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#1 01/04/2015 18h06
- tikou
- Membre (2014)
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Bonjour,
malgré ma forte prédilection à rester locataire, il est possible que je fasse le pas avec ma partenaire de pacs et que nous achetions une résidence principale. Nous souhaitons en effet habiter à un endroit où l’offre locative - en terme de maison avec jardin - est inexistante.
je cherche donc à comprendre (il serait temps ;-) les tenants et les aboutissants de notre situation pacsimoniale pour en mesurer les effets et choisir la bonne option pour acheter une maison.
nous nous sommes pacsés en mai 2009, sans contrat spécifique. 2 enfants. Le régime est donc le régime séparatiste par défaut.
mon objectif est pour l’instant de comprendre ce qui se passe lors d’un achat en cash, et en restant sous un régime pacsimonial, selon qui apporte l’argent.
on trouve sur http://vosdroits.service-public.fr/part … 1026.xhtml
À défaut de précision dans la convention de Pacs, les partenaires sont soumis en ce qui concerne la gestion de leurs biens au régime légal de la séparation des patrimoines.
…
Les biens sur lesquels aucun des partenaires ne peut justifier d’une propriété exclusive sont supposés leur appartenir à chacun pour moitié.
Je comprends donc que si l’acte d’achat ne mentionne rien, c’est comme si la maison était achetée en indivision à 50/50, quelque soit l’apport de chacun. Par exemple, si j’apporte 100% et madame 0%, la maison nous appartient à 50/50.
Au niveau fiscal, j’ai l’impression d’après http://www.mugarra-associes.notaires.fr … o_PACS.pdf que l’interprétation fiscale d’une telle opération est principalement jurisprudentielle. Lors d’un achat (100 / 0) et sauf preuve du contraire, le fisc serait en droit de considérer qu’il y a une donation déguisée et donc des droits de donation (+ des pénalités) à payer.
Dans le cas d’époux mariés c’est ce qui a été décidé lors d’une jurisprudence de 2011 (donation déguisée). Elle s’applique sans aucun doute également dans le cas de personnes pacsées - http://www.hipparque.com/Documents/epou … irecte.pdf
Cass. com. 15 mars 2011 n° 10-14.886 (n° 276 FS-D), Olivaux
L’époux séparé de biens qui finance seul l’acquisition d’un immeuble en commun consent une
donation indirecte à son épouse lorsque son intention libérale est établie.
L’acquisition indivise d’immeubles par des époux séparés de biens financée par le seul mari, sans qu’il
en soit fait mention dans les actes de vente, constitue une donation indirecte au profit de l’épouse de la
moitié des fonds versés dès lors qu’elle ne s’explique que par l’intention libérale de l’époux qui s’est
dépossédé de manière irrévocable. Il en va de même des sommes versées à son épouse qu’elle a placées
à son nom ou données en son nom propre.
En l’absence de tout document permettant à l’époux d’agir en restitution de ces financements et remises
et son épouse n’ayant pas les moyens de les rembourser, il ne peut s’agir d’avances de fonds.
Ces opérations ne peuvent pas non plus être qualifiées de prestations rémunératoires, l’épouse sans
emploi n’ayant pas collaboré à l’activité de son mari et son activité de femme au foyer n’excédant pas
sa contribution aux charges du mariage.
Donc en gros, si c’est moi qui apporte 100% des fonds, je comprends que :
- soit il y a une clause de ré-emploi insérée dans l’acte d’achat, je suis 100% propriétaire de la maison. Madame n’a pas besoin de payer de loyer car la maison est la résidence de la famille. En cas de décès, la maison est intégrée dans la succession et madame devient copropriétaire avec les enfants ce qui n’est pas forcément génial pour elle si elle veut vendre la maison dans la mesure où elle doit obtenir leur accord.
