Encore un krach sur le marché actions…

21 janvier 2008, il y a 10 ans, c’est l’anniversaire d’un bon bain de sang sur les marchés (-6,83% pour le CAC40). Il y a pas mal d’anniversaires à fêter cette année. Je m’en souviens comme si c’était hier. Mais est-ce que cela m’aidera à mieux gérer la peur que je ressentais à l’époque? Pas certain.

Byung-chul Han a écrit :

Au contraire de la crainte, dirigée vers un objet particulier, la peur est dirigée contre l’être en soi. Elle saisit et boulverse tout notre Dasein.

Article Challenges du 07/11/2008 a écrit :

Rude anniversaire pour le CAC 40 : créé le 15 juin 1988, l’indice le plus connu de la Bourse de Paris a connu cette année cinq de ses plus fortes baisses en vingt ans. Voici les dix plus fortes baisses jamais enregistrées, de la plus forte à la moins forte :

6 octobre 2008 : -9,04%. L’extension de la crise financière au secteur bancaire européen (l’allemande Hypo Real Estate, sous perfusion des autorités allemandes, ou Dexia, plus que jamais en difficulté) affolent la Bourse, qui essuie sa plus forte chute depuis la création de l’indice.



10 octobre 2008 : -7,73%. La Bourse de Paris poursuit son plongeon, emportée dans le tourbillon de panique mondiale. Le CAC 40 conclut la pire semaine de son histoire, et revient au plus bas depuis cinq ans, quelques heures avant la tenue du G7-Finance.

11 septembre 2001 : -7,39%. Les attaques terroristes menées aux Etats-Unis par Al-Qaida, qui cible notamment le World Trade Center, symbole du capitalisme américain, paniquent les marchés.

19 août 1991 : -7,29%. Mikhaïl Gorbatchev est évincé de la tête de l’Union soviétique par des tenants de la "ligne dure" au sein du Parti communiste.

21 janvier 2008 : -6.83%. La crise des "subprimes" inquiète la Bourse, d’autant que le plan d’aide à l’économie américaine de 150 milliards d’euros, présenté trois jours plus tôt, reflète son extension à l’économie réelle.

Le 3e lundi de janvier est sensé (apparemment sans base scientifique) être le jour le plus déprimant de l’année : peut-être le début de la fin de l’euphorie sur les marchés boursiers ?

Plus sérieusement, je me demande si le marché des cryptomonnaies, qui a l’avantage d’être ouvert 7J/7, ne peut pas fournir des indications sur l’ouverture des marchés actions. Je sais bien que c’est un marché très spécifique, avec une sociologie particulière, et isolé des marchés conventionnels - tous arguments qui plaident pour une déconnexion totale avec les marchés boursiers - mais personnellement j’ai tendance à voir les marchés comme un "corps" unique : une poussée de fièvre, une éruption même minime sur une partie du corps peut fournir une indication sur l’état du patient. (Par exemple : l’Islande en 2006, avant la crise des subprimes début 2007 puis la contagion générale à partir de l’été 2007.) Intuitivement, je pense qu’il doit y avoir des similarités dans la psychologie des acheteurs de cryptos et de certaines small caps spéculatives.

@zeboulon : mon portefeuille boursier est récent donc je n’ai pas l’expérience du stress lié à un krach pour mes finances personnelles, mais personnellement dans mon boulot (et tout autour de moi), j’ai vraiment senti la peur culminer à 2 moments :
- Début septembre 2008, au moment de l’effondrement de Lehman Brothers - jusqu’à mi-septembre : le tournant a été le swap à taille illimitée accordé par la Fed à la BCE, après ça on savait qu’on allait s’en sortir.
- Fin juin - début juillet 2012, quand on pensait que l’Italie et l’Espagne allaient perdre l’accès au marché obligataire : là, le tournant a été le discours de Draghi annonçant que la BCE allait faire "whatever it takes" (même si le stress a continué jusqu’à début septembre, quand le programme d’interventions sur le marché obligataire (OMT) a été annoncé).

Tout le monde autour de moi était beaucoup plus cool lors d’autres épisodes de chute brutale des marchés boursiers - mais bon, maintenant que je suis investi mon ressenti risque d’être différent la prochaine fois :-)

Bonjour a tous .
Il en est des portefeuilles boursier comme des sportifs.
Il y a des coureurs de fond et des sprinters. Pour ma part je suis un coureur de fond.Je suis investi sur mon PEA sur 9 actions type BIG CAP dans différents secteurs et cela depuis 2000.
J’ai donc connu AXA à 7 euros,Vinci à 35 euros Air liquide à 80 euros , Engie à 30 euros, Orange à 7 euros ,  Bouygue à 25 euros etc.
Mon objectif est la constitution d’une rente.
Donc quand ces actions étaient à ces prix je renforçait sans me poser de question avec mes dividendes.
maintenant je pourrai vendre car j’ai 25 ans de rente devant mois mais je ne vais pas le faire même en cas de grosse chute des marchés car mon objectif n’a pas changé: la rente et j’ai encore du temps devant moi pour la déclencher , entre 5 et 10 ans voir plus car je n’ai pas besoin de cet argent avant.
Et donc je continuerai de renforcer avec les dividendes pour augmenter la rente.
Donc l’objectif
Donc le temps devant vous.
Donc votre personnalité.
Donc la non nécessité font que vous voyez plus un krach comme une opportunité .
Bien sur il faut raisonner en réel et pas en nominal
Bien sur il faut raisonner effet boule de neige.
Voila ma façon de fonctionner qui peut être ne convient qu’à moi mais je m’y tiens .
Cordialement

Oui, je sens bien venir une petite consolidation :
. hausse des taux
. baisse de USD
. Trump va bien sortir une connerie dans son 1er discours sur l’état de l’Union

Cela suggère tout simplement que les baissiers sont sur les starting blocs.

