-je avantage à percevoir mes revenus comme salarié ou autrement ?" peut changer dans le temps, selon la fiscalité).

Par curiosité, j’ai pris les chiffres du tableau, et évalué le "gain" moyen en €uros d’une personne, qui est de 219€ (131*10% + 133*10% + ….. +5426*0.9%+5426*0.1%, calcul approximatif).
Les 1% les plus favorisés ont "capturé" 54€ de ce gain, soit 25% du gain brut.
Les 9% suivant ont "capturé" 46€ de ce gain, soit 21% du gain brut
Les 90% les moins favorisés ont eu seulement 119€ de ce gain, soit 54% du gain brut.
Je n’en tire aucune conclusion (mais la "concentration sur une ultra-minorité" ne me semble pas d’actualité, quand l’ultra-minorité capture moins de la moitié ou du quart du gain)


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#53 03/05/2011 17h04

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Il faudrait peut-être extraire de cette discussion ce qui concerne plus la comparaison entre la situation dans divers pays, la répartition de la valeur ajoutée, des augmentations de salaire, etc. de ce qui concerne le sujet initial … la prime de 1000€.


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#54 03/05/2011 17h27

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Merci pour votre analyse. D’après vos calculs,
1 % capture 25 % des hausses de salaire entre 1996 et 2006
9 % capture 21 % des hausses de salaire entre 1996 et 2006
90 % capture 54 % des hausses de salaire entre 1996 et 2006

C’est du factuel, en effet. Pour moi c’est une concentration d’évolution des salaires, qui explique pourquoi bien que la part de la valeur ajoutée consacrée au salaire n’a pas évoluée depuis 20 ans, les salariés ont l’impression, que leur salaire progresse très faiblement, et que leur pouvoir d’achat baisse.

Car dans le même temps, les dépenses incompressibles, qui dont la part est décroissante avec le niveau de revenu, progressent fortement (énergie, logement)

Kapitall je rejoins votre point de vue sur les système de santé allemand. Quand vous dite qu’il y a deux salles d’attentes, une pour les affiliés Etats, les autres pour privés, toutes les réformes de ces dernières années tendent à mener la France sur le même modèle (j’ai participé à une étude sur les LFSS, donc on s’est forcément intéressé au contexte, et il est triste de dire que la création d’un système de santé à plusieurs vitesses est de plus en plus prégnante en France, bien que ça ne soit pas encore admis politiquement), il ne faudrait pas qu’on se fasse tondre, à la fois sur les salaires, et à la fois sur les prestations de santé. Les Allemands ont certes vu leur modèle devenir moins social, mais on ne peut pas dire qu’ils aient forcément perdu au change (salaires, conditions de travail..).
Quant aux études et aux statistiques, elles permettent, d’expliquer un vécu, de confirmer des hypothèses, pas plus selon moi. Si l’on attend des études pour émettre des hypothèses globales ou personnelles (et même si 1/3 se révéleront fausses…), c’est déjà qu’on a deux trains de retard.

Dernière modification par Cyril (03/05/2011 17h43)

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1    #55 06/05/2011 08h56

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GoodbyLenine a écrit :

Cyril a écrit :

Les hausses de salaires ont été concentrées.

Mais sinon globalement c’est juste, depuis une vingtaine d’année le partage de la valeur ajouté n’a pas changé contrairement à ce qu’on entend un peu partout.

Le problème est moins dans le partage de la valeur ajouté, que dans le partage des salaires.

Quant aux allemands, non seulement ils gagnent plus que les français, mais en plus les produits sont bien moins chers là bas qu’en France. Et là faudra m’expliquer pourquoi en France tout est si cher quand on compare avec la GB, les USA, ou l’Allemagne.

Je suis convaincu que la répartition des salaires est bien plus juste en Allemagne qu’en France, et ceci expliquerait que même si la part des salaires n’augmente pas dans la valeur ajoutée chez eux, leurs salaires progressent.

