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5 #1 24/10/2016 12h34
Support de travail :
Exel Industries - Finance - Documents et communiqués - Communiqués et résultats
Rapport annuel 2014/15 : http://www.exel-industries.com/common/d … DDR-HD.pdf
Présentation S 2015/16 : http://www.exel-industries.com/common/d … 20VPDF.pdf
Rapport S1 2015/16 : http://www.exel-industries.com/common/d … 16v2_1.pdf
Business :
Exel Industries est spécialisé dans la conception, la fabrication et la commercialisation de pulvérisateurs destinés aux marchés agricole, industriel (transport, métallurgie, industries du plastique et du bois) et au grand public. Le CA par marché se répartit comme suit :
- protection des végétaux (73,5% ; n° 1 mondial). Les produits pulvérisés sont des médicaplantes (herbicides, insecticides, fongicides, engrais, etc.) ;
- protection des matériaux (26,5% ; n° 3 mondial). Le groupe propose des matériels d’application de peintures et de produits épais pour l’industrie (pompes, pistolets manuels ou automatiques, etc.) ainsi que des équipements d’élimination des poussières (notamment en mines et en carrières).
A fin août 2015, Exel Industries dispose de 33 sites de production dans le monde.
La répartition géographique du CA est la suivante : France (26,8%), Europe (51,4%), Amériques (10,4%), Asie (6,3%), Afrique et Océanie (5,1%).
Action :
Le cours à ce jour est de 68E pour une capitalisation de 462 millions d’euros.
L’actionnaire majoritaire est la famille Ballu avec 76% du capital, puis Amiral Gestion, la Financière de l’Echiquier et Lazard Gestion ont environ 5% chacun.
Le cours a fortement rebondi lors des 2 derniers résultats annuels de décembre 2014 et 2015 (35->70E puis 45->80E). Depuis janvier 2016 il est stable entre 67 et 80 euros.
Dividende : 1.07 euros en 2015. Ratio de distribution entre 20 et 23% depuis plusieurs années.
Revenus :
Les exercices vont de septembre à septembre, pour plus de commodité l’année citée pour les résultats sera celle de fin d’exercice.
Les revenus sont en hausse quasi constante depuis 10 ans (CA et EBIT fois 3) grâce à un mix de croissance externe et organique. La dernière acquisition date de début 2016 avec une société US, ET Works qui a fait 95 millions de CA en 2015 (et 140 millions en haut de cycle). On peut deviner un coût d’acquisition d’environ 50 millions du fait des chiffres de la diapo 19 de la présentation du S1.
La marge opérationnelle est stable entre 6 et 7% depuis 2012.
L’année 2015 a été difficile dans l’ensemble du monde agricole, les équipementiers ont également vu une diminution de leurs revenus du fait d’une probable volonté de diminuer les coûts chez les agriculteurs et industriels. Le CA d’Exel a baissé de 7% entre 2014 et 2015, l’EBIT de 15%, la société s’est quand même désendettée de 20 millions sur l’année grâce à sa génération de cash.
Pour 2016 les résultats repartent à la hausse sur le secteur historique et l’acquisition US va également permettre de probablement se rapprocher voir dépasser le CA 2014 de 775 millions.
Le S1 2016 présentait une amélioration de l’EBIT de 14.4 millions d’euros et du RN de 10.6 millions, de bonne augure. Le CA T3 à 240 millions d’euros a enregistré une croissance de 16%, 8% à périmètre constant. Sur 9 mois la hausse est de 6% sur le périmètre historique, avec l’acquisition on est 10.8M pour 550 millions.
Bilan :
L’analyse du bilan est un peu délicate du fait de l’acquisition d’ET Work. Cependant page 19 de la présentation du S1 on évoque un endettement financier net (EFN) de 182 millions à périmètre courant versus 131 millions à périmètre constant. On peut deviner un coût d’acquisition de 50 millions. L’activité étant saisonnière, utiliser ses résultats semestriel peut s’avérer trompeur, je préfère utiliser les comptes fin 2015 et ajuster les différents éléments.
