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2 #1 24/04/2015 09h56
- Kapitall
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Beaucoup d’entre vous ont certainement investi en devises, notamment en $ US. Il est par conséquent probable que vous soyez assis sur une belle plus-value latente du fait de la dépréciation récente de l’euro. S’il est relativement difficile de prédire l’évolution des taux de change, on peut néanmoins, sans spéculer et en bonne gestion, vouloir matérialiser une partie de cette plus-value. Cela n’implique pas forcément de déboucler vos positions. Il s’agit de dissocier le sous-jacent (action, obligation…), dont les particularités lui sont propres, de la devise dans laquelle il se traite (euro, $, CAD…).
Si vous avez accès à un compte multi-devises, vous pourriez par exemple :
- maintenir vos positions actions/obligations/… en $, mais vendre du $ pour acheter de l’euro. Vous auriez une position débitrice en $ (qui coûte 1.63% en deçà de 100.000 $ chez Interactive Brokers, puis 1.13% ensuite) mais récupérez des euros à un cours plus favorable que lors du change initial. Tant que vous n’avez pas changé l’équivalent de 100% de vos positions, vous continuez à bénéficier d’un éventuel affaiblissement de l’euro vis à vis du $. En cas de remontée de l’euro, votre plus-value en devises a été, à hauteur de vos transactions, matérialisée.
Cette approche est très souple, puisqu’on peut procéder au change à l’euro près, le coût est très modéré (frais de transaction, coût de la position débitrice en cash US).
- utiliser des options. En l’occurrence, des options sur futures sur la paire EURUSD.
Voici la description des spécificités d’une de ces options sur futures que j’ai en portefeuille :
C’est un call strike 1.095 dont le sous-jacent est la future EURUSD à échéance Juin 2015, elle se traite sur le Globex (la liquidité y est la meilleure). Le multiplicateur est de 125.000 (elle réplique l’évolution de 125.000 $). Le type américain permet une d’exercer l’option à tout moment mais l’intérêt d’une exécution anticipée est faible (on récupère une future, pas du cash!).
En achetant un call, je bénéficie d’une remontée de l’euro par rapport au $. En cas d’anticipation inverse, je peux acheter un put et bénéficier de la baisse de l’euro par rapport au $. Au-delà de 1.095 le delta est de 1, autrement dit cette option répliquera à l’euro près l’évolution du cours de la paire EURUSD.
L’utilisation d’options est moins souple, ne ce fût-ce que parce que le multiplicateur est de 125.000, ce qui n’est pas adapté à des petits portefeuilles. Il faut aussi se sentir à l’aise sur les options (et leur extrême volatilité, à fortiori dans le cas d’options sur futures). C’est néanmoins un outil très utile pour protéger les plus-values latentes en devises, puis les matérialiser.
Dans les deux cas, il faut raisonner en résultat post-impôts : la fiscalité sur les devises et les options est lourde, pour une couverture de 100%, il faut en réalité hedger bien plus (en augmentant les positions de votre taux d’imposition, en somme).
Si un autre intervenant souhaite expliquer, pour compléter, comment procéder encore autrement (par des futures, cfd etc.), il sera le bienvenu.
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#2 24/04/2015 10h15
Sujet intéressant Kapitall.
J’avoue que j’ai aussi choisi de dissocier le sous-jacent de sa devise sur une grosse partie de les positions US quand la parité a été trainer vers 1.05-1.06.
Je ne suis pas capable de prévoir l’évolution de ses devides, j’étais conscient d’être dans un range haut historiquement (1.30 à 1.40) au moment où j’avais pris ces positions USD. Et si j’en espérais une petite venant de là (la majorité de mes espoirs venant d’effets hors change), je n’attendais pas une plus-value de cette importance aussi rapidement sur le simple effet change. Du coup, je suis prêt à me priver d’un éventuel gain supplémentaire si la parité continue à baisser puisque la providence m’en a déjà donné plus que j’en attendais sur ce volet-là.
Quant à la fiscalité, j’avoue que je m’interroge, notamment sur la version compte multi-devises Lynx/IB.
Plusieurs sur ce forum ont parfois évoqué que contrairement à ce que font les brokers français sur l’IFU, la plus-value devrait théoriquement être calculée hors effet change.
