File très intéressante, que j’ai lu de la page 1à6. Je me sens en effet visé par les émissaires qui nous traitent de paresseux. A juste titre. Car je le suis et je le sais.
J’ai mon mot à dire en tant qu’ESFP (Entertaineur, amuseur) surdoué de 24 ans, disons plutôt ayant eu des facilités à l’école depuis le primaire jusqu’au supérieur. Quelle tare d’être le "contraire" de l’INTJ, je suis fichu pour la suite.
Je n’ai jamais connu l’effort, ce que c’est de se tuer à la tâche, je n’ai jamais travaillé à l’usine (hormis stage ouvrier obligatoire en école d’ingénieurs), ni équipier polyvalent au fast food du coin. Le sport ne me dit rien, à part regarder le football et des vidéos d’actions de Zidane ou autre), le dépassement de soi je ne le connais pas… J’ai tenté la salle de sport en janvier d’une année, j’ai tenu 2 mois. Au foot j’aime être gardien bizarrement. La consistance et la répétabilité de l’effort n’est pas inné ni glamour chez moi. Je n’aime pas faire, je n’aime pas bricoler, je suis un flemmard, je suis donc bien un paresseux doublement doté d’une procrastinite aigue.
Beaucoup d’entre vous furent Math sup math spé, je l’ai été aussi (math sup techno/ptsi). Je ne me souviens pas avoir galéré non plus, comme si cet ADN d’insolente réussite était en moi… Pour donner une idée, pendant que les gens bossaient fort la veille du devoir sur table, je dormais de 20h jusqu’au matin. Un petit coup de bourre les semaines de veille de concours, et le tour est joué j’ai eu ma petite école gratuite, débouche sur le sacro saint CDI à 40k.
J’aime la paresse, j’aime dormir, j’aime ne rien faire de mes week-ends, youtuber sur des vidéos de football ou les mêmes musiques radiophoniques en boucle…
Vous me direz alors : qu’est-ce que ce bougre fait ici alors ?
Quelque chose a changé récemment. Un ami proche me parle de son boursicotage, de SCPI, cela me met la puce à l’oreille je me renseigne et je me lance.
PEA créé, projet de SCPI en cours, encore que voyez-vous pointer la solution "paresse" ! Toutefois des envies d’indépendances financières émergent enfin. Me croirez-vous que je ne savais pas ce que c’était, et surtout que c’était possible ! Et ça se dit bac+5. J’ai un peu honte de mon ignorance.
J’aimerais dire merci à Edouard Petit, en effet l’epargnant 3.0 est le premier livre que je finis depuis des dizaines d’années. Cela relève du domaine du miracle. Et oui, j’ai aussi des difficultés à lire des bouquins, même de domaines qui m’intéressent, car c’est trop long. J’ai essayé de lire Les Misérables, j’ai tenu 20 pages en 3 jours puis j’ai laissé tomber. Des livres autobiographiques de joueurs de foot, pourtant un sport qui me passionne, je ne peux pas les finir non plus. Trop gros poisson, peut-être me direz-vous de commencer par Le Petit Prince à la place. Même ça, je ne suis pas sûr d’en être capable.
En fait, lorsque je décide de commencer quelque chose (c’est déjà grandiose), au final je finis peu de choses. Je vois des vidéos sur des entrepreneurs qui se risquent à de la sous-location, de l’immeuble de rapport, du levier en bourse, etc… Il faut être fou pour ne pas vouloir, envier les résultats de cette vie, mais comme cela a été dit plusieurs fois, qui est prêt à s’en donner les moyens ? Pas moi, du moins pour le moment.
Je suis encore satisfait de ma situation stable, CDI avec 2200 net, je mesure et connais ma chance, à 23 ans ce n’est pas commun.
Je suis intimement convaincu que je suivrai un jour le chemin de vous autres, investisseurs aguerris et rentiers. C’est la vie qu’on veut.
Encore me faut-il apprendre à suer, c’est tout ce qu’il me manque aujourd’hui, et je suis venu le chercher ici sur ce forum. Car pour moi, tout le reste, çàd compétence, expérience, tout le bagage nécessaire s’acquiert avec la sueur. Prendre inspiration parmi les meilleurs, n’est-ce pas ?
Voilà pourquoi j’aimerais, pour finir, lever mon verre à vous, investisseurs heureux, qui vous êtes tués à la tâche, manifestement avec brio, sur des sujets qui vous passionnent plus ou moins. Pour ma part, je ne me suis pas encore posé 1 journée pour savoir quel sens je souhaite donner à ma vie, voilà pourquoi aujourd’hui je ne suis pas mieux que le gratteur qui espère toucher le pactole. Lui au moins a gratté son ticket pour avoir sa chance. Il ne me reste que de créer la mienne.
Mais pas demain, car c’est week-end et, malheureusement, j’ai la flemme.