Investissement éthique et social : concilier rentabilité et engagement
Cette discussion porte sur la recherche d'investissements éthiques et socialement responsables. Le fil conducteur est la volonté des membres de placer leur épargne de manière à générer un rendement tout en contribuant à des causes bénéfiques, qu'elles soient environnementales ou sociales. Les participants soulèvent la difficulté de trouver des placements réellement conformes à leurs valeurs, notamment en ce qui concerne les labels ISR (Investissement Socialement Responsable) et Finansol.
Les membres échangent sur divers instruments d'investissement. Ils mentionnent des solutions telles que le livret A, les fonds éthiques, l'investissement dans des entreprises à mission sociale (via des plateformes comme Kiva ou Zidisha), des prêts aux entreprises via des plateformes de crowdfunding, et l'investissement immobilier social. Des arguments divergent quant à la fiabilité et à l'efficacité de ces options, certains participants soulignant les frais, les risques de défaut de paiement, et les potentiels biais des labels ISR qui peuvent intégrer des sociétés aux pratiques controversées.
Un débat central s'instaure autour de la définition même de l'investissement éthique et de la difficulté à concilier performance financière et impact social. Certains participants défendent l'idée de dissocier complètement l'investissement (centré sur le rendement et la gestion du risque) et l'engagement social (par le don ou le bénévolat), alors que d'autres recherchent des solutions permettant de combiner les deux, malgré les limites rencontrées. L'importance de la transparence et de l'analyse approfondie des placements proposés est soulignée, notamment par l'examen des documents règlementaires et des rapports d'impact des sociétés.
Plusieurs participants partagent leurs expériences personnelles avec différents produits d'investissement socialement responsable, mettant en lumière les avantages et les inconvénients de chaque option. Les expériences positives concernent notamment les prêts à des étudiants (via StudyLink) et l'adhésion à des coopératives. Les expériences négatives concernent la perception d'un manque de transparence et d'un greenwashing de certains labels ISR, ou encore le caractère impersonnel de certains placements auprès des entreprises.
Enfin, la discussion explore la complexité de la diversification du portefeuille dans une optique éthique, le besoin de transparence et l'importance de la due diligence avant tout investissement. La discussion illustre la difficulté de trouver des solutions parfaitement alignées avec les valeurs de chacun, et souligne l'importance d'une approche critique et informée face aux offres d'investissements responsables.
1 #1 14/12/2015 14h20Bonjour,
J’aimerais diversifier mon épargne et suis à la recherche d’outil de placement qui ait du sens. J’aurai l’impression de faire un bonne action en plaçant mon argent de façon utile.
J’ai vu qu’il existait des labels (Finansol, ISR,…) qu’en pensez vous? Peut on avoir la certitude que les fonds labélisés sont bien employés pour des causes bénéfiques (environnement, social,…)?
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2 #2 14/12/2015 14h44Bonjour,
Il y a en effet beaucoup de labels, mais aussi il y a tellement de types de causes (santé, pauvreté, environnement, etc.) et de façons d’y participer financièrement (don, prêt, investissement, etc.) que le sujet risque je pense d’être assez vaste.
Vous parlez d’investissement, j’imagine donc que vous mettez le don de côté ?
Quelques exemples d’investissements possibles :
- Le CAT rémunéré) du Crédit municipal, pour aider au financement des prêts sur gages.
- Investir dans des parts de la foncière Terres de Liens qui agit pour le maintien des terres agricoles en France.
- Des investissements en prêts, types Spear (rémunéré), HelloMerci (PTZ prêteur), BabyLoan (PTZ prêteur), etc. qui vous permettent de choisir les projets que vous souhaitez soutenir.
- etc.
Je pense que le plus efficace est d’être au clair sur les causes que vous souhaitez soutenir et de shortlister les quelques intermédiaires ou canaux disponibles pour aider ces causes.
Ensuite, épluchez leurs documents (impact réel, frais, etc.), les avis sur internet, et n’hésitez pas à les appeler au besoin.
Vous pourrez alors faire votre choix sur la base des réponses que vous aurez obtenu.