Je n’ai pas réussi à ce jour à me forger une certitude sur l’exactitude de cette information (il faudrait que je m’y ré-attelle et potassant les textes qui avaient été cités, mais je n’en ai pas encore pris le temps). Si elle est vraie, que deviendrait la plus-value de change sur une action ? "Oubliée" ? Compensable avec cette position de couverture type forex sur la parité etc. ?
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#3 24/04/2015 12h53
- sissi
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Kapitall
Très intéressant pour moi qui suis encore a 75% en USD mais planifie de baisser ça a 50% en changeant surtout vers l’euro
Le problème étant qu’a ma banque je ne peux changer que le cash - j’ai bien un 100k toujours dispo mais that’s it - le reste est place
J’ai envoye votre post a mon trader pour voir si - par miracle- je peux faire une stratégie similaire…j’attends!
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#4 24/04/2015 14h08
- Durun
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Bonjour
La stratégie décrite par Kapitall est effectivement très intéressante, d’autant plus qu’il s’agit d’un call sur un future EURUS, qui est beaucoup moins volatile que le cours du change sur le forex.
Néanmoins, se pose la question de l’opportunité de cette opération. L’EURUS était à quasi 1,40 $ en mai 2014, et n’a pas cessé de descendre depuis cette date. Il est possible qu’il remonte un peu, mais la tendance est encore fortement à la baisse, et le QE de la BCE qui dure plus d’un an le pousse dans le même sens. A mon avis, la baisse n’est pas encore terminée, et on pourrait bien être à la parité 1 € pour 1 $ dans les 6 à 12 mois qui viennent, voire plus bas. Je ne pense pas qu’il y ait déjà un risque que la plus value sur change accumulée soit perdue. En tout cas, pas encore. Mais bon, disons que vous avez été très prudent.
Je pense que la couverture par des options est probablement la meilleure qui soit. Mais j’éviterai d’acheter des puts secs, pour privilégier des combinaisons peut-être plus complexes mais moins risquées. Quant aux futures, il faut maîtriser l’analyse technique pour bien les utiliser car eux aussi sont très réactifs. Et je déconseille l’achat de CFD, qui est une relation directe entre l’investisseur et le broker, le 2e étant systématiquement gagnant, puisqu’il n’y a pas la sécurité d’une caisse de compensation neutre au milieu.
Pour ceux qui veulent approfondir l’utilisation des options, je recommande le petit livre de Lee Lowell "Faire de l’argent avec les options", dont vous trouverez une note de lecture sur mon site.
Lee Lowell est un praticien, pas un théoricien. Son livre est très pratique. Il explique clairement et simplement le fonctionnement des options, et présente 6 stratégies efficaces et peu risquées. C’est le premier livre à lire sur les options. Pour approfondir, il y a le John Hull, ou le Sheldon Natenberg, mais ils sont inutiles si vous n’envisagez pas une utilisation intensive des options.
Cordialement
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#5 24/04/2015 14h32
- Kapitall
- Membre (2011)
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Julien : Je ne suis pas assez compétent pour répondre de manière péremptoire sur la partie fiscalité, mes excuses. J’ai bien mon idée mais je sous-traite cette partie à mon comptable - ça libère l’esprit.
Sissi : Dans votre cas (portefeuille obligataire), il serait probablement prudent et plus pratique d’avoir une position débitrice en cash US comme couverture. Sinon, des options deep in the money (et pas légèrement out of the money comme celle que j’ai postée en exemple) pourraient faire l’affaire : le capital fluctuera mais sauf mouvement extrême, vous ne devriez pas avoir d’options expirant sans valeur. Cela demandera cependant un certain investissement initial - il faut soigneusement peser le pour et le contre. Et cela dépend aussi de vos objectifs. Pour ma part, je ne cherche pas, à ce stade, une couverture à 100%.
Durun : votre sentiment sur l’évolution de cette paire de devise est tout à fait compréhensible. J’ai aussi mon idée sur l’évolution de celle-ci et, à moyen terme, je ne serais pas surpris si nous allions effectivement en deçà de la parité. Le but de mon message était plutôt de parler des différentes techniques permettant d’investir dans un sous-jacent sans avoir à se soucier de la fluctuation de sa devise de cotation.