La trésorerie à la fin août 2015 présentait 80 millions de cash, le groupe communiquait un EFN de 75 millions à la même date (personnellement en faisant passif non courant - trésorerie je trouvais 65 millions). On peut supposer une génération de cash à minima similaire à celle de 2015 (20 millions), prenons 15 millions pour couvrir les frais liés à l’acquisition.
On aurait donc une progression de l’EFN d’environ 35 millions soit 110 millions, on peut prendre un peu plus large avec 120 millions.
Valorisation :
Revenus 2016 : En lissant S2 2015 et S1 2016 on est sur 40 millions d’euros de RN et 60 millions d’EBIT environ. En sachant que le S2 2016 sera probablement meilleur.
PER : 460/40 = 11.5
EV/EBIT (460+110)/(60) = 9.5 soit 10.5% d’EY
En étant pessimiste : (460+125)/55 = 10.6 soit 9.5% d’EY
Conclusion :
La croissance semble de retour et elle semble rentable. La société ne se transige pas très chère mais la décote n’apparaît pas monstrueuse. Le cycle actuel dans l’agriculture n’est quand même pas très encourageant mais le management a l’air de plutôt bien géré la chose.
Pas d’action Exel mais je n’exclue pas de passer à l’achat dans les prochains jours.
Mots-clés : croissance, exel industrie, mid cap, pea
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#2 24/10/2016 13h33
- stanny
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Belle ETI gérée par de vrais entrepreneurs
La boîte est cotée depuis bientôt 20 ans.
Les ventes ont été multipliées par 5 sur la période sans augmentation de capital. Les résultats ont suivi…
Les principaux actionnaires : AMIRAL est passé au dessus de 5% le 7 septembre 2016
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Stan
Dernière modification par stanny (24/10/2016 14h24)
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2 #3 25/10/2016 11h56
- DDtee
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simouss a écrit :
Les produits pulvérisés sont des médicaplantes (herbicides, insecticides, fongicides, engrais, etc.) ;
Merci pour votre partage, accesoirement et en marge de celui-ci, appeler fongicides, insecticides, herbicides… des médicaplantes me choque un peu.
NB : mon opinion n’est sans doute pas neutre étant jardinier amateur bio & permaculture
Par vent fort, même les pintades arrivent à voler
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#5 25/10/2016 22h06
- Durun
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Bonsoir
Pour rebondir sur la présentation faite par Simouss, j’ajouterai quelques commentaires personnels.
Je crois aussi que c’est une entreprise intéressante. Mais je pense qu’il faut garder à l’esprit les éléments suivants.
1) Le CA stagne un peu depuis 2013, oscillant entre 725 Mls (2015) et 775 Mls (2014). Pour 2016 TTM, il s’établit à 744 Mls. Le SI, l’hiver, est à faible rentabilité, alors que le S2, le printemps, génère une forte rentabilité. La société clôturant ses comptes au 31 août, on devrait avoir les comptes définitifs 2015-2016 d’ici peu.
A priori, le S1 n’a pas été excellent: CA 309 Mls, RN 2,4 Mls. Il faut donc espérer que le S2 soit bien meilleur pour dépasser les chiffres de l’exercice précédent.
Alors que le CA stagne, le RN est croissant depuis 2012, ce qui prouve que l’entreprise est bien gérée. Mais à un moment donné, le RN ne peut plus s’accroître sans une hausse du CA. D’où l’importance que ce dernier redémarre.
2) La société a racheté une entreprise, d’où un endettement qui est remonté à 42 % de l’Equity (Fonds Propres). L’impact est néanmoins faible car le taux d’intérêt ressort à 2,26 % environ.
3) L’entreprise a tendance à accumuler, car depuis 3 ans elle verse un dividende correspondant à un peu plus de 20 % du RN. Mais à 275 Mls, l’Equity n’est pas énorme. Ce qui explique un peu pourquoi le ROE est à plus de 15 %.
4) L’action a un beta de 0,17, c’est-à-dire qu’elle est peu sensible aux toussotements du marché. Ce qui, par les temps qui courent, est plutôt un avantage.
5) Enfin, la valorisation. Pour moi, cette société vaut environ 92 € par action avec les données actuelles. Soit un potentiel d’environ 33 %, ce qui n’est pas énorme. La publication des comptes 2015-2016 est donc très importante pour savoir si l’action va stagner ou repartir de l’avant.