- soit il n’y a pas de clause de ré-emploi et on devient propriétaires en indivision à 50/50. Il y a des droits de donation à payer pour 50% du prix de la maison, sauf à pouvoir pouvoir prétendre que les 50% correspondent à une "donation rémunératoire" parce qu’elle aurait contribué de façon disproportionné aux charges du ménage en arrêtant de travailler pendant 10 ans, me laissant le temps de faire fructifier tranquillement les actions des sociétés que j’avais créées avant notre rencontre. Dans ce cas je lui donne 50% de la maison. En cas de décès, 50% de la maison tombent dans la succession, sauf à avoir prévu une clause tontinère lors de l’achat de la maison.
çà m’intéresse d’avoir votre avis sur la question si vous avez déjà creusé ce genre de sujets !
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#2 01/04/2015 18h49
- widget
- Membre (2014)
- Réputation : 15
En partant du principe que vous achetez la maison seul.
Il vous restera encore d’autres actifs après l’achat de la maison je suppose.
Si la somme est suffisante pour couvrir la part minimum des enfants, alors il suffit de léguer par testament la maison à votre concubine.
Dans ce cas pas de droit à payez, et votre concubine récupère 100% de la maison
Enfin, je suppose, n’ayant pas trop porté d’intérêt aux problématique d’héritage. D’ailleurs, il va falloir que je m’en occupe aussi.
Et oui, c’est bancal si vous payez 100% et que l’acte est en indivision 50/50. le fisc certes, mais imaginez si il y a discorde lors de la succession ou plus tard.
Autre piste la donation entre partenaires PACS, même régime que pour les couples mariés. mais il y a quand même des frais.
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#3 01/04/2015 20h25
- tikou
- Membre (2014)
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Bonjour widget,
Effectivement, une solution de protection pourrait être de flécher par testament la propriété de la maison. merci pour l’idée.
La donation entre partenaire de pacs est possible (abattement d’environ 84k€) mais les taux au delà de l’abattement sont rapidement élevés.
J’ai vu 2 montages principalement cités pour la prise de propriété dans un pacs :
- indivision avec clause de tontine : lors du decès de l’un des 2 indivisaires, le bien devient propriété intégrale du survivant - L'achat en tontine | Notaires de France
- SCI avec achat croisé des parts démembrées : monsieur achète la nue-propriété des parts de madame et madame achète la nue-propriété des parts de monsieur. Lors d’un premier decès, le survivant se retrouve avec 100% de la nue-propriété des parts de la SCI. Je ne sais pas si c’est le montage exact car je n’ai trouvé que le titre "SCI avec achat croisé des parts démembrées"
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#4 01/04/2015 22h50
- xazh
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Bonjour,
Vous avez compris le coeur du problème : séparation + acquistion en indivision avec financement par un seul = ca dépend. Sur un bien raisonnable, le fisc ne devrait pas vous chercher des noises, mais sur un bien à 1M, il y a des chances que si (donation de 500k = beaucoup de droits). Tout le problème, c’est d’estimer le raisonnable …
Pour la tontine, c’est limité à 76k au moment du décès. Sinon, c’est considéré comme une succession classique, avec les droits associés et les risques liés à la réserve.
Pour le démembrement croisé, petite erreur de votre part. Il s’agit de croiser l’USUFRUIT, et non la nue propriété.
Mr possède la NP des parts 1 à 50 et l’US des parts 51 à 100. Mme l’inverse. Au décès de Mr, les enfants recoivent la NP des parts 1 à 50, et l’US sur les parts 51 à 100 cesse. Mme est usufruitière des parts 1 à 50 via le démembrement croisé, et pleinement propriétaire des parts 51 à 100.
Croiser les NP n’a aucun intérêt, la NP entrant directement dans la masse successorale.
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#5 01/04/2015 23h31
- Patator
- Membre (2014)
- Réputation : 18
Bonjour,
Il existe de très nombreuses différences entre un PACS et un mariage. Le premier offrant beaucoup moins de souplesse que le second.
