Je ne suis pas sûre que ce soit vraiment le "dégoût du travail" qui pousse à devenir rentier.
Parce que dans un sens, il faut être sacrément "travailleur" pour constituer une rente et l’entretenir.
Cela demande beaucoup d’énergie, d’investissement, de remise en question, de formation….. de travail quoi!
Parfois j’ai plus l’impression que c’est la recherche d’une "vie différente" qui pousse à rechercher une rente. L’envie de ne pas rentrer dans le moule, de ne pas faire comme tout le monde.
L’envie de prévoir l’avenir aussi, de faire face au coups durs, l’envie de mieux vivre (si on atteint pas l’indépendance financière, on peut au mois compléter ses revenus…).
Au final, si on faisait un sondage, j’ai le sentiment que très peu ont stoppés complètement leur activité principale. Ensuite, une fois la rente atteinte, j’ai l’impression que peu de rentiers restent complètement oisif. Il y a donc une forme de travail même si elle ne correspond pas au critère "emploi salarié" traditionnel.
J’ai plutôt le sentiment qu’un mal être au travail peut servir de catalyseur.
On arrive pas sur un site comme celui-ci par hasard non?!?
Pour ma part, j’ai travaillé en tant que "banquière" pendant quelques années. Ce job ne m’a pas plus… enfin surtout l’ambiance, la relation avec les cadres, les couleuvres qu’on a essayé de me faire avaler, les trucs "dégueux" que j’ai pu voir (un mec est dans le rouge, on lui propose un crédit à un taux exorbitant, on lui rajoute une assurance pour faire bonne mesure et on rentre chez soi avec le sentiment du devoir accompli!).
Bref, je me suis formée à un autre métier, que j’aime. Mais je retrouve les même travers que dans mon job d’avant: relation avec les cadres compliquée, copinage, couleuvre qu’on essaie (encore) de me faire avaler (j’en ai parfois la nausée). Pour autant, j’aime ce que je fais. Néanmoins, si un jour j’ai la chance de pouvoir m’arrêter de travailler parce que la rente sera suffisante, je pense que je le ferais. Sans doute que je trouverais une autre activité mais ce ne sera plus du travail avec un chef au dessus de ma tête…
Le fait de devenir financièrement indépendant au final est pour moi synonyme de liberté, liberté de travailler ou pas, liberté de glander toute la journée ou pas…. Bref de faire ce qui me plait le plus.
L’erreur à ne pas faire étant de croire que tout sera rose à ce moment-là. Il faut bien se rappeler que chaque situation a ses avantages et ses inconvénients… Maintenant quand la situation est choisie plutôt que subie, je crois que ça change beaucoup de choses… du moins dans notre tête!