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L'occasion de renforcer sur les valeurs de qualité

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2% - 35
Je suis liquide, je suis serein

12% - 204
BX4 depuis les 3800 sur le CAC, je suis riche

2% - 42
Je suis en vacances, je ne vois pas le crack

3% - 67
A fond sur les valeurs de Rdt, miam, miam

14% - 242

#6301 16/04/2020 21h23

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Eh bien justement cher Philippe, en regardant votre graphique il ne fallait pas acheter trois mois après le début de la crise, le poison des subprimes a mis du temps à se propager.
Au début d’année j’entendais sur BFM Business "Tout ba bien dans la macro, bénéfices +10%, de toute façon there is no alternative", puis en janvier "la Chine va gérer le virus, bon la croissance mondiale va baisser de 0,2 ou 0,3%, c’est pas grave", en mars "ah oui gros pain pour le T1 et T2 mais les banques centrales et les plans de relance sont déjà-là".
J’ai le sentiment que la crise peut durer plus longtemps à cause d’enchaînements pour l’instant difficiles à esquisser. Par exemple la baisse du taux d’imposition des sociétés de Trump de 2017 pourrait être remise en question. Je suis d’autant plus prudent que le marché américain n’est pas bon marché, c’est pas comme si on avait des prix absurdes tel en 2009 (par ex: A Long Way Down To Value Still | Zero Hedge)

InvestisseurHeureux a écrit :

Piksou a écrit :

Cela me semble un excès d’optimisme alors qu’on ne sait pas vraiment quand l’épidémie sera éteinte ni les conséquences économiques à venir.

Il y a en effet encore bcp d’incertitudes, mais regardez ce graphique de la crise 2008/2009 :

https://www.investisseurs-heureux.fr/up … 8-2009.gif

Officiellement, la récession aux USA dure de décembre 2007 à juin 2009.

Pourtant, voyez que le "marché" commence à baisser à partir d’octobre 2007 (donc avant le début de la récession) et rebondit franchement à partir de mars 2009 (donc avant la fin de la récession).

Il est parfaitement normal que le "marché" anticipe. Il peut se tromper dans ses anticipations, mais c’est son rôle d’anticiper.

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1    #6302 17/04/2020 10h33

Membre (2014)
Top 50 Finance/Économie
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"c’est pas comme si on avait des prix absurdes tel en 2009"

Justement venons en à ce point.
En 2009, à l’endroit que  Philippe nous pointe (mars 2009) le Shiller PE ratio était à 15. Et l’on voit sur le graphe ci-dessous (cercle noir), rétrospectivement, à quel point il était "bas", en comparaison de la période qui précède et celle qui suit.

En avril 2020 (point rouge) il est à 26. Personne ne peut affirmer si ce sera un plus bas local ou non, mais ce graphe nous invite à prendre du recul sur les valorisations actuelles : elles restent effectivement élevées globalement (et il y a de bonnes raisons à cela, Philippe l’a souligné, notamment l’action des banques centrales).

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#6303 17/04/2020 10h46

Membre (2017)
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Franckielestore a écrit :

"c’est pas comme si on avait des prix absurdes tel en 2009"
Justement venons en à ce point.
En 2009, à l’endroit que  Philippe nous pointe (mars 2009) le Shiller PE ratio était à 15.
En avril 2020 (point rouge) il est à 26.

Prendre comme indicateur PE shiller pour toutes les actions me semble trompeur. Il y a une grande disparité dans la baisse des différents secteurs.

Le secteur technologique, avec la remontée actuelle, n’a pratiquement pas baissé par rapport à ses plus hauts, voire même est au plus haut, cf. AMAZON.
De même pour les pharma.

Alors que les entreprises de tourisme, aviation, restauration, etc… sont au plus bas.

Dernière modification par starlord72 (17/04/2020 11h18)

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#6304 17/04/2020 10h56

Membre (2011)
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A noter toutefois que ce ratio du Price-to-Earnings devrait mécaniquement augmenter (si on suppose les capitalisation boursières identiques) du fait que les bénéfices devraient diminuer dans les trimestres à venir pour beaucoup d’entreprises.