En cas de décès, le partenaire n’a aucun droit successoraux. Seul un testament (en bonne et due forme) pourra lui en octroyer. Alors, il sera exempté de droits.
Après, vous avez des enfants. Et c’est là que ça se complexifie. Eux, ils ont une part réservataire. Un tiers chacun. Et c’est sur le tiers qui reste que vous pouvez léguer la maison. Question : votre patrimoine le permet-il ?
Autre point : quel âge ont vos enfants ? Sont-ils mineurs ? Pour longtemps encore ? Vos enfants sont encore mineurs et un décès arrive… vous aurez la joie d’accueillir le juge des familles dans le circuit en cas de vente de la maison (sauf si léguer au partenaire). Vos enfants sont grands, partis et un décès arrive… le partenaire survivant n’aura un droit au logement que d’un an. Après, il devra payer un loyer aux enfants (ils se montrent parfois ingrats), là encore sauf si legs au partenaire.
Pour ce qui est du financement, plutôt que de craindre le fisc avec une donation déguisée… je pense qu’il faut avoir à l’esprit… la séparation. Si vous financez 100% au lieu des 50 indiqués sur l’acte, il ne sera pas simple de récupérer votre argent. Je crois même que c’est sans recours…
Sur ce même principe, la donation entre vifs me semble discutable. Une donation est irrévocable. Qui de nous peut savoir comment son couple va tourner ? Le schéma que l’on rencontre le plus souvent est le suivant : tout le monde veut protéger son partenaire / conjoint en cas de décès tandis qu’en cas de séparation…
En ce qui concerne la tontine, il faudrait déjà voir si vous avez à peu près le même âge pour commencer. Ensuite, il faut avoir conscience que c’est un contrat et qu’il faudra être deux pour le résilier… En cas de décès, ce sont les DMTG qui s’appliquent (au-delà de 76K€ comme déjà indiqué).
En ce qui concerne la SCI, ça marche bien. Avec les inconvénients de la SCI. Allez-vous pensez à la faire vivre (AG, PV, compta…) ? Si vous avez un gros patrimoine, vous oublierez aussi l’abattement de 30% sur RP.
Par contre, je ne suis pas d’accord avec Xa. Il peut y avoir intérêt à croiser la NP et non l’US. Si vous avec l’US 1 à 50 et la NP 51 à 100, au décès de votre partenaire, l’US 51 à 100 s’éteint. Vous aurez alors l’US 1 à 50 et la PP 51 à 100. En fait, il faut faire le calcul, en fonction de l’âge, pour voir lequel est le plus avantageux.
Cordialement,
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#6 01/04/2015 23h44
- xazh
- Membre (2013)
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Par contre, je ne suis pas d’accord avec Xa. Il peut y avoir intérêt à croiser la NP et non l’US. Si vous avec l’US 1 à 50 et la NP 51 à 100, au décès de votre partenaire, l’US 51 à 100 s’éteint. Vous aurez alors l’US 1 à 50 et la PP 51 à 100. En fait, il faut faire le calcul, en fonction de l’âge, pour voir lequel est le plus avantageux.
- See more at: PACS : préparation et conséquences de l’achat d’une résidence principale ?
Vous n’avez pas compris ce que je disais, puisque vous dites la même chose. Le but est que l’US total se reconstitue, et non la nue propriété totale, comme tikou le disait au départ. On parle alors de croisement des usufruits, puisque celui qui possède les parts détient l’usufruit sur les autres parts (la propriété est la NP, l’US n’est qu’un droit).
Avant, on faisait une SCI avec démembrement croisé ab initio, mais ce montage est dans le viseur désormais.
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#7 02/04/2015 00h18
- Patator
- Membre (2014)
- Réputation : 18
Au temps pour moi, je n’avais pas vu que Tikou parlait de la NP.