Je pense que bon nombre d’investisseurs sont ravis de la performance de leurs portefeuilles ces derniers temps, du fait de l’effet devise, mais n’ont pas forcément conscience que ces belles plus-values pourraient fondre comme neige au soleil. Ou s’ils en ont conscience ils ne savent pas comment matérialiser ces plus-values autrement que par une vente (pas forcément justifiée si l’action ou l’obligation a vocation à rester en portefeuille).
Nous pourrons volontiers échanger sur des techniques plus complexes sur un autre fil. Mon expérience me fait dire que les achats simples (de calls comme de puts) sont néanmoins adaptés à la plupart des situations : risquer seulement la prime payée tout en ayant la volatilité (et si on le veut, le temps) de son côté, ça aide à bien dormir la nuit.
Dans les ressources gratuites, je conseille vivement à ceux qui veulent se pencher sur les options de passer par : The Options Industry Council (OIC) . Il y a tout un parcours pédagogique gratuit à effectuer, à la fin duquel on est armé au moins pour les techniques de base.
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#6 24/04/2015 15h48
- Durun
- Membre (2012)
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Re
@Kapitall
Je suis d’accord sur le fait d’acheter un call sec, la prime payée étant connue et minime pour couvrir un risque. Comme vous le dites, sa perte éventuelle n’empêche pas de dormir.
Je suis moins d’accord sur l’achat d’un put sec. On achète un put pour se protéger d’une baisse (d’un titre par exemple). La question essentielle devient "Pourquoi conservez à tout prix un titre dont le risque de baisse augmente au point qu’il devient nécessaire de payer une prime pour s’en protéger ?". A mon avis, dans la majeure partie des cas, il vaut mieux s’en séparer et prendre son profit.
Enfin, je pense que vous serez d’accord avec moi pour dire qu’il ne faut pas vendre des calls ou puts secs. Certes on reçoit une prime, minime elle aussi, mais en échange, on assume le risque. Bien sûr, généralement, il ne se passe rien. Mais quelquefois, l’événement tant redouté a lieu et c’est vous qui payez. Ne pas oublier quelques faillites célèbres. Or, avec la vente d’un put ou d’un call sec, le risque est sans limite. C’est pourquoi il est préférable d’utiliser des combinaisons d’options plus complexes, mais qui ont l’avantage de limiter le risque.
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#7 24/04/2015 16h30
- Kapitall
- Membre (2011)
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Je vais essayer de répondre point par point :
Je ne suis pas aussi péremptoire que vous, chaque cas est unique.
Dans l’exemple ci-dessus, on achète un call pour se couvrir sur une remontée de l’euro. Dans le cas d’actions, j’achète des calls pour m’exposer à la hausse de celles-ci, pas pour couvrir un risque (sauf à définir celui-ci comme de passer à côté d’une bonne affaire!).
On peut très bien acheter un put sur la paire EURUSD tout en partageant exactement votre analyse (QE de la BCE, anticipation de resserrement monétaire aux USA etc) et rester entièrement investi en actions libellées en euros. Quelqu’un qui aurait mis cette stratégie en place courant 2014 aurait : 1/ bénéficié de la dépréciation de l’euro face au $, 2/ bénéficié de la hausse très forte des bourses européennes depuis la confirmation du QE. C’était un achat de put sec, pourtant.
Pour ma part, j’investis dans des entreprises. Il ne me viendrait pas à l’idée d’utiliser les options sur une boite que je connais pas.
J’aurais, dans ce cas de figure, très bien pu 1/ être investi sur l’action IBM (ma thèse n’est pas originale : voir Buffett / changement du business model vers des activités à forte marge, ce qui tire le CA vers le bas pendant longtemps) 2/ anticiper une baisse des cours le temps que la transformation se fasse ressentir sur la bottom line et donc acheter des puts pour couvrir ma position 3/ notamment pour continuer à encaisser les dividendes en attendant. Garder l’action et la couvrir par des puts peut avoir du sens, notamment pour des raisons fiscales.
Je vends très régulièrement des naked puts (en fait des cash-covered puts) sur des entreprises que je connais, dont j’apprécie le business model, et que j’adorerais avoir en portefeuille à un cours plus bas. Le risque maximal n’est pas illimité, mais bien celui d’aller jusqu’à 0 : il est donc parfaitement quantifiable en amont. Par ailleurs, si le marché peut être irrationnel et le rester longtemps, on sait à un moment qu’un prix est très largement attractif par rapport à une valorisation qu’on aura calculée en amont : dans ce cas là, il suffit d’avoir les reins assez solides et encaisser la volatilité. Tout cela est, encore une fois, parfaitement quantifiable.