Espérant que ces quelques commentaires vous aideront à préciser votre appréciation sur cette valeur.
Crdlt
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#6 27/10/2016 15h33
- stockjunkie
- Membre (2012)
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DDtee a écrit :
étant jardinier amateur bio & permaculture
DDTee, pour un amateur du bio, votre pseudo n’est-il pas mal choisi? ;-)
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#7 27/10/2016 16h19
- DDtee
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Bien vu, mais il ne fait aucunement référence à ce que vous pensez. Pour mal choisir son nom dans le même sens, il y a encore pire que moi Les DDT (directions départementales des territoires) - Ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer vous avez bien lu, du développement durable
Par vent fort, même les pintades arrivent à voler
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#8 28/10/2016 08h14
- stanny
- Membre (2015)
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T3 compliqué
Le marché français est à la peine (on aurait pu s’en douter vu le niveau des récoltes).
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Stan
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#9 28/10/2016 10h31
C’est le T4 en fait, avec un dernier trimestre à 4 mois en plus. Les comptes allaient auparavant d’aout à aout et à partir de cette année ce sera de septembre à septembre, d’où un exercice sur 13 mois pour 2015/2016.
Effectivement les résultats ne sont pas exceptionnels : http://www.exel-industries.com/common/d … 6oct16.pdf
Secteur historique stable avec 720 millions de CA vs 725 millions l’an dernier. La filière "arracheuse de betterave" est en forte baisse avec -20% mais est compensée par la hausse de 10% des ventes dans la filière pulvérisation agricole.
L’acquisition a permis 40 millions de CA en plus sachant qu’ET Works a été intégrée à partir du 01/01 dans les comptes. Ce qui est assez inquiétant car la société avait fait 95 millions de CA l’année d’avant et même en annualisant ses revenus on est bien en dessous.
Les perspectives ne sont pas réjouissantes avec un carnet de commande peu rempli et un été catastrophique pour l’agriculture française. La diversification géographique du groupe permettra de limiter la casse mais l’année 2016/2017 ne sera vraisemblablement pas celle du retour à la croissance.
Les résultats annuels sont prévus le 20/12 et permettront dans savoir plus sur la rentabilité du groupe.
Eureka
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#10 21/12/2016 15h35
Résultats 2016 sorti hier, pas terrible, tout baisse un peu (NB : 13 mois cette année du fait du décalage d’exercice).
http://www.exel-industries.com/common/d … 0(002).pdf
Pas d’actions Exel
Eureka
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#11 27/12/2016 23h11
- Eric88450
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Bonsoir,
j’ai moi aussi jeté un oeil sur les comptes de EXEL ces dernières années, profitant des congés.
Mon estimation est peut-être pingre, mais en moyennant 3 valorisations (DCF, PER et multiple d’EBIT) j’arrive à une cible de 64, disons entre 60 et 70.
D’où ma question pour Durun qui a cité lui une cible à 92: quelle est votre méthode pour arriver à cet estimé?
Bonnes Fêtes de fin d’année !
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#12 04/06/2019 10h59
- Eric88450
- Membre (2012)
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Je profite de la sortie des résultats du premier semestre de l’exercice 2018-2019 pour faire une mise à jour sur EXEL.
D’abord, quelques commentaires sur les résultats de l’exercice précédent, clos fin septembre 2018:
. Une année décevante avec un CA en baisse de 4% et une rentabilité moindre.
. Des perspectives peu claires: un attentisme des agriculteurs avant de possibles décisions politiques sur l’utilisation des produits pulvérisés, et une situation sucrière peu engageante.
. Le cours a fortement corrigé, et en ce moment les ratios de valorisation des résultats 2018 sont faibles. La capitalisation équivaut aux fonds propres, la VE/EBIT est à moins de 6.
Pourquoi ces soldes? Eh bien, le business n’est pas simple en ce moment. Fin avril, le communiqué du CA du 1er semestre de l’exercice était assez pessimiste, malgré un CA S1 2018/2019 de +2%
EXEL a écrit :
un contexte de crise de l’industrie sucrière européenne: nous anticipons un second semestre en forte décroissance du fait des activités agricoles et plus particulièrement de l’activité Arracheuses de Betteraves.
