Bergamote a écrit :
Bonjour , puis-je vous demander quel screener vous utilisez, tant le site internet que vos filtres compmementaires ?
Bonjour Bergamote. J’utilise un screener maison, sur Excel. Il ne fonctionne pas sur la base de filtres, comme celui apparemment utilisé par I&E, mais par méthode de scoring : j’attribue des scores à différents critères (croissance, régularité, profitabilité, valorisation, dividendes, actionnariat), que je pondère selon mon appréciation du marché et mes priorités du moment pour obtenir un score synthétique (ça se rapproche de ce que fait Stockopedia avec ses scores, mais je préfère faire ma petite tambouille moi-même, prendre plus de critères, et faire varier les pondérations). J’ai détaillé la méthode sur ma file de portefeuille, notamment là.
Les résultats sur actions françaises au bout d’un an et demi sont satisfaisants (mais pas miraculeux, hein). Pour les actions étrangères, ils ne semblent pas terribles, en revanche : conjoncture moins porteuse, risque politique (Italie) et de change (Suède), et/ou non prise en compte de facteurs non comptables, par ignorance.
C’est cette expérience (ainsi que l’observation des premiers tests d’I&E hors de France) qui me fait un peu douter que la méthode quantitative utilisée par I&E marchera aussi bien hors de France.
Sinon, j’utilise des screeners en début de recherche (pour détecter des actions intéressantes que je vais ensuite ajouter à mon screener maison) : celui de Binck surtout. Stockopedia et Uncle Stock (que j’ai essayés) semblent pas mal (mais payants).
@Lausm : j’aurais tendance à parier contre les héritiers, comme gérants autant que comme chefs d’entreprises. Cela me semble un énorme handicap de récupérer un business sans avoir dû faire l’effort de le construire soi-même, sans avoir vraiment démontré qu’on est la meilleure personne pour le conduire. Ce biais fait que je suis un actionnaire sceptique de Lagardère, prudent sur Bolloré (Financière de l’Odet), et (un peu) inquiet sur le long terme de LVMH, et que je me tiens à l’écart de Berkshire Hathaway, ou d’I&E (je préfère regarder ce qu’ils achètent et faire mes courses après examen).
Mais pas sûr que ce préjugé négatif contre les héritiers soit justifié par les faits. Il y a des exceptions, c’est sûr (Kering etc.).
Pour moi la boîte idéale n’est pas dirigée par un manager charismatique, mais par un anonyme terne et sans charisme – tout en faisant d’excellents résultats. Ainsi, pas de risque de succession. Le business model plutôt que les individualités.
S’agissant d’Intrum Justitia, c’est vrai que c’est un business très particulier qu’on peut ne pas aimer (et la boîte n’a pas une réputation de douceur), mais avec une utilité sociale. En tout cas pour l’instant mon pari est perdant, et I&E est déjà sorti.
Désolé pour le HS partiel.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.