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#1 26/08/2017 15h09
- Slippy
- Membre (2017)
- Réputation : 1
Bonjour a tous,
Fraîchement inscrit sur le forum, je suis actuellement en train de définir ma stratégie d’investissement et j’avoue être très tenté par les collocations. Ma stratégie étant de faire une collocation de 3/4 pers dans un emplacement centre ville ou proche université d’une ville ou la demande est très forte (je pense à Nantes ou Rennes).
J’ai suivi quelques discussions sur le forum concernant la colocation mais j’ai quelques questions de bases auxquelles je n’ai pas trouvé de réponse et qui me font hésiter a franchir le pas.
Le spécialistes pourront peut être m’apporter de l’aide:
1/ Dans les zones tendues que je vise (Nantes ou Rennes) les loyers sont encadrés (l’augmentation du loyer est plafonné d’un locataire a un autre) mais selon ma compréhension le tout premier loyer peut être défini par le bailleur comme bon lui semble. Cependant, il est possible d’ici quelques année qu’un plafonnement des loyers arrive comme pour Lille ou paris. Dans ce cas est il vraiment avantageux de faire de la coloc dans les zones tendues aujourd’hui?
2/ De façon plus générale certaines personnes indiquent sur différente ressources sur le net qu’une collocation ne doit pas ne doit pas dépasser un loyer standard. En d’autres termes la somme des loyer des colocataire devrait identique à celui du même bien loué une famille. Connaissez vous de réelle contraintes sur le sujet aujourd’hui (pour moi ça casse tout l’intérêt de la colocation)?
3/ Certaines ressources sur internet indiquent que les baux individuels permettent de ne pas être contraint au plafonnement des loyers pour les colocations mais je n’ai pas trouvé de données officielles qui confirme ça. Est ce vrai?
4/ Les spécialistes de la colocation ont il des ouvrages ou des formations sur cette niche qu’ils conseillent? J’avoue avoir été relativement déçu par la formation en ligne que j’ai pu tester sur le sujet.
Bonne journée,
Mots-clés : alur, baux individuels, colocation, zones tendues
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#2 28/08/2017 10h38
- Camille75
- Membre (2016)
- Réputation : 2
Bonjour,
Je ne suis pas spécialiste de la colocation (dans le sens où je n’ai pas - encore - investi là-dedans) mais je peux néanmoins répondre à certaines de vos questions :
1) Concernant l’encadrement des loyers à la relocation, la loi ALUR prévoit 3 exceptions :
- logements faisant l’objet d’une 1ère location ;
- logements inoccupés par un locataire depuis + de 18 mois ;
- logements ayant fait l’objet de travaux de moins de 6 mois pour un montant supérieur à une année de loyer.
Quid du nouveau propriétaire dont l’appartement était précédemment loué par l’ancien propriétaire mais il y a moins de 18 mois ? Je n’ai pas l’impression que le cas soit expressément prévu par la loi ALUR (détrompez-moi si c’était le cas !) Peut-on parler d’une "première location" dans ce genre de cas ? Je ne suis pas sûre.
Je me suis retrouvée face à cette situation et j’ai fixé mon prix sans tenir compte de celui de l’ancien propriétaire car il me semblait logique de ne pas être contrainte par ses choix.
Sur ce point là, vous avez tout de même peu de risques que vos locataires viennent vous enquiquiner en vous demandant des justificatifs de l’ancien loyer…
2) Le loyer d’une colocation peut tout à fait dépasser un loyer "standard", c’est même tout l’intérêt. Si c’est pour louer au même prix, prenez plutôt une famille, ce sera moins de galères.
Il n’y a en tout cas pas de contrainte légale.
3) J’ai aussi toujours vu que dans le cas d’une colocation, la signature de baux individuels permettait d’échapper au plafonnement des loyers. J’avoue ne pas avoir vérifié dans les méandres de la loi ALUR donc je suis aussi preneuse des infos à ce sujet.
Après, et-ce que l’encadrement des loyers arrivera jusqu’à Nantes et Rennes, rien de moins sûr.
Bonne journée,
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#3 28/08/2017 10h57
- Trahcoh
- Membre (2014)
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Les baux individuels ont aussi d’autres contraintes: chaque colocataire doit alors disposer du minimum légal prévu pour un logement individuel (surface, point d’eau, etc.).
Selon moi, la colocation n’a aucun intérêt dans une ville où les loyers sont encadrés. Cette loi est par-contre efficace pour chasser les bailleurs: un logement à Lille est moins cher pour un primo accédant à la propriété que le même logement à 100 mètres de la limite de la ville, car le logement à Lille sera loué moins cher.
Je ne suis pas certain que ce genre de mesure soit amené à s’étendre à d’autres villes. Elle introduit une concurrence déloyale entre bailleurs de différentes villes.