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#8 02/04/2015 08h17
- pierrejacques11
- Membre (2013)
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Surtout, dans le cas qui nous occupe, autant qu’il lègue simplement l’usufruit de la maison à Madame en restant lui-même propriétaire à 100 %. S’ils se séparent, il révoquera le testament. S’il décède, madame pourra jouir de la maison.
C’est donner le bâton pour se faire battre que de mettre madame à 50 %, quel que soit l’amour que l’on lui porte au jour J alors qu’elle n’y met pas un kopek. Il y a d’autres outils pour la gratifier.
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#9 02/04/2015 08h56
- tikou
- Membre (2014)
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Merci pour vos réponses.
Pour préciser un peu par rapport à vos remarques :
- les 2 enfants sont mineurs, 5 et 7 ans
- les sommes en jeu sont importantes. coût approx de la maison 600K€
- patrimoine monsieur 2200K€, madame 300K€.
Je n’avais pas vu le point sur le max à 76K€ pour la tontine. çà n’est pas idéal dans ce cas.
OK pour le démembrement croisé dans la SCI, effectivement l’objectif serait que l’usufruit soit rassemblé dans les mains de madame lors d’un décès.
Effectivement le leg prioritaire de la maison (ou simplement de l’usufruit si la quotité disponible n’est pas disponible) permettrait de protéger madame contre des enfants ingrats en cas de décès. C’est à regarder en fonction des clauses bénéficiaires d’assurance vie. Il est sans doute possible de faire dans le leg des clauses ’à tiroir’ où madame a le choix.
J’ai bien noté le caractère irrévocable de la donation alors que le testament, lui, est révocable.
Là dessus, tout est une question d’équilibre. Mon patrimoine ne serait sans doute pas ce qu’il est (vente d’actions de mon entreprise) si madame ne m’avait pas laissé tout mon temps pour m’en occuper. C’est pour çà que j’avais l’idée de la "donation rémunératoire" mais je ne trouve rien qui permette de "blinder" une telle donation pour éviter une requalification par le fisc. Dans le cas présent il pourrait s’agit de 300K ce qui implique en cas de DMTG des frais importants.
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#10 02/04/2015 09h20
- rollingstone
- Membre (2014)
- Réputation : 24
bonjour,
effectivement il est très difficile de répondre sans connaître en gros le montant qui sera octroyé à la part réservataire des enfants en cas de décès, sera-t-elle ou non supérieure au prix de la maison?
ni sans connaitre l’apport précis de chacun pour la maison…Enfin vous n’avez pas précisé: ce sont vos enfants à tous les deux ou d’un premier lit?
Par ailleurs quel est votre premier objectif précis:
- que madame garde la maison à votre décès, en usufruit, en pleine propriété?
- que madame touche quelque chose sur la maison en cas de divorce?
c’est d’abord l’identification clair de cet objectif qui vous orientera sur un montage précis
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#11 02/04/2015 12h02
- MGA
- Membre (2012)
- Réputation : 15
Bonjour,
Je ne suis pas très compétent dans le domaine, mais j’ai une question de néophyte justement:
- pourquoi ne pas envisager un mariage, qui d’après ma compréhension permet a l’epoux(se) survivant(e) de choisir l’usufruit à 100%?
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1 #12 02/04/2015 13h22
- rollingstone
- Membre (2014)
- Réputation : 24
Je crois qu’il faut se méfier de cette notion d’usufruit:
souvent à la mort du conjoint, le survivant ne souhaite pas rester dans la maison qu’il a partagé avec l’être aimé, ou alors cela devient trop grand etc…
il ne peut pas vendre en tant que simple usufruitier et finalement se retrouve piégé
il est plus simple à mon humble avis d’organiser sa succession pour que le conjoint puisse jouir de la maison entièrement et en faire ce qu’il veut
solution la plus simple et la plus sûr (et la plus économique)
Se marier en communauté réduite aux acquêts, comme ça vos fortunes actuelles vous restent propres, en cas de divorce les choses sont claires
acheter la maison en faisant pour vous une déclaration de ré-emploi de fonds propres et faire une clause de préciput chez le notaire qui sortira la maison de l’héritage au profit du conjoint.
