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#51 15/09/2015 18h28
- Lionel
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Evariste a écrit :
sheiko a écrit :
Ok je joue avec vous
Pas sûr que Super_Pognon soit en train de jouer, il a l’air d’avoir bien étudié le dossier. J’espère que c’est aussi votre cas.
Je confirme que c’est de la pure spéculation 😉
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#52 23/09/2015 12h16
- Lionel
- Exclu définitivement
- Réputation : 6
Bonjour Super pognon
Alors Mr Marché est réellement vraiment très con on dirait …?
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1 #53 25/09/2015 20h22
- stanny
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Le problème d’ESSO depuis la publication n’est pas lié à ses résultats ni aux marges du raffinage mais aux incidents techniques décrits dans le rapport financier semestriel : arrêt partiel non programmé survenu durant l’été sur la principale raffinerie : GRAVENCHON.
L’information n’a même pas été communiquée lors de la publication des résultats synthétiques. Il a fallu attendre quelques jours pour la trouver dans le rapport financier semestriel.
Faute de transparence, le marché sanctionne…
On navigue à vue désormais sur l’atterrissage 2015 d’autant que des travaux complémentaires seront nécessaires au T4 sur GRAVENCHON.
J’espere SUPER POGNON que vous êtes soit patient soit sorti au moins partiellement.
@+
Stan
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#54 18/12/2015 23h25
;La dégringolade continue, - 35% depuis septembre avec ce jour l’annonce d’un incendie à Gravenchon.
Un incendie est intervenu le jeudi 10 décembre pendant les travaux de maintenance en cours depuis la mi-novembre sur une unité de distillation atmosphérique de la raffinerie de Gravenchon.
Esso explique qu’il a été "rapidement éteint" mais que les premières inspections réalisées viennent de conclure à la nécessité de faire des travaux de remise en état qui dureront plusieurs semaines.
La seconde tour de distillation actuellement aussi en arrêt va redémarrer dans les jours prochains pour assurer une production d’environ 110 000 barils par jour. En complément la société procédera à des importations spots de produits finis et semi finis en fonction des besoins afin de continuer à approvisionner ses clients.
http://www.esso.com/Europe-French/PA/Fi … enchon.pdf
Heureusement il doit y avoir des assurances pour tout ça (enfin je l’espère). Dommage que la société communique si peu et que les bonnes nouvelles aient si peu d’impact, cf communiqué T3.
http://www.esso.com/Europe-French/PA/Fi … e_2015.pdf
Eureka
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#55 19/12/2015 01h17
- Lionel
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sheiko a écrit :
3 raffineries? Plutot 2 je crois! En France en plus…Effectivement c’est pas énorme est c’est passé sous mon radar désolé.
A mon avis, miser sur Esso s’apparente plus à de la spéculation qu’à de l’investissement car il suffit que la plus grosse raffinerie ait un long moment d’indisponibilité (celle qui fait plus de 50% de la capacité d’Esso: celle située à Notre Dame de Gravenchon j’imagine), sans parler du CAPEX de maintien qui peut exploser en cas de casse sur une unité de fabrication (pas rare du tout dans l’industrie du raffinage) ou que le prix du baril grimpe à la hausse pour que toute la thèse s’effondre.
PS: je bosse dans une raffinerie (hors de la France)
Le problème d’esso c’est son manque de diversification
Dernière modification par sheiko (19/12/2015 14h11)
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#56 19/12/2015 12h22
- thomz
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Sheiko a écrit :
A mon avis, miser sur Esso s’apparente plus à de la spéculation qu’à de l’investissement car il suffit que la plus grosse raffinerie ait un long moment d’indisponibilité (celle qui fait plus de 50% de la capacité d’Esso: celle située à Notre Dame de Gravenchon j’imagine), sans parler du CAPEX de maintien qui peut exploser en cas de casse sur une unité de fabrication (pas rare du tout dans l’industrie du raffinage) ou que le prix du baril grimpe à la hausse pour que toute la thèse s’effondre.
En tout cas, vous aviez tapé dans le mille…
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1 #57 19/12/2015 12h38
- rocambole
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Un peu comme WpX ;-) il suffit que le baril chute pour que toute la thèse s’effondre.
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#58 19/12/2015 22h14
- Super_Pognon
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Je ne comprends toujours pas pourquoi un prix si bas. Les actifs sont superbement bien entretenus.
