Encore un krach sur le marché actions…

RadioInvest · #7501

Jusqu’à présent, nous avons eu la traduction de l’état d’esprit des investisseurs du forum en phase de capitalisation face à cette forte volatilité en cours en Europe et qui pourrait ou non déboucher sur un vrai krach boursier entre ceux qui renforcent, qui poursuivent leur DCA et les attentistes.

En revanche, difficile de se faire une idée de l’état d’esprit des rentiers du forum, en particulier ceux qui ont sauté le pas fin 2021 juste avant que la machine ne s’emballe.

Cette période est assez inédite pour un européen rentier : une inflation galopante qui impacte immédiatement le quotidien et une guerre à quelques kilomètres qui a et pourrait continuer à avoir des conséquences fâcheuses sur un portefeuille boursier si l’on suit la règle des 4% ou 3.5% de retrait.

Bon courage aux capitaliseurs et aux rentiers dans cette situation très particulière !

dangarcia · #7502

RadioInvest, le 04/03/2022 a écrit :
En revanche, difficile de se faire une idée de l’état d’esprit des rentiers du forum, en particulier ceux qui ont sauté le pas fin 2021 juste avant que la machine ne s’emballe.

Je commence à apprendre le russe au cas où, à part ça ça va.
Je suis de plus en plus persuadé - mais ça fait longtemps - que la fin du monde est proche et que la mienne en tout cas l’est de plus en plus (chaque pas dans la vie est un pas vers la mort).
Avec cet état d’esprit rien ne peut vous surprendre ou vous décevoir

Edit : pour répondre plus sérieusement, je dois admettre que je suis plus serein depuis que j’ai acheté un pied à terre en Espagne : il y a encore 6 mois mon portefeuille représentait 60% de mon patrimoine et je payais un loyer ; pas très confortable comme situation (des charges fixes et des revenus aléatoires).
Aujourd’hui mon portefeuille ne représente plus que 30% de mes avoirs et je perçois un loyer (par un heureux concours de circonstance, je me retrouve en colocation dans mon propre appart).
C’est une autre façon de diversifier : ma rente est maintenant constituée aux 3/4 de loyers (dans 3 devises différentes) et 1/4 de dividendes.
Et dans les 2 cas (bourse et immobilier) j’ai opté pour du "relativement sûr" : j’investis pour partie dans des titres de rendement pépères - le reste en tracker world - et mes locataires sont des amis ou amis d’amis. Je gagne un peu moins mais je suis tranquille.

Dernière modification par dangarcia (05/03/2022 11h47)

InvestisseurHeureux · #7503

RadioInvest, le 04/03/2022 a écrit :
Cette période est assez inédite pour un européen rentier : une inflation galopante qui impacte immédiatement le quotidien et une guerre à quelques kilomètres qui a et pourrait continuer à avoir des conséquences fâcheuses sur un portefeuille boursier si l’on suit la règle des 4% ou 3.5% de retrait.

J’indiquais déjà dans mon livre il y a 12 ans qu’il fallait une diversification géographique et en devises.

Au niveau boursier, on pourrait revivre un été 2012, avec une dissonance marquée entre la zone EUR et les USA.

Là mon portefeuille d’actions n’a quasi pas bougé : les actions US + l’EUR/USD compensent les actions EUR et tous les dividendes en USD augmentent en équivalent EUR.

La diversification géographique, c’est la clé de la résilience.

Et si toutes les bourses de la planète s’écroulent parce que tout cela dérive en 3e guerre mondiale, on aura d’autres choses à penser que la bourse…

Rick · #7504

Effectivement, en cette période être diversifié géographiquement est la clé.

Pour ma part, je suis principalement investi en valeurs françaises et je dérouille énormément….

Je suis entrain de perdre toutes les plus values acquises depuis deux ans…

Les américains ont fait monter les tensions avec les russes du fait l’élargissement de l’OTAN et de la possibilité d’adhésion de l’Ukraine.

Les russes sont pas fin non plus avec un Poutine qui ne reculera devant rien pour empêcher l’Ukraine de passer sous pavillon de l’OTAN et des US.

Bilan, l’Ukraine est en guerre…même si au final elle l’était déjà depuis des années sur son flan EST.

L’Europe met en place des sanctions envers la Russie alors qu’elle est fortement exposée à la Russie (matières premiers, commerces, banques) contrairement aux américains.

