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1 14 #1 06/07/2016 17h59
La définition d’être semi-rentier est de conserver une activité rémunératrice régulière qui n’est pas à temps plein. Ce peut être un temps partiel dans le métier que l’on exerce déjà, une activité saisonnière, un hobby rémunérateur exercé avec régularité.
Elle peut être vue comme un nouveau mode de vie à long terme ou bien un passage intermédiaire avant de basculer en mode rentier. Ou encore l’occasion de souffler avant de repartir vers une activité à temps plein.
Elle peut être choisie ou bien nécessaire si le flux financier ne permet pas d’arrêter toute activité mais permet tout de même ce passage à une moindre rémunération.
La rémunération moindre par rapport au temps plein doit tout de même permettre de couvrir à minima les dépenses. Pour cela, deux solutions possibles, soit adapter son train de vie pour dépenser moins, soit posséder un patrimoine suffisant pour générer la semi rente suffisante. Ou plus simplement se rendre compte que l’on dépense moins que l’on gagne et donc décider d’exploiter ce delta pour réduire son activité plutôt que continuer à s’enrichir.
A titre d’exemple concret, je vous propose un retour d’expérience de mon passage en mode semi-rentier il y a six mois.
Depuis le début de l’année, je suis passé au 3/5ème sans changer d’activité. Concrètement, je travaille les lundi, mardi, jeudi et repos les mercredi, vendredi sans oublier le week-end.
Au niveau rythme de vie, c’est formidable car mentalement, le travail est devenu une activité secondaire avec l’impression flagrante d’être en week-end dès le mardi soir ! J’y retourne le jeudi mais cette dernière journée hebdomadaire passe très vite. Je la vis comme une simple interruption d’un week-end déjà en cours. C’est le changement qui m’a le plus impressionné.
Au niveau du travail, cela faisait de longs mois que je n’arrivais pas à remplir mes semaines de 5 jours du fait d’une forte baisse d’activité. Je suis chef de projets informatiques dans une banque et le nombre de projets est en forte baisse depuis environ 5 ans, sans compter que les gros projets sont sous-traités en quasi-exclusivité à des sociétés de services. Nous sommes donc nombreux à être sous employés. Un grand gachi de compétences… et le bore-out est vraiment un problème qui semble se répandre rapidement dans les grandes entreprises.
Ce n’est pas cette situation qui m’a conduit à passer à temps partiel, l’idée me trotte dans la tête depuis un moment et la lecture du forum IH et de Mr Money Mustache m’ont aidé à concrétiser le projet. Me réconcilier avec mon travail par la même occasion était un plus bienvenue.
Je vis donc très bien ce passage à trois jours qui me permet de mieux remplir mes journées de travail, sans stress ajouté ni heures supplémentaires le soir. Inutile de préciser que ma hiérarchie a accepté sans problème ma demande de temps partiel.
Je reste motivé pour faire au mieux mon travail, par contre, je reconnais que la vie de l’entreprise et les histoires de bureau m’intéressent de moins en moins.
Au niveau des changements au quotidien, je consacre le mercredi aux enfants et le vendredi est pour moi. Je me suis fixé comme objectif que ces deux journées supplémentaires doivent servir à mon corps ou à mon esprit. Cela passe donc par plus de sport, des sorties culturelles ou de simples visites des quartiers de Paris par exemple. Ma femme étant sur un volume horaire également réduit, nous avons plus de temps à deux sans les enfants.
Etant de nature frugale, ce augmentation du temps de loisir ne passe pas par une augmentation de l’argent dépensé sur ce poste.
Au niveau finances, je suis passé de 3000 à 2000 euros mensuels, ce qui reste confortable. Adepte du "mustachianisme", j’ai besoin de 1800 euros en moyenne (ma femme amène les 1000 euros supplémentaires qui nous sont nécessaires). La seule conséquence est donc que je m’enrichis moins qu’avant mais ce n’est pas un souci. Mon seul objectif est de ne pas m’appauvrir. J’attends avec impatience de remplir ma prochaine déclaration de revenu, ce qui va m’enlever environ 400 euros mensuels d’impôts.
Par ailleurs mes 450 k€ de patrimoine travaillent également pour moi mais je n’ai pas à piocher dedans, ce qui est très confortable.
Cette expérience me donne t’elle envie de passer au mode rentier ?