Je ne trouve pas que les "allemands, non seulement ils gagnent plus que les français, mais en plus les produits sont bien moins chers là bas qu’en France", ni que "en France tout est si cher quand on compare avec la GB, les USA, ou l’Allemagne".
On peut trouver des biens moins chers en France et d’autres plus chers, qu’en Allemagne, GB et USA (ou Corse, Creuse, et Ile de France). Idem pour les salaires, selon le type d’activité, et que l’on prenne en compte le salaire brut ou net et les prestations sociales auxquelles le salarié a droit. Mais les écarts restent limités…

Une étude de l’INSEE vient plutôt confirmer mes dires sur les prix en France.

L’étude figure ici. Insee - Conditions de vie-Société - Consommation : la France dans le haut du tableau européen

Les deux paragraphes qui vont suivre ont été repris sur un blog, qui synthétise bien la chose :
Les Français parmi les plus gros consommateurs en Europe | Contes publics

L’étude de l’Insee classe, en 2009, la France au second rang en matière de prix (les plus élevés), derrière la Belgique. L’écart par rapport à la moyenne européenne est notamment très sensible pour les services. Dans ce domaine, les prix en France étaient supérieurs de 22 % à la moyenne européenne en 2009. L’écart est plus faible pour les prix des biens (5 points de plus).

C’est dans le domaine des prix relatifs au logement (prix des logements, mais aussi prix de l’eau, de l’électricité…) que la France fait figure de “mauvais” élève : 27 points de plus que le moyenne européenne, 10 points de plus qu’en Allemagne. “Cela est dû à la relative cherté des loyers et des services de rénovation du logement”, note l’Insee




------------------------------------------------------------------------------------------------------

En outre, la dernière étude de l’INSEE sortie il y a quelques jours, sur la répartition des salaires, semble confirmer le captage de l’évolution des salaires par une minorité, que j’évoquais :
Insee - Travail-Emploi - Les évolutions de l’emploi et des salaires depuis 1990

"Ainsi, en 1995, les 10 % des salariés à temps complets les moins bien rémunérés percevaient
4,4 % de la masse salariale nette des temps complets. En 2008, ce ratio s’éleve à 4,6 %.
À l’opposé, les 10 % de salariés les mieux rémunérés percevaient 25,4 % de cette masse
salariale en 1995. En 2008, leur part a augmenté de 1,3 point. C’est notamment la part des
« très haut salaires » qui a progressé (encadré 3)."


Ce qui confirme le ressenti d’un "tassement" des salaires, en gros les salaires moyens ne progressent que peu, les petits salaires progressent un peu, mais les gros salaires progressent fortement.

"Un écart qui s’est accentué aux cours des douze dernières années
Au cours de la période 1996-2008, la hiérarchie salariale allant du salaire médian au 9e décile ne
s’est pas déformée puisque ces deux seuils évoluent à peu près parallèlement (respectivement + 0,6 %et
+ 0,7 % par an, en euros constants). Par contre le 99e centile est plus dynamique (+ 1,3 %). Ainsi, ces
salaires, qui représentent, par construction, 1 % des salariés du secteur privé à temps complet, percevaient,
en 2008, 6,9 % de la masse salariale totale des temps complets, contre 5,5 % en 1996."


A noter que sur l’ensemble des déciles, seul le dernier décile voit sa part progresser sur la période 1995 - 2008, et au sein de ce décile, c’est le 1 % le plus élevé, qui capte toute la progression. Seul le décile 1 progresse également sur la période pour une part négligeable (+0,2 point, contre + 1,4 points pour le 99e centile)

On peut relativiser, avec 6,9 % de la masse salariale captée par 1 %, on est encore très loin des Etats-Unis. C’est plutôt la tendance qui est inquiétante. Avec une masse salariale stable (ce qui n’est pas le cas), passer de 5,5 à 6,9 signifie une progression des salaires de 25,45 %. Cela ne donne cependant pas le %age de la progression salariale qui est capté par le 99 centile (c’est ce qui fait cruellement défaut dans l’analyse).

En tout cas, cela confirme mon ressenti initial, à savoir que la part des salaires dans la valeur ajoutée n’évolue certes pas ces 20 dernières années, contrairement à ce qu’affirment nombre de syndicats, mais qu’en revanche la distribution des salaires est de plus en plus inégalitaire.