Cet "petit" incendie ne justifie pas une telle perte de valeur.
L’évolution de la marge brute de raffinage sur brent. - Ministère du Développement durable
Moyenne : 47 ! Même avec un creux à 25.
Je me sens plus à l’aise avec un raffineur (au PER de je ne sais plus combien, entre 2 et 5) qu’avec un producteur de brut (avec des profits ?). Si l’un des deux doit faire faillite dans les 24 mois à venir, ce sera sans aucun doute le producteur de brut, et pas le raffineur (à condition économiques équivalentes).
Pour le moment, je vois AK CGG, plus de dividende cash chez Total, des faillites de producteurs… J’ai raté peut être un événement sur le raffinage ?
Il y a deux ans, c’était l’opposé. Faillites de raffineurs, baisse de production, surcapacités… Plein de pognons chez les producteurs et boites de services. Tout le monde disait que c’était un biz très solide, avec un avenir en or, etc.. Et que le raffinage était totalement foutu.
Je pense que beaucoup d’investir ont le réflexe de la facilité quand le pétrole est bas. On fait la chasse au producteur qui va survivre. Je pense qu’il vaut mieux chercher où est parti la marge (ou l’argent). La, il est actuellement chez les raffineurs (et quelques chimistes).
Je pense à Memos from Howard Marks - Oaktree Capital => The second-level thinker
https://www.oaktreecapital.com/docs/def … f?sfvrsn=2
Un petit extrait :
Howard Marks a écrit :
Second-level thinking is what immediately pops into my mind when I think about Charlie’s observation. And it’s a good general heading under which to discuss the great many things that make superior investing a challenge.
In short, to borrow from Charlie, anyone who thinks it’s easy must be a first-level thinker. Let me use some simple examples from the book to illustrate the difference.
First-level thinking says, “It’s a good company; let’s buy the stock.” Second-level
thinking says, “It’s a good company, but everyone thinks it’s a great company, and it’s not. So the stock’s overrated and overpriced; let’s sell.”
First-level thinking says, “The outlook calls for low growth and rising inflation. Let’s dump our stocks.” Second-level thinking says, “The outlook stinks, but everyone else is selling in panic. Buy!”
First-level thinking says, “I think the company’s earnings will fall; sell.” Second-level thinking says, “I think the company’s earnings will fall far less than people expect, and the pleasant surprise will lift the stock; buy.”
First-level thinking is simplistic and superficial, and just about everyone can do it (a bad sign for anything involving an attempt at superiority). All the first-level thinker needs is an opinion about the future, as in, “The outlook for the company is favorable, meaning the stock will go up.
Je me sens bien seul à acheter un entreprise avec un PER < 5, alors que plein de monde se jette sur les producteur de pétrole/gaz, en essayant de trouver celui avec le coût d’extraction le plus bas (et loin d’avoir un PER si bas, ou des actifs dont les transactions sont nombreuses et à prix bas). Je me plais bien dans ce rôle, mais c’est vrai que le chemin risque d’être long avant que le marché daigne me suivre. Je suis pas totalement seul (merci Amiral).
Bref, les investisseurs qui prennent du producteur de brut maintenant, sont-ils ceux qui prenaient du raffineur malade il y a 3 ans ? Ils ont beaucoup en commun, surtout d’avoir un coup/cycle de retard. Je ne nie pas que certains vont faire de belles affaires, mais la plupart d’en feront pas !
Je me mets à chercher des entreprises dans les plastiques pour 2016 (il faut avoir un coup d’avance, la baisse ne s’est pas encore répercutée partout, donc on va aller saisir ces profits avant que les investisseurs lambda le voit).
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1 #59 20/12/2015 03h30
- Lionel
- Exclu définitivement
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Bonjour Superpognon.
Ce que vous dites est intéressant. D’un côté vous ne comprenez pas pourquoi tout le monde se jette sur les producteurs alors que la marge est passée chez les raffineurs. De l’autre vous estimez qu’il faut essayer d’avoir un temps d’avance (l’industrie plastique).
(1) Justement avoir un temps d’avance sur la future remontée du cours du baril de brut consiste à s’intéresser aux producteurs aujourd’hui.