Je pourrais le faire d’après mes projections de dépenses et de revenus à long terme mais je serais à la limite de la consommation de capital. Donc le salaire qui continue à tomber pour le moment est encore un gage de sérénité.
Je pourrais aussi tous à fait me passer de mon travail.
Mais d’un autre coté, je pense que je finirai par m’ennuyer si j’avais ces trois jours hebdomadaires supplémentaires à occuper. Ce sera vrai tant que nous vivons à Paris (pas possible de jardiner, pas grand chose à bricoler dans le logement, obligation de prendre les transports pour aller dans la nature que j’aime). Et ni ma femme ni les enfants ne souhaitent pour l’instant quitter Paris. Il me reste à explorer la possibilité de faire du bénévolat, ce qui pourrait très certainement remplir utilement un emploi du temps de rentier.
Ces six premiers mois ont donc été formidables de part le changement concret d’habitudes et de mentalité occasionné par ce passage en mode semi-rentier. Je me rend compte finalement que le terme de semi-rentier n’est pas finalement approprié dans mon cas puisque je n’utilise aucune rente, même à moitié.
Le forum possède quelques membres étant dans cette situation ou bien ayant pour projet de le faire. En espérant qu’ils pourront ajouter ici leur contribution au sujet.
Message édité par l’équipe de modération (07/07/2016 13h27) :
- modification du titre ou de(s) mot(s)-clé(s)
Mots-clés : occupations, semi rentier, temps partiel
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#2 06/07/2016 20h17
- ArnvaldIngofson
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Bon plan !
De plus, le salarié à temps partiel continue à bénéficier d’une protection sociale (santé, prévoyance, chômage, retraite) essentiellement payée par l’employeur. Ainsi que de menus avantages (remboursement frais de transport, tickets restaurant, oeuvres sociales du comité d’entreprise).
Dif tor heh smusma
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#3 06/07/2016 20h35
- Elodie01
- Membre (2013)
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Ostal
bravo pour votre passage en mode "semi rentier" ou "semi travailleur" ou "profiteur de la vie" ou …
Je crois qu’il n’y a pas de case prédéfinie et c’est très bien comme cela.
Votre retour d’expérience est très intéressant. Surtout que ce changement semble se vivre à 2, puisque si j’ai bien tout compris, votre épouse est aussi à temps partiel.
De mon coté, j’ai testé pendant seulement un mois ce mode de travail à temps partiel ( de nombreux congés à solder ont aboutis à un mois avec des absences chaque mardi et chaque vendredi du travail). Bon, par contre, j’avais le salaire à plein temps :-) Bon comme je suis beaucoup moins payé que vous mon salaire à plein temps est inférieur à votre 60% :-(
Au niveau du travail, j’avais toujours mon travail à temps plein. Mais clairement, j’ai ressenti les mêmes effets que vous: je me sentais toujours concernée par mon travail (sans doute un peu moins quand même) mais j’ai pris beaucoup de recul sur tous les "à cotés". J’ai beaucoup relativiser sur les petits tracas quotidiens. Quand on est au bureau que 3 jours, il faut avancer, pas le temps de se prendre la tête pour rien.
Et puis, c’est assez sympa de se dire: Tiens je travaille lundi, ça fait un peu déprimé la fin du week end, mais finalement mardi c’est repos. Après le mercredi passe vite et jeudi, on est déjà en week end. C’est vraiment assez génial.
Après, je trouve qu’on s’éloigne un peu de la vie de l’entreprise, les relations avec les collègues sont moins denses.
Mais ce n’est rien comparé au temps gagné pour soi et pour ceux qu’on aime!
Le matin tu as 2 choix: soit tu retournes te coucher et tu continues de rêver soit tu te lèves et tu vas réaliser tes rêves
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#4 06/07/2016 21h18
- FXB67
- Membre (2014)
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C’est un super retour car effectivement ça a l’air beaucoup plus stimulant et valorisant de garder un pied dans le monde du travail tout en profitant du temps libre. Surtout dans un secteur d’activité qui fait du buisness to buisness (banques, services, etc.) : rester dans le monde de l’entreprise c’est pouvoir garder une notion de la conjoncture, des tendances… Je trouve que beaucoup de retraités et de riches oisifs ont une vision biaisée de l’économie qui nuit à leur appréciation des risques qui pèsent sur leur rente / épargne / etc. (surtout dans le contexte actuel qui frise la déflation).
ostal a écrit :
Au niveau du travail, cela faisait de longs mois que je n’arrivais pas à remplir mes semaines de 5 jours du fait d’une forte baisse d’activité. Je suis chef de projets informatiques dans une banque et le nombre de projets est en forte baisse depuis environ 5 ans, sans compter que les gros projets sont sous-traités en quasi-exclusivité à des sociétés de services. Nous sommes donc nombreux à être sous employés. Un grand gachi de compétences… et le bore-out est vraiment un problème qui semble se répandre rapidement dans les grandes entreprises.
