sergio8000 a écrit :
Et effectivement, s’ils arrivent à relouer Hunter, vous avez un cas plus favorable : mais un grand nombre de plateformes flambant neuves attendent preneur sur le marché… Pourquoi louer Hunter qui a 40 ans ?
Pour avoir des coûts de location plus faibles ? Cela me paraît avoir du sens vu les cours actuel du pétrole et du gaz. Autre hypothèse, parce que la plateforme est très performante (même si limité en profondeur) avec un niveau de classification favorable. C’est en tout cas ce qui est écrit dans cet article de Seeking Alpha : Awilco Drilling - A Top Candidate Or A One-Legged Man? - Awilco Driling Ltd. (OTCMKTS:AWLCF) | Seeking Alpha
PiggyRevolution dans Seeking Alpha a écrit :
« None of them has a harsh environment classification so they are inferior to WilHunter. »
vbvaleur a écrit :
Peut être que Transocean à vendu ses plateformes à Awilco Drilling pour s’en débarrasser et ne pas supporter les lourdes charges à venir… Les 50 millions de capitaux propres du départ ont été remboursés par les dividendes et maintenant la société peut faire faillite.
Au cours actuel, si Awilco distribue des dividendes jusqu’à la fin en attendant un éventuel contrat et fait finalement faillitte, le total des dividendes couvre le prix d’achat de l’action. Pour un scénario du pire ça va, sauf que je pense que le management (à juste raison ?) essayera de sauver l’entreprise. Il y a seulement 2 ans ces plateformes rapportaient et donc valaient beaucoup d’argent et aujourd’hui elle en coûte beaucoup et les seules perspectives sont celles d’un démantelement couteux. On passe d’un extrème à l’autre et les situations extrêmes représentent potentiellement des opportunités.
vbvaleur a écrit :
Vous savez combien coûte le démantèlement d’une plateforme ?
Une étude conjointe des cabinets Deloitte et Douglas-Westwood, publiée en novembre 2011, estimait à près de 56 milliards d’euros la facture pour la seule mer du Nord, qui compte près de 500 plateformes.
Si j’en crois toujours le même article de Piggybank Revolution sur Seeking Alpha, et cette formule « if there is decommissioning work for tender, WilHunter is the clear winner. », alors nous avons ici plutôt une opportunité qu’une menace.
Si on refait l’historique de la file, nous avons :
17 avril 2013 : peu d’enthousiasme à l’époque car toutes les perspectives n’étaient pas matérialisées
Si achat de 100 actions Awilco Drilling pour 14 $ soit 1400 $
Perception jusqu’à aujourd’hui de 10,15 $ par action soit un « PR actuel » de 3,85 $ par action.
Risque de perte maximum : 385 $ pour 100 actions
31 mars 2014 : beaucoup plus d’enthousiasme car la situation à ce moment là semble radieuse
Si achat de 100 actions Awilco Drilling pour 21,6 $ soit 2160 $
Perception jusqu’à aujourd’hui de 5,95 $ par action soit un « PR actuel » de 17,75 $ par action
Risque de perte maximum : 1775 $ pour 100 actions
28 décembre 2015 : pessisme maximum et perspectives bouchées
Si achat de 100 actions Awilco Drilling pour 3,55 $ soit 355 $
Risque de perte maximum : 355 $ pour 100 actions
Dans les 3 cas on achète un « morceau » de 2 plateformes. La différence, c’est le prix payé et les perspectives. Enfin, plutôt que perspectives, c’est plutôt la situation dans un futur proche que l’on achète, ou même juste la prolongation de la situation présente. Pourtant, bien malin qui peut affirmer que la situation va rester identique d’ici 2017. Avec le recul (plus facile), le risque noté 2) par Serge ( La demande en Mer du Nord pourrait baisser, et, vers 2016 (…), les contrats pourraient devenir moins attractifs.) était prémonitoire. Finalement, le risque était surement plus important auparavant que maintenant, mais c’est plus facile à dire après… Demain, la situation d’Awilco Drilling peut difficilement être pire. Elle a plus de chances d’être meilleure. C’est ce « espoir » qui fait la différence entre le cours actuel de l’action et la valeur de l’entreprise en cas défaut. Cette différence me semble assez faible mais là ça dépend des différents calculs de chacun et surtout des décisions du management.
Complément ajouté plus tard :
J’ai essayé de reprendre mes grossiers calculs pour les 2 ans qui viennent à partir des infos de la présentation de l’entreprise. J’espère ne pas trop me tromper car tout ça n’est pas très clair…
Hypothèse : 1 plateforme louée, l’autre en "warm stack" mais sans dépense majeure d’investissement (SPS et BOP)
2016
SPS : 20 millions (1 plateforme)
BOP : 22,5 millions (1 plateforme)
Capex maintenance : 15 millions (1 plateforme)
Opex (85000 $/jour pour les 2 plateformes) : 31 millions (conservateur car plutôt de l’ordre de 70000 $ par jour si 1 en "warm stack")
SG&A : 10 millions
Intérêts : 10 millions
Total : 106,5 millions arrondi à 110 millions
2017
Capex maintenance : 15 millions (1 plateforme)
Opex (85000 $/jour pour les 2 plateformes) : 31 millions (conservateur car plutôt de l’ordre de 70000 $ par jour si 1 en "warm stack")
SG&A : 10 millions
Intérêts : 8 millions
Total : 64 millions arrondi à 66 millions
Total Dépenses 2016+2017 : 176 millions
Revenues 2016+2017 : 276 millions
Reste 100 millions - 20% (à la louche) de taxes, ce qui nous laisse 80 millions.
Si j’ai bien compris cela permet de payer les taxes déjà dues.
On revient donc à la situation de départ (et au calcul de Serge qui arrive au même résultat) avec 150 millions de cash.
sergio8000 a écrit :
JAwilco a reversé 15 millions en dividendes en novembre, donc on arriverait à 150 millions de cash en fin de contrat si on ne verse plus aucun dividende. En remboursant toutes les dettes et en ne payant plus aucun dividende, on serait à 45 millions. En face, le marché price l’entreprise à plus de 100 millions.
Mais si à mon scénario d’avant, j’ajoute une diminution de cash de 15 millions par semestre pour le dividende, mon cash est à zéro en un an et demi, et je risque donc de tomber sous les covenants à la fin du contrat Wil Phoenix. Est-ce plus clair ainsi ?
Par contre, c’est là où je ne suis plus. Si je verse 7 trimestres de dividendes qui représentent 7x15=105 millions. Alors fin 2017, il reste 45 millions (au dessus des 10 millions de covenants) pour "tenir" (ou pas) jusqu’à un nouveau contrat (mais dans ce cas de figure, au cours actuel, l’action a été "remboursée" par les dividendes). La différence entre nos 2 scénarios c’est qu’à fin 2017 je ne "songe" pas à payer les dettes (échéance 2019) mais à attendre un nouveau contrat. S’il n’y en a pas, alors effectivement les dettes ne seront pas payées et les créanciers récupéreront 2 plateformes…
C’est ces calculs qui me font penser que le pire est déjà "pricé" car le dividende semble tenable jusqu’à fin 2017. Mais comme je ne suis pas habitué à ce genre de gymnastique, je peux me "planter" complètement. Heureusement, comme j’ai un portefeuille très diversifié, chaque erreur a moins de répercussions que s’il était concentré.
Dernière modification par okavongo (29/12/2015 17h42)