(2) Le sujet ici n’est pas de comparer producteurs et raffineurs mais plutôt de comparer Esso aux autres raffineurs. Le problème d’Esso est que 50% de la capacité de production dépend d’une seule raffinerie. En revanche Phillips 66, par exemple, est un pur raffineur bien plus diversifié (plus d’usines et un mix produit plus important). Pour info, l’unité de distillation atmosphérique dans une raffinerie est la toute première dans tout schéma de raffinage (https://commons.m.wikimedia.org/wiki/Fi … simple.jpg). Vous imaginez bien qu’un arrêt de cette unité signifie l’arrêt de toutes les autres situées en avale (qui ont vocation à traiter les flux issus de la distillation atmosphérique)…heureusement la raffinerie de Notre Dame de Gravenchon possède 2 trains de distillation (donc il reste 25% de capacité de raffinage…le reste sera certainement complèté par import/export de produits finis et donc plus chers à l’achat)
(3) L’industrie plastique est avale à l’industrie pétrochimique (elle même avale à l’industrie du raffinage)…donc attention à ne pas aller trop vite dans vos anticipations.
(4) Le PER ne me paraît pas être l’indicateur idoine pour analyser une raffinerie…peut être que le ratio VE/(EBITDA - Capex) serait plus adapté vu le caractère capitalistique du business.
Slts
Dernière modification par sheiko (20/12/2015 03h48)
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1 #60 20/12/2015 14h57
- Super_Pognon
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Malheureusement, vous ne faites pas la différence entre deux choses qui me paraissent fondamentales.
1) Le prix du pétrole est le fruit de plein de choses, dont personne ne sait comment ça finit. C’est prouvé, et pour ceux qui avaient un doute, ça l’a été il y a un an encore, à grand fracas. Je ne sais pas ce qu’ils vont devenir. Il faut juste le reconnaître. Pour le moment la situation géopolitique fait que la résultante est un prix bas et stable. Ca peut durer 3 jours ou 5 ans.
Miser sur les producteurs de bruts, c’est croîre que la dynamique va changer assez vite pour que la balance soit à nouveau en leur faveur.
Malheureusement, je n’ai ni accès au Kremlin, encore moins à Téhéran et pas du tout à Ryad. Je ne joue pas sur ce terrain.
=> très incertain et aléatoire. Pas vraiment le terrain pour un investissement ? Plutôt pour de la spéculation ?
2) Par contre, vous avez bien remarqué que la baisse des prix se propage, lentement, au travers de toute la chaîne. C’est une question de temps et de concurrence à environnement économique équivalent.
Sauf changement du prix du brut, cette propagation va se faire, il faut juste être patient.
Je me sens plus investisseur que spéculateur sur ce terrain.
Si on met la géopolitique de côté, oui le prix du baril mérite d’être élevé et maintenant. Mais ce n’est pas le cas, et est-ce que vos paris (ou investissements ?) tiendront plus longtemps que les jeux de géopolitiques ? Je n’en sais rien, et je ne m’y risque pas trop.
On est sur un mall, pas une big, donc oui, l’impact d’un éventement est plus important. Ça a un prix, et je le trouve faible. Les deux capi ont un ratio de 1/100.
Pour PSX, je vois EV/EBIRDA 8 (repris sur yahoo finance)
Sur ES, je trouve 2
Je n’ai pas touché aux CAPEX, etc… Même en retraitant, on a un ratio bas.
Ça donne une bonne idée de l’ordre de grandeur : une raffinerie explose, l’autre est toujours à -50% (j’exagère, un peu, on aura des frais de pollution, procès, etc…).
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#61 21/12/2015 18h04
- Vibe
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Je me suis laissé tenté ce matin, en en prenant une pincée à 45,9 €. Ça peut faire une bonne couverture pour toutes mes autres sociétés parapétrolières.
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1 #62 21/12/2015 18h27
- Lionel
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@SuperP
Je pense que nous spéculons tous les deux en fait. Moi en croyant à un retour à la tendance structurelle du marché pétrole: hausse demande vs ressource naturelle limitée (hors hausse conjoncturelle de l’offre sur décision de l’Arabie Saoudite de monter le niveau de ses stocks de pétrole) et vous en prolongeant la tendance actuelle.