“Time is your Friend, Impulse is your Enemy.” John Bogle
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#4 28/08/2017 11h19
- DDtee
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Pour mémoire, l’encadrement des loyers "loi ALUR" impose dans les villes concernées un encadrement des loyers également pour les colocations.
Le cumul des loyers du logement ne peut excéder ceux autorisés pour le logement.
Un résumé pas trop mal fait des règles Alur/colocation Les nouvelles règles de la colocation
Par vent fort, même les pintades arrivent à voler
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#5 28/08/2017 13h10
- Kili
- Membre (2015)
- Réputation : 14
Bonjour Slippy,
Pour répondre à vos questions
Difficile de prévoir l’avenir et de connaître les prochaines villes qui adopteront le plafonnement (s’il y en a) mais vous avez raison de vous poser ces questions avant de vous lancer.
L’encadrement comme à Lille peux "casser un rendement" si le loyer pratiqué est fortement supérieur aux autres appartements de même surface.
De même, si vous pensiez louer votre 4 pièces à 3 jeunes (3*500€) alors que l’appartement était loué 950€ à une famille par vous où l’ancien propriétaire, vous ne pourrez pas sauf travaux ou délai de 18 mois.
Je ne pratique que le bail unique, mais je ne crois pas avoir lu que le bail multible permette de déroger à la réglementation et en cas de doute je pense que je ne prendrais pas le risque. Car en cas de procès perdu c’est tout votre investissement qui coulera, les colocataires se passant le mot…
(Réponse de DDTee entre temps, merci à lui pour la référence)
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#6 28/08/2017 22h29
- Slippy
- Membre (2017)
- Réputation : 1
Merci pour toutes vos réponses,
@ Camille75
2) Le loyer d’une colocation peut tout à fait dépasser un loyer "standard", c’est même tout l’intérêt. Si c’est pour louer au même prix, prenez plutôt une famille, ce sera moins de galères.
Il n’y a en tout cas pas de contrainte légale.
DDTEE nous indique que le cumul des loyer ne peut exceder ceux autorisés pour le logement.
Ca veut donc dire que dans le cas de Lille ou Paris cela ne peut depasser un loyer "standard" d’apres ce que j’ai compris. Ca fait quand meme pas mal reflechir pour investir en zone tendue…
Pour l’encadrement des loyer:
J’imagine donc que pour rester dans la legallité, l’astuce consiste donc a faire beaucoup de travaux (pour faire comme un premiere location).
Pour le plafonnement des loyers:
faire du bail individuelle haut de gamme pour majorer le plafond des 20% et y ajouter le ’complement de loyer’ me parait intéressant.
Si vous avez des stratégies pour éviter notamment le plafonnement je suis preneur (c’est un sacré paris a prendre a mon sens de ne pas prendre le plafonnement en consideration sachant qu’i a été annoncé qu’il sera deployé sur plusieurs villes, certaines ayant déjà annoncé vouloir suivre Paris et Lille).
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#7 29/08/2017 10h48
- Kili
- Membre (2015)
- Réputation : 14
Je pense que partir aujourd’hui sur un modèle avec complément de loyer est une mauvaise idée.
On n’a pas de recul sur les critères éligibles.
Pour votre idée du haut de gamme, c’est pas si simple car l’écart entre les plafonds meublés , pas meublés sont faibles et rendent peu rentables les équipements.
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#8 29/08/2017 10h59
- Camille75
- Membre (2016)
- Réputation : 2
@slippy : effectivement, pour les zones où le loyer est encadré (ce qui n’est pas le cas, du moins pas encore, de Nantes ou Rennes).
Difficile dans ces cas là de faire un pari sur l’avenir. Vous ne pouvez même pas vous dire que vous allez calculer votre rentabilité en fonction du loyer que vous percevriez en cas d’encadrement puisque les plafonds ne seront pas connus à l’avance.
C’est vraiment une plaie, cette loi…
Une stratégie pour éviter cet encadrement serait d’investir dans une petite ville au marché détendu qui n’aurait aucune chance de se trouver concernée mais je ne suis pas sûre que ce soit forcément intéressant.
Pour ce qui est du plafonnement à la relocation, bonne nouvelle pour vous, Rennes vient apparemment de sortir du dispositif : L’encadrement annuel des loyers en zone tendue - Ministère de la Cohésion des territoires
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#9 29/08/2017 11h07
- Trahcoh
- Membre (2014)
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Pour vous donner une idée sur l’encadrement des loyers à Lille et ses impacts sur la colocation:
Bail individuel: plusieurs petites surfaces, plafond 20 euros/m2 environ;
Bail collectif: type F5, plafond 10 euros/m2 environ.
Et encore, ce sont les plafonds, pas les loyers moyens de référence.