Je souhaitais simplement attirer votre attention sur le fait qu’il faut en réalité recalculer certains indicateurs en fonction des anticipations car ils vont fortement varier dans les trimestres à venir.
C’est la même chose pour certaines foncières de centres commerciaux, on peut avoir l’impression en regardant un indicateur de NAV ou d’ANR que la décote est élevée mais s’il y a une chute de la valeur de l’immobilier commercial la décote peut être justifiée et donc l’opportunité moins grande qu’en apparence.

Philippe, je crois aussi que les interventions des banques centrales sont essentielles pour soutenir les banques, continuer un fonctionnement normal du crédit et éviter un effet domino de faillites bancaires, ce qui devrait éviter un scénario du type crise de 1929.
Cependant cela n’évitera pas à certaines sociétés de faire faillite (hotellerie-restauration…), entraînant plus de chômage, moins de consommation et donc d’autres faillites c’est pourquoi j’ai du mal à voir cela comme un "game-changer".

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3    #6305 17/04/2020 11h12

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gilgamesh a écrit :

Cependant cela n’évitera pas à certaines sociétés de faire faillite (hotellerie-restauration…), entraînant plus de chômage, moins de consommation et donc d’autres faillites c’est pourquoi j’ai du mal à voir cela comme un "game-changer".

C’est un "game-changer", car cela empêche un effondrement général et montre que les banques centrales ont la volonté de tout faire pour limiter la casse.

En fait j’ai l’impression que bcp d’intervenants de cette file voit tout en blanc ou tout en noir.

Il faut raisonner par scenarii.

Admettons qu’en début de crise, ce soit vu comme cela par le "marché" :

1) tout est beau tout est tout rose : 0% de chance
2) récession économique modérée : 40%
3) récession économique prolongée : 40%
4) dépression économique : 20%
5) fin du monde, mode Mad Max : 0%

Avec l’intervention des banques centrales et les probables interventions à venir, on pourrait imaginer un relèvement des pourcentages comme suit :

1) tout est beau tout est tout rose : 0% de chance
2) récession économique modérée : 75%
3) récession économique prolongée : 25%
4) dépression économique : 0%
5) fin du monde, mode Mad Max : 0%

Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de problèmes : simplement les problèmes sont vus comme temporaires et surmontables.

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1    #6306 17/04/2020 11h43

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InvestisseurHeureux a écrit :

C’est un "game-changer", car cela empêche un effondrement général et montre que les banques centrales ont la volonté de tout faire pour limiter la casse.

Je trouve qu’on prête à certaines banques centrales des prétentions qu’elles ne peuvent pas avoir.

Scipion8 a écrit :

Le mandat d’une banque centrale c’est la stabilité des prix, pas les plus-values des actionnaires

Certes elles vont agir "sans limite" pour lutter contre des forces déflatrionnistes. Je ne vois pas de lien de causalité garantie entre un indice des prix qui chuterait (obligeant la BCE à réagir davantage), et un CAC40 qui chuterait.
On peut éviter l’effondrement général, avoir une stabilité des prix, et dans le même temps voir les indices boursiers passer par des valorisations plus basses qu’aujourd’hui non ?

Est-ce que la FED et la BCE ne se retrouvent pas aujourd’hui dans la situation de la BoJ ?
Franchement si les perspectives des marchés US et Europe sont celles du marché japonais, on va attendre longtemps le rebond :-)

Edit : ajout exemple Japon

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#6307 17/04/2020 11h53

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Le mandat des banques centrales est une chose, la réalité en est une autre.

Il y a bien longtemps que les banques centrales agissent en dehors de leur mandat, et qu’elles jouent un rôle déterminant pour la stabilité de l’économie, indépendamment de l’inflation.

MetalFlakeGreen a écrit :

On peut éviter l’effondrement général, avoir une stabilité des prix, et dans le même temps voir les indices boursiers passer par des valorisations plus basses qu’aujourd’hui non ?

Effectivement. Dans ce cas on retombe sur un débat "classique" de valorisation.