C’est à dire que si vous décédez avant elle, la maison revient directement à votre femme avant le partage d’héritage, elle n’a aucun frais. Le reste est partagé entre elle et vos enfants normalement.
Comme cela tout est clair, chacun garde ses biens en cas de séparation et madame est couverte en cas de décès
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#13 02/04/2015 14h03
- tikou
- Membre (2014)
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Bonjour,
Oui ce nos enfants à tous les deux (pas d’autres enfants).
L’achat de cette maison a lieu parce que l’offre locative est inexistante. Cet achat me pousse donc à essayer de comprendre les montages possibles et leurs conséquences en terme
- de séparation
- de décès
- de ré-équilibrage de patrimoine
Etant donné que le mouvement patrimonial est non négligeable (600K€). L’apport de madame serait entre 0€ et 100K€ max je pense. j’essaye déjà de voir comment optimiser la chose :
- pour protéger madame en cas de décès et dans le cas où les enfants deviendraient ingrats
- pour ne pas se retrouver dans une situation compliquée en cas de séparation
- pour éviter de créer une dette chez madame
et si au passage, je peux lui faire une "donation rémunératoire", pour rééquilibrer un peu nos patrimoines çà pourrait être l’occasion.
Je comprends qu’une telle "donation rémunératoire" pourrait se faire indépendamment de l’achat de la maison mais quitte à bloquer de l’argent dans une maison.
Je suis d’accord avec le fait que transmettre uniquement l’usufruit lors d’un décès n’est pas l’idéal car le survivant ne peut pas faire ce qu’il veut avec la maison.
Concernant le mariage, peut-on faire le même schéma que celui dont vous parlez mais en séparation de bien et avec une société d’acquêt ?
Je n’ai pas abordé la question de la transformation du pacs en contrat de mariage car pour des raisons personnelles, il y a pour l’instant une barrière psychologique à cela (ce serait sans doute un mariage sans invités voire avec l’adjoint au maire comme témoin :-( ). Mais bon il faut sans doute ne pas fermer ces options car elles offrent sans doute un arsenal de solutions beaucoup plus fournies.
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#14 02/04/2015 14h20
- rollingstone
- Membre (2014)
- Réputation : 24
C’est possible en séparation de biens donc je suppose que cela l’est aussi avec une société d’acquêt
avec le préciput vous pouvez donner de l’argent aussi
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#15 17/07/2024 11h56
- Bernard2K
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Bonjour, j’aurais besoin de vos lumières sur le sujet suivant :
Amédée et Béatrice sont pacsés. Ils n’ont pas d’enfants.
D’après leur contrat de PACS :
-ils se sont engagée à une aide matérielle et une assistance réciproque. Il est précisé que cette aide matérielle est "proportionnelle à leurs facultés respectives".
- ils sont tenus solidairement au paiement des dettes contractées par l’un d’eux pour les besoins de la vie courante, sauf pour les dépenses manifestement excessives.
- séparation de biens.
Ils achètent leur résidence principale, en indivision et à crédit.
Les revenus du couple sont à 55 % pour Amédée et 45 % pour Béatrice.
L’apport peut être réalisé soit à 55% pour Amédée et 45 % pour Béatrice, soit à 50 /50.
Les remboursements d’emprunt pourront être réalisés soit à 55% pour Amédée et 45 % pour Béatrice, soit à 50 /50.
Il est prévisible que des travaux seront à réaliser sur la maison et seront financés principalement ou exclusivement par Amédée qui dispose de davantage d’épargne.
Dans ces conditions, vaut-il mieux que l’indivision soit à 50/50 ou à 55/45 ?