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1 #3 14/12/2015 15h24
RomainM a écrit :
J’aurai l’impression de faire un bonne action en plaçant mon argent de façon utile.
…
des causes bénéfiques (environnement, social,…)?
Vous avez le livret A qui permet principalement de financer le logement social, ainsi que le LDD, destiné au financement des petites et moyennes entreprises (PME), ils vous rapporterons grassement 0,75% net 
Plus sérieusement, vous avez les fonds éthiques, le FTSE4Good par exemple, voici un lien vers un article assez complet sur l’investissement "responsable" : lien
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1 #4 14/12/2015 17h50Quelques idées qui ne semblent pas vraiment correspondre ce que vous attendez mais bon je les lance quand même:
-créer son entreprise, c’est peut-être la façon la plus directe. Selon le cas, vous pourriez créer des emploi, payer des salaires et des cotisations, participer au tissu économique, …
-acheter un immeuble de rapport avec de gros travaux et le rénover. On crée de bons logements, on fait travailler des artisans, on fait travailler les sous des banques, on peut influer sur la consommation énergétique du bâtiment.
-souscrire à une augmentation de capital d’une entreprise. Mais attention, ce n’est pas forcément judicieux pour l’investisseur particulier au niveau financier.
-acheter des parts sociales d’une banque coopérative local. On fournit les capitaux propres pour permettre le crédit.
Si on quitte le domaine de l’investissement pour celui de la charité:
-Microcrédit à 0% sur une plateforme type kiva.org
prêt minimal: $25
pourcentage de prêts remboursés jusqu’à aujourd’hui: 98.41%
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Si vous êtes plutôt dans l’investissement immobilier, il est possible d’investir dans des logements "très sociaux" avec des réductions d’impôts à la clé…
Sinon, les labels, il y en a tout un tas, mais il faut bien regarder ce sur quoi vous êtes sensible. Par exemple certains labels vont privilégier l’environnement, d’autres ne prendront pas les sociétés liés aux armes, certains label feront de la gestion du personnel et de la gouvernance d’entreprise une priorité mais vous pourrez vous retrouvez avec un cigaretier en portefeuille (exemple vu il y a quelques années, c’est pour cela que je le cite car à l’époque, je m’étais pris une volée de bois vert par le client à qui j’avais proposé le placement) ….
Passage en mode "humour", quoi que…
Sinon, il vous reste la possibilité de trouver des investissements qui rapportent "un max", du genre 20% de votre salaire actuel, vous passez à 80% et vous faites du bénévolat dans une association qui vous tient à cœur, vous donnez un coup de main à vos voisins, vous donnez votre temps…. bref à vous de voir….
Cela ne donnera pas de sens à vos investissements à proprement parler mais ça donnera du sens à votre vie et ce n’est déjà pas si mal ;-)
Bon courage dans vos recherche et désolée pour le "hors sujet"
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Vous pouvez investir dans l’immobilier et louer à des publics en difficultés via des association qui prennet le risque pour vous. Voir, par exemple, notre discussion sur Solibail.
Il y a des compte-à-termes à la Néf : les sommes déposées sont prêtées à des entreprises qui ont un impact social. Vous avez différents fonds pour différents objectifs (social, écologie…) et je pense que derrière, ce sont des gens sérieux qui essaient vraiment de prêter localement à des entrepreneurs, pas des placements financiers opaques qui se contentent d’un label.
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Bonjour,
vous pouvez devenir sociétaire de Enercoop.
Si vous gardez vos parts plus de 5 ans, vous avez droit à 18% de réduction d’impôt sur le revenu l’année prochaine.
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Bonsoir,
vous pouvez aussi devenir actionnaire d’Autonomie&Solidarité :
« Le capital d’A&S est entièrement constitué par l’épargne solidaire de ses Actionneurs. Ce sont aujourd’hui plus de 2300 Actionneurs qui confient une partie de leur épargne en souscrivant une ou plusieurs parts de 77 Euros dans le capital sans recherche de dividendes ou de plus-values, mais avec la certitude que leur épargne sera utilisée pour développer des projets qui ont du sens, et ainsi lutter contre le chômage et l’exclusion. Par leur démarche ils deviennent des acteurs de l’Economie Solidaire.