Du coup, les entreprises européennes et les habitants dérouillent avec la hausse des coûts, les pénuries, la montée de l’énergie.

De leurs côtés, les USA qui n’arrivaient pas à vendre leurs gaz liquéfiés à l’Europe se retrouvent avec une forte demande.

Entre volontés de s’émanciper du giron russe et de subvenir aux besoins en gaz de ses pays membres, l’Europe choisit de se tourner vers des importations de gaz liquéfié… Plus émetteur de gaz à effet de serre et loin de résoudre la question de la souveraineté énergétique.

Sortir d’une dépendance pour se jeter dans les bras d’une autre ? C’est ce à quoi l’Europe semble se destiner en augmentant ses importations de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance des Etats-Unis, fortement émetteur de gaz à effet de serre. En pleine crise ukrainienne, le Vieux Continent veut réduire sa sujétion au gaz russe, ouvrant ainsi la voie à des alternatives incompatibles avec ses ambitions climatiques et de souveraineté énergétique.

Les USA qui ne voulait pas de Nord Stream 2 sont plutôt chanceux car avec la guerre en Ukraine, le projet est arrêté…

Pour rappel

Les Etats-Unis ont annoncé lundi de nouvelles sanctions symboliques contre deux navires et une entreprise liés au gazoduc controversé Nord Stream 2 entre la Russie et l’Allemagne, qu’ils ont toutefois renoncé à combattre frontalement.

Tenu, selon une loi du Congrès américain, de faire régulièrement le point sur la construction de ce gazoduc et d’imposer des sanctions pour s’y opposer, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a déclaré qu’il prenait des mesures punitives contre Transadria Ltd., une compagnie de transport maritime liée à la Russie, et à deux navires.

Elles viennent s’ajouter à d’autres sanctions similaires visant des entités mineures.

Le président américain Joe Biden a toutefois renoncé au printemps à le bloquer avec des sanctions visant les principaux acteurs du projet, estimant qu’il valait mieux préserver son alliance avec l’Allemagne plutôt que de batailler contre un chantier quasiment terminé.

« Tout en continuant de nous opposer au gazoduc Nord Stream 2, y compris avec ces sanctions, nous continuons de travailler avec l’Allemagne et d’autres alliés et partenaires pour réduire les risques que le gazoduc fait peser sur l’Ukraine et les pays de l’Otan et de l’Union européenne en première ligne, et de nous opposer aux activités nocives de la Russie, y compris dans le secteur énergétique », a dit Antony Blinken dans un communiqué.

Pendant des années, le projet a opposé Washington et Berlin mais aussi les Européens entre eux, ainsi que la Russie et l’Ukraine.

Pour ses détracteurs, en Europe comme aux Etats-Unis, le gazoduc va renforcer durablement la dépendance européenne aux hydrocarbures russes et constitue une trahison des intérêts de l’Ukraine, un allié occidental face à Moscou.

On ne parle pas trop de la route de la soie qui permettait de relier la Chine à l’Europe grâce aux réseaux ferroviaire et qui est à l’arrêt depuis la guerre en Ukraine.

L’invasion de l’Ukraine par la Russie vient de faire une nouvelle victime collatérale : la route de la soie ferroviaire. Les 11.000 kilomètres de rails permettent à de longs convois de conteneurs de relier la Chine à l’Europe au prix d’une bonne vingtaine de jours de voyage. Le trafic était depuis quelques années en plein essor. Les principaux itinéraires passent par le Kazakhstan, la Russie puis la Biélorussie, et sont donc épargnés par la guerre sur le sol d’Ukraine. Seulement, les récentes sanctions imposées par les Européens aux entreprises étatiques russes rendent la situation intenable.
« Nous avons décidé de suspendre le service. Nous ne prenons plus de commandes dans les deux sens du parcours jusqu’à nouvel ordre », explique aux « Echos » un opérateur européen.

La «nouvelle route de la soie» chinoise pourrait s’avérer aussi inutile que le gazoduc Nord Stream 2

Les intérêts économiques priment avant tout…

On entend d’ailleurs plus vraiment Biden depuis que la guerre a commencé…

Enfin bref, l’Europe sort encore une fois perdante dans cette histoire…

Et pour finir, tout mon soutien au peuple Ukrainien qui subit cette guerre de plein fouet.