Par contre il ne faut pas se leurrer, grande entreprise ou pas, le "bore out" est un phénomène plus que ponctuel, les entreprises mêmes grandes chercheront de plus en plus à tailler dans le gras. La France vit probablement les dernières heures de son CDI en béton armé. Certes on n’arrivera jamais au licenciement "at will" à l’anglosaxonne, mais les entreprises auront de plus en plus de facilités à licencier les salariés dont elles peuvent se passer.
Le risque de rester trop longtemps dans un CDI en sous charge de travail avec une perte en compétences c’est de se retrouver à 50 ans au chômdul avec une capacité de retrouver un emploi proche de zéro. Il me semble donc essentiel d’intégrer ce risque dans le scénario, pour basculer aussi sec en mode "rentier tout court", à n’importe quel moment (mais en intégrant aussi, du coup, le coup de boost des indemnités de licenciement).
Ce qui est aussi à prendre en compte c’est que la perte du revenu salarial a tendance à survenir au pire moment : 45-50 ans, c’est le moment où les enfants entament leurs études supérieures, donc en général une grosse sortie de cash pendant 5 à 6 ans. C’est d’autant plus vrai qu’à mon sens on évoluera vers une situation où le patrimoine (stock) sera pris en compte en sus des revenus (flux) dans l’attribution éventuelle d’aides sociales type bourses etc. C’est déjà le cas vu qu’ils ont sucré les APL aux enfants de foyers assujettis à l’ISF…
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#5 07/07/2016 13h27
- InvestisseurHeureux
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“INTJ”
C’est une excellente solution, et plus réaliste avec un conjoint et des enfants.
En effet, être "pur-rentier" avec des enfants ou un conjoint qui travaille perd bcp de son intérêt, puisque vous ne pouvez pas choisir votre lieu de vie et vos dates de vacances.
Le seul bémol, c’est de trouver l’entreprise qui accepte le temps partiel, car il ne suffit pas de demander pour avoir.
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#6 07/07/2016 13h44
- cricri77700
- Membre (2014)
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“ENTJ”
J’ajouterai que d’être pur rentier avec des enfants n’est pas bon aussi.
Quel regard aura votre enfant de vous ? Comment va il s’identifier à vous ?
Il ne va pas comprendre que c’est un travail DEJA effectué ( pour la majorité ) ..
"Sémi rentier " avec une petite activité qu’on a choisi et non contraignante pour faire ce qu’on aime ( en cotisant pour la sécu en plus ) est une bonne alternative …
Utilise ta connaissance et ne te noie pas dedans!
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#7 07/07/2016 13h58
- dangarcia
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InvestisseurHeureux a écrit :
Le seul bémol, c’est de trouver l’entreprise qui accepte le temps partiel, car il ne suffit pas de demander pour avoir.
J’ai contourné le problème en optant pour le statut freelance.
Cela me permet de choisir mes missions (missions courtes) et mon rythme de travail (mi-temps annualisé). C’est plus incertain et demande de la préparation en amont (un bon réseau professionnel notamment) mais plus rémunérateur, et cela me permet aussi de faire de longs voyages (plusieurs semaines voire plusieurs mois).
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#8 07/07/2016 14h32
- julien62
- Membre (2013)
- Réputation : 17
ostal a écrit :
Je me rend compte finalement que le terme de semi-rentier n’est pas finalement approprié dans mon cas puisque je n’utilise aucune rente, même à moitié.
Votre bon salaire est en quelques sorte une rente:
C’est grâce a votre travail des x dernière années que vous pouvez vous permettre de gagner 2000€/mois a 60%
Vous ne pourriez pas vous mettre a 60% si vous étiez au SMIC horraire
A par quelques riche héritier, la plus part d’entres nous veulent ( ou sont ) devenir rentier du travail effectuer pendant des années ( le travail de création d’un patrimoine )
« If you don’t make mistakes, you’re not working on hard enough problems. And that’s a big mistake.” Frank Wilczek
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#9 07/07/2016 15h19
Merci Ostal pour ce retour d’expérience extrêmement motivant.