La prime de 1000 € max sous condition, mais  obligatoire, est donc à inscrire dans ce cadre, c’est pourquoi l’on est pas si hors sujet que cela.

Dernière modification par Cyril (06/05/2011 14h15)

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#56 06/05/2011 11h16

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Belle argumenttion Cyril.

Je note le liens et je ne manquerai pas de lire cette étude ce weekend.

Maintenant, une remarque concernant la chereté des services. Aujourdh’ui, si une entreprise verse 100 à un salarié, le salarié ne vas toucher que 45 à 50 en salaire net. Sur celui-ci, il devra payer des impôts sur le revenus, et la TVA sur l’ensemble de ses transactions par la suite.

Intuitivement, quel est donc l’effort à réaliser pour que le pouvoir d’achat du salarié s’élève de disons, 5% ?
Je n’ai pas envie de faire le calcul, certains s’y amuserons sans doute, et le resultat sera interessant, mais globalement on se rend compte qu’a l’autre extremité de la chaine (entreprise), l’effort devient colossal.

Mais bon, je pense que tout le monde ici savait déjà que nous avons un problème de charges et de taxation du travail en France.

Aujourd’hui, le cout du travail etant tellement taxé de toutes part, que les activités economiques reposant sur le besoin de main d’oeuvre sont en peril. Ceci est vrai dans le batiment par exemple. Faire contruire un logement, c’est avant tout acheter de la main d’oeuvre. Je suis bien placé pour le savoir, etant tres bricoleur et realisant beaucoup de travaux moi même dans ma maison. Le coût d’un artisan est prohibitif. Je n’achete des prestations que si je ne puis faire autrement (sécurité, outillage, savoir faire particulier).

A+
Zeb


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#57 06/05/2011 16h49

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Cyril,   Toute ton analyse n’explique pas le "sentiment" se pas mal de personnes, que leur situation ne s’améliore pas (comme elle le faisait peut-être avant). Il me semble y avoir 2 lectures possible des chiffres que tu détailles :

- soit 99% des personnes sont "jaloux" du fait que 1% aient pu augmenter leur part du gateau
    (mais en fait, je pense que ces 99% ne s’en aperçoivent en général même pas, et
     qui nous dit que la salaire de ce 1% n’a pas augmenté juste parce que les autres revenus du 1%
     sont plus taxés à présent qu’avant  -stock options par exemple- et que peu a changé)
- soit 99% ne voient pas leur pouvoir d’achat augmenter, ou pas assez augmenter pour s’offrir les
     derniers gadgets à la mode, et de plus se sentent de moins en moins à l’abri d’un risque de
     tomber dans une certaine précarité
     (peut-être en partie en raison de la mondialisation, qui donne aussi une "part du gateau"
      moins petite à ceux qui avant trimaient pour presque rien).

J’aurais tendance à plutôt croire à la seconde lecture….

Par ailleurs, je ne vois pas du tout en quoi la "prime de 1000€" permettrait de solutionner ceci, ou amoindrirait un éventuel partage inadéquat des salaires. Cette "prime" bénéficiera uniquement à des salariés déjà relativement "nantis". L’exonération de charges sur cette prime revient à ce que les déficits déjà conséquents soient encore creusés, au profit d’une minorité qui n’a pas vraiment besoin d’être subventionnée de la sorte.     
Par ailleurs, La participation aux bénéfices qui existe depuis 50 ans permet déjà aux salariés de bénéficier de la bonne santé de leur employeur (même si une augmentation de salaire est quand même une bien meilleure solution !). Sans compter l’actionnariat des salariés, bien encouragée déjà… Pourquoi rajouter une autre mesure qui ne pourra que compliquer la vie (et générer son lot d’attitude d’aubaine) ?


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#58 06/05/2011 17h47

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@Goodbylenine : Mes remarques visent à élargir le sujet pour voir dans quel contexte s’inscrit cette prime, loin de moi l’idée de dire que cette prime est une solution.