Jaylis · #7505

Les prix de l’énergie et du baril de pétrole sont à surveiller comme de l’huile sur le feu.

S&P Comp. Price in Times of Expensive(Orange) or Cheap Primary Energy(Blue)
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ou
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gravel · #7506

Oh que oui la diversification est mère de sûreté.

Actuellement investi quasi exclusivement en CHF et USD avec même une petite position short en EUR.

Et un Tracker World Small Cap ex US de Vanguard qui résiste très bien (-8% YTD)

Je songe à investir sur un tracker Asie ou Japon pour diversifier.

Depuis le nombre d’années qu’on n’entend que les marchés EU vont rattraper leur retard et que les US vont corriger, bien heureux de ne pas avoir écouté les bruits et de ne pas avoir été contre le marché!

sissi · #7507

Je suis curieuse de connaitre vos investissements en CHF ?
Des etfs lies a la Suisse comme celui d’UBS immobilier dont vous parlez dans votre file ?
Je cherche des idées pour investir en CHF …. mais peu corrélé avec ce qui est hors Suisse
Merci d’avance pour toute suggestion

ostal · #7508

RadioInvest, le 04/03/2022 a écrit :
Cette période est assez inédite pour un européen rentier : une inflation galopante qui impacte immédiatement le quotidien et une guerre à quelques kilomètres qui a et pourrait continuer à avoir des conséquences fâcheuses sur un portefeuille boursier si l’on suit la règle des 4% ou 3.5% de retrait.

Avec une rente fournie par un portefeuille orienté Dividendes, je me sens pour le moment à l’abri. En année N, on utilise les dividendes fournis par l’année N-1. Ceux de cette année viennent d’être annoncés en hausse et devraient être votés par les assemblées générales à venir, sauf grosse catastrophe. Ceci sécurise le revenu de l’année N+1. Après, on verra bien mais déjà, cela laisse le temps de s’organiser.

La pandémie, évènement pas neutre, avait fait baisser les dividendes de 30% de mon portefeuille, ce qui reste acceptable à condition d’avoir une poche de réserve pour justement y puiser durant les mauvaises années. La mienne est une réserve de 4 ans dans l’hypothèse peu probable du zéro dividendes.

Enfin, j’ai environ 8% de liquidités, que je compte investir petit à petit pour améliorer encore le rendement de mon portefeuille comme je l’ai fait durant la pandémie. Je vais démarrer quelques achats la semaine prochaine et les poursuivre par petites touches. Psychologiquement, ça aide aussi.

Même avec une rente basée sur la capitalisation, si on s’est bien préparé, on a une réserve de plusieurs années pour absorber les chocs. Si on n’est déjà plus serein après quelques semaines de turbulences et 15% de baisse des marchés, c’est que l’on est mal préparé dans sa tête et dans son portefeuille.

Sur la crise actuelle, si Poutine se contente de l’Ukraine, je pense que la crise aigüe sera terminée dans un mois, il aura certainement fini d’envahir le pays. Le prix de l’énergie restera surement haut un bon moment mais comme toujours, tout rentrera dans l’ordre avec le temps.

Concernant l’inflation, pas de souci pour un frugaliste, il suffit d’adapter sa consommation si nécessaire. La fin de l’hiver est proche, ce qui va limiter ma consommation de gaz, les voyages se feront en France en TGV Ouigo et Carrefour continue de proposer des rabais entre 25 et 50% sur la viande à consommer jusqu’au lendemain.

Ma grosse inquiétude est la possibilité de voir la situation dégénérer à cause de ce barge de Poutine. Un dictateur avec des armes nucléaires, c’est inédit et habitant Paris, ça m’angoisse un peu.

J’en profite pour signaler une série très intéressante disponible sur le Replay d’Arte dans la rubrique Histoire. Le portrait de 6 dictateurs du XXème siècle. C’est édifiant de voir que ce sont toujours les mêmes recettes qui sont utilisées pour arriver au pouvoir et s’y maintenir (contrôle de la police intérieure, museler les élites, trouver des ennemis, éliminer les gêneurs…). Mais eux n’avaient pas de quoi faire péter la planète.