Quelques réflexions :
- puisque l’aide matérielle est "proportionnelle à leurs facultés respectives", s’ils appliquent au pied de la lettre le contrat, ils vont payer les remboursements de prêt à 45/55. Or, si l’indivision est à 50/50, Amédée va payer plus que sa part. Les dépenses courantes de la maison, y compris le remboursement d’emprunt, sont considérées comme des dépenses irréfragables du ménage. Donc, en cas de séparation, il ne recevra que 50 % de la valeur de la maison alors qu’il en aura payé 55 %. Cet argument est en faveur de 45/55.
- s’ils font une indivision à 50/50, et que Béatrice met un point d’honneur à payer 50%, elle va tirer un peu la langue, financièrement. De plus, s’ils appliquent 55/45 sur les dépenses courantes du ménage, ils auront une répartition différente pour ce qui concerne la maison (50/50) et pour les autres dépenses courantes (45/55), ce qui est difficile à gérer, en pratique. Si par exemple ils alimentent un compte joint qui sert pour les remboursements d’emprunt et pour les dépenses courantes du ménage, cette alimentation sera soit à 50/50, soit à 45/55, mais il faut choisir. Il me semble que cet argument est en faveur de 45/55.
- les revenus ne sont pas gravés dans le marbre. Le fait que leurs revenus soient actuellement de 45/55 est-il une bonne raison de faire une indivision à 45/55 ? Quid si demain les revenus deviennent 70/30 ? Les quotités de l’indivision étant gravées dans le marbre de l’acte d’acquisition, on ne peut pas revenir dessus.
- équilibre du couple, égalité homme-femme, que Béatrice ne se sente pas avoir une place inférieure dans le couple : ces arguments sont en faveur de 50/50.
- pour les travaux, la réflexion est différente. Selon l’article 815-13 du code civil, "lorsqu’un indivisaire a amélioré à ses frais l’état d’un bien indivis, il doit lui en être tenu compte selon l’équité, eu égard à ce dont la valeur du bien se trouve augmentée au temps du partage ou de l’aliénation". Si Amédée paie seul des travaux sur le bien indivis, il a bon espoir d’en retrouver un retour.
J’ai trouvé un jugement qui confirme cette analyse : remboursements d’emprunt et charges de la maison, ce sont des dépenses courantes du couple donc pas de créance en faveur de celui qui a payé plus. Par contre, travaux, créance en faveur celui qui a payé plus. 13 juin 2023 - Cour d’appel, Chbre des Aff. Familiales - 21/04196 | Dalloz
Et vous, qu’en pensez-vous ? Que conseillez-vous ? Quelle est votre expérience à ce sujet ?
Il faut que tout change pour que rien ne change
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1 #16 17/07/2024 12h13
- intuitive
- Membre (2019)
- Réputation : 13
Bonjour Bernard2k,
Pacsé et co-propriétaire de ma résidence principale achetée à crédit, je vous fais un bref retour. Je travaille dans le secteur financier et n’ait pas d’expérience juridique. Nous avons acheté à 50/50 et remboursons également à parts égales. Nos revenus lors de l’achat en 2022 et aujourd’hui fluctuent dans un tunnel où chacun gagne entre 40 et 60% du total, en fonction de ce qui est pris en compte (épargne entreprise ou pas, revenus de holding, revenus du capital etc). Nous nous sommes bien sûr posés la question, et nos merveilleux parents (nous sommes trentenaires et avons eu chacun un apport familial) n’ont pas manqué de nous la poser aussi de manière directe.
Un achat immobilier à deux se fait dans une perspective de long terme, aussi nous avons opté pour le 50/50. Bien sûr la mensualité est, à court et moyen terme, proportionnellement plus lourde pour l’un que pour l’autre. Est-ce-que ce sera toujours le cas dans 5 ans ? Nous n’en savons rien. Les éventuels enfants rebattront plus en profondeur les cartes des revenus. A mon sens, la différence de revenu et son impact sur la vie quotidienne peuvent se traiter par d’autres dépenses (nourriture, vacances…) que par le crédit bancaire et la proportion de détention. Enfin, j’ajouterais qu’à la moindre étincelle sur le plan émotionnel et conjugal, le baril de poudre de l’inégalité de détention sera là.