Par ailleurs, anticipant un contexte difficile pendant au moins deux ans, nous ajustons nos capacités de production et avons lancé un plan de réduction d’effectif de 100 personnes (permanents, temporaires et intérimaires) principalement en Allemagne. Les coûts de ce plan de restructuration seront provisionnés dans les comptes du premier semestre 2018-2019. Compte tenu de ces différents éléments, l’exercice 2018-2019 devrait être en légère décroissance par rapport à l’année dernière."
Passons donc aux résultats du S1 2018/2019 conformes aux prévisions et donc assez mauvais:
. Malgré un CA en légère hausse à 349M€, le résultat opérationnel chute de moitié et le résultat net est divisé par 3, à 1,2M€.
. La marge de la principale activité (pulvérisation agricole) se dégrade: pression concurrentielle…
. Baisse aussi pour les arracheuses de betteraves pour cause de provisions pour dépréciation des stocks.
. Les 2 autres activités (pulvérisation de jardin et industrielle) se portent mieux, mais cela ne suffit pas!
Confirmation des prévisions pessimistes données dans le rapport annuel:
EXEL a écrit :
L’industrie sucrière traverse une crise majeure. Plusieurs fermetures de sucreries ont été annoncées en Europe et les surfaces cultivées sont ainsi réduites. Dans ce contexte, nous projetons une réduction significative de notre activité d’Arracheuses de Betteraves sur le second semestre et un contexte difficile pendant au moins deux ans qui nous amène à ajuster nos capacités de production. Un plan de réduction d’effectif est en cours de négociation avec les partenaires sociaux. Les coûts de ce plan de restructuration sont provisionnés dans les comptes du premier semestre 2018-2019.(…)
Les résultats de la Pulvérisation Agricole sont en baisse et nous prévoyons un 2nd semestre encore difficile. Nous travaillons sur des plans d’action pour améliorer la force de nos marques et la dynamique d’innovation tout en réfléchissant à des mesures de redressement de nos marges et de rationalisation de notre activité. Nous devrons aussi faire face à un brusque changement de contexte marché aux USA, affecté par la guerre commerciale avec la Chine, la chute du prix des matières et des conditions climatiques très défavorables. (…)
Dans ce contexte, notre chiffre d’affaires annuel devrait terminer à un niveau inférieur à celui de l’année dernière. Notre profitabilité devrait être en recul sous l’effet de la dégradation des marges agricoles, de la sous-absorption des coûts fixes et des coûts de restructuration. Nous maintenons nos efforts pour réduire notre besoin en fond de roulement et devrions réduire notre endettement d’ici la fin de l’année.
Que penser de tout cela? Les résultats sont conformes aux (mauvaises) attentes, et il faut noter que le million de résultat net du semestre tient compte de 4M€ de provisions pour restructuration. De ce fait, ce résultat n’est pas catastrophique en soi. Ceci étant, la chute des cours et de la valorisation n’a pour l’instant, fait que précéder la chute des résultats et rien n’indique que cela va s’améliorer dans l’année. Pour ma part je reste donc à l’écart de cette PME pour le moment.
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#13 04/06/2019 11h27
- oliv21
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Les perspectives ne sont pas très encourageantes sur l’agriculture (arracheuses de betteraves) et la pulvérisation (quid d’un ralentissement dans l’industrie auto).
Historiquement, les insiders ont vendus vers les points hauts (au dessus de 90€) pour racheter vers les 70€ fin 2018. Depuis, la conjecture s’est retournée et un insider vient de vendre un bloc de 930k€ à 66€.