Pour moi, si tu veux tout savoir, c’est juste un effet d’annonce et de la poudre aux yeux, à 1 an de la présidentielle. Cela n’empêche pas que le constat, celui qui mène à la création de cette prime,  n’est pas forcément erroné.

Cela dit, j’avoue être choqué quand je vois que donner 1000 € à tous les salariés de FT France, ce qui n’est pas une somme negligeable) coute seulement 3 % du dividende de FT, et ça ne fait que conforter mon point de vue sur l’évolution des salaires qui est ridicule à côté de l’inflation.

Je voulais écrire un pavé avec arguments chiffrés comme tout à l’heure, mais finalement je vais faire court et plutôt littéraire. En gros : S’il y a un sentiment de faible hausse des revenus (entièrement justifié soit dit en passant), dans un contexte de faible croissance, alors que dans le même temps (15 ans), un certain nombre (1 %), voit sa part dans la masse salariale progresser de 25 %, alors qu’elle ne représente 6,9 % de la masse totale en fin de période (et 5,5 % en début de période)  il est évident que cette distribution inégalitaire est l’une des causes à cette stagnation.

Après, comme dit, le manque de l’étude est de ne pouvoir chiffrer quelle est la proportion de captation : tu l’as fait, et l’a estimé à 25 % alors que le graphique s’arrêtait à 2006, et que les tendances n’ont pas évolué, au contraire.

Si cette captation d’un quart était distribuée équivablement, ça ferait une augmentation de l’augmentation des salaires d’1/4  pour tout le monde, c’est loin d’être négligeable : en gros au lieu de + 7 %, on aurait + 10 % sur la période 1996 2006.

Quant aux stocks options, c’est evidement un facteur important, mais je crains qu’ils conduisent plutôt à des revenus du 99 centile sous-estimés, plutôt que l’inverse. Après, faudrait voir les calculs exacts de l’INSEE.

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#59 06/05/2011 20h40

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Cyril a écrit :

Cela dit, j’avoue être choqué quand je vois que donner 1000 € à tous les salariés de FT France, ce qui n’est pas une somme négligeable) coute seulement 3 % du dividende de FT, et ça ne fait que conforter mon point de vue sur l’évolution des salaires qui est ridicule à côté de l’inflation.

Je ne veux pas dériver sur le cas particulier de France Telecom, mais je sors de mes gonds ! :-)

Il faut mettre ça au regard de la masse salariale. Les salariés ont déjà touché "leur" part, qui est loin de faire 3%.

En l’occurrence, 9,094 Md€ en 2009, soit 3 fois le montant du dividende.

L’État a aussi touché sa part : 2,295 Md€ d’impôt sur les bénéfices

Les actionnaires eux vont toucher 3,141 Md€, dont l’Etat va capter 27% au titre de sa participation historique au capital.

Les actionnaires individuels payeront encore 12,3% de prélèvement sociaux sur leur dividendes + l’imposition sur le revenu si hors PEA.

Rappelons aussi que l’action France Telecom a été introduite en bourse à 28,5 € en 1997 et cote actuellement autour de 15 €, soit une perte nominale hors dividendes d’~ 50% ! A ce moment là, on était bien content des les trouver les actionnaires !

Source des chiffres : http://www.francetelecom.com/fr_FR/fina … 009_FR.pdf

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#60 06/05/2011 21h42

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Avec une masse salariale de 9,094 Mds€ pour 164 000 salariés, ça fait une masse salariale par tête de 55 000 € par année. Ce qui nous fait en salaire brut grosso modo 55 000 * 0 , 6 (en considèrant 40 % de charges patronales donc) / 12 = 2750 €. Certes avec tous les biais que nous impose un tel calcul, le chiffre a une marge d’erreur de bien 20 %, mais quand même, c’est significatif un tel montant.

Là encore, je serais curieux de voir la distribution des revenus au sein de l’entreprise, la médiane doit être beaucoup plus basse que ça.