Je crois qu’il faut souligner une clef selon moi indispensable du passage en mode rentier (ou semi rentier): VOUS ÊTES PROPRIÉTAIRE DE VOTRE LOGEMENT (c’est ce qu’indique votre présentation).
Alors je sais qu’IH vit la chose différemment, mais pour moi, et je crois surtout pour mes enfants, il est indispensable d’avoir réglé ce "souci" de la résidence principale.
Je ne suis vraiment pas un pro immobilier à tous prix, mais je crois que c’est extrêmement sécurisant/important/simplifiant de disposer de son logement.
L’argent est un bon serviteur et un mauvais maître (A. Dumas )
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#10 07/07/2016 16h31
- Setanta
- Membre (2015)
- Réputation : 60
Ostal, merci pour ce retour objectif et pragmatique.
Je pense exactement comme vous et mon objectif lorsque mon deuxième arrivera c’est de pouvoir négocier un 80% afin d’obtenir le mercredi pour les enfants. Je me reconnaît tout à fait dans votre esprit de nature et simplicité, de temps à consacrer à ceux qu’on aime.
un certain aventurier dis "on n’a que 30 000 jours à vivre, alors il ne faut pas perdre de temps".
Setanta
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#11 07/07/2016 16h45
- Nathanair
- Membre (2015)
- Réputation : 12
MisterVix a écrit :
Merci Ostal pour ce retour d’expérience extrêmement motivant.
Je crois qu’il faut souligner une clef selon moi indispensable du passage en mode rentier (ou semi rentier): VOUS ÊTES PROPRIÉTAIRE DE VOTRE LOGEMENT (c’est ce qu’indique votre présentation).
Alors je sais qu’IH vit la chose différemment, mais pour moi, et je crois surtout pour mes enfants, il est indispensable d’avoir réglé ce "souci" de la résidence principale.
Je ne suis vraiment pas un pro immobilier à tous prix, mais je crois que c’est extrêmement sécurisant/important/simplifiant de disposer de son logement.
Peut-être mais les 200k€ bloqués dans votre RP représente bien un coût d’opportunité.
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#12 07/07/2016 17h00
- dangarcia
- Membre (2015)
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Nathanair a écrit :
Peut-être mais les 200k€ bloqués dans votre RP représente bien un coût d’opportunité.
En terme de patrimoine cela dépend de la rentabilité de l’immobilier dans la ville ou la région où l’on vit, non ? A Paris où les rendements sont au plancher mieux vaut être locataire. Ailleurs (en France ou à l’étranger) il vaut peut être mieux être propriétaire plutôt que payer un loyer relativement élevé.
Mais je pense que la remarque de MisterVix se place sur un autre niveau. Simplement la tranquillité d’esprit d’avoir un chez soi avant de choisir de travailler à mi temps (ce qui peut compliquer la recherche d’un nouveau logement le jour où votre propriétaire actuel décide de ne pas renouveler le bail). Et ça pour certains ça n’a pas de prix.
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#13 07/07/2016 17h05
- GM
- Membre (2011)
- Réputation : 32
Retour intéressant.
IH a écrit :
Le seul bémol, c’est de trouver l’entreprise qui accepte le temps partiel, car il ne suffit pas de demander pour avoir.
Dans la fonction publique c’est assez simple, on peut demander un temps de travail à 90% 80% 50% etc…
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#14 07/07/2016 17h20
- nik66
- Membre (2015)
- Réputation : 99
Je suis dans le même cas que vous depuis 3 ans. Très appréciable en effet. Juste un petit regret : on reste dépendant de son activité salariée fixe en terme de calendrier. Pas moyen, par exemple, de décrocher un mois ou deux en janvier - février par exemple, alors que pourtant nous sommes à mi temps.
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#15 07/07/2016 18h11
- Faith
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Nathanair a écrit :
Peut-être mais les 200k€ bloqués dans votre RP représente bien un coût d’opportunité.
Tout dépend de son rendement.
On rappelle qu’être propriétaire de sa RP, c’est comme posséder un appartement locatif, mais sans impôts et sans vacance locative.