ProfesseurShadoko · #7509

Et après nos responsables politiques (qui pour la plupart n’ont pas d’actions) vont s’étonner que les Français préfèrent investir sur des entreprises US !
Sur un mois, l’euro perd 5% face à l’USD et au CHF, qu’il faut prendre en compte pour comprendre la débâcle actuelle…
Le cac40 est retombé à son niveau d’avant le covid (~6000pts et EUR/USD à 1.1) sauf que l’inflation est maintenant galopante.
Les sanctions européennes téléguidées par Washington (et appliqués par les mêmes qui claironnaient il y a quelques mois seulement que nous avions retrouvé la croissance des 30 glorieuses) ont déjà provoqué une chute sans précédent de notre secteur bancaire, sauf que l’imprimante de la BCE n’a plus d’encre cette fois-ci.
Les stocks en métaux des entreprises sont au plus bas, l’énergie est extrêmement chère. On commence à parler de récession pour l’année 2022. L’industrie européenne sera la grande perdante et le déficit commercial français continuera à se creuser.
Depuis des années, on renforce notre dépendance vis-à-vis de la Russie par des politiques énergétiques et de sanctuarisation de nos territoires inconsidérées. Et soudain, lorsque Poutine devient trop agressif on se met à mordre violemment la main qui nous nourrit. Cela fait des années que Poutine montre ses intentions belliqueuses envers l’Ukraine, on a préféré s’inventer d’autres priorités. Force est de constater qu’il est bien plus déterminé que ce qu’on croyait et qu’il a avancé ses pions pendant que nous faisions l’autruche.

Devilben · #7510

Bonjour,

En cette periode de forte volatilité je vais peut être enfoncer des portes ouvertes mais je me raccroche à mon process d’investissement et à ses principes de base:

- La valeur d’un actif est plus importante que son prix.
- La valeur d’un actif est la somme actualisée de ses CF futurs.
- Mon horizon d’investissement est le moyen et le long terme.
- Le capital investi est un capital dont je n’ai pas besoin à court terme.
- Mes investissements sont effectués avec une marge de securité importante.

A partir de la je suis tranquille mais comme certains l’ont déjà dit si l’europe sombre dans la guerre la gestion de notre portefeuille sera le dernier de nos soucis.

Profitez bien de votre week end et de vos proches, d’autres n’ont pas cette chance en ces heures sombres.

misteronline · #7511

Pour rebondir sur IH plus haut -->
La diversification paye, surtout quand on est nul en "market timing" (j’ai vendu bien trop tôt le gros de mon BX4 en croyant à une résolution pacifique, c’était pourtant une assurance sur le PEA, et alors que le CAC va passer sous les 6000 points, j’en suis presque à penser qu’il faudrait en reprendre, car mon intuition est que le "bear market territory" est en début de phase… mais voilà, je ne sais pas prévoir l’avenir, c’est de l’ordre de l’intuition et donc… heureusement que la diversification est là).

Mon PEA dérouille de 15%.
Pourtant il a été judicieusement renforcé par plusieurs lignes de plusieurs milliers d’euros chacune avec Thales, Vallourec, Dassault ou CS Group.
Mais ces lignes sont des parapluies d’enfant contre la tempête.

Mes AV très orientées matières premières, mines d’or, fonds euro, Japon et pays émergents, tiennent bien le choc. Je commence les arbitrages pour vider le fond euro vers Actions Japon, Asie, et MSCI EM.

Le CTO baisse aussi, mais il est très US, il comporte de l’obligataire (notamment du "corporate bond" US), beaucoup de valeurs pétrolières et des fonds autrefois "maudits" comme un fond value de Cambria de Meb Faber, qui profite justement de la crise pour prendre des couleurs. Le CTO tient, mais combien de temps ? Je crois à la super-bulle US de Jeremy Grantham, et je ne serai pas étonné que les indices US soient eux aussi entrés en "bear market territory".

Etant "buy and hold" et "load rebalancing", il est probable que je procède à pas mal d’arbitrages dans les semaines et mois à venir.
Du boulot en fin de mois pour remplir le xlsPortfolio : je pense qu’il y aura pas mal de mouvements dans mon portefeuille.

J’essaie de rester un optimiste long-terme. Mais la souffrance que l’on voit, et la folie des hommes, sont de puissants poisons à l’optimisme.

