Solabios : investir dans le solaire avec Solabios !

Merci aux lecteurs de prendre connaissance de ce document de l’AMF concernant les offres aux rendements nets garantis mirobolants (supérieurs à un fonds en euros) :

http://www.amf-france.org/technique/mul … _rendition (document déjà évoqué dans un autre fil de discussion)

L’AMF a ainsi pu constater le développement d’offres émanant d’acteurs qui proposent des investissements, aux rendements annoncés flatteurs, dans des secteurs aussi divers que les lettres et manuscrits, les œuvres d’art, les panneaux solaires, les timbres, le vin, les diamants ou autres secteurs de niche.

L’AMF souhaite rappeler aux épargnants que ces secteurs ne sont pas soumis à la règlementation protectrice des instruments financiers.  Si le produit proposé n’est pas régulé par l’AMF, alors les documents commerciaux établis par la société ne seront pas examinés par l’AMF. En cas de problème, les recours seraient limités.

L’AMF recommande par conséquent aux épargnants d’appliquer des règles de vigilance avant tout investissement

Personnellement, je ne mettrais pas un kopeck dans ce genre de projet, quel que soit le """"taux net garanti"""" proposé, et j’invite tout le monde à se méfier de messages issus d’intervenants qui apparaissent dans une discussion pour parler de leurs placements à 20%/an et qui n’interviennent nul part ailleurs.

Une lecture complémentaire concernant une entreprise similaire :
http://www.quechoisir.org/environnement … ion-danger (où l’on retrouve la fameuse centrale en Roumanie)
Conclusion de l’UFC : "Il ne faut y souscrire sous aucun prétexte"

Dernière modification par Geronimo (30/03/2014 03h18)

gregoire a écrit :

Mes panneaux sont en Roumanie. Je les ai acheté sur internet, et j’ai signé un contrat de location avec la société qui me les a vendus …/… J’en ai refourgué plein à des amis, et même client, et ils perçoivent eux aussi 20 % net par ans,

Bonsoir,

Personnellement le terme "refourguer" ne m’inspire guère confiance. Pour le reste, je partage l’avis de Geronimo : après avoir lu l’article du site Que choisir (*) je vous invite à le lire attentivement avant d’investir quoi que ce soit dans des panneaux solaires qu’ils soient en Roumanie ou ailleurs…

Eric

* L’article complet est disponible sur le site : Centrales photovoltaïques Power Clouds - Attention, danger - UFC Que Choisir

Il est évident que si j’ai employé le mot refourguer ce n’est pas dans le sens de recel .

Pour faire suite à une autre réponse, je n’ai pas été moi même en Roumanie par manque de temps, mais 3 de mes amis y ont été, et un de mes ouvriers habite à côté des fermes solaires.
De plus je pense qu’il est intéressant de se poser quelques question et de comparer ce qui est comparable.

Je m’explique : On ne peut pas comparer un placement en banque, ou dans "les terres rares", ou même dans l’immobilier, avec un investissement dans un commerce, bar, restaurant, par exemple. Ces investissement rapportent, quand ils sont judicieux, 100 %, 200 %, 300 % voire plus. Un de mes anciens collègue en a fait l’expérience. C’était dans une pizzeria. Ici j’ai investi dans l’industrie, secteur énergie verte. On peut dire que ce genre de placement à le vent en poupe, il n’y a qu’à regarder dans quel sens va le Grenelle de l’environnement ! Cela ne veut pas dire que ce genre de placement est sans risque. Le principal risque, à mon sens est celui du taux de change car nous sommes payés en Dollars.

Il y a d’autres risque, par exemple ceux liés au contexte géopolitique, qui ne sont pas à prendre à la légère. D’ailleurs les prochaines fermes qui devaient être installées en Ukraine seront installées ailleurs.

Il y a le risque concernant la visibilité de la société. Et là j’ai vu malheureusement certains critiques se plaindre de ne pas trouver au registre du commerce, le bilan de cette société. Et pour cause, la filiale qui s’occupe des fermes solaires à tout juste un an ! De plus la société n’est pas française. Ce critique n’a pas cherché au non endroit, Voilà tout. Pourtant ce risque est assez grand selon moi. Il est vrai que j’ai cherché, et je me suis procuré pas mal de statuts et de bilan concernant la société. Le but était de savoir si elle avait les reins solides. Je n’en ai pas encore la certitude. Mais quand on investi en bourse, est-ce qu’on a la certitude de faire une bonne affaire ?

Il est vrai que par mon intermédiaire des personnes on acheté des panneaux. Mais uniquement à titre de diversification de patrimoine. J’ai refusé à une de mes amie, de mettre 500 000 Euros dessus. Le placement est très rentable mais aussi risqué, même si ce n’est pas le même risque que celui d’une assurance vie classique. Le principe est toujours le même : ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier.