Le seul problème, c’est que souvent on achète sa RP par coup de coeur sans vraiment s’intéresser à la rentabilité. Mais ce n’est pas inhérent à la RP.
Pour le sujet du fil: j’ai pratiqué le 60% pendant 2 ans. Très, très agréable. Avoir plus de week-end que de semaine, c’est le bonheur
Cependant, on ne peut pas dire que ça n’affecte pas la qualité du travail et/ou les relations avec les collègues (quand on loupe le lundi, on ne participe pas aux discussions traditionnelles "qu’est-ce que t-u as fait ce we ?, et quand on n’est pas là le vendredi, on loupe les "qu’est-ce que t-u vas faire ce we ?)
La vie d'un pessimiste est pavée de bonnes nouvelles…
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#16 07/07/2016 18h13
- yademo
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Merci pour votre retour d’expérience Ostal, qui me fait beaucoup écho car je suis dans le même questionnement.
Etant dans les memes niveaux de salaire que vous, et ma RP étant payée le mois prochain (maison en province), je vais voir mes besoins diminuer.
N’étant pas d’une nature très dépencières, je pourrais aisément me contenter d’un 60% sans mettre en péril l’équilibre financier de la famille.
Mais, je n’ai pas le même patrimoine que vous à coté de ma RP, environ 120K d’épargne que je souhaite encore faire grossir .
Donc je me vois contraint de continuer mon travail actuel, pas très épanouissant mais correctement rémunéré.
Peut être qu’un passage à 80% pourrait être un bon compromis? Après tout, ce ne sont pas forcément les revenus du travail qui créent la richesse.
Je crois beaucoup aux vertus du temps partiel en général, mais je pense que la plupart des employeurs ne sont culturellement pas prêts à cela (manque de considération, pas d’évolution ni de promotion, positionnement sur des missions inintéressantes, plus le jugement des collègues ..)
Bref, autant de barrières qui peuvent freiner. Surtout que je pense qu’il peut être compliqué de faire durer cette situation pendant des années (encore une fois, cela doit dépendre des entreprises).
C’est bien dommage, car je pense que c’est réellement le compromis idéal pour l’équilibre famille/amis/travail avec l’intérêt de continuer à cotiser, de conserver sa protection sociale et certains autres avantages, de diminuer son imposition, éventuellement d’aller chercher un peu de complément de salaires dans d’autres activités.
A la vue des réactions, je pense que nous sommes nombreux à vouloir se’orienter dans cette voie mais la mise en pratique n’est pas toujours simple. Donc d’autant plus félicitations à vous d’avoir osé franchir le pas, et ce, de façon très assumée et réfléchie.
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#17 07/07/2016 19h37
Avoir effectivement la RP payée est une facilité pour se permettre la baisse de salaire que provoque le passage à temps partiel.
C’est une dépense mensuelle de moins et un gage de sérénité que d’avoir son toit. Comme le mentionne IH, on peut être tout aussi serein en location à partir du moment où le montant du loyer est bien provisionné et attendu relativement stable sur le long terme.
Il faut aussi pouvoir se permettre d’avoir une vision à long terme de ce que sera sa vie : fiabilité de son travail, pas de déménagement vers une région qui pourrait coûter plus cher en terme d’immobilier, estimer les hausses potentielles de train de vie dans le futur, notamment vis à vis des enfants grandissant.
Et bien sur anticiper le montant de sa future retraite avec des cotisations amputées du fait du temps partiel. Là aussi, déménager vers une région couteuse du style Cote d’Azur pour la retraite peut être un frein.
C’est vraiment au niveau de la retraite que le fait d’avoir pu se constituer un patrimoine fera la différence. Il pourra apporter un complément, que l’on décide d’utiliser les intérêts ou bien de consommer gentiment ce capital. Dans ce cas, un gros patrimoine n’est pas forcément nécessaire.
Pour reprendre les chiffres de Yademo, un patrimoine de 120K consommé à hauteur de 500 euros mensuels va durer 20 ans, sans compter les intérêts générés.
Concernant l’obtention d’un temps partiel, c’est vrai que ce n’est pas forcément simple. Aux Pays-Bas, depuis plusieurs décennies, un patron ne peut pas refuser le temps partiel à un employé. S’il le fait, c’est à lui de motiver sa décision et les raisons doivent être sérieuses. En France, le seul droit que l’on a, c’est de demander.