Le risque sur un naked call est effectivement illimité en théorie, là vous avez raison sans réserve.
Ceci étant dit, nous nous éloignons du sujet de la file.
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#8 24/04/2015 17h34
- Durun
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Re
Le sujet est effectivement très vaste,car les options offrent énormément de souplesse et de possibilités. Je m’y suis intéressé pendant un temps, mais je voulais automatiser, en partie du moins, ma démarche de sélection des titres à mettre en portefeuille. Et là, ça devenait une usine à gaz, beaucoup trop complexe, que je ne savais plus gérer. C’est pourquoi je suis revenu à un processus de sélection plus simple et plus classique.
Je suis très prudent avec les ventes d’options. C’est vrai que ça permet d’aller chercher des titres très hauts, ou au contraire, très bas. Mais dans ce cas, c’est presque l’inverse de l’utilisation habituelle des options qui le plus souvent, a pour but de limiter un risque, ou d’encaisser des primes.
Je suis sûr que sur ce forum, beaucoup d’investisseurs ont un minimum de connaissances en analyse technique et que l’utilisation des options, comme vous l’expliquez, peut s’avérer une démarche très profitable.
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#9 24/04/2015 17h55
- namo
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Sur les ventes de puts, il y a effectivement une file spécifique. Je pratique également ; c’est une autre façon de profiter de la volatilité du marché. Comme Kapitall, je ne fais ça que si l’entreprise m’intéresse par ailleurs.
Il me semble que des études ont montré que ce sont généralement les vendeurs d’options qui font du profit, plus que les acheteurs. Bien sûr, ça dépend de la sophistication des participants - et de la chance aussi. Mais je n’ai pas de référence précise à donner.
Sur les hedges pour devises, j’étais tombé il y a quelques temps sur :
Hedging Currency Risk (Part 1) - Investing Sidekick
qui est un examen assez candide de différents instrument pour hedger, y compris le "spreadbetting" qui a l’air spécifique au Royaume-Uni.
Je brise le suspense : il finit par choisir les CFD sur futures. Mais il n’a pas testé les options sur futures.
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#10 24/04/2015 18h17
- sissi
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Voici ce qu’on m’a propose: choisir 15 jours , 1 mois ou plus long…au choix
Et différents taux selon le target euro a 107: 13.90%/an, a 106.50:10.40%/qn, 106:7.55%/an etc
Il appellent ça un "docu"
J’ai pris pour 15 jours car c’est la premiere fois , un test quoi!
- tranche minimum de 50k euros - donc on a dit 60k USD pour arrondir
- l’euro était a 1.0816 au moment de la décision
- j’ai choisi 106.50 comme target de change pour 10.40%/an soit 244 d’intérêts pour les 15 jours
Ca démarre le 28 avril: si l’euro baisse a 106.50 on me change les 60k usd en euros, sinon je touche les intérêts de 244 (non-taxes dans mon cas)
Bien sur ça n’est pas ce dont vous parlez Kapitall ! Mais si je me retrouve avec les euros…c’est OK!
J’imagine que si je l’avais fait a euro de 106.60 il y a 2 jours les taux et les targets auraient été différents …
Maintenant je vais relire cette file et voir lundi ce qui peut se faire en options a ma banque.
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#11 24/04/2015 18h43
- Durun
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Re
namo a écrit :
Il me semble que des études ont montré que ce sont généralement les vendeurs d’options qui font du profit, plus que les acheteurs.
Oui généralement, mais ce sont aussi les vendeurs d’options qui font les plus belles faillites. Relire Nassim Taieb (Le cygne noir)
@sissi
J’espère que vous faites un peu d’analyse technique, car sinon, c’est le hasard, 1 chance sur 2, encore plus sur le forex. L’EURUS cote 1,08743 $ et semble partir pour une petite réaction à la baisse de cette dernière année, qui devrait l’emmener vers les 1,10 voire 1,15 $. Je doute que l’on soit à 1,0650 dans 15 jours.
