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#1 30/08/2011 18h57

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Vincent a écrit :

A l’heure actuelle, on peut trouver des obligations émises par de grands corporates type Peugeot offrant un retour autour de 6%, ou Rexel avec un yield autour de 10%. Mais une fois le prélèvement à la source déduit, on retombe sur un taux autour de 4,8% pour l’obligation Peugeot. C’est pas mal mais loin d’être délirant.

Je me suis laissé convaincre ce printemps par mon banquier d’acheter un produit structuré sur Peugeot : je toucherai un coupon de 9.15% au bout d’un an, et le capital sera alors remboursé au nominal si le titre Peugeot n’a pas baissé de 40%. Sinon, je serais remboursé en actions (au cours en vigueur lors de ma souscription, hélas).

Ce placement me semble intermédiaire entre l’action et l’obligation HY, mais plus "court terme"..
Il ne peux pas baisser plus que l’action (le coupon > au dividende permettrait de faire mieux).
Il ne montera pas beaucoup (mais 9.15% / 1an, avant fiscalité, c’est pas si mal).

J’avais estimé le risque faible en raison de la faible durée et du cours que je ne trouvais pas trop élevé de Peugot à l’époque (depuis, le cours a bien baissé, et le risque d’arriver à -40% est plus important). Après quelques mois, l’action se comportant bien, j’aurais même pu "assurer le coup" en achetant des put avec une partie de l’écart entre les 9.15% attendus et le dividende non perçu.

(le mieux, ce serait de pouvoir loger ces titres dans un contrat d’AV…)

Mots-clés : obligations, produit structuré


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#2 01/09/2011 18h53

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GoodByLenine, avez-vous un intérêt fiscal particulier pour le produit structuré dont vous parlez, sous cette forme ? Je me pose la question parce qu’intuitivement, acquérir une exposition du genre bon rendement si Peugeot ne dévisse pas trop avant une certaine échéance, et pas glorieux sinon, ça peut se faire directement avec des options. Et typiquement, il doit être moins cher d’obtenir cette exposition dans un marché plutôt liquide et arbitré (les options) plutôt que structuré / ad-hoc (moins d’intermédiaires à payer).

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#3 01/09/2011 20h31

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Non, rien de spécial fiscalement (si ce n’est que je voulais faire "plaisir" à ce banquier, car j’avais un intérêt à obtenir un financement par lui que j’ai depuis obtenu).

A combien évaluez-vous ce qu’on pourrait obtenir comme rendement en se constituant soi-même un tel produit, et avec quelle complexité (combien de temps y passer pour le gérer ensuite) ?


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#4 02/09/2011 17h30

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@GoodbyLenine
La manière dont je comprends le produit, c’est un gain fixe si Peugeot > 0.6 Prix au départ. Je dis gain fixe car l’oblig un an à 9% c’est comme une oblig 1 an au taux de marché (= peanuts) plus un montant fixe. Et si peugeot est en dessous, vous perdez proportionnellement à la baisse. Mais je réalise que si on vous livre les actions au cours initial, vous perdez au moins 40% si je ne m’abuse. Donc il y a un effet de seuil. Ca (une option barrière), ce n’est pas facile à constituer soi-même avec une gestion dynamique, et je le déconseillerais.

Je croyais qu’il s’agissait d’un effet plus proportionnel, auquel cas, long actions et short un call aurait le résultat du style upside fixe et downside en deça d’un certain niveau de pertes. Par exemple, long peugeot et short un call 1 an avec strike @60 cours initial donnerait ce résultat (en décomposant le prix du call en val temps + val intrinsèque):
- achat des actions et décaissement de 100
- encaissement de la val intrinseque du call = 40, en réserve pour absorber la perte au cas où
- encaissement de la valeur temps, c’est le gain fixe mentionné au dessus
Ensuite à l’échéance, si le cours est > 60, le call est exercé, les actions livrées pour 60, donc on a 60+40=100 et on garde le bénef de la valeur temps.
Si le cours est < 60, le call n’est pas exercé, on se retrouve avec les actions, plus 40, et donc une perte proportionnelle au-delà de 40% de perte.

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#5 02/09/2011 20h19

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@crosby
En fait, je touche les 9.15% quoi qu’il arrive, et me retrouve avec soit des actions Peugeot (ssi le cours baisse de 40% ou + à l’échéance, scénario où je suis perdant d’au moins 40-9.15%) soit le nominal remboursé.

