Dans tous les cas le PEA, et dans une moindre mesure l’assurance vie, est une niche fiscale avantageuse puisque seuls les 15,5% s’appliquent sous condition de détenir les titres plusieurs années (5 ans de mémoire), ce qui est cohérent avec l’investissement en actions. Avec le PEA l’ensemble des plus values est exonéré d’IR mais jamais de prélèvements sociaux. Le PEA est donc d’autant plus rentable que votre TMI est élevé.
Même pour une personne qui gagne peu, le PEA a aussi l’avantage de la simplicité, parce qu’il faut avouer que la fiscalité des plus-values de cessions de valeurs mobilières est affreusement complexe
Le PEA de plus de 8 ans fonctionne sur le mode de l’enveloppe fiscale comme l’assurance vie, à savoir que le gain soumis à prélèvements sociaux est calculé de manière proportionnelle et globale en fonction des versements.
Par exemple, si vous avez versé 100.000€ sur votre PEA, que sa valeur liquidative est de 150.000€, si vous faites un retrait de 15.000€, il contiendra 10.000€ de capital et 5000€ de gains qui serviront d’assiette pour la taxation.
Ce qui veut dire une chose : même si le PEA est dans une optique de long terme, la mécanisme de l’enveloppe fiscale fait qu’on peut s’en servir pour boursicoter
Je n’avais jamais fait le rapprochement… :-/ N’empêche ça fait bizarre de se rendre compte que certains payent donc au total plus de 60% d’impôts sur leurs plus-values (45 + 15.5)…
C’est vrai que Bercy se font relativement plaisir sur ce coup…
D’ailleurs les stats sont sorties il y a quelques semaines, le montant des plus-values imposées s’est effondré en 2014, et le montant de l’impôt récolté avec (soit les gens attendent un gouvernement fiscalement plus clément, soit ils ont abandonné le compte-titre ordinaire…).
Ce qui moi me parait aberrant, c’est que les mêmes plus-values de cessions liée à la progression d’une action donnée ne soient pas du tout imposées de la même manière suivant le détenteur de l’action (particulier, holding, OPCVM…). Et pourquoi un tel écart d’imposition entre la plus-value et le dividende, sérieusement?
Les pauvres ilotes qui ont cru en l’actionnariat individuel sont massacrés fiscalement, pendant que les gens peuvent continuer pépère à cracher des frais de gestion sur leurs unités de compte / OPCVM défiscalisés via l’assurance vie et le PEA. A qui profite le crime? Le regain de collecte sur la gestion collective n’est il pas du au déclin inexorable de l’actionnariat individuel?
Au moins le prélèvement social de 15,5% est cohérent, in fine il frappe tous les revenus financiers indépendamment de leur nature (PV ou dividende) et du support (en direct, AV, PEA)…