Je recommande un très bon livre sur le sujet : "Non au temps plein subi ! : plaidoyer pour un droit au temps libéré" de Baptiste Mylondo.
Dans mon entreprise (La Poste), il n’est pas mal vue de le demander. La seule contrainte est de faire alors une croix sur des fonctions managériales, ce qui peut se comprendre.
L’accord que j’ai signé est intéressant : je peux changer d’avis tous les ans mais l’entreprise de son coté ne peut le faire qu’au bout de trois ans.
Et enfin, une petite astuce pour convaincre votre conjoint(e) : vous lui parlez du forum, de la belle vie du rentier, lui dites que vous envisagez une cessation complète d’activité parce que d’autres le font et que ça vous plairait bien d’en faire autant. Lui montrez que c’est vaguement faisable, chiffres et graphiques à l’appui.
Et au bout de quelques jours ou semaines, vous lui dites que dans votre grande sagesse, vous préférez opter pour un 60% par exemple. Son soulagement sera tel que votre mi-temps sera validé
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#18 08/07/2016 07h08
Super file!
Je suis également à 80% depuis plus de 2ans et projette de diminuer encore prochainement…
Je ressens les mêmes bienfaits et comme je peux "annualiser" mon 80%, il m’arrive de prendre des semaines entière pour avancer sur des projets ou tout simplement profiter de ma famille…
Au rayon inconvénients, j’ai autant de boulot à faire qu’avant si ce n’est plus vu la conjoncture dans mon domaine mais moins de temps pour le realiser… Ce qui me vaut quelques doses de stress par période…
Malgré cela je suis certain de ne jamais repasser a. Temps plein… De plein gré je précise 😊
Apprenez à fabriquer vos propres meubles … même si vous avez 2 mains gauches !
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#19 08/07/2016 08h44
- Neo45
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Je suis aussi, officiellement, à 80% annualisé ce qui me laisse, en théorie, la totalité des vacances d’été de libres ainsi que la moitié des autres périodes de vacances.
Je dis "officiellement" car chaque année j’essaye de trouver un mois de travail en juillet dans mon domaine d’activité.
Techniquement je pourrai me passer de ce mois supplémentaire, ma gestion budgétaire rigoureuse ne le rendant pas vital malgré mon salaire très proche du SMIC horaire, mais deux mois consécutifs à ne rien faire, c’est un peu trop.
Cela me permet également d’avoir plus de fonds afin de constituer de l’épargne, mais aussi pour investir.
Si il est vrai que passer à temps plein quelques années afin de faire croître mes revenus et donc ma capacité d’épargne/investissement me tenterait bien tant que je suis encore jeune, mon "80% + 1 mois" me convient quand même plutôt bien.
Mon temps partiel n’est donc pas choisi, mais pas vraiment subi non plus. Allez comprendre…
le Petit Actionnaire - Suivi de mes investissements dans les dividendes et Éducation financière.
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#20 08/07/2016 10h55
- crowax
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Je me reconnais complètement dans ce raisonnement et c’est aussi l’objectif que nous avons.
Le fait d’être à temps partiel permet :
- d’avoir moins besoin de capital et donc de pouvoir le faire plus tôt
- de continuer à avoir un pied dans le monde du travail et tout ce que ça apporte (relation sociale, situation économique, …)
- de tester si on arrive à s’occuper les jours non travaillés
On peut aussi le faire de manière progressive. Par exemple, commencer par un 90% et si ça convient ou si on n’a pas assez de temps libre passer dans x années à 80 % et ainsi de suite ou au contraire si on s’ennuie un peu remonter son temps de travail.
Personnellement, je pense encore faire 3-4 ans à temps plein afin d’essayer de dérouler ma carrière au maximum et ensuite je basculerai sur un 90% pour tester ce nouveau mode de vie.
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#21 08/07/2016 11h07
- dangarcia
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crowax a écrit :
Je me reconnais complètement dans ce raisonnement et c’est aussi l’objectif que nous avons.
Le fait d’être à temps partiel permet :
Un autre avantage intéressant -en particulier pour ceux qui ont des revenus élevés- est de faire baisser drastiquement son taux moyen d’imposition, et par là même d’augmenter son salaire horaire (ou journalier) net.
Travailler moins pour gagner moins "en tout", mais pour gagner plus "à l’heure".
