InvestisseurHeureux a écrit :
Insee, mars 2016 a écrit :
Insee - Pourquoi la croissance est-elle plus forte au Royaume-Uni qu’en France ?
22/03/2016
La France et le Royaume-Uni ont des économies assez similaires, mais la reprise de l’activité est beaucoup plus soutenue outre-Manche depuis mi-2013. Selon l’Insee, le dynamisme des dépenses des ménages et de l’investissement public britanniques explique cet écart de croissance entre les deux pays.
L’Insee, dans sa dernière note de conjoncture, souligne que depuis mi-2013, l’activité est quatre fois plus dynamique au Royaume-Uni qu’en France. Pourtant, les deux économies sont comparables au niveau de la composition sectorielle de la production et de la structure de la demande. De 2000 à mi-2013, leurs conjonctures étaient voisines : croissance soutenue de 2000 à 2008, récession en 2008 et 2009 puis reprise jusqu’à mi-2013.
Source : Insee - Pourquoi la croissance est-elle plus forte au Royaume-Uni qu’en France ?
Bonjour,
Le "troll" averti que je suis découvre que votre source n’est pas l’INSEE ; le lien que vous mentionnez renvoie vers COE-Rexecode qui se livre à une exégèse de la dernière note de conjoncture de l’INSEE. Ce n’est pas tout-à-fait la même chose quand on sait que COE-Rexecode, institut notoirement proche du MEDEF, n’est pas tenu au principe de neutralité comme le sont les fonctionnaires de l’INSEE. COE-Rexecode, c’est tout le contraire de l’OFCE que vous ne semblez pas tenir en grand estime.
Ayant lu non pas la note de l’INSEE, mais l’interprétation qu’en fait COE-Rexecode, je relève un point essentiel, qui expliquerait la moitié de l’écart de croissance constaté entre les 2 pays depuis mi-2013 :
COE Rexecode a écrit :
Les politiques monétaires ont été accommodantes dans les deux pays mais la BOE a agi plus tôt et la transmission a été plus forte. Au Royaume-Uni, ceci a entraîné des flux de crédits plus dynamiques qu’en France et une plus forte hausse du prix des actifs (prix de l’immobilier et indices boursiers), qui s’est répercutée sur la consommation et l’investissement en logement des ménages grâce à des effets de richesse puissants. Ce facteur expliquerait 2,2 points de PIB de l’écart de croissance.
En d’autres termes, les canaux de transmission de la politique monétaire sont bien plus efficaces au Royaume-Uni qu’en France, les banques britanniques prêtant davantage aux ménages et aux entreprises que leurs homologues françaises. Ce constat suggère que la politique accommodante de la BCE reste sans effet sur l’économie réelle du fait de la constitution de trappes à liquidités, cela malgré la mise en place de taux négatifs pour les dépôts bancaires par la même BCE.
Je vais terminer en faisant une fois de plus du mauvais esprit : lorsque les banques françaises étaient à genoux en 2008, l’Etat aurait pu les nationaliser en contrepartie du renflouement qu’il leur a accordé, ce qu’il n’a évidemment pas fait. 8 ans après, Sapin et Macron en sont réduits à supplier les banques de bien vouloir cesser de restreindre le crédit, compte-tenu des flux de liquidités dont elles sont abreuvées.