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#6308 17/04/2020 11h55

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gilgamesh a écrit :

A noter toutefois que ce ratio du Price-to-Earnings devrait mécaniquement augmenter (si on suppose les capitalisation boursières identiques) du fait que les bénéfices devraient diminuer dans les trimestres à venir pour beaucoup d’entreprises.

Je souhaitais simplement attirer votre attention sur le fait qu’il faut en réalité recalculer certains indicateurs en fonction des anticipations car ils vont fortement varier dans les trimestres à venir.
C’est la même chose pour certaines foncières de centres commerciaux, on peut avoir l’impression en regardant un indicateur de NAV ou d’ANR que la décote est élevée mais s’il y a une chute de la valeur de l’immobilier commercial la décote peut être justifiée et donc l’opportunité moins grande qu’en apparence.

Philippe, je crois aussi que les interventions des banques centrales sont essentielles pour soutenir les banques, continuer un fonctionnement normal du crédit et éviter un effet domino de faillites bancaires, ce qui devrait éviter un scénario du type crise de 1929.
Cependant cela n’évitera pas à certaines sociétés de faire faillite (hotellerie-restauration…), entraînant plus de chômage, moins de consommation et donc d’autres faillites c’est pourquoi j’ai du mal à voir cela comme un "game-changer".

Correction votre honneur.
Il faut bien que vous preniez en compte deux éléments dans votre appréciation :

1 - L’intérêt principal de ce ration, contrairement au PER qui fluctue sans cesse est de lisser les bénéfices sur les 10 dernières années. Il est donc beaucoup moins sensible à une ou deux mauvaises années que d’autres ratios de valorisation. De plus il intègre actuellement l’année 2009 , très mauvaise année en terme de bénéfices nets, et cette année disparaitra du calcul quand 2020 sera pris en compte. Comme quoi ce ratio lisse les effets des cycles économiques

2 - Autre intérêt : il est calculé sur l’ensemble du S&P500 donc lisse l’effet des performances très différentes entre secteurs.

3 - Les bénéfices pris en compte (dénominateur) sont connus en retard par rapport au numérateur (prix instantané)

Donc quand il augmente c’est surtout l’effet de la valeur instantantanée du S&P 500. Il suit en temps réel les mêmes mouvements (corriges des bénéfices lissés sur 10 ans). Sont intérêt est de ramener les choses sur un axe des ordonnées qui représentent une valorisation et pas un simple prix, donc de "garder un peu plus les pieds sur terre".

Malgré tout cela son auteur précise bien qu’il n’a rien de prédictif, son rôle est de nous indiquer à quel niveau de "risque" on se situe d’un point de vue des valorisations.

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#6309 17/04/2020 12h27

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Pour les comparaisons 2009-2020, il me semble important d’apporter au débat d’une part le niveau général des taux considérablement plus bas en 2020 (et qui donc justifie des valorisations plus élevées) mais aussi (et surtout?) une quantité de monnaie qui est passée en Europe de 25% du PIB à 41% fin 2019, et donc 50% du PIB en vue d’ici à la fin de l’année.
Si le PER de Schiller a bien des vertus il me semble crucial d’intégrer les 2 "game changers" que j’évoque afin de ne pas conclure à une surévaluation des actions au niveau actuel.

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1    #6310 17/04/2020 13h58

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Bonjour,

Est ce que les marchés ne jouent pas tout simplement à "pile je gagne", "face t_u perds" ? Les autorités politiques et monétaires ont prouvé à plusieurs reprises ces dernières années qu’elles ne voulaient pas laisser tomber les marchés.

Donc si c’est le "happy day scenario", on se dé-confine, le virus reste sous contrôle par quelques mesures appropriées en attendant traitement et vaccin, et l’économie redémarre progressivement, avec accélération en 2021 et retour à la normale en 2022. Certes on aura creusé un peu la dette mais vu que tout le monde fait pareil, au point où on en est, et avec des taux 0, quelle importance ?
Ce scénario de ralentissement ponctuel est à priori déjà pricé.