Ce qu’il faut retenir de mon intervention c’est qu’investir dans Esso comprend un gros risque du fait de la concentration de sa production. C’est comme si vous investissiez dans 2 boutiques chinoises d’Etam au lieu d’investir dans la chaîne de magasin mondialement implantée…
Dernière modification par sheiko (22/12/2015 04h13)
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4 #63 19/02/2016 00h07
- Gustrot
- Membre (2015)
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Suite à l’engouement communicatif sur cette valeur de la part de Super-Pognon, avec qui je partage un grand nombre de lignes et de convictions (Signaux Girod, Total, CRCAs, oblig perpétuelles…), je me suis penché sur le dernier rapport annuel d’Esso.
Mon approche est résolument value, et je cherche à connaître la valeur patrimoniale de l’entreprise sans vraiment m’intéresser à la dynamique et à la rentabilité, et encore moins aux perspectives du secteur, avouant volontiers mon incapacité à deviner le futur du marché du raffinage/marketing européen.
Qu’avons-nous donc dans le bilan d’Esso qui cote ce soir 41.44 €/action ?
- Un petit peu de cash : 1.15 €/action
- Beaucoup de stocks. Valeur comptable de près de 80 €/action ! En plus, il s’agit de produits pétroliers, très fongibles et probablement liquides et faciles à écouler. On ne leur appliquera donc qu’une mini-décote de 5 %. En revanche, ils étaient évalués au cours du 31/12/2014 et le pétrole a encore baissé depuis. La valeur de ces stocks est donc de nouveau plus faible aujourd’hui. En utilisant le cours du Brent pour les dévaloriser (il faudrait aussi prendre le cours des produits dérivés pour valoriser les produits finis, mais la corrélation est énorme, donc le Brent est un bon proxy), on obtient des stocks pour 46.54 €/action.
- Des créances clients pour 34.97 €/action. Au lieu de mes 20% habituels, je ne les ai décoté que de 5 % pour les créances intra-groupe Exxon (c’est quand même du solide) et 10 % pour les autres.
Le volume des créances (6 jours de CA) et des stocks (12 jours) démontrant une rotation très rapide et des paiements quasi-systématiques à la livraison [ou plus probablement des escomptes de receivables] et n’appelant pas de vigilance particulière.
- D’autres créances (fiscales, prêts intra-groupe, etc.) de 12.54 €/action après petite décote de marge de précaution.
Soit un total d’actif net brut de 95.21 € par action
- Les dettes financières et fournisseurs représentent 105.78 €/action
- A cela s’ajoutent des provisions importantes, notamment pour engagement de retraite, dont je débats sur ce fil, et qui m’ont fait me poser pas mal de questions. On en a en effet pour près de 115 €/action au bilan ! Cela représente la bagatelle de 30 années de primes de départ au rythme actuel. Étant donné que mon horizon de valorisation est à disons 10 ans et qu’on ne raisonne pas vraiment dans une optique liquidative mais plus de valorisation pour une OPR, j’ai plafonné ces provisions à 10 ans de dépenses au rythme actuel, soit tout de même 41.01 €/action. N’hésitez pas à donner votre avis dans le fil dédié si cela vous interpelle, je serais ravi de revoir ma position sur ce point.
On a donc un actif net courant (le fameux net-net) bien négatif de -50.77 €/action !
- Peu d’immobilisations incorporelles qu’on comptabilise à zéro dans notre approche (même si les marques Esso / Mobil Oil doivent bien valoir un petit quelque chose, mais on le prendrait comme un bonus)
- Et dans les corporelles on avait encore des stations services et les deux raffineries. On connait le prix de vente des stations-services (125.6 MEUR pour une comptabilisation à 182.5 MEUR dans le bilan). Ces actifs ont été vendus à ce prix, cela rapporte donc 9.77 €/action
Les raffineries sont évaluées à 67.03 €/action dans le bilan et une note nous dit qu’elles sont revalorisées au dessus de leur juste valeur par une méthode d’actualisation des flux futurs, même en considérant un taux de croissance à l’infini nul (ce qui est l’approche la plus conservatrice possible). Cependant, deux éléments viennent mitiger ce constat : en cas de vente, les acheteurs potentiels se comptent sur les doigts d’une main et on se souvient avec quelle difficulté Petroplus a par exemple tenté de céder Petit-Couronne… J’appliquerais donc une décote de 40 %. Deuxième point : la vente des stations-services ont fait apparaître une sérieuse décote par rapport à une valorisation qui était censé être également au marché. Hors, les stations-services me semblent plus facile à écouler que les raffineries. Autre décote d’environ 40 % (l’écart entre la valeur comptable et la valeur réalisées de la branche distribution cédée). Ouf. Au total, je valorise les raffineries à 27.68 €/action.