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#12 24/04/2015 19h27
- sissi
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Eh bien je vais empocher les 244 dollars pour 15 jours - sans aucun risque - Et je recommencerai…le test s’il est concluant - a moins de trouver mieux a faire selon les indications de Kapitall
Entretemps je vais étudier les options mais si l’euro baisse disons mercredi prochain j’ai du cash USD de dispo pour le change
J’ai déjà change un 50k en euros a 106.82 la semaine passee. et 30k en NZD et 20k il y a 2 semaines (petites rentrées d’intérêts) sous 106.
Vu qu’on nous dit tout et son contraire…mais surtout qu’il descendra au pair d’ici la fin de l’année…ou en-dessous…je fais ça par tranches.
Durun je suis daily fx et fx street depuis très longtemps…j’ai vendu dans les 1.47 et c’est suite a ça que j’etais a 80% en USD depuis. Mais j’espère bien encaisser une partie au moins de cette PV de devise!
Euh…l’analyse technique ? Pour les devises ça sert pas tellement!
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2 #13 28/04/2015 02h01
- Angus
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Pour compléter le poste initial de Kapitall
Si vous avez accès à un compte multi-devises, vous pourriez par exemple :
- maintenir vos positions actions/obligations/… en $, mais vendre du $ pour acheter de l’euro. Vous auriez une position débitrice en $ (qui coûte 1.63% en deçà de 100.000 $ chez Interactive Brokers, puis 1.13% ensuite) mais récupérez des euros à un cours plus favorable que lors du change initial. Tant que vous n’avez pas changé l’équivalent de 100% de vos positions, vous continuez à bénéficier d’un éventuel affaiblissement de l’euro vis à vis du $. En cas de remontée de l’euro, votre plus-value en devises a été, à hauteur de vos transactions, matérialisée.
Cette approche est très souple, puisqu’on peut procéder au change à l’euro près, le coût est très modéré (frais de transaction, coût de la position débitrice en cash US).
- utiliser des options. En l’occurrence, des options sur futures sur la paire EURUSD.
Je peux ajouter les produits suivants :
- utiliser le contrat Euro FX Futures (ticker CME : 6E)
-> valeur du contrat 125000 euros.
- utiliser le contrat E-mini Euro FX Futures (ticker CME : E7)
-> valeur du contrat 62500 euros.
- utiliser le contrat E-micro Euro/American Dollar Futures (ticker CME : M6E)
-> valeur du contrat 12500 euros.
- utiliser un ETF qui réplique l’euro pour affiner la valeur à couvrir si nécessaire.
Il y a aussi les cfds (sur futures dans ce cas) mais d’un point de vue éthique, je ne peux les conseiller.
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#14 28/04/2015 11h06
- sissi
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Angus
Vous pourriez indiquer les etfs possibles? Merci
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#15 28/04/2015 11h49
- Angus
- Membre (2015)
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Sissi,
Je vous donne celui que j’aime le mieux : FXE
Il y en a d’autres mais principalement 2x short voir encore plus d’effet de levier … Ces produits ne sont toutefois pas à recommander.
Bonne journée.
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#16 28/04/2015 11h57
- Mestra
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Mais le US23130C1080 FXE côte en USD. Du coup j’ai du mal à comprendre l’intérêt pour un européen. Quelque chose doit m’échapper. Pouvez-vous m’éclairer?
Cordialement
"Ce qui est risqué? C'est de ne jamais prendre de risque"
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#17 28/04/2015 12h38
- Angus
- Membre (2015)
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Mestra,
L’axiome de base à intégrer est que cet ETF réplique l’euro. Dès lors, que la devise de cotation soit l’USD n’est pas un problème.
L’ETF en question permet juste au moment ou on le transige de figer le taux de change au jour de la transaction. Toutes fluctuations ultérieures de l’ETF sont compensées par vos avoirs en USD (pour autant que vos avoirs en USD égalent votre ETF en valeur au moment du hedge).
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#18 28/04/2015 13h15
- Mestra
- Membre (2015)
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Je reste dans l’incompréhension, malgré votre aide.
Exemple concret : J’achète cet ETF, l’euro monte, l’ETF aussi, c’est parfait. Cependant, lorsque je le revend, les dollars que je récupère ont perdu par rapport à l’euro. Ça paraît être une opération blanche pour un européen.
Ou alors je suis à côté de la plaque.
Cordialement
"Ce qui est risqué? C'est de ne jamais prendre de risque"
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#19 28/04/2015 14h08
- namo
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Angus a écrit :
Il y a aussi les cfds (sur futures dans ce cas) mais d’un point de vue éthique, je ne peux les conseiller.