Dans les semaines à venir au fil de l’éventuelle baisse, je vais de plus en plus investir le cash disponible, puis arbitrer au fil du temps depuis les actifs qui ont tenu (mines d’or, matières premières, fond euro, pétrolières) vers de l’indiciel large ou des actions au tapis comme Renault. En espérant des jours meilleurs. Mais en conservant Thales ou Dassault Aviation pour le long-terme. On a changé de monde.

bernardo1 · #7512

En complément de la séance noire des indices Européens le vendredi 04 mars, il faut noter que les fonds actions en Europe ont connu une décollecte hebdomadaire historique.
Elle s’élève à 6,7 milliards de dollars de sorties entre le 24 février et le 03 mars.
Les fonds actions américaines n’ont rendu que 0,3 milliard de dollars, les fonds actions japonaises et émergentes ont collecté chacun 1,3 milliard de dollars.
En effet, l’Europe concentre donc les craintes des investisseurs. Le conflit et son évolution pèsent donc fortement et directement sur les marchés Européens à court terme, sans pour le moment, de contagion.
L’analyse sectorielle et géographique du marché me semble toujours à ce stade, de plus en plus déterminante.

Bien à vous

Rick · #7513

Pour le petit bilan de la semaine,
Nous avons un indice CAC 40 qui termine la semaine sur une forte baisse hebdomadaire de 8,97% à 6061 points, en repli de 15,27% depuis le début d’année 2022. Le conflit russo-ukrainien entraîne les Bourses de la zone euro dans une véritable descente au enfer…la baisse hebdomadaire la moins forte revenant à l’indice belge avec une perte de 7,4% et la baisse la plus forte revenant à l’indice italien avec une perte de quasi 13%. Les principaux indices de la zone euro s’étaient plutôt bien comportés par rapport à Wall Street depuis le début d’année 2022 mais cette semaine montre un véritable contraste entre le vieux continent et les USA où la plus forte baisse hebdomadaire revient au Nasdaq Composite avec une perte de moins de 3% contre une baisse de plus de 10% pour l’Euro Stoxx 50, l’indice de référence des marchés de la zone euro.

Quand au Dow Jones, il termine la semaine sur un -0,82%…on a donc un CAC qui a baissé 10x plus que l’indice américain sur la semaine.

L’Europe étant bien plus exposé au marché Russe, la purge n’est peut être pas terminée…

Les États Unis devraient sortir gagnant de cette crise en prenant de nouvelles parts de marché dans l’énergie face à la Russie afin d’alimenter le continent européen.

Voir mon post plus haut.

La suite au prochain épisode…

mimizoe1 · #7514

sissi a écrit :
Je suis curieuse de connaitre vos investissements en CHF ?
Des etfs lies a la Suisse comme celui d’UBS immobilier dont vous parlez dans votre file ?
Je cherche des idées pour investir en CHF …. mais peu corrélé avec ce qui est hors Suisse
Merci d’avance pour toute suggestion

Bonjour Sissi

Je vous ai mis une réponse dans votre présentation ..

MarsAres · #7515

Encore un krach sur le marché actions…
Je me demande combien ont vécu et subit un ou plusieurs krachs ? comment ont-ils gérés ces crises ?
Personnellement, j’ai connu 1994, 2000, 2008, 2020 et je peux dire que cela ne m’a pas tué:
- J’ai eu de la chance en 1994 de ne plus avoir les sicav obligataire vendues fin 1993.
- En 2000, j’ai subit des pertes sur une "web agency" mais supportable dans un portefeuille diversifié.
- En 2008, j’ai subit des pertes sur le secteur bancaire, j’ai d’abord vendu pour réduire mon exposition puis renforcé (bien sûr trop tôt) et renforcé (à des cours bradés) pour un bilan mitigé.
- En 2020, j’ai vendu très vite, bien m’en a pris mais j’ai trop attendu pour revenir sur les marchés dont je pensais qu’il aurait baissé un peu plus, j’ai pris le train un peu tard.

Il y a un adage de N.Mandela qui devrait toujours être appliqué en bourse : Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends.

Pour moi, je pense qu’il est important de détecter rapidement le début d’un Krach, tout du moins de ne pas être dans le déni, de voir les choses de façon pragmatique, nous recevons beaucoup de massages souvent contradictoires qui peuvent influencer nos actions, on en viendrait à avoir une approche quantique de l’investissement, par exemple ; faut-il miser sur les renouvelables ou non, ou les deux avec les actions du secteur éolien et solaire en proportion égal avec le secteur gaz et pétrole ?