- Enfin, tout un tas de participations plus modestes pour lesquelles on a pas mal de détails qui permettent de valoriser précisément. Je vous passe les calculs et hypothèses que j’ai utilisées. Tout comme des crédits d’impôts déjà dévalorisés par le groupe que je reprends à 50 %. Soit encore 22.61 €/action.
Avec tous ces ajustements, j’arrive à une valeur d’actifs nets de 4.31 € par action, bien trop basse pour envisager de rentrer sur Esso avec mes critères (très conservateurs j’en conviens, mais j’aime être très strict avec les comptes et que mon tableur finisse par me dire qu’il y a toujours une décote même en prenant le pire des scénarios)
Par ailleurs, les derniers exercices montrent une activité qui crame du cash (surtout en 2013 avec de forts Capex et un auto-financement négatifs et certes un retour à l’équilibre en 2014 sur la tréso)
Cependant, il est à noter l’extrême sensibilité de mon modèle aux hypothèses. Il suffit de valoriser plus agressivement les raffineries ou de considérer 100 % des crédits d’impôts (bref, d’être bullish sur le marché du raffinage en France) pour percevoir une décote importante. De même, il est tout à fait possible que les cash-flows de 2015 soient très bons (les rapports trimestriels pointant du doigt de très fortes marges de raffinage, des résultats opérationnels de 102 MEUR au premier semestre (8€/action), un baisse de l’endettement de 58 MEUR (4.51€/action) rien que sur le troisième trimestre, une baisse importante de nos fameuses provisions pour retraites mais malheureusement aussi des arrêts ne permettant pas de bénéficier pleinement de l’environnement et un programme de Capex plus important que l’année dernière) et servent de catalyseur au marché.
La thèse est donc très belle pour quiconque anticipe le maintien de marge de raffinage importantes, mais Esso ne me semble pas présenter de marge de sécurité suffisante pour que je m’y sente confortable en tant qu’actionnaire pour le moment.
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#64 19/02/2016 01h22
- Lionel
- Exclu définitivement
- Réputation : 6
Attention à bien vérifier la méthode de valorisation des stocks (FIFO, LIFO, PMP) car cela peut changer beaucoup de choses. En général, la méthode PMP est plus proche de la réalité.
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#65 19/02/2016 02h07
- Gustrot
- Membre (2015)
- Réputation : 18
Bonjour sheiko,
Je pense que vous avez raison pour le cas général, mais que dans le cas particulier d’Esso, où l’immense majorité des stocks est constituée de produits pétroliers avec un cours de marché connu, la méthode de valorisation ne joue pas.
En effet, le stock est valorisé à ce cours de marché (et en 2014 une grosse provision a été passée pour faire écho à la baisse de la valeur du pétrole dans les cuves de la raffinerie), peu importe la méthode utilisée donc puisque la valeur du stock est comptabilisée selon le cours du contrat sur le Brent, pas selon la méthode du prix de revient ou du prix d’achat historique…
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1 #66 08/08/2016 11h24
- FranckInvestor
- Exclu définitivement
- Réputation : 184
Alors que le titre a chuté de -45% depuis ses plus hauts sur 52 semaines : cours actuel = 39 EUR pour un plus haut de 70,94 EUR, je me penche sur ce dossier avec pour seul critère les fonds propres par action.
Je ne suis pas un spécialiste de la raffinerie, des marges de raffineurs ou autres subtilités liés au secteur du raffinage, en France ou ailleurs.
Voici un graphique maison sur les fonds propres (part du groupe) par action comparés au cours moyen annuel depuis 2005.
La décote moyenne historique est de -6%. Avec un niveau maximum en 2006 et en 2007 avec une prime du cours de +45% sur les fonds propres et un plus bas en 2012 avec une décote de 51% sur les fonds propres.
Au cours actuel de 39,16 EUR, la décote est de -31%.
Chacun en tirera sa propre conclusion.
Sources : rapports annuels de la sociétés pour les fonds propres et le nombre d’actions ; Yahoo Finance pour les cours historiques
Les Daubasses - Investir sur les petites valeurs avec succès / Graines Voltz : défendre une offre > 40 EUR
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1 #67 08/08/2016 12h00
- JeromeLeivrek
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Ce genre de courbe peut paraître naïf mais je pense au contraire que ça peut être un bon indicateur de départ. J’avais fait ça pour Heliad, et cela avait été mon argument d’achat majeur à l’époque.