Concernant la part que prélève l’Etat en impôt, elle est clairement très forte, je défends des salaires plus élevés (et surtout une meilleure répartition), pas des impôts plus élevés, alors je ne peux que te rejoindre sur ce plan…

Comme le dit Zeb si les charges sociales n’étaient pas si élevées, les salaires ne seraient peut-être pas tant tassés que ça.

FT était monté très très haut il y a une dizaine d’année. Je me souviens que la capitalisation de FT a cotoyé celle de Microsoft avant la crise de 2000…

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#61 06/05/2011 22h18

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Cyril, ceci dit, je pense que la perennité de FT est bien superieure à celle de MS.

A+
Zeb


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#62 12/05/2011 10h23

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Une note de CIB Natixis en phase avec la discussion :
Bien poser le débat sur les salaires : l’exemple de la France

L’étude conclu que les marges de manœuvres sont très étroites, car toute augmentation de salaire devra être compensé par une baisse de charges pour ne pas pénaliser des entreprises dont la profitabilité et le taux d’auto-financement est déjà faible (à l’exception des entreprises du CAC40) par rapport à l’Allemagne, le UK, les US.

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#63 12/05/2011 11h06

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Au lieu de patcher le budget avec des économies et des dispositifs de bouts de chandelle, je propose à Mr Baroin et ses conseillers , qui ne sont bien entendu pas acoquiner avec Bouygues et autres promoteurs intègres, de cesser immédiatement toute subvention au secteur immobilier.

D’une, l’économie de l’Etat serait énorme entre les Scellier, APL etc. en cessant de verser des flots de cash.

De deux, en cessant d’asphyxier les particuliers et les entreprises avec une grosse part de leur budget qui va dans le logement et les locaux, la consommation intérieure serait soudainement boostée et les entreprises gagneraient en compétitivité immédiate.

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#64 12/05/2011 16h07

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Une diminution progressive des "subventions" Scellier et similaire me semble déjà en marche. Plutôt qu’une suppression pure et simple, ceci me semble un bon choix. Ce serait peut-être mieux si l’annonce des prochaines diminutions de ces subventions (sur les N prochaines années, jusqu’à complète disparition) était déjà faite. Il faut cependant aussi veiller à ne pas trop freiner la construction de nouveau logements (d’où le besoin de procéder progressivement, voire en ajustant la progression selon la réaction du marché…).

Pour l’APL et les prestations sociales, ça ne semble pas en route, et ce n’est pas si simple à mettre en route, car cela reviendrait à pousser dans l’insolvabilité (et à terme "à la rue") nombre des personnes qui en bénéficient actuellement.

Partant du constat qu’il n’est pas facile de supprimer une "subvention" existante, il faudrait commencer par éviter d’en créer de nouvelles, sauf à ce qu’elles fassent quasiment l’unanimité sur leur utilité (ce qui ne semble pas le cas de la "prime 1000€ Baroin"). Peut-être qu’il faudrait qu’une nouvelle "subvention" obtienne une majorité de 75% à l’Assemblée pour être entérinée ?


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#65 18/05/2011 07h29

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L’absentéisme continue de croître dans la fonction publique territoriale


11% d’arrêt maladie/absentéisme dans les collectivités territoriales de + de 350 agents.
Durée moyen de l’arrêt : 22,6 jours (!)

Depuis 11 ans que je travaille, j’ai été arrêté pour maladie 0,5 jours en tout et pour tout (à mes frais étant donné le délai de carence de 3 jours). Je dois être une force de la nature…

J’ai cherché les statistiques d’arrêt maladie pour les TNS, pas trouvé. :’-(

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#66 18/05/2011 07h39

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Il faudrait filtrer par nature de poste et par age mais c’est un constat que je partage. Je suis à 1 jours d’arrêt par an en moyenne.

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#67 19/05/2011 21h29

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Les TNS et libéraux sont de vraies vaches a lait ou des inconscients.
On claque des milliers d’euros mensuellement en cotisations foireuses pour l’avoir dans l’os et tout perdre au moindre pépin sérieux.

Si on veut décourager le mérite et l’ entreprenariat, on ne saurait mieux s’y prendre.

Encore quelques années a tirer et je m’expatrie de cette gabegie.