Le momemtum risque donc d’être mauvais à CT. Je préfère également rester à l’écart pour le moment (en attendant un retour des insiders ou début de retournement).
edit :
Boursier.com a écrit :
Exel Industries : une période compliquée
Sucreries. Les résultats semestriels d’Exel ressortent en forte baisse. La société affiche pourtant des revenus en légère hausse sur la période avec une bonne tenue de l’activité en arboriculture et en arrosage. Mais la marge opérationnelle courante revient à 1,4% contre 3,2% un an plus tôt… En cause, la pression concurrentielle, les tensions commerciales et des conditions météo défavorables dans la pulvérisation agricole. Exel est également pénalisé par la crise du marché du sucre qui pénalise les arracheuses de betteraves. Avec la levée de quotas, le sucre fait face à une surproduction qui pénalise les cours. Plusieurs sucriers ont d’ailleurs annoncé qu’ils souhaitent fermer des sucreries… Dans ces conditions, les betteraviers européens sont sous pression et ils réduisent leurs dépenses.
Restructuration. Exel va réduire la voilure dans les arracheuses de betteraves car la déprime du secteur pourrait s’avérer durable. A ce stade, le développement de l’éthanol ne paraît pas suffisant pour absorber les surplus mondiaux de sucre… Avec une baisse prévue des effectifs, des coûts de restructuration vont peser sur les chiffres du second semestre 2018/2019 d’Exel. La société de la famille Ballu prévient également que son activité annuelle devrait s’inscrire en retrait versus l’exercice précédent. En 2017/2018, les revenus d’Exel étaient déjà ressortis en repli… La société traverse ainsi une mauvaise passe. La filière agricole est traversée régulièrement par des épisodes difficiles liés à une climatologie difficile ou à des prix déprimés. Avec un historique de 60 ans, Exel a l’habitude de ces problématiques. C’est d’ailleurs une des raisons qui explique pourquoi l’entreprise évolue sur différents segments…
Catalyseurs. En baisse de moitié depuis début 2018, l’action Exel semble avoir trouvé un bon support autour de 50 Euros. Dans les cours actuels, la société est valorisée autour de 380 Millions d’Euros. Compte tenu de la mauvaise qualité des chiffres relatifs à l’exercice 2018/2019, Exel manque aujourd’hui de catalyseurs haussiers. Pour l’heure, nous préférons demeurer en situation attentiste sur le dossier. Il ne semble pas utile de se positionner à l’achat alors que la déprime des cours risque de durer encore quelque temps… On note aussi que le spécialiste des pulvérisateurs ne présente pas de caractère opéable dans la mesure où les Ballu semblent installés solidement aux commandes. Patrick Ballu a transmis la société à ses enfants et ils ne sont pas vendeurs… Pour l’heure, on évite de se renforcer.
source
Cela rejoint mon analyse précédente
Dernière modification par oliv21 (04/06/2019 14h40)
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#14 21/08/2019 18h27
- oliv21
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Anita Poulou @ Investir a écrit :
L’activité toujours en berne chez Exel Industries
Sur les quatre pôles d’activité du fabricant de pulvérisateurs, trois affichent un repli de leurs revenus au troisième trimestre 2018-2019 (exercice clos fin septembre). Exel Industries poursuit son plan de réorganisation au sein de sa division phare, « pulvérisation agricole ». En attendant, les analystes revoient leurs prévisions à la baisse.
L’analyse (Investir)
La dynamique de croissance n’a toujours pas repris chez le spécialiste des pulvérisateurs, Exel Industries, qui a publié un chiffre d’affaires en baisse de 7,6% à 225 millions d’euros au troisième trimestre de son exercice 2018-2019, clos fin septembre. Réparties en quatre pôles (pulvérisation agricole, arrachage de betteraves, pulvérisation et arrosage de jardin, pulvérisation industrielle), les activités du groupe souffrent d’un contexte particulièrement difficile.
Crise du sucre, retombées négatives de la guerre commerciale…
La division phare d’Exel Industries, pulvérisation agricole, a affiché une contreperformance de 9,2% à 105,7 millions d’euros, à cause du recul des ventes en grande culture en Ukraine et en Australie, liées à de mauvaises récoltes la saison dernière. Les ventes aux Etats-Unis ont par ailleurs été affectées par la guerre commerciale avec la Chine, cette dernière ayant perturbé le cours de certaines céréales. En revanche, les facturations ont crû en Chine ainsi que sur le marché viticole français. Le 3 juillet dernier, le groupe a annoncé le lancement d’un plan de réorganisation concernant cette filière, dans un contexte politique français « visant à réduire, voire à supprimer l’utilisation des produits phytopharmaceutiques » dans l’agriculture. Ce plan a pour objectif de renforcer la capacité d’innovation d’Exel Industries en regroupant ses activités françaises sur des Centres de compétences de production et de recherche. Il impliquera le transfert des activités des sites de Noyers-Saint-Martin et de Saint-Denis de l’Hôtel, respectivement vers Beaurainville et Epernay, ainsi que 261 suppressions de postes contre 56 créations.
