IBM : encore une cash machine chez les old techs !

IBM revoit quand meme sa guidance sur le FCF en baisse de plus de USD 4b pour cette annee. On parle maintenant de 12 a 13 mds USD. Aucune indication pour 2015. Est-ce un accident de parcours ou un probleme de fonds. Revoir les previsions de FCF d’un montant aussi important, moins de 3 mois apres la derniere communication sur le sujet, c’est quand meme assez genant.

Finalement, la sanction ne me parait pas si forte.

Je suis long IBM, ne compte pas vendre. Mais j’ai du mal a me convaincre de renforcer.

Cette cash machine semble bon marché. Ce qui m’embête (un peu) sur sur dossier, c’est le fait que les initiés vendent massivement leurs actions ces derniers temps.  Peut être ont t-il tous besoin d’argent en même temps ou peut être pas.

AMF: je ne détiens pas d’actions IBM

sat a écrit :

Qu’une grosse acquisition aurait été bien plus payante pour tous.

Quand on voit l’horrible tracking record des bigs techs dans leurs acquisitions (Skype, Autonomy, EDS, etc.) et les énormes dépréciations qui suivent quasi-systématiquement, on peut en douter. :-)

InvestisseurHeureux a écrit :

sat a écrit :

Qu’une grosse acquisition aurait été bien plus payante pour tous.

Quand on voit l’horrible tracking record des bigs techs dans leurs acquisitions (Skype, Autonomy, EDS, etc.) et les énormes dépréciations qui suivent quasi-systématiquement, on peut en douter. :-)

Paypal ?

La transformation d’IBM me rappelle un peu celle de General Dynamics dans les années 90 - certes à une échelle moindre. Elle est expliquée de manière très accessible dans The Outsiders de William Thorndike.
Si je peux me permettre le conseil de lecture, cela aide à comprendre ce qui se passe chez Big Blue.
Plus globalement, le livre illustre bien le principe de l’allocation de capital et son application dans plusieurs contextes d’entreprises.

Disons que dans le genre Méga-cap & Entreprise extraordinaire, je ne vois pas ce qu’on peut trouver actuellement de mieux sur le marché en termes de prix.

Je viens d’ailleurs d’arbitrer mes Microsoft (qui faisaient partie de mes 3-4 piliers mis dans le PF pour lui conférer de la stabilité -à coté d’autres titres plus orienté investisseur particulier/sous les radars des gros comme le dit thomz - et venaient de passer les 2 ans fiscaux de détention) pour IBM.

Tout ça pour dire aussi que dans le secteur old-tech où les "affaires" étaient relativement nombreuses il y a 2 ans, ne reste à mon sens aujourd’hui plus qu’IBM qui cote à ce type de multiples des profits. Les autres (Microsoft, Intel, HPQ, Cisco) ont quant à elles plutôt eu tendance à combler l’écart prix-valeur.

Dernière modification par julien (13/12/2014 11h38)

Une rumeur circule comme quoi IBM se séparerait de plus de 110 000 personnes la semaine prochaine, soit 1/4 de ses effectifs.

Le point de départ de la rumeur vient du journaliste, Robert X. Cringely, de chez Forbes :

To fix its business problems and speed up its “transformation,” next week about 26 percent of IBM’s employees will be getting phone calls from their managers. A few hours later a package will appear on their doorsteps with all the paperwork.

Source : Next Week’s Bloodbath At IBM Won’t Fix The Real Problem

Qu’IBM vire prochainement 10 ou 20 000 personnes, pourquoi pas.

Mais 1/4 de ses effectifs en une semaine m’apparait complètement farfelu, ubuesque et ridicule.

Ce seul article a pourtant suffit à faire boule de neige et "l’info", non commentée par la direction d’IBM, est reprise en boucle partout, sans aucun recul critique :

Il faut quand même dire que depuis quelques semaines IBM déclare en mode "off" (repris par plusieurs médias), qu’il s’apprête à lancer une réorganisation majeure de son organigramme. Une réorganisation comme IBM n’en a jamais connu depuis sa création il y a plus d’un siècle.

A partir de la, la moindre étincelle enflamme les imaginaires.

A+
Zeb

Je ne suis pas trop la valeur donc quels sont les indices d’une inversion, même modeste, du déclin du chiffre d’affaires?

IBM se désinvestit des activités jugées non core, c’est à dire hors services et logiciels. Il est donc normal que le chiffre d’affaires total soit en déclin d’une année sur l’autre.
D’ailleurs, à périmètre constant et hors effet de change, c’est quasiment flat. Dans le dernier communiqué, il est écrit : Revenues from continuing operations for the twelve-month period totaled $92.8 billion, a decrease of 6 percent (down 1 percent, adjusting for divested businesses and currency)

Sur l’année, l’équivalent des FCF a encore servi aux rachats d’actions*. 8% de la capitalisation a été rachetée en 2014. L’autorisation restante porte au cours actuel sur 4% des actions en circulation.
Que ça continue, et Berkshire Hathaway sera le dernier actionnaire !

* En incluant les dividendes, la distribution aux actionnaires excède même les FCF.

Gaspode a écrit :

Apple a signé des accords avec pratiquement tous les hôpitaux majeurs de recherche (En particulier le John Hopkins).

Vous voulez dire IBM ? Les deux semblent pousser dans le domaine de la santé, la confusion peut se comprendre
D’ailleurs, parfois, je pense à ce que pourrait donner un mariage IBM-Apple, il y aurait de quoi faire tellement ils semblent complémentaires sur bien des points. Enfin, ce n’est que pure spéculation, les deux cultures me semblent bien différentes et le mastodonte, que dis-je le Leviathan ! enfreindrait bien des règles anticoncurrentielles (?).

Sur les revenus, comme le souligne Sylvain, IBM subit de plein fouet la réévaluation du dollar, le profit par contre lui est toujours là, et progresse régulièrement. Il a été fortement impacté par la vente de la division Microelectronics pour laquelle IBM a du payer pour s’en débarrasser… En fait, beaucoup de problèmes se situent au niveau de la division "System & Technology" et le dépotoir nommé "Other". J’ai fait un petit billet sur mon blog il n’y a pas longtemps : IBM, ce n’est pas très original | De l’art de ne pas perdre trop d’argent en bourse Si ce lien dérange quelqu’un, de grâce, ne cliquez pas ! Ce n’est pas de la pub, je n’ai rien à vendre.

C’est bien Apple (avec ResearchKit) qui est le partenaire majeur de ces partenariats, mais ils s’appuient sur le Waston d’IBM et des solutions backend IBM.
Ca repose sur l’utilisation de capteurs couplés  à un iphone 5 ou 6 pour collecter des masses importantes de données médicales (eg glycémie, en rapport avec l’activité physique en cours). Un chercheur du CDC d’Atlanta a dit que dans la première semaine d’utilisation, ils ont collecté plus de données utiles qu’en 3 ans avec un programme classique.

Lors de la WWDC (conf développeurs Apple où ResearchKit à été présenté), les chercheurs ont insisté sur le fait que c’était la seule solution disponible permettant de garantir la confidentialité des données parce que crypté et anonymisé au niveau de l’OS. C’est un moat assez large car c’est un point très sensible sur ce genre de recherche.

Par ailleurs, le partenariat Apple-IBM en entreprise est un quasi mariage, comme IBM est dans le process de porter ses solutions métiers pour utilisation préférentielle ou exclusive avec un front ipad ou iphone.
IBM est donc en train de lier fortement son avenir au hardware Apple.

Apple n’avait pas les entrées dans le marché business, IBM  n’avait plus le hardware, c’est une complémentarité parfaite.