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#22 08/07/2016 11h08
- gunday
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InvestisseurHeureux a écrit :
Le seul bémol, c’est de trouver l’entreprise qui accepte le temps partiel, car il ne suffit pas de demander pour avoir.
C’est un peu la réflexion que je me faisait.
Car je me vois mal passer en temps partiel dans mon domaine (prestation informatique).
Le norme étant plutôt à travailler davantage. (les forfaits jours permettant de travailler plein d’heures payé 35)
Y a t’il un type d’entreprise commun, aux personnes de ce poste qui font du temps partiels ?
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#23 08/07/2016 11h19
- Faith
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crowax a écrit :
ensuite je basculerai sur un 90% pour tester ce nouveau mode de vie.
Ce n’est que mon avis, mais 90% me semble trop peu pour être un test pertinent.
80% me semble un minimum: 1 journée de "repos" supplémentaire par semaine. Moins, ça passe vraiment inaperçu dans le flot du travail.
Autre problème: à 90%, vos collègues considèreront que vous êtes là à plein temps, avec la somme de travail correspondante. Il faut au moins une journée claire d’absence pour que les habitudes se prennent.
J’ai testé quelques types de réduction de temps de travail:
*** 1 an à 60% avec un week-end de 4 jours (lundi et mardi chômés)
Positif => très confortable avec quasiment des mini-vacances chaque semaine.
Négatif => pour le travail, un incident découvert le vendredi ne peut pas forcément attendre 5 jours avant d’être traité. Perte de contact avec les collègues (on arrive le mercredi quand tout le monde est lancé, moins de socialisation avec le compte rendu du week-end)
*** 1 an à 60% avec un week-end de 3 jours (lundi chômé ainsi que mercredi et jeudi après midi)
Positif => plus d’après midi libres pour faire tout ce qu’on a envie de faire. Plus de présence au travail, donc une meilleure socialisation.
Négatif => transport 4 jours par semaine au lieu de 3. Il faut savoir partir à 12h les demi-journées et ne pas se laisser bouffer l’après-midi par "un dernier petit truc"
*** quelques mois à 80% avec le mercredi chômé
Positif => une coupure en plein milieu de la semaine, très reposant
Négatif => On se retrouve quasiment à faire le travail de 5 jours en 4. Parfois le mardi soir est un peu chargé pour terminer ce qui ne peut pas attendre le Jeudi.
*** un mois à 50% avec tous les après-midi chômé
Positif => tous les après-midi libres. Le travail matinal oblige à se lever, donc pas de perte de temps en "grasse-mat"
Négatif => Il faut savoir partir à 12h. Sur ce mois, j’ai fait exactement le même travail que si j’avais été à 100% (sur une durée plus longue et plus officielle, ça n’aurait peut-être pas été le cas, ou j’aurais eu plus d’arguments pour refuser certaines taches)
La vie d'un pessimiste est pavée de bonnes nouvelles…
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#24 08/07/2016 11h24
- Mon1investissement
- Membre (2016)
- Réputation : 0
Bonjour Ostal,
J’ai lu ton poste et je trouve ton histoire très inspirante. C’est vrai que l’on vise tous à pouvoir profiter un maximum de son temps. La solution que vous proposez et une solution alternatives .
Elle à l’avantage de garder la sécurité de l’emploi , de continuer à avoir un pied dans le monde du travail & un pied en vacances .
Personnellement je tend vers ce même objectif. Mais je pense qu’en début de carrière , une expérience à temps partiel peut être un frein pour le futur.
En tous cas , merci pour ce témoignage très inspirant.
Guillaume Mon1Investissement /webmaster / http://mon1investissement.com
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#25 08/07/2016 11h34
- yademo
- Membre (2015)
- Réputation : 74
Je rejoins Faith dans le dosage de temps partiel à respecter.
A mon avis, et pour le voir autour de moi, même un 80% est compliqué à mettre en place concrêtement.
En effet, j’ai tendance à croire que la charge de travail reste plus ou moins la même avec ce choix. Elle est répartie sur 4 jours au lieu de 5, ce qui nous oblige peut être à être plus efficace. Mais ce n’est à mon avis pas suffisant pour que nos activités soient aménagées.
Pour qu’il y ait une vraie prise de conscience de la hiérarchie et que nos taches soit organisées au prorata, il faut qu’il y ait une vraie rupture dans le timing de la semaine. Aussi je pense qu’un 60% (ou moins !) doit être le bon compromis .
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