Actionneur = Actionnaire + Acteur
Leur dividende, c’est la CREATION D’EMPLOIS !
Quelles motivations ?
• Favoriser la création et la sauvegarde de l’emploi,
• Lutter contre l’exclusion,
• Destiner une partie de son épargne à des fins éthiques et solidaires.
En souscrivant des parts dans le capital d’A&S, à votre tour devenez Acteurs d’une Economie Solidaire. »
Oui, vous avez bien lu : il n’y a ni dividendes ni plus-values
Bon, allez, il y a quand même un avantage fiscal :
« En devenant Actionneur d’A&S, voici les réductions d’impôts dont vous pouvez bénéficier :
– soit une réduction égale à 18% des versements effectués auprès d’A&S pour une réduction de l’Impôt sur le Revenu (IRPP), retenue dans la limite d’un plafond de 100 000 € pour les couples soumis à une imposition commune, et de 50 000 € pour les autres contribuables. La fraction excédant ces limites ouvre droit à une réduction d’impôt dans les mêmes conditions au titre des quatre années suivantes.
– soit une réduction égale à 50% des versements effectués pour une réduction de l’Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF), retenue dans la limite d’un plafond de 45 000 €.
Attention ces deux réductions ne sont pas cumulables, pour chaque souscription, il faut préciser sur le bulletin de souscription la réduction que vous choisissez.
Les souscriptions réalisées par un contribuable au capital d’une société dans les douze mois suivant le remboursement, total ou partiel, par cette société de ses apports précédents n’ouvrent pas droit à l’avantage fiscal.
Le bénéfice de ce régime est réservé aux personnes physiques fiscalement domiciliées en France qui s’engagent à conserver l’ensemble des titres reçus à cette occasion jusqu’à la fin de la cinquième année suivant celle au cours de laquelle la souscription a été réalisée (sauf cas particuliers). »
Et pour en savoir plus, voir sur A&S | Activon svotre succès
NOTA : A&S est basée à Lille pour des investissements en Nord-Pas de Calais-Picardie
Je ne sais pas si elle a des équivalents dans d’autres régions.
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Bonjour,
J’ai personnellement trouver du sens à mon travail avec d’un part la création d’entreprise. C’est complexe mais ca fait son charme et finalement on se dis qu’on participe à la vie des gens ! Ce qui est quand même incroyable.
Pour ce qui est du don plus que de l’investissement, outre le classique téléthon qui est pour moi fort de sens, je suis depuis 3 ans sur la plateforme kiva.
Ca marche bien et on a au moins l’impression d’aider des personnes un petit peu partout dans le monde. Maintenant je ne choisis que des personnes ayant un business en cours (magasin, coiffeur, taxi etc.) et il ne faut pas se leurrer, vous prêter à 0% et je ne suis pas sûr que l’organisme qui fait le prêt sur place (avec votre argent) ne se fait pas une grosse commission. Perversité du système peut être mais bon.
Setanta
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Voilà beaucoup de pistes de réflexion. L’idée est de placer mes quelques liquidités sans pour autant les donner ou les placer à taux zéro.
Créer une société où faire du bénévolat pourraient répondre à ce besoin d’être utile mais demande du temps que je n’ai pas.
Je vais creuser l’idée des labels et des plate-formes en ligne. Je mettrai le résultat de mes recherche ici, car je ne crois pas avoir vu d’autres articles à ce sujet sur le forum.
Suis je le seul à ressentir ce type de besoin?
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@ RomainM "Suis je le seul à ressentir ce type de besoin?"
Hé non :-)
Si hier à 22h02 j’ai évoqué Autonomie & Solidarité, c’est parce que j’y mets un peu d’argent tous les ans depuis 2006
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En faisant quelques recherches hier je suis tombé sur Zidisha, qui se présente comme le Kiva sans intermédiaire, avec des frais beaucoup plus faibles limités à 5% et des taux de prêt pour l’emprunteur très faibles de l’ordre de quelques %, plusieurs fois moins chers que des prêts Kiva (souvent accusés de ne pas aider les plus pauvres car le taux d’intérêt final est de plusieurs dizaines de %).