Autre hypothèse, on a des résurgences avec vagues récurrentes du virus que l’on n’arrive pas à contrôler, on doit se re-confiner régulièrement et l’économie est durablement sinistrée… Dans ce cas on sait qu’on croulera sous la liquidité, les plans de relance massifs et autres QEs car les autorités tenteront de maintenir le château de cartes à tout prix ("whatever it takes"). Donc ça soutiendra les indices, certes artificiellement, mais ce n’est pas vraiment nouveau. Donc pas de raison d’aller creuser trop bas, tant que la fin du monde n’est pas avérée ?

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2    #6311 18/04/2020 01h35

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Un mot un seul, pour vos deux scénarios, et que la majorité d’entre nous sont trop jeunes pour connaitre:

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#6312 18/04/2020 09h40

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InvestisseurHeureux a écrit :

Admettons qu’en début de crise, ce soit vu comme cela par le "marché" :

1) tout est beau tout est tout rose : 0% de chance
2) récession économique modérée : 40%
3) récession économique prolongée : 40%
4) dépression économique : 20%
5) fin du monde, mode Mad Max : 0%

Avec l’intervention des banques centrales et les probables interventions à venir, on pourrait imaginer un relèvement des pourcentages comme suit :

1) tout est beau tout est tout rose : 0% de chance
2) récession économique modérée : 75%
3) récession économique prolongée : 25%
4) dépression économique : 0%
5) fin du monde, mode Mad Max : 0%

Ça permet de poser le cadre de façon simple.

Quelle différence faites-vous entre récession économique prolongée et dépression économique?

Pour sa part, Gina Gopinath de l’IMF envisage deux scénarios basiques (Le « Grand confinement » : pire récession économique depuis la Grande dépression) - je simplifie :
- Récession économique profonde en 2020 / reprise croissance en 2021
- Récession économique profonde en 2020 / qui perdure en 2021

La différence entre les deux tient notamment à la durée dans le temps de la pandémie, qui ne se résorberait pas rapidement. Intervention des banques centrales ou pas.

Ma traduction grosso modo (à la très grande louche) dans la grille que vous proposez :

1) tout est beau tout est tout rose : 0% de chance
2) récession économique courte : 60%
3) récession économique prolongée : 30% (incertitude sur la durée de la pandémie)
4) dépression économique : 10% (incertitude sur la durée de la pandémie)
5) fin du monde, mode Mad Max : 0%

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#6313 18/04/2020 11h01

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Bonjour,

Je me permets d’intervenir car j’ai l’impression que toutes les études actuellement publiées prennent en compte qu’une donnée à savoir le "la durée du confinement" et qu’à la sortie dudit confinement la vie va reprendre son cours heureux
Avec 9 millions de salariés en activité partielle en France, le pouvoir d’achat diminue(ra) forcement.
Quid des salariés et des indépendants en arrêt pour garde d’enfants ? On ne parle pas de cette donnée alors que le nombre doit être tout aussi important d’après moi.

Malgré les aides économiques, toutes les PME ne vont pas résister à la crise, cela ne sera pas immédiat ( activité partielle+PGE)  mais à court terme ( d’ici 12 mois)
A la sortie de la crise, les sociétés vont réaliser des économies = licenciement.

En parallèle du moins dans mon entourage, on est tous d’accord que notre consommation excessive des dernières années va diminuer et/ou se recentrer.

Je me fais aussi que peu d’illusion sur le secteur immobilier, maintenue artificiellement par des aides fiscales( défiscalisation ainsi que les aides pour primo-accédant)
Les investisseurs vont retarder leurs projets.

Mais surtout qui va payer l’Etat providence d’aujourd’hui ?

In fine d’après votre modèle:

1) tout est beau tout est tout rose : 0% de chance
2) récession économique courte : 10% (sauf si perfusion des BCE mais quid de la valeur du patrimoine)
3) récession économique prolongée : 30% (durée d’une récession ? 2020/2021?)
4) dépression économique : 50%
5) fin du monde, mode Mad Max : 10% (plutôt The Walking Dead)

Bonne journée

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4    #6314 18/04/2020 11h05

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MisterVix a écrit :

Un mot un seul, pour vos deux scénarios, et que la majorité d’entre nous sont trop jeunes pour connaitre:

Inflation.