Acheter le CAC à 6100, c’est se dire qu’il va monter, mais jusqu’où ? Va t-il vers son dernier point bas Covid ? Je ne crois pas que nous ayons vu le dernier mouvement de capitulation où "on vend le bébé avec l’eau du bain"

Je n’ai pas de bancaire européenne dans mes portefeuilles car bizarrement, sanctionner les banques russes, c’est sanctionner les banques européennes.

Je privilégie le cash, le transport maritime et le pétrole/gaz, secteur pas cher dont les tarifs qui y sont appliqués vont se voir obligatoirement dans les comptes.

Sur les indices européens, même si de beaux rebonds peuvent se produire, c’est parfois des chausse-trappes, c’est souvent le cas dans un marché en krach, cela permet aux gestions qui fuient l’Europe et cherchent du cash de sortir.

Maintenant, j’essaye juste de ne pas reproduire les erreurs que j’ai faites lors des anciens Krachs.

Franckielestore · #7516

ProfesseurShadoko a écrit :
Et après nos responsables politiques (qui pour la plupart n’ont pas d’actions) vont s’étonner que les Français préfèrent investir sur des entreprises US !
Sur un mois, l’euro perd 5% face à l’USD et au CHF, qu’il faut prendre en compte pour comprendre la débâcle actuelle…
Le cac40 est retombé à son niveau d’avant le covid (~6000pts et EUR/USD à 1.1) sauf que l’inflation est maintenant galopante.
Les sanctions européennes téléguidées par Washington (et appliqués par les mêmes qui claironnaient il y a quelques mois seulement que nous avions retrouvé la croissance des 30 glorieuses) ont déjà provoqué une chute sans précédent de notre secteur bancaire, sauf que l’imprimante de la BCE n’a plus d’encre cette fois-ci.
Les stocks en métaux des entreprises sont au plus bas, l’énergie est extrêmement chère. On commence à parler de récession pour l’année 2022. L’industrie européenne sera la grande perdante et le déficit commercial français continuera à se creuser.
Depuis des années, on renforce notre dépendance vis-à-vis de la Russie par des politiques énergétiques et de sanctuarisation de nos territoires inconsidérées. Et soudain, lorsque Poutine devient trop agressif on se met à mordre violemment la main qui nous nourrit. Cela fait des années que Poutine montre ses intentions belliqueuses envers l’Ukraine, on a préféré s’inventer d’autres priorités. Force est de constater qu’il est bien plus déterminé que ce qu’on croyait et qu’il a avancé ses pions pendant que nous faisions l’autruche.

Et force est de constater une nouvelle fois la pertinence et la résilience de nos amis américains. Je sais que ce ne sont pas les amis de tous, sur ce forum, entre ceux qui sont nostalgiques du communisme (il en reste) et ceux qui rêvent d’une indépendance d’esprit à la Boris Johnson. Les premiers devraient partir vivre quelques années en Chine, Corée du Nord ou Vénézuela et revoir nous raconter.
Les seconds sont plus respectables à mes yeux, mais pour être l’égal stratégique, économique et militaire des Etats-Unis il faut s’en donner les moyens..et reconnaître que l’Europe a failli.

Economiquement nous ne sommes que l’ombre des Etats-Unis, en créant des enfers fiscaux et administratifs (suivez mon regard), incapables de mettre en place les conditions favorables à des géants du numériques, à des entreprises comme Tesla, Netflix, Amazon, Microsoft, Apple, …Bien sûr ça reste nettement mieux qu’un pays comme la Russie, mais nous pouvons faire tellement mieux!

Militairement nous voyons malheureusement aujourd’hui les conséquences du choix d’une non-défense européenne (sans parler du choix de l’Allemagne sur ses investissements de défense). Sans l’OTAN Putin serait installé déjà à l’Elysée.

Stratégiquement , nous avons découvert récemment la naïveté de la France et de l’Allemagne , déclarant que "nous n’avons noté aucun signe d’attaque russe en Ukraine" pendant que les renseignements US disaient "nous nous avons tous les signes d’une invasion imminente massive, c’est une question de jour".
Stratégiquement on se demande comment l’Allemagne a pu , ces dernières années, se mettre dans une dépendance pareil à la Russie, vis à vis de ses choix énergétiques. Comment ont-ils pu se rendre autant dépendant d’un pays aussi belliqueux que la Russie?