Vous ne pouvez pas les conseiller parce que ce sont de mauvais produits, ou parce que vous travaillez dans un domaine connexe ?
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1 #20 28/04/2015 14h53
- Angus
- Membre (2015)
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Mestra,
Je vois que vous êtes perdu.
Je vais prendre un exemple sur le future 6E simplifié au maximum pour tenter de vous éclairer.
Supposons que le $ soit à la parité avec l’€.
Supposons que vous avez 125000$ de liquidité sur votre compte Interactive Brokers (I.B.).
Supposons que votre devise de résidence principale soit l’€.
Supposons que vous anticipez que la parité irait vers une baisse du $ par rapport à l’€ et que vous vouliez figer votre taux de change à la parité 1,0000/1,0000 actuelle.
Pour vous couvrir, vous achetez un future 6E qui couvre une valeur sous-jacente de 125000€ - attention que ce future cote bien en $ - que son plus petit incrément de variation de mouvement est 0,0001 - que chaque mouvement de 0,0001 sur le 6E vaut 12,5$.
Comme la parité est 1,0000/1,0000 la valeur sous-jacente du 6E est également de 125000$ (soit 1,0000 * 12,5$ * 10000).
Si maintenant l’€ monte face au $ à hauteur de la parité de 1,1000/1,000, il faut donc maintenant 1,1000$ pour 1,0000€ ou dit autrement avec 1,0000€ vous obtenez 1,1000$.
Supposons que vous clôturez votre contrat future 6E, calculons maintenant sa valeur avec la parité €/$ de 1,1000/1,0000 :
1,1000 * 12,5$ * 10000 soit 137500$
Vous avez donc réalisé une plus-value sur votre future de 137500$ - 125000$ (prix d’achat) soit 12500$, cette plus-value si vous la convertissez en € donne une plus-value de 12500$/1,1000 soit 11363,6364 €
De l’autre côté, vos 125000$ de liquidité parquée sur votre compte I.B. valent en € avec la parité €/$ de 1,1000/1,000 : 125000$ / 1,1000 soit 113636,3636 €
Votre objectif de figer votre taux de change à parité égale est bien respecté, en effet :
113636,3636 (liquidité I.B. exprimée en euros) + 11363,6364 (plus-value sur future 6E en euros) = 125000 €.
Vous retrouvez donc la valeur initiale de vos 125000$ à parité 1,0000/1,0000 avec l’€, ce qu’il fallait démontrer pour l’exemple. Sans votre couverture future vous auriez perdu 11363,6364€.
Si maintenant même la parité n’évolue pas comme vous le pensiez et que le $ devient bien plus fort que l’€, ce n’est pas un problème et le résultat final sera le même car la perte que vous allez avoir sur votre future 6E sera compensée par la hausse de valeur de votre avoir en $ face à l’€. Donc dans ce cas également vous aurez ici aussi réussi à figer votre valeur €/$ de 1,0000/1,0000.
Le principe est exactement le même avec le FXE à la différence que la valeur sous-jacente n’est pas imposée mais que c’est vous qui transiger la valeur qui vous est nécessaire pour couvrir un portefeuille déterminé.
En espérant que cela puisse vous aidez.
Namo,
Les cfds sont effectivement des produits avec trop de frais apparents (spread exagéré / frais de roll / en plus des coms, etc., ) ou cachés (requotes) pour les conseiller. En plus ils sont traités de gré à gré. Si vous êtes au courant de la fiscalité sur les produits transigés de gré à gré en tant que particulier vous devez fuir les cfds.
Toutefois, je n’ai pas dit qu’un cfd était un mauvais produit. Pour celui qui n’est pas suffisamment capitalisé, il peut tenter les cfds mais il faut le tenter en connaissance de cause.
Je ne travaille pas du tout dans un domaine connexe, j’essaye de gérer mon patrimoine autant que faire se peut avec les outils les plus appropriés.
Dernière modification par Angus (28/04/2015 23h32)
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8 | 2 804 | 06/08/2015 11h14 par Faith | |
2 | 5 188 | 09/11/2019 18h23 par Oblible | |
1 | 2 595 | 21/11/2019 19h46 par cikei | |
0 | 605 | 14/11/2019 11h15 par huit |