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#68 19/05/2011 23h23

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Faut pas généraliser non plus….

Vu leur régime, il semble que les TNS et libéraux touchent en gros autant qu’ils cotisent….

Et un TNS ou liberal qui "claque des milliers d’euros mensuellement en cotisation" bénéficie d’un revenu mensuel largement supérieur au salaire de l’immense majorité des agents de collectivités locales.

J’ai l’impression d’entendre Angela Merkel harenguer ses troupes pour (limiter les dégats à la prochaine élection ?) en stigmatisant les trop long congés des Grecs, des Portugais, et bientôt les Irlandais peut-être, alors que les différences sont bien faibles (si on se fie par exemple à Congés payés et jours fériés : le classement européen - JDN ou http://www.euractiv.fr/europe-sociale/a … nes-conges ou http://www.rjv.fgov.be/fr/pdf/Vacances_ … aries.pdf) et plutôt à chercher ailleurs.


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#69 20/05/2011 08h37

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Oui zParisien en avait parlé :

zParisien a écrit :

A noter d’ailleurs que les cotisations d’assurance-maladie d’un professionnel libéral, ou d’un gérant de SARL, sont de 6,5% plafonnées, et donc, à rémunération égale, nettement plus faibles que celles d’un salarié (13% non plafonnés, part patronale comprise).

Source : Résidence principale : taxe sur la plus value (2/3)

swantonbomb a écrit :

Si on veut décourager le mérite et l’ entreprenariat, on ne saurait mieux s’y prendre.

Encore quelques années a tirer et je m’expatrie de cette gabegie.

Vous n’auriez pas rempli votre déclaration récemment, ça me fait aussi cet effet-là à chaque fois… ;-)

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#70 20/05/2011 08h55

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Mieux encore, des appels de cotisation délirants urssaf…

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#71 20/05/2011 19h18

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GoodbyLenine a écrit :

Faut pas généraliser non plus….

Vu leur régime, il semble que les TNS et libéraux touchent en gros autant qu’ils cotisent….

Et un TNS ou liberal qui "claque des milliers d’euros mensuellement en cotisation" bénéficie d’un revenu mensuel largement supérieur au salaire de l’immense majorité des agents de collectivités locales.

.

Le différentiel de revenus, lorsqu’il y a, sert a provisionner:
ses propres congés, ses périodes de creux d’activité, sa prévoyance maladie (dans mon régime, le délai de carence des indemnités journalières est de 90 jours), ses congés parentaux, sa formation continue, le financement des investissements , la constitution d’une rente pour sa retraite.

In fine, les avantages apparents fondent a vue d’oeil sous l’analyse des réalités de ce statut.

Si le statut de tns et de libéral était une telle panacée, le souhait de la majorité des jeunes français ne serait pas d’accéder a la fonction publique ou au salariat. Dans mon secteur, qui était essentiellement libéral, c’est le salariat qui est de plus en plus recherché.

PS: je respecte chaque statut mais je maintiens que tout est fait pour décourager la volonté d’entreprendre.

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#72 20/05/2011 20h03

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"le souhait de la majorité des jeunes français ne serait pas d’accéder a la fonction publique ou au salariat" … pour faire comme les autres, ou comme papa/maman ?

Je pense que dans chaque statut, TNS et libéraux inclus, il y a un certain équilibre entre ce qu’on paie/travaille et ce dont on bénéficie. Il n’y a que quelques statuts sous une forme ou une autre de "monopole" et avec un fort pouvoir de nuisance qui ont un peu plus d’avantages que ce qu’ils devraient. Par contre, il y a beaucoup de gens pour se plaindre…


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1    #73 20/05/2011 20h29

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swantonbomb a écrit :

Si le statut de tns et de libéral était une telle panacée, le souhait de la majorité des jeunes français ne serait pas d’accéder a la fonction publique ou au salariat. Dans mon secteur, qui était essentiellement libéral, c’est le salariat qui est de plus en plus recherché.

PS: je respecte chaque statut mais je maintiens que tout est fait pour décourager la volonté d’entreprendre.