Richesses sans production en face. Chaines d’approvisionnement perturbées créant une rareté des produits.

Le meilleur ami des états surendettés. La bête noire (l’euthanasie) des rentiers.

Que la hausse des indices doive être mise en relation avec la monnaie dans laquelle ils sont exprimés, potentiellement défavorisés par l’impression massive -> OK avec vous

Inflation = meilleur amis des agents surendettés -> OK

Inflation = euthanasie des rentiers -> Moins simple. Cette image vient du XIXème siècle de la belle époque, où le rentier était visiblement présent dans la Société. Mais dans cette image, sa rente est alors de type obligataire, donc effectivement euthanasiée par l’inflation.
Piketty rappelle d’ailleurs que dans les livres de Balzac, époque de grande stabilité de la monnaie (bimétallisme, franc-or), on parlait alternativement et indifféremment de "fortune de 100 000 francs" ou "de rente de 5000 francs" pour exprimer la fortune de quelqu’un, avec toujours le même taux de rendement explicite de 5% entre fortune et rente.

Aujourd’hui, le rentier a potentiellement plus d’actifs tangibles qu’à l’époque :

  - Des actions : même si la hausse des taux ferait augmenter la prime de risque dans un premier temps, les entreprises peuvent in fine augmenter leur prix dans un 2nd temps. Pour citer John Templeton, "Never sell on war news. War is bearish for money and bullish for things, including things represented by stocks".
D’ailleurs, à titre personnel, je me suis plusieurs fois fait la réflexion qu’un parallèle entre certains des effets économiques potentiels à moyen terme de ce choc mondialisé Covid et les effets économiques d’une guerre méritait d’être étudié comme l’un des scénarios éventuels dans mes choix de gestion.

   - De l’immobilier : si sans crédit, les loyers peuvent potentiellement être indexés. Si en majorité à crédit, c’est le pactole pour le rentier ou apprenti rentier, car le crédit est au fil du temps de plus en plus remboursé en monnaie de singe.

Evidemment, je parle plus ici d’une inflation entre ce qu’on a connu au milieu des années 2000 (3%-4%/an) et dans les années 1970 (10%-15%/an).

Un cas d’hyperinflation (50%/mois) serait tout autre, mais ne s’est produit dans l’histoire que pour un pays isolé subissant lui seul un choc (France post révolution, Weimar, Hongrie, etc.), et non pour un choc mondial généralisé.

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#6315 18/04/2020 11h06

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Ovaldin a écrit :

Bonjour,

5) fin du monde, mode Mad Max : 10% (plutôt The Walking Dead)

Bonne journée

@Ovaldin,
Je suis très étonné, que vous mettiez tout de même 10% pour fin du monde. Comment voyez vous l’évolution des choses pour que l’on en arrive à un tel stade ?
Ou êtes-vous de nature extrêmement pessimiste?

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#6316 18/04/2020 14h44

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Bonjour,

Ovaldin]j’ai l’impression que toutes les études actuellement publiées prennent en compte qu’une donnée à savoir le "la durée du confinement" et qu’à la sortie dudit confinement [i]la vie va reprendre son cours heureux[/i]
(…)[/quote]
Un autre membre avait indiqué (j’ai oublié où, mais une recherche google vous confirme l’info rapidement) que le taux d’épargne des français avait bien augmenté depuis le début du confinement : certes les Français gagnent en moyenne moins, mais comme le confinement fait de facto baisser leur consommation, ils épargnent plus.
J’ai du mal à croire qu’à la sortie du confinement le français moyen, ayant plus d’argent sur son compte en banque, dépensera très significativement moins qu’avant. Autour de moi, tout le monde n’a qu’une hâte, "retrouver une vie normale", shopping compris.