Ensuite, je conseille à ceux qui dénigrent par principe ce genre d’investissement, d’étudier un peu plus les risques liés aux placement bancaires. Ils peuvent par exemple regarder ce qui est arrivé aux Chypriotes il n’y a pas si longtemps. Cela nous pend au nez. Si mes souvenirs sont bons, nous avons échappé de justesse à une imposition rétroactive sur 15 ans pour nos placement dans nos bonnes vieille banques !

Je leur conseille aussi de s’amuser à calculer le Taux de Rendement Interne de leur investissement dans l’immobilier, et même dans leur placement en banque. Je pense que la plupart des gens ignorent ce que c’est qu’un TRI. Mais quand ils se rendront compte de ce que cela implique, il est évident que pour beaucoup, ils changeront de supports à leurs investissement.

Avis aux modérateurs : peut-etre faudrait-il séparer la discussion Solabios (et Dualsun) de la discussions sur les arnaques et schémas de Ponzi d’investissements en Roumanie à taux mirobolant garanti (qui iraient dans la section arnaques) ?

Il me semble avoir été clair. J’ai parlé de 20 %, mais pas garanti, (confère discussion du 29/03/2014 14h27). 5 % garanti et le reste est du surplus. Ne me faites pas dire le contraire de ce que vous n’avez pas lu !
Sur ce comme je vois que ça s’échauffe un peu. Je préfère laisser les gens se faire leur idée tous seuls et ne plus en parler.

Avant d’être dans le bâtiment, j’ai été gestionnaire de patrimoine pendant très longtemps, et je peux vous dire que dans tous les secteurs des société font faillite.

La conséquence est qu’il ne faut pas investir dans quoique ce soit ?

Avouez que beaucoup arguent de la faillite de certains pour déclarer qu’un investissement dans le secteur d’activité dans lequel ils exerçaient est voué à l’échec.

Par ailleurs il y a une différence entre un investissement risqué mais transparent (solabios publie ses comptes, il suffit d’aller sur son site), d’un investissement où l’on promet du 20%/an avec aucun accès aux éléments financiers de base de la société et qui repose très probablement sur un schéma de Ponzi (voir powerclouds et cie).

gregoire a écrit :

Les seuls placements français que je conseil seraient encore dans le marché de l’art, la société "Aristophil" par exemple dont j’ai commercialisé certaines œuvres ./.

Il existe déja une file spécifique dédiée à Aristophil. On y retrouve plusieurs alertes et mises en gardes (quechoisir.org, leparticulier.fr, Autorité des marchés financiers) concernant ce type de placement : Aristophil : investissement ds les lettres et manuscrits avec Aristophil… (2/5)

Fin de partie pour Solabios :

Médiapart a écrit :

Panneaux solaires: arnaque, cavalerie et 50 millions d’euros évanouis

26 avril 2015 |  Par Hubert Huertas

Près de 50 millions d’euros récoltés, mille personnes dépossédées, 521 plaintes, une information judiciaire ouverte à Marseille: l’affaire que révèle Mediapart est celle d’une cavalerie financière basée sur la vente de panneaux photovoltaïques. Elle raconte aussi comment le chef d’entreprise a bénéficié de la proximité active des deux commissaires aux comptes. Ils sont aujourd’hui poursuivis. L’un d’eux est le président de l’ordre des experts-comptables d’Île-de-France.


C’est l’histoire d’une cavalerie financière et d’une cécité troublante. Une cavalerie de près de 50 millions d’euros a ruiné de gros investisseurs (jusqu’à 2,5 millions d’euros) et une foule de petits ou tout petits épargnants, à l’image de cette grand-mère dont les 17 000 euros d’économie ont disparu. Quant à la cécité, ou la fascination, elle a frappé la chaîne des autorités précisément chargées de détecter les irrégularités ou les illusions, puis de les combattre : commissaires aux comptes fort bien rémunérés, dont l’un d’eux est président de l’ordre des experts-comptables de Paris-Île-de-France, gendarmes de la bourse, un greffier, un notaire, le tout dans la majestueuse lenteur de la justice.

Ce petit Madoff français apparaît dans la foulée du premier, dès 2007, à la fois ébloui et dépassé par le succès de sa propre affaire, et les millions qui vont avec. Il s’appelle Frédéric Errera, il a 34 ans à l’époque, il est gestionnaire de patrimoine et il crée l’entreprise Solabios qui fabrique de la finance à partir de panneaux solaires. Il prospère jusqu’en 2010, en promettant la poule aux œufs d’or à ceux qui cherchent un bon placement. Il entre en bourse, puis se fracasse et se met à l’abri dès 2012 en changeant de nationalité… Franco-Israélien, il est maintenant israélo-hollandais, et habite à Monaco.

Il n’est pas seul dans l’aventure. D’un bout à l’autre il est accompagné par l’amnésie, le laisser-faire de professionnels aguerris dont il sait s’entourer, qui sont pour le public des garanties morales et techniques. Un impressionnant aréopage d’avocats, de conseils, d’hommes de loi, et la présence quotidienne de deux commissaires aux comptes… Mais personne, ou presque, n’a eu l’idée de bouger quand le Titanic a foncé vers l’iceberg, détectable et détecté dès 2010. L’un de ces deux commissaires aux comptes, Stéphane Cohen, est pourtant président des experts-comptables d’Île-de-France, et il a pris en 2008 la tête d’une commission de lutte contre la fraude.