L’arrachage de betteraves a connu un net retrait de 26,8% de l’activité à 22,6 millions d’euros, à cause de la « crise du sucre » en Europe (fin des quotas européens, hausse de la compétitivité et chute des prix). En conséquence, le groupe a ajusté ses capacités de production et mené un plan de réduction d’effectif de cent personnes, centré sur l’Allemagne. Côté pulvérisation et arrosage de jardin, les revenus sont ressortis en léger recul de 1,2% à 49,4 millions d’euros. Enfin, la pulvérisation industrielle est parvenue à afficher une croissance de 2,5%, à 47,3 millions d’euros grâce à la vente de pièces de rechange.
Portzamparc revoit son cours cible et son résultat estimé à la baisse
Pour l’ensemble de l’exercice, le chiffre d’affaires devrait afficher un repli de 6% à 8% selon la direction d’Exel Industries (entre 770 et 790 millions d’euros). Pour sa part, le cabinet d’analystes Portzamparc a revu à la baisse ses estimations. Il table notamment sur une baisse de 7% des facturations annuelles ainsi qu’un résultat opérationnel courant de 34,5 millions d’euros contre 49,5 millions d’euros estimés auparavant. Quant à la marge opérationnelle courante, elle est attendue à 4,4% contre 6% précédemment – Portzamparc y inclut les coûts exceptionnels de réorganisation estimés à 20 millions d’euros pour la totalité du plan. Le cabinet d’analystes maintient son opinion à « conserver », mais revoit son cours cible à la baisse de 60 à 52 euros.
Le conseil
Nous sommes à l’écart du dossier depuis plusieurs années. Nous manquons de visibilité sur les activités du groupe et le potentiel de redressement de la rentabilité. Nous maintenons notre conseil.
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#15 20/09/2019 11h25
- oliv21
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Interview du PDG, Geurric Ballu, sur ZoneBourse
ZoneBourse a écrit :
Guerric Ballu, votre groupe fait face à des vents adverses et votre cours de Bourse, revenu à son niveau de 2015, le traduit directement…
"Effectivement, deux de nos quatre pôles d’activités, qui représentent plus de 50% de notre chiffre d’affaires, sont en cours de réorganisation. L’Arrachage de Betteraves d’abord, où la crise sucrière en Europe provoque une chute de nos ventes qui s’est accélérée au 3e trimestre, à -27%. Il s’agit du contrecoup de la très bonne année que nous avions réalisée grâce à la fin des quotas sucriers en Europe depuis octobre 2017. Les prix sont maintenant mondialisés et au plus bas depuis plus de 10 ans, ce qui provoque une réduction des surfaces cultivées et donc une chute des ventes de matériel. La croissance des ventes hors d’Europe ne compense que partiellement ce phénomène, qui devrait se prolonger jusqu’en 2021. La réorganisation de cette activité est bien engagée, avec une réduction des effectifs d’un peu plus de 20%."
Et le second secteur ?
"Toujours dans l’agricole, la pulvérisation connaît une baisse ponctuelle mais sensible des ventes en grande culture en Ukraine et en Australie du fait des mauvaises récoltes de la saison passée, à laquelle vient s’ajouter un phénomène structurel en France et dans une moindre mesure en Europe, de décisions politiques visant à réduire, l’utilisation de produits phytopharmaceutiques dans l’agriculture. Une profonde réorganisation de cette activité a donc été annoncée en juillet dernier pour renforcer notre capacité d’innovation, organiser notre expertise et améliorer la force de nos marques. Notre volonté est de créer un système d’évaluation des options techniques permettant de réduire les doses, jusqu’à 50%. Les exploitants pourraient s’engager dans une démarche pour obtenir des labels, voire des subventions. En attendant, cela nécessite la mise en place d’une nouvelle organisation qui passe par la fermeture et le regroupement de deux usines en France, avec une suppression nette d’environ 200 emplois. Le coût s’étalera sur un an et s’élèvera à une vingtaine de millions d’euros."
