Cela pourrait être effectivement intéressant de donner quelques chiffres concrets pour ceux qui ont évolué vers un peu plus de frugalité dans leur vie. Je me lance :
Chez ma femme et moi, le déclic vers plus de frugalité a été le choix de ma femme de passer d’un métier bien payé (2700/mois) mais chronophage en soirées et week-end (entraineur de sport de haut niveau) vers le métier d’auxiliaire de vie scolaire à 20h par semaine + quelques heures d’entrainement privé (1000/mois). Ceci afin de dégager le plus de temps possible pour les enfants et les récupérer dès la sortie de l’école. Cette nouvelle organisation est un gain fabuleux pour tout le monde.
De mon coté, mon emploi d’informaticien me rapporte environ 3200 euros par mois.
Comme nous n’étions de toute façon pas trop dépensiers à la base, l’évolution s’est faite en douceur.
Voici nos chiffres actuels de consommation (2 adultes et deux enfants de 5 et 9 ans sur Paris, propriétaire sans crédit) avec quelques commentaires sur ce qui a évolué. Ces chiffres sont stables depuis trois ans. Je vais commenter les ajustements mis en place car je n’ai pas les chiffres d’avant.
Avec ma femme, nous n’avons pas de pot commun, chacun son compte et nous nous sommes peu à peu spécialisés sur certains postes de dépenses (enfants, voiture pour ma femme, logement, impôts et vacances pour moi)
Les évolutions :
- forfaits mobiles : passage de Orange à 21 euros/mois à free à 2 euros. Pas de smartphone.
- voiture : vivant à Paris, nous l’utilisons uniquement pour les vacances et visites amis/famille en banlieue. Nous pourrions faire sans grâce à Autolib et la location mais comme nous l’avons, nous la gardons.
- nourriture : achats de produits de qualité (marché, boucherie, fromager) mais cuisine faite maison. Ma femme avait l’habitude d’acheter du tout fait en charcuterie pour aller vite sur des plats simples (gratins dauphinois, lasagnes, feuilletés…). Nous avons du temps pour faire ça nous-même, l’économie est impressionnante et c’est un plaisir.
- vacances : comme nous n’aimons pas la foule, nous partons à contretemps. Cote d’Azur et Normandie l’hiver, montagne l’été. Ceci génère une grossé économie et beaucoup de tranquillité sur place. Nous avons stoppé les voyages à l’étranger en attendant que les enfants grandissent et qu’ils puissent en retirer les bénéfices de la découverte.
- loisirs : activités sportives et culturelles pas chères proposées par la ville pour les enfants. Ma femme est passée d’un club de tennis des Hauts de Seine à 800 euros l’année à un club du Val de Marne à 150 euros. Moi, c’est VTT en forêt donc gratuit une fois mon beau vélo acheté.
- achats : ce qu’il faut pour les enfants. Pour nous, pas de grosses dépenses car pas de gros besoins. Le nécessaire (hifi, matériel divers a été acheté il y a longtemps et n’est pas obsolète). Des travaux de temps en temps pour le logement mais que je ne compte pas en dépense puisqu’ils entretiennent et augmentent la valeur du bien.
- restos : ce poste a été divisé par trois de bon coeur. Marre de payer cher à Paris pour de la qualité moyenne dans des restos sans espace. On privilégie les asiatiques du 13ème, un très bon resto à deux tous les 6 mois et on préfère aller au resto en province pendant les vacances. Economies reportées vers l’achat de produits de qualité.
Au final, nous n’avons pas l’impression d’avoir fait de sacrifices car nous partions sur une base déjà saine, le gap n’est pas non plus très important, il n’y a pas eu de révolution. Et la satisfaction sans prix d’avoir dégagé du temps pour nous et les enfants.
La prochaine étape sera l’arrêt de mon travail actuel l’année prochaine.