Attention (j’insiste) à bien lire la page About et leur FAQ qui explique clairement (je trouve) ce qu’ils sont et ce qu’ils ne sont pas, et leur façon de fonctionner : si les frais et taux d’emprunt sont bien plus faibles que chez Kiva il y a une raison et ils le disent très ouvertement (pas de bureau sur place, aucune garantie de remboursement, risque de change assumé par le prêteur, etc), mais ils ont une méthode que je trouve assez habile pour screener les emprunteurs (montant pouvant être emprunté faible au début et qui croit si les remboursements se passent bien et que des preuves d’avancement sont données, co-optation des emprunteurs entre eux et baisse de leur propre notation si leurs co-optés remboursent mal, des volontaires sur le terrain, etc.). Par ailleurs les retours sont fait ’en direct’ par les emprunteurs ce qui est assez intéressant je trouve (exemple, exemple).
Je ne sais pas à quel point c’est scalable et les risques possibles de "détournement" (les sommes unitaires restent faibles pour chaque prêt, mais le risque est réel je pense). Pour l’instant les feedbacks et avis que j’ai lus sont bons. Voir ici et un article de la fondatrice. Et sa page wikipedia
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Après pas mal de recherche, j’en conclu qu’il est difficile de choisir un placement éthique selon son label.
- Le label ISR (Investissement Sorcialement Responsable) est un label européen, attribué par l’organisme NOVETHIC. Il labélise les SICAV et FCP s’ils respectent certains critères environnementaux, sociaux et de gouvernance.
Mon avis : ce label n’apporte pas l’aspect éthique et social que je recherche. Je vois que des fonds labélisé ISR comportent des action aéroport de paris, EADS, addidas,… Pour moi il s’agit plus d’un argument marketing que d’un réel gage d’investissement éthique.
- Le label Finansol : Finansol est une association de professionnels qui labélise des produits de placements (130 produits labélisés : OPCVM, SICAV, Livret, Epargne Salariale,…). Contrairement à l’ISR, Finansol vérifie que l’affectation d’un partie des fonds est dédié à une activité solidaire, ou bien qu’une partie du rendement soit reversée.
Mon avis : ce label parait plus restrictif que l’ISR mais ne garantie pas que l’intégralité du placement soit utilisé dans un but éthique.
En connaissez vous d’autre?
Il me semble que se focaliser sur la destination des fonds comme KIVA, Zidisha soit peut être une meilleur solution.
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Bonjour,
Je lisais un article sur l’évolution en cours de l’allocation du fonds norvégien (allocation fonds norvégien), lorsque je suis tombé sur leur site sur la liste nominative des groupes dans lesquels ils refusent d’investir et pour quels motifs explicitement mentionnés et datés :
Liste des exclusions à jour du 17 aout 2015
Notamment le site évoque les raisons suivantes pour certains groupes de premier plan
Airbus/Boeing/Safran : auraient certaines activités contribuant à l’armement nucléaire (la Norvège est pourtant membre de l’OTAN…)
WalMart : aurait des faits de violation des droits de l’homme sérieuses ou systématiques
RioTinto, BarrickGold : auraient causé des dommages sérieux à l’environnement.
Potash : aurait violé des règles éthiques sérieuses ou systématiques
Sans parler d’une longue liste de fabricants de tabac.
Ils ont retiré Alsthom de la liste des exclusions depuis fin 2015 par contre.
Bon investissement ISR !
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1 #15 17/01/2016 03h39En effet RomainM, certains client sont surpris quand ils réalisent que Total (par ex) fait partie de leur fonds ISR. En réalité il existe de nombreuses approches ISR c’est pourquoi - comme pour n’importe quel fonds - il est indispensable d’au moins consulter les documents règlementaires afin de voir ce qu’il y a sous le capot.