Un détail, cela aurait été plus clair d’ajouter 2016 et de voir la courbe bleu rejoindre le trait rouge, sinon on passe quelques secondes à se demander pourquoi la décote actuelle n’est pas sur la courbe.
Deux remarques me viennent :
- un premier graphe avec une courbe des fonds propres, avec une du cours de bourse, me paraitrait utile pour voir à quelle vitesse les fonds propres diminuent (ou augmentent ?),
- question beaucoup plus difficile, que vaut une raffinerie ? Pour le savoir, y’en a t’il qui se vendent ?
Blog : Le projet Lynch.
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#68 08/08/2016 15h56
- bessial
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A l’heure actuelle les raffineries françaises ont plutôt tendance à se fermer qu’à se vendre..
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#69 08/08/2016 16h03
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Dans la file des raffineurs US, nous avons parlé de l’indice Nelson de complexité d’un centre de raffinage.
Plus il est élevé, meilleur c’est.
Impossible de le trouver pour Esso par contre ?
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1 #70 08/08/2016 23h56
- JeromeLeivrek
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Je suppose que c’est l’indice de complexité de ce tableau de wikipedia.
Esso (ExxonMobil) a deux raffineries en France, sur les 10 que compte le pays. Ses indices sont 6,3 et 9,4.
Blog : Le projet Lynch.
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#71 09/08/2016 10h14
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Oui c’est ça.
Donc sur les deux raffineries, l’une d’elles a une complexité médiocre et de ce que j’ai compris, la rend plus fragile aux aléas économiques et à la concurrence.
Personnellement, je ne mettrais pas un sous sur Esso, bcp trop dépendant de facteurs exogènes. Un temps j’envisageais une possible OPR d’ExxonMobil, mais l’historique semble montrer que la maison-mère fait peu de cas de sa fille.
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#72 15/08/2016 21h53
- Super_Pognon
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J’ai pris l’habitude de prendre -50% 6 mois à un an après un gros investissement.
Je n’ai pas eu le temps de bien aller vérifier les dernières données, mais…
Une bonne nouvelle, avec les grévistes de Total, on peut être sur que le pdg est motivé pour ne plus investir en France, et il l’a fait savoir. Ce qui veut dire que les capacités du concurrents d’Esso vont aller à la baisse (fermetures d’ici 2-3 ans, je suppose rien avant les élections…).
Total menace à nouveau de revoir ses investissements en France
Ainsi, la compétitions sera un peu moins rude localement.
Du côté des mauvaises nouvelles, le pétrole qui augmente (donc augmentation du coût de transformation d’un baril).
Je suppose que l’Europe n’a plus que très peu de capacité excédentaires en termes de raffinage. Mais je préfère mettre la main sur les dernières informations officielles, pour pouvoir l’affirmer.
Le temps joue malheureusement contre ma thèse d’investissement…
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#73 22/12/2016 22h17
- stef
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Cela semble frémir un peu sur Esso avec des poussées acheteuses en volume les 6 , 16 et 22 dec.
Le cours du jour passe au dessus de la moyenne mobile 150 j.
Les 32000 actions du 6 dec n’avaient pas été vues depuis 2007
Peut être est ce l’évolution favorable de la marge brute raffinage depuis octobre qui suscite ce frémissement .
marge brute raffinage
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#74 23/03/2017 10h13
- tigrou
- Membre (2012)
- Réputation : 60
Les résultats 2016 viennent d’être publiés ce matin:
résultats esso
En résumé:
->Résultat net de 276 millions € et 94 millions € hors effets stocks.
->La trésorerie nette se monte à 191 millions €
Pour moi les résultats sont plus que corrects alors que la marge de raffinage moyenne en 2016 n’était que de 25€ la tonne.
Coté négatif, aucun dividende ne sera encore versé cette année.
Je trouve le titre très décoté (capitalisation de 550 millions) au vu de ces résultats et me suis renforcé ce matin à l’ouverture.
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#75 23/03/2017 11h41
- Toine
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Soit un PER à… 2 ?
N’y a-il pas du non récurrent dans le résultat net ?
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