N’est-ce pas précisément parce que la hausse est quasi ininterrompue depuis… un certain temps ? Et parce que les marchés américains ont atteint des niveaux stratosphériques ?

Cela dit, on en revient toujours au même : avec ces taux d’intérêt bloqués au plus bas et les rachats des banques centrales, tout est anormal.

Pas encore de krack mais une sérieuse secousse !

Le Dow Jones a subi un revers majeur vendredi, affichant en pourcentage sa pire séance depuis septembre 2015, lesté par la chute d’ExxonMobil et Chevron et par l’envolée des taux d’intérêt.

Selon des chiffres provisoires à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a abandonné 2,58%, ou 676,91 points, à 25.509,80 points, le Nasdaq, à forte coloration technologique, a reculé de 1,96%, ou 144,92 points, à 7.240,94 points, et le S&P 500 a lâché 2,16%, ou 60,84 points, à 2.761,14 points.

@WhiteTiger : le même graphique me fait dire qu’il n’y a justement plus trop de marge sauf à spéculer :-P (je parle du marché dans son ensemble)

Je réfléchis très sérieusement à fortement alléger mes fonds actions ces prochains jours.

Je pense que ce n’est pas du market timing que de vendre quand le marché est cher. Ça peut encore monter, on ne dit pas que ça va forcément baisser, on dit néanmoins que la valorisation globale ne se justifie peut-être pas.

Le stress obligataire en cours a eu son impact sur les marchés actions qui étaient un peu en mode exubérants.




Il y avait aussi un graphe qui montrait que les investisseurs retails étaient entrées en monde irrationnels en Janvier.

Quand on a des oblig du trésor US 2 ans à 2,18% (en quasi doublement sur un an), on peut commencer à se questionner pour participer à une bulle d’actions.

Après 10 ans hors du marché obligataire, je crois bien que je vais commencer à y revenir. C’est encore plus évident pour un américain qui n’a pas le problème de la devise.

On est encore un peu de tôt, mais les investisseurs vont commencer à réallouer vers l’oblig, les spreads corporates vont aussi s’élargir (double pleine) et donc peser sur les entreprises.

En tout cas, 2018 commence mieux que 2017 d’un point de vue intellectuel.

On est encore un peu de tôt, mais les investisseurs vont commencer à réallouer vers l’obli

C’est drôle je lisais cette semaine un gérant qui disait que comme les obligations étaient entrées en Bear Market il ne restait plus qu’à acheter des actions US, ce qui avait pour effet de prolonger le marché actions haussier.

Certes nous n’avons pas les contraintes d’un gérant de fond mais je trouve la différence d’opinions intéressante.

Il est toutefois consensuel de lire que quand le dix ans US tapera 3% les actions US dont c’est le taux moyen de dividende risquaient d’en prendre un coup… puisqu’elles perdraient leur attrait comparé à la dette US colossale mais dite "sans risque.

On verre bien ; à ce stade, je n’ai qu’une seule certitude : la remontée réelle ou anticipée des taux US va empoisonner les marchés tout au long de l’année.

Deux vagues contrariantes se rencontrent : la hausse des résultats des entreprises d’un côté, la hausse des taux de l’autre.

Il faut surtout souhaiter que la croissance ne soit pas trop élevée cette année, sinon le pure est à craindre pour les actionnaires.

Pour ma part, j’ai prévu de rester investi au moins jusqu’en avril, cela malgré une semaine calamiteuse avec 5 séances de baisse consécutives sur mon portefeuille, désormais dans le rouge.

Moins 1310 points a l’instant = - 5,43%

J’ai vu la chute prendre de la vitesse pendant que Trump parlait …

Edit : moins 1518 points …4 mintes plus tard!

lopazz a écrit :

Tant que SP500 n’a pas perdu 10%, je continue à dormir.

Va falloir vous réveiller bientot Lopazz !

Miguel c’est le yoyo de 1550 a 780 puis hop au-dessus de 1000 = automatic trading!

Mini krach mais maxi peur !

Entre la hausse de l’€ et la baisse des cours, les collègues qui investissent en valeurs américaines risquent de se retrouver tous nus sous la neige qui tombe à gros flocons.

Ce qui est sûr, c’est que les vrais krachs viennent toujours du pays des merveilles, mais on n’est pas encore là !

Pour l’instant et malgré tout le pognon que je perds, j’ai encore envie de rigoler :

Trump Considering Firing Dow Jones Industrial Average | The New Yorker