Au pourcentage de participation au PIB industriel Européen la France est 3° derrière l’Allemagne et l’Italie d’après les chiffres 2015. La Grande Bretagne est 5° si je me souviens bien.
Mais passons, j’ai parlé d’industrie lourde pour une raison, et je maintiens que du côté GB, elle est pratiquement inexistante.
Grosso modo on divise l’industrie en 4 classes :
- Materiaux de base : mines, cimenteries, chimie fondamentale …
- 1° transformation : forges, fonderies, plasturgie
- 2° oeuvre, élaboration de pièces finies à partir de celles de 1° transformation.
- parachèvement, assemblage, services annexes comme la logistique etc.
l’industrie lourde, c’est les 2 premières classes. l’Allemagne, l’Italie et la France ont su garder chacune certains pans de cela (pas les mêmes, l’Allemagne à les machines-outils, la France a su garder les forges, fonderie, plasturgie ainsi que l’industrie du décolletage jusqu’à récemment, l’Italie essentiellement l’estampage). L’Espagne a réussi sa croissance des années 80 en créant une industrie lourde de travail du métal quasiment de toutes pièces et est devenu un acteur majeur.
L’économie Anglaise n’a plus grand choses dans les 2 premières classes, et même en second-oeuvre, c’est essentiellement des usines dites "tournevis" où il n’y a que de l’assemblage de pièces produites ailleurs en Europe ou en Chine. C’était pas forcément une mauvaise stratégie, parce qu’avec une politique fiscale attractive, il ont su attirer notamment les Japonais qui ont construit leurs usines pour le marché Européen au royaume-uni dans les années 80. L’Irlande a su faire de même avec l’IT US. Avec le marché unique, c’est parfait, et les relations privilégiées avec le Commonwealth offraient des avantages supplémentaires non négligeables.
Mais avec le brexit, tout change, le retour d’une douane est incompatible avec les usines "tournevis", parce dans un contexte JIT, les délais de passage (on ne parle même pas des droits) sont inacceptables.
Et en ce qui concerne le taux de chômage, la méthode Anglaise de calcul est une des plus contestables au monde. Il est vrai que le taux de participation de la force de travail est élevé (le plus haut en Europe), mais au prix de temps très partiels qui faussent les résultats.