L’approche la plus courante en France est celle appelée "Best in class" qu’on pourrait traduire par "on choisit le moins pire par secteur". C’est la raison pour laquelle vous pouvez très bien avoir une société empêtrée dans un scandale éthique dans un fonds ISR. Pour caricaturer on peut imaginer que la société X détruit sans compensation la terre de petits paysans mais au moins elle les prévient contrairement à la société Y, et cerise sur le gâteau la société X traite très bien ses employés. Un candidat parfait pour un fonds ISR "Best in class".
Pour être honnête cette approche a 2 grands avantages :
- elle permet au gérant de construire son fonds parmi un pool important de sociétés (car l’approche est peu restrictive)
- elle permet de construire un fonds équilibré, qui contient des entreprises de tous les secteurs.
Cela permet d’avoir un fonds avec en théorie un profil de risque et une performance similaire à celle d’un grand indice (par ex le CAC40). Ce qui n’est pas possible avec un fonds thématique par ex. Bref cette approche facilite l’adoption de l’ISR par le grand public. Le problème c’est que le label perd de son intérêt, vu qu’on appelle de la même façon des choux et des carottes.
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Ok, tout ceci me confirme bien dans l’idée que l’ISR est qu’en même bien plus un argument marketing qu’un réel gage de placement éthique.
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1 #17 19/01/2016 18h11Bonjour
Personnellement, sans vouloir lancer un débat, je fais la part des choses entre INVESTISSEMENT et SOCIAL.
Comme vous le dites vous même au terme de cette discussion, tous ces labels sont des arguments commerciaux, même si on trouve sans aucun doute des gens très bien dans ces circuits là.
Pour moi un investissement doit correspondre à des critères de rendement, de qualité, de diversification et de gestion des risques. C’est bien assez difficile déjà comme ça! Évidement, j’ai mon éthique personnelle, je n’investis pas dans certains secteurs (tabac, ou achat de matières premières "vitales" alimentaires etc…).
Quand je veux faire du social ou de l’éthique, je regarde les dons (sans considération pour les éventuels avantages fiscaux qui ne sont qu’un "plus"). Je donne ou j’aide. Du temps, de l’argent, un sourire… J’ai aussi la chance de pouvoir beaucoup donner au quotidien dans mon métier (hôpital publique).
Pour moi, la question n’est pas l’investissement social ou non, du moment que celui ci n’est pas franchement dégueulasse (entreprise employant des enfants ou autre). La question c’est ce que je fais de mes gains, de mon patrimoine, de ma peut être un jour vie de rentier qui a du temps libre.
Chacun son truc.
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Bonjour tout le monde, je relance ce sujet que j’avais créé il y a quelques mois. Je me suis beaucoup renseigné et j’ai essayé certains produits.
Il existe quand même des choses super sur le net, typiquement Zidisha me plait beaucoup mais je n’ai pas franchi le pas car je n’étais pas à l’aise à ce que mon argent parte à l’étranger. J’ai pas trouvé d’équivalent en France.
J’ai récemment découvert ce site. Je voulais avoir votre avis? Je suis assez sensible au sujet car j’ai un peu l’impression de me retrouver dans les profils qui y sont présentés. Je me suis inscrit mais je n’ai pas encore prêté.
Avez vous déjà des retours d’expérience sur ce type de plateforme? J’avais pour ma part déjà essayé des plateformes de prêts aux entreprises, mais j’avais trouvé ça assez risqué et impersonnel.
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1 #19 04/12/2016 11h43Bonjour,
RomainM a écrit :
Je me suis beaucoup renseigné et j’ai essayé certains produits.
Quels sont les produits que vous avez essayés ? Quel est votre retour ? Ceux que vous avez exclu.
Un proche m’a posé la question de l’investissement solidaire / éthique / écologique sous la forme de celle que vous aviez en ouvrant ce post.
Je suis en train de me renseigner sur les GFF, Spear, Nef, Habitat&Humanisme et preneur de tout partage d’information pour m’aider dans cet apprentissage.
Merci
Bonne journée !
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PatN a écrit :
Quels sont les produits que vous avez essayés ? Quel est votre retour ? Ceux que vous avez exclu.