Le groupe parviendra-t-il à maintenir des résultats annuels 2018/2019 bénéficiaires dans ce contexte ?
"Compte tenu des difficultés rencontrées dans les activités agricoles et d’une référence à un 4e trimestre particulièrement fort l’année dernière en Pulvérisation et Arrosage du Jardin et en Pulvérisation Industrielle, le chiffre d’affaires de l’exercice 2018-2019 devrait être en décroissance de l’ordre de -6% à -8% par rapport à l’année dernière. Néanmoins, grâce à la bonne tenue des activités de Pulvérisation et Arrosage de jardin ainsi que la Pulvérisation industrielle, nous serons en mesure de maintenir un résultat net positif en 2019 et en 2020. En espérant ensuite nous rapprocher de notre objectif de 10% de marge opérationnelle pour l’ensemble du Groupe [note 1]. Par ailleurs, nous réduisons notre niveau d’endettement grâce à la réduction de ses stocks, et donc du BFR du Groupe. Il est vrai que notre cours de Bourse est logiquement déprimé, à tel point qu’il valorise aujourd’hui l’entreprise moins que ses fonds propres, pourtant en augmentation."
Rappelons que votre père vous a transmis les rênes du Groupe en 2011 et que votre famille détient un peu plus de 75% du capital. Quelle est votre politique financière ?
"Dans la continuité de mon père, Exel Industries a vocation à rester contrôlé par la famille Ballu, avec une vision long terme. La solidité financière de notre bilan nous permet de poursuivre notre stratégie, basée sur l’innovation et le développement international, et de rester attentif à toute opportunité de croissance externe. Notre niveau d’endettement maîtrisé et en baisse nous permettra de continuer de proposer le versement d’un dividende à nos actionnaires. Quant au rachat d’actions sur le marché, cela ne nous ressemblerait pas d’acheter des actions quand elles sont basses et les vendre quand elles sont mieux évaluées. [note 2]Et nous souhaitons rester cotés en Bourse, car cela impose une rigueur de gestion et donne une valeur aux actions du groupe, ce qui facilite notamment les problématiques de transmission."
Avis :
[note 1] : à creuser, si la rentabilité opérationnelle se maintient à un bon niveau, alors cela signifie que l’impact des restructuration n’est que ponctuel sur 2019 et que 2020 devrait être bien meilleur
[note 2] : dommage qu’il n’y ait pas de politique plus proactive sur le rachat d’action. Ils ne veulent sourtout pas assécher la liquidité du titre. Pas d’opération d’OPR à attendre à MT même si le management a 75% du capital. Cependant, le management fait du "trading" pour son compte propre avec sa participation (cf dernieres opérations insiders). A CT, ils étaient vendeur (période de restructuration).
"Espérez le meilleur, préparez le pire et attendez vous à être surpris" @StockPick_fr
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1 #16 24/01/2020 12h09
- oliv21
- Membre (2012)
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CA Q1 2019/2020 :
+ La décroissance dans les arracheuses de betteraves ralenti (-11% vs -34% au Q4), le point bas sembe proche
- mauvaise performances de la pulvérisation industrielle (-20%!) sur fond de ralentissement en Asie.
Résultats donc plutôt mauvais mais peu de réaction ce jour… La valorisation étant déjà très basse.
A noter, la famille Ballu est revenu à l’achat vers 43€ après ses dernières ventes vers 66€.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
"Espérez le meilleur, préparez le pire et attendez vous à être surpris" @StockPick_fr
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#17 09/04/2020 17h22
- Marcel94
- Membre (2016)
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La famille Ballu a déclaré détenir - au 7 avril 2020 - 5 687 941 actions d’Exel soit 83,80% du capital de la société.
Pour mémoire, la famille ne détenait que 5.168.731 actions au 30 septembre 2019.
Ils ont quasiment mis la main sur 32% du flottant depuis cette date. Impressionnant !
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Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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