Je comprend qu’en gros, en vendant des call (ici à échéance 12 mois) à un prix d’exercice bas (ici 60% du cours), et en ayant en portefeuille les titres, on arrive à obtenir le même genre de produit (avec d’autres frais), avec sans doute un meilleur rendement.
Le prix du call peut être vu comme 40 (pour récupérer le nominal si >60) + 9.15 + marge de l’émetteur et du réseau commercial , avec valeur temps = 9.15 + marge de l’émetteur et du réseau commercial. Il me reste à voir combien cotent les calls de UG pour les échéances dans 1 an avec prix d’exercice 60% du cours actuel, pour avoir une idée de la marge que j’ai permise (il faudrait retrouver ces valeur lors de l’émission, 11/04, pour connaitre la vrai marge). 

De manière générale, est-ce que vendre des calls sur des titres qu’on a en portefeuille, avec un prix d’exercice assez bas, n’est pas une stratégie à envisager, quand on pense que l’action a peu de chances d’augmenter vraiment beaucoup ?


Une autre stratégie est celle de Investir dans des actions dites « de qualité » quand on est chasseur de daubasses (2) ? grâce aux options. | Le Blog des Daubasses – Premier site francophone de l’investissement dans la valeur à savoir vendre (à découvert) des puts de titres qu’on n’a pas en portefeuille, à un prix d’exercice assez bas (par ex  60% du cours actuel). On encaisse la valeur du put (et il faut immobiliser une partie du cash qui serait requis pour acheter les titres). Si le titre baisse en dessous de 60, l’acheteur du put va l’exercer, on se retrouvera avec les titres qu’on est obligé d’acheter à 60 (et qui nous coutent donc 60 moins le montant du put). Si le titre reste au dessus de 60, on gagne simplement le montant du put. 

De manière générale, est-ce que vendre des put (à découvert) sur des titres qu’on n’a pas, avec un prix d’exercice assez bas, n’est pas une stratégie à envisager, quand on pense que l’action a peu de chances de baisser beaucoup, et qu’on serait alors disposé à l’acquérir de toute façon  ?

Question subsidiaire : sur IB, puis-je vendre de tels calls et put ’’à découvert" ?

@Investisseur Heureux
Peut-être faudrait-il déplacer ces échanges avec crosby dans une discussion dédiée, avec un titre du genre "composer soi même son produit structuré"

[Edit Webmaster : le nécessaire a été fait !]

Dernière modification par GoodbyLenine (03/09/2011 03h22)


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#6 03/09/2011 16h54

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@IH : Merci !   (et up)


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#7 04/09/2011 12h40

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En effet, dans le cas de votre produit, on peut le répliquer assez simplement avec des produits simples. Dans la comparaison de la structure avec une combinaison de produits simples ("reverse engineering" on dirait), il faut faire attention aux hypothèses de placement "sans risque". Typiquement, dans l’exemple présent une banque mettrait la réserve (fruit de la vente du call ici) dans des obligations avec un rendement raisonnable, et dans des conditions de liquidité pas forcément accessibles à un particulier.

L’idée d’utiliser une stratégie optionnelle pour exprimer des vues fondamentales implique d’avoir des vues très précises (du style, je n’aime pas trop X mais elle ne baissera pas en dessous de Y). Sinon, autant vendre l’action et en acheter une autre.