Je profite de ce message pour vous remercier pour vos nombreuses contributions sur des sujets que je lis régulièrement.
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1 #17 17/07/2024 13h47
- DCAddict
- Exclu définitivement
- Réputation : 16
Le baril de poudre de l’inégalité de détention ressemblera à une saine anticipation lorsque les étincelles sur le plan émotionnel et conjugal et les bons conseils des copines auront poussé madame à aller se réessayer au célibat 20 ans après.
"Macron est une chance pour la France" anonyme, 28/06/2024
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#18 21/07/2024 09h17
- Bernard2K
- Membre (2015)
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Je rapporte ici l’avis du notaire à qui l’on a posé la question :
"c’est plus simple à 50/50. Si madame peut faire l’effort de rembourser l’emprunt à 50/50 malgré son salaire légèrement inférieur, c’est préférable pour tout le monde.
vous m’auriez dit que les salaires étaient 70/30, ok pour faire des quotités de 70/30, mais à 55/45, pas la peine".
A part ça je suis déçu quand même d’avoir reçu seulement 2 réponses (dont une lapidaire bien qu’intéressante). Le principe d’un forum, c’est l’échange, n’est-ce pas. Il me semble que j’apporte beaucoup au forum en renseignant de très nombreuses personnes, comme en témoignent mes points de réputation. Pour une fois que je demande un conseil… J’aurais préféré recevoir des conseils quand j’en ai besoin, plutôt que des points de réputation.
Il faut que tout change pour que rien ne change
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#19 21/07/2024 09h37
- intuitive
- Membre (2019)
- Réputation : 13
A défaut de vous voir obtenir beaucoup de contributions, je vais vous apporter une seconde
Histoire d’un couple de mon entourage, qui a acheté à 60/40 et rembourse selon le même prorata. Deux ans à peine après leur achat, la relation prend l’eau et la séparation semble inéluctable. Or, parmi toutes leurs disputes, la question de savoir lequel garde l’appartement ne se pose quasiment plus, celui en détenant la majorité recherchant simplement une solution financière pour racheter la part de l’autre et refinancer le crédit. Cet exemple est bien sûr différent du cas sur lequel vous nous interrogez… il souligne simplement qu’un écart dans la détention peut amener, en cas de séparation, à la perte probable de l’option de rester dans le logement pour le conjoint le moins à l’aise financièrement.
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1 #20 21/07/2024 10h05
Mon retour d’expérience partiel est ici :
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Il faut savoir gérer la psychologie car Mme, dans ce cas extrême de 0% de possession, peut ne pas se sentir "chez elle". Mais nous ne regrettons pas le montage notamment car je peux engager tous les travaux dont j’ai envie, dans l’intérêt de la famille, sans qu’elle ait à contribuer alors que son budget est plus serré.
Je pense que cette question ne se traite pas que sur le plan juridique mais aussi et surtout sur le plan psychologique, parce que c’est avec cela qu’on vit au quotidien. Cela dépend donc des partenaires qui doivent bien se connaître et anticiper ce contre quoi ils veulent se protéger le plus.
Je ne suis pas étonné qu’un notaire dise que c’est une mauvaise idée, en général ils aiment bien se simplifier le travail. Le notaire n’est pas si neutre qu’on pourrait imaginer puisque c’est lui qui doit démêler le montage par la suite : moins il travaille plus il est content, en général.
