Jef56 a écrit :
Je lisais hier qu’un médecin s’est suicidé sur son lieu de travail à Paris. Comment ne peut-on pas aimer son travail quand on est médecin? C’est le rêve de réussite sociale de tout parent pour son enfant!
C’est effectivement le rève des parents, mais est ce celui de la personne ?
Imaginons quelqu’un de peu sociable, mais qui est passionné par le travail du bois, le métier de médecin lui procurera t’il plaisir et épanouissement ?
Ensuite, le métier est une chose, le contexte une autre.
Dans un métier que vous adorez vous pouvez avoir la hiérarchie qui vous pose des problèmes (en vous mettant des troncs dans les roues), vous pouvez avoir les moyens matériels qui sont insuffisant (par exemple, comme dans certaines maisons de retraite, pas assez de gant stérile pour toutes les toilettes), ou juste avoir l’impression d’être seul contre le monde (par exemple les lanceurs d’alerte à tout niveau).
dangarcia a écrit :
cristalline a écrit :
Il faut revenir à la base des choses. Travailler est avant tout un objectif alimentaire.
Pas vraiment d’accord. Enfin, c’est sans doute vrai pour une grande partie de la population mais faux dans l’absolu. Sinon comment expliquer que de grands patrons, des artistes, voire certains sportifs professionnels, multimillionnaires, continuent à exercer leur activité au lieu de tout lâcher et faire autre chose ?
C’est que pour eux le travail ne remplit pas, ou plus, un objectif alimentaire (besoin physiologique), mais un objectif plus élevé dans la pyramide de Maslow (besoin d’estime, besoin de s’accomplir).
Vous donnez l’exemple d’une minorité : les sportifs pros, les multimillionnaires, …
En parlant des sportifs, il faut voir aussi le pics de rentabilité, une fois passé l’age de la rentabilité maximale, l’argent se fait plus rare. Se reconvertir n’est pas toujours évident.
Plusieurs collègues ont essayé de m’expliquer que le salaire n’est pas le plus important du travail.
Ce à quoi je réponds par un simple exercice de l’esprit :
Supposons que à partir de demain, vous avez l’équivalent de votre salaire qui vous est versé tout les mois, quoi que vous fassiez. Continueriez vous à venir travailler ?
Jusqu’à maintenant, personne se prêtant à l’exercice n’a répondu oui.