“Time is your Friend, Impulse is your Enemy.” John Bogle
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#10 29/08/2017 13h49
- lachignolecorse
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@slippy. Mes appartements lillois sont soumis à l’encadrement des loyers et les anciens loyers toutes charges étaient supérieurs de 40% à la valeur de référence ( taxe ordure ménagères,eau et entretien des parties communes incluses).
J’ai présenté de la sorte depuis l’encadrement :
-j’ai sorti les charges, ce qui m’oblige à les gérer officiellement (prorata des surfaces etc)
- j’ai calculé le loyer en applicant 10% de majoration (eviter les 20% quand vous le pouvez pour ne pas être coincé lors de la revalorisation avec irl)
- j’ai mis le reste dans le complément de loyer. J’ai la chance de n’avoir que des duplex, avec des espaces verts que j’ai "privatisé".
Tout se joue avec le complément de loyer. Mais vous ne pourrez pas le faire avec tous les biens.
L’encadrement a pour effet de revaloriser les m2 non comptabilisés dans la loi carrez pour les duplex par exemple.
Il faut bien calculer car vous ne pourrez rien changer une fois que vous aurez signé le premier bail.
Par contre, je suis assez étonné de ne pas entendre parler de procès pour faire appliquer l’encadrement. Apparemment les dossiers qui passent en commission de conciliation sont peu nombreux. Il y a eu un article récemment dans la voix du nord sur une études sur la conformité des annonces mais ils ont éliminé les annonces avec complément de loyer, ce qui fausse grandement les conclusions à mon sens.
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#11 29/08/2017 15h15
- Camille75
- Membre (2016)
- Réputation : 2
@lachignolecorse : difficile de trouver des informations précises sur le nombre de recours émanant de locataires. Il y en aurait eu 80 en un an d’application à Paris, ce qui semble effectivement faible.
Cela ne m’étonne par contre pas plus que ça. Je pense que beaucoup de locataires craignent des "représailles" de leur bailleurs en cas de contestation du montant du loyer (qu’il traîne des pieds s’il y a des travaux à faire ou des équipements à changer, qu’il soit moins "cool" à la sortie des lieux sur d’éventuelles légères dégradations…)
A Paris, les gens sont généralement déjà malheureusement bien contents d’avoir réussi à trouver un appart.
Je me mets à la place d’un locataire dans cette situation, je n’oserais franchement pas faire un recours.
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#12 29/08/2017 20h06
- lachignolecorse
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Cette loi n’aura servi qu’à ecreter quelques abus flagrants.
Je ne partage pas votre soumission du locataire reconnaissant d’avoir un toit à tout prix. Nul n’est censé ignorer la loi, locataire comme propriétaire. Contester un loyer dans le contexte de la loi de l’encadrement ne conduit pas à une éviction à plus ou moins long terme. Je crois que la loi protège suffisamment les locataires sur ce point.
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#13 29/08/2017 22h09
- Slippy
- Membre (2017)
- Réputation : 1
Merci encore pour vos retours.
@lachignolecorse : Merci pour votre exemple, il semble donc que le complément soit une solution possible dans le cas d’un plafonnement. Mais d’après ce que j’ai vu la notion complément est assez arbitraire (terrasse privative, espace vert privatisé, vue exceptionnelle). Il semble aussi que la notion de confort puisse rentré dedans, je me demande donc si une douche par chambre dans le cadre d’un coloc peut rentrer dans cette notion de complément. Connaissez vous des ressource officiel sur ce qui rentre ou non dans l’encadrement (mes recherche aboutisse a des résultats flous)?
D’autre part j’ai un sujet connexe en tete: connaissez vous des ressources ou des methode pour definir le prix moyen d’une chambre en collocation par quartier ? J’arrive a avoir la notion par ville seulement (le site web appartager ont des inforgraphies et etudes interessantes sur le sujet). Dans le cadre de mon etude de marché je suis passé par de ssite specialisé en faisant des moyenne de loc proposé par quartier mais je toruve le resultat assez peu probant car il s’agit de biens non loués pour le moment donc difficile d’en deduire quelque chose. Je suis sur le point de faire des fausses annonces par quartier en partant de la fourchette haute en voyant a partir de quel prix ca part mais si vous avez un moyen moins chronophage je suis preneur :-)
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#14 29/08/2017 23h36
- lachignolecorse
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Selon mon interprétation, il faut que le loyer global de la coloc ne dépasse pas le loyer médianx1.2x surface loi carrez auquel vous pouvez ajouter le complément de loyer
Exemple 100 m2 avec 4 chambres, loyer plafonné à 10€/m2, vous pouvez louer à 1200€ la totalité auquel vous pouvez ajouter le complément (je parle de loyer hors charges)
Pour le complément de loyer, à vous de valoriser les balcons, espace verts appartenant au bien, qualité de l’électroménager etc. C’est un peu l’option fourre tout si vous n’arrivez pas à obtenir le résultat escompté.
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