L’Observatoire Français des Conjonctures Economiques indique :
[quote="L’OFCE a écrit :

En  sortie  de  confinement,  le  rebond  d’activité  serait  potentiellement  important  porté par un taux d’épargne élevé des ménages et une résilience du tissu productif en raison des mesures de soutien budgétaire. L’un comme l’autre résulteraient de l’efficacité  du  plan  de  soutien  à  l’économie  et  auraient  comme  contrepartie  la  hausse  du  déficit public. Le rebond pourrait compenser en partie les pertes d’activité du confinement, mais nous n’avons pas à ce stade intégré cet effet

Source

Je ne dis pas que "la vie reprendra son cours heureux" en un jour (je fais partie de ces indépendants qui ont perdu tout revenu, dans un des secteurs les plus impactés), mais un scénario de type fin du monde me semble très peu probable dans la situation actuelle.

Bonne journée

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#6317 18/04/2020 17h22

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MisterVix a écrit :

Un mot un seul, pour vos deux scénarios, et que la majorité d’entre nous sont trop jeunes pour connaitre:

Inflation.

Richesses sans production en face. Chaines d’approvisionnement perturbées créant une rareté des produits.

Le meilleur ami des états surendettés. La bête noire (l’euthanasie) des rentiers.

Oui, mais je pense que c’est plus compliqué que cela. Certes, il y a création de monnaie sans production de richesse, mais en face, il y a impossibilité de consommer, et l’excès de monnaie passe dans l’épargne.

Je pense qu’il faut s’extraire de la monnaie pour raisonner et ne considérer que la production/l’échange de biens et l’énergie pour faire tourner le système.

Qu’observons-nous actuellement ?

- La production : elle est quasiment à l’arrêt
- La consommation : elle est à l’arrêt
- Les sources d’énergies : quasiment en arrêt d’exploitation aussi

Concrètement, c’est comme si on avait mis le film sur "pause", l’injection de liquidités, c’est juste pour huiler le système quand il redémarrera, mais il n’y a pas eu surconsommation de biens produits en quantités insuffisantes et ayant nécessité des quantités phénoménales d’énergie.

Le bilan de cette crise est basique : c’est plusieurs mois d’ennui où on ne travaille pas et où on ne consomme pas. Mais fondamentalement, il n’y a pas grand chose d’autre (hormis les morts bien sûr).

Je vois bien une conséquence tout de même, mais pour après : le risque de maintien de taux négatifs pendant des années qui générerait une mauvaise allocation du capital et le maintien d’entreprises zombies. De facto, on aurait une production moins efficiente. C’est pour ça que certains comme Guillaume Rouvier proposent de monétiser la dette puis de l’effacer plutôt que de maintenir des taux bas.

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#6318 18/04/2020 18h15

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L’effacement coordonné par l’ensemble des banques centrales du G20 d’une dette monétisée serait une mesure tout à fait non standard.

Après un coup comme ça,  il n’y aurait plus d’aléa moral qui tienne.  Ce serait un analogue financier de ce qu’on appelle en philosophie la Mort de Dieu.   

Ce serait une conséquence extrêmement inattendue des idées économiques des années 1970-1980.

Je ne vois absolument aucun précédent dans l’histoire économique mondiale. 

Je serais extrêmement curieux de voir ce qui se passerait. Retour en force de l’inflation?

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#6319 18/04/2020 20h51

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Probablement un clivage mondial binaire:
- D’un côté ceux qui respectent leurs partenaires et honorent les contrats qu’ils passent (et donc paient leurs dettes): Amérique du Nord, Asie
- D’un autre, le reste: L’Europe et quelques pays très pauvres qui rejoindrait les pays d’Afrique ayant déjà fait défaut des dizaines d’années auparavant et qui ne s’en portent pas mieux pour autant

A partir de ce moment la ligne de non droit sera bien établie et des décisions individuelles en rupture seront prises (immigration sélective).

L’annulation de la dette fonctionnerait si tout les pays du monde se mettaient d’accord pour annuler une proportion similaire de leur dette sinon ce ne serait pas égalitaire. Et au 21ème siècle une idée inégalitaire me parait assez ubuesque. Il suffit de regarder comment le COVID-19 ou le climat sont gérés (ou pas, c’est selon) pour comprendre qu’on est à l’abri d’une entente mondiale (quel que soit le projet).