Une nouvelle fois les Etats-Unis nous montrent qu’il faut à nouveau compter sur eux. C’est pour cela que j’investis davantage en action US qu’en actions Européennes, même si je préfèrerais faire le contraire. Que militairement je suis bien content que mon pays sois dans l’OTAN.

Je ne suis pas dupe non plus sur la politique américaine , mais je préfère être de leur côté que seul ou allié avec un bandit du KGB.

Dernière modification par Franckielestore (06/03/2022 01h34)

Jaylis · #7517

Restons centré sur les marchés actions et évitons les déviations sur le conflit actuelle ou la file a été fermé.

pasqua · #7518

Je trouve justement que ces réflexions de Franckielestore et de ProfesseurShadoko ont toute leur place ici, rendant publics leurs sentiments sur le déséquilibre stratégique qui se met en place sous nos yeux (ou s’effondre sous nos pieds, c’est selon…), et les nouvelles orientations d’investissement qui vont peut-être en découler pour eux.

Pancake · #7519

MarsAres a écrit :
Je me demande combien ont vécu et subit un ou plusieurs krachs ? comment ont-ils gérés ces crises ?

Je n’ai connu que le krach de mars 2020 en étant fortement investi à ce moment là. Entre son plus haut et son plus bas, le portefeuille avait perdu autour de 35% en quelques semaines si mes souvenirs sont bons.

Ce que j’en ai retenu :

- les journées à -8% ne sont pas une partie de plaisir, mais relativiser le fait que ce ne soit qu’une valorisation de portefeuille aide à ’’oublier’’ la baisse (’’avec le covid certains perdent des proches, perdent leur entreprise, perdent la santé etc’’)

- être dans l’action aide à tenir psychologiquement. J’entends par là : forte réduction des dépenses quotidiennes jusqu’à ce que les pertes latentes aient atteint un certain niveau, augmentation des investissements, essayer de récupérer le maximum de cash ici et là pour l’investir

- on s’habitue vite à la nouvelle valorisation de son portefeuille, enfin c’était mon cas. Etre à -35% était devenu mon nouveau standard, si bien que j’étais euphorique dans les rebonds.
A -15%, après être passé par -35%, finalement la baisse ne semblait pas si terrible. Le point bas ne dure qu’une journée.
Mon moral n’était pas plus haut en plus value latente qu’en moins value latente une fois qu’on était en phase de rebond.

- encaisser ses moins values sur les valeurs qui nous empêchent de dormir, pour immédiatement les réinvestir dans des valeurs qui nous permettent de dormir.
Encaisser une moins value et garder le cash est pour moi insupportable car il prive de l’espoir d’un rebond. Alors que transférer le capital directement d’une valeur à une autre via une vente et un achat immédiat permet de toujours espérer un rebond

- Eviter de trop lire ou de regarder des vidéos, j’ai commis l’erreur de regarder trop de vidéos Youtube. Dans une vidéo de début avril sur une analyse des marchés, le vidéaste parlait d’un Cac à 1500 points…la semaine du point bas le 18 mars vers 3800 sur le CAC 40, Valérie Riche Flores disait sur un t.on ferme ’’un CAC à 3800 points, moi je n’y vais pas !’’ comme si le pire restait à venir…
A écouter les analystes, c’était la fin du monde, et les écouter pouvait dissuader l’envie de renforcer.

- vivre le krach a fortement impacté ma manière d’investir par la suite (ETFs diversifiés)

Dernière modification par Pancake (05/03/2022 15h11)

Nemesis · #7520

Sur la question de la parité Euro/Dollar, avec la baisse actuelle de l’Euro n’y a t’il pas une opportunité sur les boîtes fortement exportatrices dont la structure de coûts est en Euro et les ventes en $ (Airbus était la première à me venir à l’esprit mais il y en a sûrement plein d’autres) ?

Ils vont subir de l’inflation "importée" mais tout de même… Qu’en pensez vous ?