Par ailleurs, toute stratégie optionnelle peut en principe être répliquée en traitant le sous-jacent. Il faut simplement détenir un nombre d’actions égal au delta de l’option (dérivée du prix de l’option par rapport au prix de l’action). Dans notre exemple ici, cela reviendrait à déterminer une série de seuils (par exemple 120, 110, 100, .. 40) auxquels il faudrait détenir un certain %age de la position en actions. Le pourcentage irait de près de 0 pour les seuils élevés (au dessus de 100 ici) à environ 50% au niveau du prix d’exercice (60) et 100% en dessous. Notez ici je donne le delta pour la position entière (long stock / short cal). Quand on se rapproche de la date d’exercice, ce delta devient digital, et c’est 0% au dessus du prix d’exercice, et 100% en dessous.
Dans ce cas, si l’action oscille un peu en restant au dessus du prix d’exercice, en générale on achètera bas / revendra plus haut sur ces variations au cours du temps. Ces gains cumulés sont (en principe = théoriquement = avec beaucoup d’hypothèses simplificatrices) égaux à la prime à laquelle on aurait vendu l’option.
Si l’action baisse en dessous du prix d’exercice et y reste, on aura toujours quelques bénéfs liés aux mouvements cités ci-dessus, mais in fine on aura dans le portefeuille 100% d’actions (et donc c’est comme si on c’était fait livrer les titres dans ce cas).
A noter dans cette situation de réplication d’option on introduit une exposition à la volatilité réalisée, non à la volatilité implicite.
Si la volatilité réalisée (la vol effective du prix du sous-jacent au cours de la période en question) est importante, on gagne plus grâce à ces variations, et ça augmente le revenu lié à la synthèse de l’option.
La vol implicite (l’hypothèse de vol auxquelles les options traitent dans le marché) n’a aucune influence ici.
Si au contraire on achète ou on vend une option dans le marché, son prix sera fonction de la volatilité implicite.

Ceci étant dit, quid des "naked shorts" (vendre des options quand on n’a pas le sous-jacent) ? Il faut bien réaliser que c’est très risqué parce que la valeur d’une option peut augmenter bien plus vite que celle d’une action. Et shorter quelque chose qui peut énormément monter, c’est dangereux.

Dans la vente à découvert, il n’y a jamais en principe de vrai découvert. sI vous shortez une option qui vaut 1, vous aurez des appels de marge bien avant qu’elle ne vaille 100. Donc vous devez apporter des fonds au fur et à mesure que la position se déteriore.
Chez les brokers français, je pense que pour faire ce genre de transaction il faut signer des papiers comme quoi vous êtes un investisseur suffisamment éclairé, et le broker doit vraiment s’en assurer, sinon le broker peut avoir des problèmes avec l’AMF. Je crois qu’il y a un arrêt récent de la cour de cassation donnant raison à  une dame, qui a pris des pertes énormes avec des produits comme ça, et bien qu’elle ait signé tous les papiers le broker ne s’était pas vraiment assuré de son expertise. Donc ils ont payé les pots cassés.

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#8 05/09/2011 16h00

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Complétement néophyte en bourse, j’ai une question :
J’achète 100 € d’une action au cours d’aujourd’hui. Quel est l’avantage pour une personne de m’acheter un call à 60 % de la valeur, qui lui coûte 40 + marge effet temps. En dehors des sommes immobilisées, quel est l’intérêt pour l’acheteur du call par rapport à :
acheter les actions 100 et mettre un ordre de vente à 60  de seuil de déclenchement?

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#9 05/09/2011 16h17

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yannou77, l’intérêt pour l’acheteur est le symétrique de celui pour le vendeur de call : l’acheteur du call bénéficie de la totalité de la hausse éventuelle de l’action, et limite sa perte à un montant connu d’avance en cas de baisse. Ca ressemble pas mal à ce qu’on obtient en achetant l’action et plaçant un ordre de vente  à 60. Ce n’est pas complétement identique car avec le call on immobilise une plus faible trésorerie, si le titre baisse beaucoup et que le cours fait un gros gap aux environs de 60 on ne reste pas collé sur ce titre, on peut revendre le call avec une partie de sa valeur temps avant l’échéance, et selon le type d’option (américaine ou européenne) il peut aussi y avoir une différence si le cours passe temporairement en dessous de 60 pour remonter ensuite. 

Selon la volatilité implicite du call (qui détermine le prix de la "marge effet temps") les jour de  son achat, les frais sur ses ordres, et le taux auquel il peut rémunérer sa trésorerie (ou emprunter 60 si on achète l’action), l’une des stratégies sera moins chère que l’autre.


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#10 05/09/2011 16h24

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Notez bien que Call + Put = sous-jacent (où le call et le put ont le même px d’exercice, et le sous-jacent s’entend comme un achat forward). C’est une des rares égalités qui tient sans aucune hypothèse compliquée sur la dynamique des prix, la non existence d’arbitrages etc.

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#11 08/09/2011 15h36

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Bonjour à tous,

Je viens de tomber sur un  article qui est assez intéressant sur les obligations convertibles. Cela peut éveiller la curiosité des investisseurs.

Après à chacun de faire ses devoirs!

http://www.moneyweek.fr/20110961143/act … vertibles/

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