Rendez-vous compte: la dette d’un agent économique est l’actif d’un autre agent économique. Ce serait spolier une Nation entière au bénéfice d’une autre.

Qu’un pays de la zone Euro annule une partie de sa dette, et l’Euro ne s’en remettrai pas. Personnellement j’aurais du mal à continuer à vivre dans un pays qui ne respecte pas ses engagements les plus élémentaires.
Tout ceci étant dit, quand on voit comment la crise de la Grèce a été (ou n’a pas été, c’est selon) gérée, et que les Eurobonds vont rester un doux rêve, l’annulation de dette semble avoir une probabilité de non occurrence de 99,99%


Bien à vous, Dooffy

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#6320 18/04/2020 22h25

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De ce que je comprends, la dette publique rachetée par la BCE est au bilan de la banque nationale de chaque pays pour sa propre dette.
Effacer ces dettes ne touche donc aucun créancier ’réel’ ou partenaire européen. Par contre cela revient a dévaluer d’autant l’euro si je ne m’abuse.
Sinon on peux artificiellement faire baisser les taux dans le négatif pour effacer une portion de la dette sur la durée.


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#6321 18/04/2020 22h45

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Vous oubliez juste qu’une partie des dettes des états est émise sous forme d’obligations négociables sur le marché et qu’elles appartiennent à des particuliers, des assurances, des fonds …


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#6322 18/04/2020 22h52

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Je ne l’oublie pas mais je ne parle justement que de la dette détenue par la BCE


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#6323 18/04/2020 23h54

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starlord72 a écrit :

Ovaldin a écrit :

Bonjour,

5) fin du monde, mode Mad Max : 10% (plutôt The Walking Dead)

Bonne journée

@Ovaldin,
Je suis très étonné, que vous mettiez tout de même 10% pour fin du monde. Comment voyez vous l’évolution des choses pour que l’on en arrive à un tel stade ?
Ou êtes-vous de nature extrêmement pessimiste?

Bonsoir,

Il est vrai que le 10% était provocateur mais nous pressons tellement le système que celui-ci n’a plus aucune valeur et je crains qu’un jour la dette des États explosent.
Une fin du monde n’est que peu probable, mais j’espère qu’une prise de conscience le sera afin d’éviter cela.

De surcroît quand je pense qu’un important pan de l’économie repose sur la croissance Asiatique et plus particulièrement de la Chine, vu l’opacité du pays (dernière en date le nombre de décès liés au Covid) ça me laisse perplexe sur la véracité de leur croissance.. et vu les capitalisations des sociétés nous achetons que des DCF…

PS: je suis effectivement depuis quelque temps pessimiste. Cela ne m’empêche pas de vouloir investir dans l’immobilier si une opportunité se présente (en stand by depuis la crise)

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#6324 19/04/2020 00h50

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Ovaldin a écrit :

Il est vrai que le 10% était provocateur mais nous pressons tellement le système que celui-ci n’a plus aucune valeur et je crains qu’un jour la dette des États explosent.
Une fin du monde n’est que peu probable, mais j’espère qu’une prise de conscience le sera afin d’éviter cela.

J’ajouterais également qu’entre dépression et fin du monde il manque sûrement une catégorie: effondrement du système économique et politique actuel et reconstruction sur de nouvelle bases. Ce n’est pas la fin du monde mais c’est plus impactant qu’une dépression, et je dirais que la probabilité et faible mais non nulle.

C’est peut être aussi ça que vous aviez en tête?

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#6325 19/04/2020 07h56

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Oblible a écrit :

Vous oubliez juste qu’une partie des dettes des états est émise sous forme d’obligations négociables sur le marché et qu’elles appartiennent à des particuliers, des assurances, des fonds …

La monétisation de la dette consiste entre autres à émettre des liquidités pour racheter ces actifs. C’est une façon d’annuler la prime de risque puisque de risque il n’y en a plus.

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