Peut-être tout simplement que la majorité des français préfèrent moins gagner mais avoir une qualité de vie supérieure, et considère donc que les efforts nécessaires pour être libéral, ne compensent pas l’écart de revenus et la relative indépendance vis à vis du patron.

Dis autrement, moi, moins de 30 ans, je préfère avoir mes 38 heures par semaine, mes 8 semaines de congés payés par an, et mon salaire, 2 bons SMIC par mois, que bosser 60 heures par semaine, n’avoir pas de congés payés, et toucher 5 SMIC par mois.

Autrement dit, l’écart entre les statuts dépend avant tout de ce qui compte pour chacun.

Mais il est sûr que le droit d’entré pour être fonctionnaire (concours) ou libéral (investissement en temps et en argent, en risque…) est naturellement plus élevé que celui d’être salarié, et donc qu’en toute logique, le statut de salarié devrait être donc le moins avantageux, sinon tout le monde se contenterait d’être salarié.

Il faut toujours regarder les statuts sous l’angle de la difficulté ou non à y accéder avant de se plaindre ou d’envier les autres.

Je pense que beaucoup de salariés aspireraient ainsi à devenir libéral, mais le coût en risque est bien trop élevé pour franchir le pas. De la même manière, beaucoup aspireraient à devenir fonctionnaire, mais encore faut-il préparer / passer / réussir / les concours…

Edit pour Fructif : il est clair que le statut de libéral ou indépendant est celui qui permet de générer le plus d’argent, incontestablement. Cela ne signifie pas que ce soit facile pour autant d’être libéral..

Dernière modification par Cyril (20/05/2011 20h45)

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#74 20/05/2011 20h41

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Mais au final, du point de vue du patrimoine les entrepreneurs / professions libérales / artisans, s’en sortent plutôt bien

Patrimoine médian (insee 2004)

Agriculteurs 171,8
Petits indépendants 168,0
Gros indépendants 490,6
Professions libérales 338,4
Cadres 204,6
Professions intermédiaires 125,9
Employés 28,0
Ouvriers qualifiés 74,6
Ouvriers non qualifiés 9,8

http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/revpmen06d.pdf

Evidemment, par exemple, dans les Prof. libérales c’est très disparate (entre notaire qui est est à 240K/ an et le sculteur à 17K. Source Insee)

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#75 20/05/2011 21h01

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Je suis chef d’entreprise, et j’étais salarié jusqu’à il y a 3 ans; je suis passé récemment TNS, et étant donné que je ne suis pas plus malade et que je ne prend pas plus de vacances qu’avant, je suis tout à fait satisafait: la principale différence c’est que je paye moins d’Urssaf… et peut-etre que j’ai un peu plus confiance dans mon contrat retraite madelin que dans l’agirc.

Fructif a écrit :

Mais au final, du point de vue du patrimoine les entrepreneurs / professions libérales / artisans, s’en sortent plutôt bien

Patrimoine médian (insee 2004)

Agriculteurs 171,8
Petits indépendants 168,0
Gros indépendants 490,6
Professions libérales 338,4
Cadres 204,6
Professions intermédiaires 125,9
Employés 28,0
Ouvriers qualifiés 74,6
Ouvriers non qualifiés 9,8

http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/revpmen06d.pdf

Evidemment, par exemple, dans les Prof. libérales c’est très disparate (entre notaire qui est est à 240K/ an et le sculteur à 17K. Source Insee)

Il y a quand même une limite à l’utilisation de ces chiffres: dans certains cas (je pense aux indépendants, et tout particulièrement aux agriculteurs, une majeure partie de leur patrimoine est représentée par leur outil de travail (part d’une société, immobilier de leur entreprise, terres cultivables..) et bien qu’ayant une valeur, n’est que difficilement "palpable". Heureusement des exonérations pour l’ISF existe.

A titre d’exemple, les parts que je possède de mon entreprise représente probablement 90 ou 95 % de mon patrimoine… et sauf à vendre mon entreprise, je ne me sens pas riche comme je pourrais l’étre avec la même valeur sur de l’immobilier locatif, un portefeuille action, ou de l’AV.

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