Dernière modification par sven337 (28/07/2024 09h35)
Hors ligne
#21 21/07/2024 11h22
- Bernard2K
- Membre (2015)
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A propos de psychologie, d’équilibre dans le couple, et du fait qu’il faut que ça convienne à chacun : il existe un risque que cet argument puisse être utilisé pour obtenir une répartition qui spolie l’autre. Exemple : la répartition des revenus d’un couple est 20 pour A et 80 pour B. Le conjoint ou partenaire de pacs A dit "si on est en indivision à 20/80, ça ne me convient pas du tout, je ne supporte pas cette rupture de l’égalité, je ne me sentirais jamais bien dans cette maison, j’ai l’impression que ce n’est pas chez moi". A obtient ainsi une indivision 50/50. Ensuite, il ne participe pas du tout au remboursement de l’emprunt et aux charges de la maison, arguant de son trop faible salaire et laisse ainsi B payer 100 % de la maison. Ensuite, séparation avec pertes et fracas, A réclame 50 % de la maison (et les obtient).
Il faut relire ce retour d’expérience très édifiant : Rupture de PACS et déchéance du terme ?
A propos des notaires, ils peuvent effectivement avoir un avis orienté vers ce qui est le plus simple pour eux, mais aussi vers ce qui fait consommer de l’acte notarié, cf ce retour : Comment bien faire un testament ?
Je ferais juste une remarque sur votre organisation, pour le cas où vous auriez opté pour une possession de la maison en indivision : il faut distinguer les charges courantes et les travaux. Les charges courantes sont considérées comme des dépenses irréfragables du ménage, donc ne donnent pas lieu à compensation, même quand l’un a payé beaucoup plus que l’autre.
Sur les travaux, selon l’article 815-13 du code civil, "lorsqu’un indivisaire a amélioré à ses frais l’état d’un bien indivis, il doit lui en être tenu compte selon l’équité, eu égard à ce dont la valeur du bien se trouve augmentée au temps du partage ou de l’aliénation". Ainsi, dans le cas où vous auriez été en indivision, et où vous auriez payé seul les travaux, ce n’était pas à fonds perdus. Cela vous aurait apporté une certaine garantie.
Il faut quand même noter que l’augmentation de valeur due aux travaux peut être difficile à établir. Si l’on a acheté 290 k€, qu’un indivisaire a fait 100 k€ de travaux, et qu’on revend 300 k€, quelle est l’augmentation de valeur due à l’indivisaire qui a fait des travaux ?
Il est vrai que là, du fait que vous êtes propriétaire de la maison en nom propre, vous êtes sûr de récupérer 100 % de la valeur apportée par les travaux. C’est encore plus clair !
Dernière modification par Bernard2K (21/07/2024 11h56)
Il faut que tout change pour que rien ne change
En ligne
#22 22/07/2024 10h22
- p0ulp3
- Membre (2020)
- Réputation : 10
Je n’ai pas de réponse à votre question, mais j’ajoute une réflexion pour ceux/celles qui penchent vers une répartition 20/80 ou similaire.
Il faut aussi se poser la question de qui finance les travaux non indispensables, du type une nouvelle cuisine même si l’ancienne aurait encore pu durer, ou une sdb ou une piscine ou autre.
Si cette nouvelle cuisine est souhaitée surtout par la personne qui finance à 20%, alors celle-ci va pousser pour du haut de gamme (20k de cuisine financée à hauteur de 4k seulement, c’est une bonne affaire) alors que la personne qui n’en souhaite pas et la finance à hauteur de 16k sur 20k risque d’être un peu frustrée.
On pourrait me dire qu’à la revente le bien aura pris de la valeur, mais si revente dans 20 ans, c’est surtout la personne qui aura voulu une super cuisine ou piscine ou autre qui en profitera !
Et question subsidiaire, quand il faut prendre une décision d’achat, qui a combien de voix ? 50/50 ? Bref, c’est quand même une belle épée de damocles, et il faut être sur de son couple pour s’engager sur cette voix, même si on n’a pas forcément toujours le choix.
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