AchL · #7521

L’analyse de Charles Gave qui rejoint la vôtre :

(Je ne connais pas ses avis politiques et je m’en contrefous. Seul l’aspect monétaire et financier m’intéresse)

Il y a juste un truc que je ne comprends pas. Il ne cesse de dire que les bancaires européennes seraient sous-capitalisées par rapport aux US et qu’il y aurait un risque réel (certain selon lui) d’une faillite de ces établissements. J’ai du mal à y croire. Quelqu’un pourrait m’expliquer ?

Jaylis · #7522

AchL cherchez Charles Gave Sud Radio sur you tube, le dernier podcast en date du 4 Mars répondra à votre question.
Je n’arrive pas à poster la video ici, très casse c… les règles pour poster la video.

chrispra · #7523

hum, ça va peut-être être moins pire :

un titre du Figaro :
Le gouvernement invite les groupes français à ne pas quitter la Russie dans la précipitation

Le gouvernement invite les groupes français à ne pas quitter la Russie dans la précipitation

(réservé aux abonnés, ce que je ne suis pas)

apparemment, cela ferait suite à la réunion d’hier avec quelques dirigeants de groupes impliqués

bon, on verra lundi…

AchL · #7524

Oui je l’avais écouté, celle-ci 👇

Je ne comprends pas la différence d’analyse entre banques US et banques EU. A l’entendre, nos banques seraient à deux doigts de finir au tapis. Appréciant beaucoup BNP, il y a sûrement un loup que je ne vois pas mais que lui et le marché semblent anticiper.

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

doubletrouble · #7525

Cela date de 2016, mais ce document répondra probablement à vos questions :
http://pages.stern.nyu.edu/~sternfin/va … st2016.pdf
Si vous êtes pressé, regardez le graphe page 8.

L'occasion de renforcer sur les valeurs de qualité		65% - 1107
J'attends le rebond, je revends tt et fini la bourse		2% - 35
Je suis liquide, je suis serein		12% - 204
BX4 depuis les 3800 sur le CAC, je suis riche		2% - 42
Je suis en vacances, je ne vois pas le crack		3% - 67
A fond sur les valeurs de Rdt, miam, miam		14% - 242

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Encore une hausse sur le marché actions… [ 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 ]	263	98 842	13/12/2023 15h55 par Trahcoh
Krach actions et maintien des dividendes ?	4	4 980	25/09/2011 17h58 par GoodbyLenine
Actions OTC : investir en actions sur le marché OTC…	4	3 869	03/07/2023 16h11 par Oblible
Emerson Electric : encore un champion des dividendes sur ses +bas à 52 semaines !	19	7 488	14/09/2016 23h48 par Kapitall
Les actions sont-elles chères : comment évaluer un marché actions ? [ 1 2 3 ]	56	36 817	27/12/2018 20h51 par bibike
IBM : encore une cash machine chez les old techs ! [ 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 … 17 ]	409	164 322	26/01/2024 18h04 par Fegobe
Intel : encore une cash machine chez les old techs ! [ 1 2 3 4 5 ]	114	53 620	01/09/2024 17h46 par Gismo

Encore un krach sur le marché actions…

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1 #7501 04/03/2022 22h44

1 #7502 05/03/2022 09h17

RadioInvest, le 04/03/2022 a écrit :

3 #7503 05/03/2022 09h22

RadioInvest, le 04/03/2022 a écrit :

1 #7504 05/03/2022 10h21

#7505 05/03/2022 11h02

#7506 05/03/2022 11h06

#7507 05/03/2022 11h25

2 #7508 05/03/2022 11h36

RadioInvest, le 04/03/2022 a écrit :

3 #7509 05/03/2022 11h43

#7510 05/03/2022 11h51

#7511 05/03/2022 11h57

#7512 05/03/2022 12h02

#7513 05/03/2022 12h12

#7514 05/03/2022 12h43

sissi a écrit :

#7515 05/03/2022 12h53

2 #7516 05/03/2022 13h23

ProfesseurShadoko a écrit :

1 #7517 05/03/2022 13h40

#7518 05/03/2022 14h40

2 #7519 05/03/2022 14h41

MarsAres a écrit :

#7520 05/03/2022 15h37

#7521 05/03/2022 17h37

#7522 05/03/2022 17h46

#7523 05/03/2022 17h49

#7524 05/03/2022 17h50

#7525 05/03/2022 17h56

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