Lui et son collègue Said Yanis Khadiri sont aujourd’hui poursuivis devant le tribunal de grande instance de Paris par l’administrateur judiciaire chargé de la sauvegarde de l’entreprise, Pierre-Louis Ezavin. Ils sont accusés de « n’avoir pas empêché, et même pour l’un d’eux [Stéphane Cohen - ndlr] favorisé l’émission massive d’obligations alors que la société était déjà en situation irrémédiablement compromise ». Ezavin leur réclame 40 millions d’euros.

…./…

Je n’ai cité que les titre, résumé, et les premiers paragraphes, de l’article qui se trouve ici.

gregoire a écrit :

Pour ce qui est de ma rentabilité, elle est bien de 20 % net,  et je pense que ça va durer un bon petit bout de temps. Mes panneaux sont en Roumanie. Je les ai acheté sur internet, et j’ai signé un contrat de location avec la société qui me les a vendus. Elle s’engage à me verser 5 % garanti, et le reste vient des subvention et aide d’état.

Vous aviez vu juste, BRAVO !

Oui, je me doute que sans être abonné on n’a accès qu’à une partie du contenu.
Mais je ne peux pas non plus citer tout l’article, il faut bien que Mediapart gagne sa vie….

Par contre, je crois que je peux offrir un abonnement d’essai d’un mois de temps en temps : me contacter par MP (le "parrain" ne gagne rien, donc c’est 110% désintéressé…).

Je peux aussi faire envoyer par email cet article aux intéressés (idem : demander par MP).

Quelque chose me dit que ces personnes, ainsi que leurs biens, sont très loin, à l’abri sous le soleil d’Eilat.

Ils ont même peut être fait fructifier leur butin en "investissant" dans le business du CPF ?

Mediapart - France

Frédéric Errera, il a 34 ans à l’époque, il est gestionnaire de patrimoine et il crée l’entreprise Solabios qui fabrique de la finance à partir de panneaux solaires.
Il prospère jusqu’en 2010, en promettant la poule aux œufs d’or à ceux qui cherchent un bon placement.

Il entre en bourse, puis se fracasse et se met à l’abri dès 2012 en changeant de nationalité… Franco-Israélien, il est maintenant israélo-hollandais, et habite à Monaco.

Le 15 décembre 2011, l’homme devient hollandais. Le 3 février suivant, il déclare à l’ambassade de France à Monaco sa volonté de perdre la nationalité française en application des articles 23 et 23-1 du code civil.

Sinon, un petit rappel des faits :

« Sur 42 millions de fonds investis par les investisseurs, seuls 20 millions auraient servi à l’acquisition de centrales photovoltaïques. »

Bon mari, il payait son assistante (sa femme) 8 000 euros par mois, selon le rapport de l’administrateur. Il dit que c’est faux. Bon prince, il rémunérait aussi sans compter les avocats, conseils ou commissaires aux comptes. « 55 % du chiffre d’affaires en 2011, 91 % du chiffre d’affaires en 2012, 60 % du chiffre d’affaires en 2013 », précise Me Ezavin. « Ça coûte très cher d’entrer en bourse », réplique Errera à Mediapart

Les deux experts-comptables de Solabios, Said Yanis Khadiri (qu’on a vu avec Emmanuel Macron dans l’émission de France 2 Des paroles et des actes) et Stéphane Cohen, aujourd’hui président de l’ordre des experts-comptables Paris-Île de France, ont touché à eux deux 1 million d’euros en trois ans de 2010 à 2012, c’est-à-dire 15 % du chiffre d’affaires de Solabios. Ils réclamaient encore à la société en perdition 150 000 euros pour l’année 2013. L’avocat de Stéphane Cohen, Me Olivier Pardo, ne dément pas la somme : « Les honoraires ont été validés par la Compagnie régionale des commissaires aux comptes de Paris lors d’un contrôle effectué le 8 avril 2013. »

Et il cite des honoraires d’avocat à hauteur de 338 000 euros en six mois, des honoraires divers (110 000 euros en six mois), des honoraires de conseil (212 000 euros en six mois), 12 000 euros de timbres, 2 000 euros de papier et de stylos par mois, des réparations informatiques pour 20 000 euros

Il a même réussi à trouver une perle rare :

Autre absence de réaction dans la chaîne de contrôle, celle, encore plus étrange, d’un notaire de Bléneau, dans l’Yonne, François Dinet.

Il a enregistré la vente du siège de Solabios (3 millions d’euros) sans remarquer que ce bâtiment était frappé par une hypothèque de 1 million d’euros, et a même versé cette somme à la société Green Institute de Monaco, détenue comme on le sait par M. Errera.

Juste après son virement étourdi, Me Dinet a pris sa retraite.

L’affaire est en justice.