Bonjour PatN,
J’ai par le passé investi dans des titres labellisés ISR. Cependant l’expérience ne me satisfaisait pas car je ne ressentais aucune différence dans l’utilité de mon investissement par rapport à investir dans des titres classiques.
J’ai un compte au crédit coopératif et de l’argent sur leurs livrets solidaires et je regarde avec plus d’attention la Nef car sa position encore plus affirmée sur l’éthique et le solidaire m’intéresse.
J’ai également franchi le pas sur StudyLink où je prête des petites sommes en fonction des profils que je trouve intéressant et méritant. Le risque et la durée du placement sont différents d’un livret mais je ressens plutôt une belle satisfaction à savoir que mon argent aide un jeune (et encore plus quand l’étudiant m’envoie un email de remerciement).
Concernant le GFF je ne connaissais pas je vais regarder ça avec attention. Merci
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Je pense qu’il faut dissocier investissement et social.
Le premier a pour but de générer des profits, le second aider l’Homme. Les deux sont antithétiques, il suffit de regarder les entreprises ayant pour actionnaire l’état.
Au lieu de mettre de l’argent dans une boite noir labellisé blanc qui fera le tour du monde,
je trouve meilleur de faire preuve de générosité dans notre quotidien et envers notre entourage.
Je ne parle pas forcément du pécuniaire mais de cœur et de temps.
"Un mot d’affection peut réchauffer trois mois d’hiver " - Proverbe Japonais
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Bonjour MI345,
cette file porte sur les Mots-clés : investir, sens, solidaire. MisterVIX a déjà exprimé un point de vue similaire au votre au message #17
Soit.
Je ne partage pas complètement votre définition. L’entreprise doit faire des profits, c’est son but. Mais ce n’est pas forcément son seul but. "Faire des profits" est antinomique avec tout autre démarche si le termes "maximal" y est accolé. Par contre faire de profits tout en permettant une action autre me parait possible.
Comme d’autres, je sépare Investissement des démarches sociales/caritatives. Mais je suis intervenu sur cette file pour prêter support à un proche qui m’a posé la question et qui a des objectifs différents des miens.
J’espère que d’autres personnes partageant la volonté d’associer investissement et social auront l’amabilité de partager leurs expériences, comme RomainM, Géronimo, antonyme59 et d’autres.
Comme indiqué , je suis en train de me renseigner sur les GFF, Spear, Nef, Habitat&Humanisme et preneur de tout partage d’information pour m’aider dans cet apprentissage. Je rajoute dans la liste StudyLink.
Cordialement,
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PatN a écrit :
Je suis en train de me renseigner sur les GFF, Spear, Nef, Habitat&Humanisme et preneur de tout partage d’information pour m’aider dans cet apprentissage.
Voici un bon exemple.
Étant étudiant à Lyon il y a quelques années nous avions été approchés par Habitat et Humanisme alirs que noys cherchions des sponsors pour recolter des fonds pour eux. Le deal était simple, H&H nous fournissait des stylos/Tshirts à vendre, estampillés à leur marque.
Les jeunes étudiants sympathiques vendaient ces stylos et autres objets, cumulant le financement de leur projet et une collecte solidaire.
Ainsi dans le meilleur des mondes on peut financer le road trip d’étudiants fauchés en Afrique et améliorer les conditions d’habitat des plus démunis ?
La vérité c’est que après avoir retiré la part des étudiants (40% de mémoire) et les frais de fonctionnement (pour lesquels H&H avait été épinglé à l’époque), il ne restait que 10-20% pour les démunis.
Personnellement si je fais un don j’aimerais que 100% aille dans la poche des pauvres. Ou si je veux financer les vacances des jeunes je peux le faire.
Mais maquiller en pseudo humanisme une collecte pour des buts personnels, à la fois parceque c’est plus vendeur et en plus pour se donner bonne conscience, je trouve cela malhonnête.
Entendons nous bien je pense que les gens intervenant sur ce sujet ont vraiment l’intention de donner et de faire profiter leurs contemporains. Je dis simplement que les structures caritatives et les investissements dits éthiques peuvent entraîner des frottements significatifs qui rogneront la portée de votre don.
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