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#1 11/09/2012 13h29
- crosby
- Membre (2011)
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Bonjour,
Je me demandais quelles sont vos expériences de l’utilisation de l’effet de levier sur les actions. Sur les obligs c’est très courant (même nécessaire) pour obtenir de bons rendements, dans la mesure où l’on peut accéder à des taux de financement proches du marché (Libor + 50, jusqu’à 100 peut être). Mais sur les actions l’effet de levier est limité (reg T aux USA -> levier de 1 au maximum en principe).
Donc je lance un petit sondage, dans l’idée de confronter nos expériences
- Quel niveau de levier utilisez-vous ? (A ce sujet, je suis curieux de ce que les brokers français acceptent)
- Avec quel coût de financement ?
- Quelles stratégies de couverture pour ne pas se faire griller par des appels de marge ? Futures, options, ETFs ? Sur paniers, indices ou sur les stocks spécifiques ?
- Quel type de distinction pour le degré de levier utilisé (fonction de la vol du titre, ou de votre connaissance du business de l’entreprise) ?
- Utilisez vous une stratégie de couverture du coût de financement ? Si oui, avec quoi (options, eurodollars, ETFs, treasury shorts, futures…?)
PS : Pour les titres US, on peut accéder à un levier plus fort grâce à la régulation dite "portfolio margin" (Portfolio Margin FAQ | FINRA.org). Je n’ai pas encore essayé, mais il semble qu’on puisse aller jusqu’à un levier de 5, selon la qualité des couvertures dans le portefeuille (estimées avec un genre de modèle de VAR -- value at risk).
Mots-clés : levier, marge, taux de financement
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#2 11/09/2012 15h50
- Q2000
- Membre (2011)
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Bonjour Crosby,
Merci pour ce topic très interressant mais sur lequel je n’ai hélas que peux d’infos pratiques. (je connais les principes de prêt avec appel de marge etc.. Mais pour un particulier je ne sais pas vraiment quels brokers proposent quoi)
Vous parliez de mécanisme courant pour les obligations, auxquels faites vous allusions?
--> j’ai des TSDI et je me demandais justement si certaines banques accepteraient un crédit in fine avec ces obligs nantient ou alors si ces TSDI pouvaient être acceptés comme collatéral pour des prêt Lombard ou autre ?
Comment faites vous? Avez vous utilisez de tels montages? Pensez vous a autr chose? (vous avez l’air de bien connaître ce sujet)
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#3 11/09/2012 17h24
- sergio8000
- Invité
Bonjour Crosby,
Je comprends que vous recherchez des expériences positives et non virtuelles, mais je pense que cela pourra informer d’autres lecteurs sur les risques du levier.
Si j’avais pris un levier 3 sur mon investissement de septembre 2011, j’aurais eu un appel de marge deux semaines plus tard et notre capital aurait été anihilé, ce qui eut été fâcheux…
Ainsi, de notre côté, nous nous refusons à toute forme de levier pour ne pas avoir de pression au moment de baisse du marché. Je pense que cela pourrait être mortel dans notre stratégie à long terme. J’ai, comme dit plus haut, de bonnes raisons de le penser et me permets de mettre en garde toute personne qui souhaite y recourrir. Dommage qu’on ne puisse pas emprunter comme pour de l’immobilier pour acheter des actions et rembourser dans 15 ou 30 ans…
1 #4 11/09/2012 17h31
- crosby
- Membre (2011)
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Alors pour les obligs, je connais les obligs US, pas vraiment françaises. Voilà ce qu’on peut faire avec des obligs corporates américaines chez Interactive Brokers:
- Financement à 1.6% jusqu’à 100k, puis 1.1% au delà (donc il fut quand même investir un bon paquet pour arriver à des taux raisonnables sur obligs) indexé sur Libor
- En utilisant les Reg Ts (donc réglementation US sur le levier autorisé, pas le portfolio margin), levier jusqu’à 9 (ie capital seulement de 10%), et ce pour les obligs investment grade.
Donc grosso modo du moment que le spread de votre oblig vs les taux swaps est au dessus de 1%, vous pouvez commencer à gagner de l’argent, en tenant compte du risque de duration, et du risque de variation du taux de financement. Mais ça demande de prendre pas mal de risques, si le spread de l’oblig s’élargit.
Après, emprunter à votre banque pour ça ne me semble pas être forcément optimal, vu les taux pratiqués vs taux servis par les obligs.
PS : explication des spreads :
Le spread c’est la différence entre le rendement de votre oblig et le rendement du bond du trésor équivalent en terme de duration (durée grosso modo). Donc si votre oblig traite à 100, et paye du 7% sur 5 ans, et que le Treasury équivalent de 5 ans, traite à 100 et paye un coupon de 3%, le spread est de 4% soit 400 points de base.
Très schématiquement, long une oblig en utilisant un financement, on a en termes de risque
- le risque de spread (que l’oblig se casse la figure par rapport à un bon du trésor de caractéristiques équivalentes)
- le risque de taux (que le prix de toutes les obligs en générale baisse, ou que leur rendement augmente en d’autres termes) qui est proportionnel à la duration
- le risque de financement, c’est à dire que le coût du financement augmente (Libor augmente)
Le risque de spread, c’est celui qu’on veut prendre avec un effet de levier important, donc on va pas le couvrir a priori.
Le risque de taux, il faut le couvrir pour pas que la valeur de la position risque de tomber, si les taux montent, et qu’on se prenne un appel de marge. Traditionnellement il se couvre en shortant des Treasuries. Si la valeur de l’obligation baisse à cause d’une remontée des taux, le bon du trésor baisse aussi, et donc le short compense la perte sur l’oblig. Donc on paye le coupon des bons du trésor, ce qui fait que le rendement net de la position couverte est : rendement de l’oblig - rendement du bon du trésor = le spread (d’où la logique de regarder le spread évidemment).
Cependant cette approche ne tient pas compte du risque de financement. En fait, il existe une méthode pour faire d’une pierre deux coups : les swaps. Avec un swap, on s’engage à payer un taux fixe (par ex 5%), sur une durée donnée (par ex 5 ans), et on reçoit en échange un taux variable (Libor) et tout ça pour un montant donné bien sûr. A noter que dans cet exemple on dirait que le spread du swap est de 1% (5% du taux de swap, moins 4% du bon du trésor correspondant).
Pour ne pas être exposé aux variations de taux court (Libor), le swap est efficace. En reprenant notre trade, on oublie le short sur les treasuries et on fait juste une swap. Donc on a l’oblig, qui paye son coupon fixe, on prend une partie du coupon pour payer le swap, qui en retour sert à payer le financement. Donc avec les chiffres de l’exemple, l’oblig paye 7%, on en utilise 5% pour payer le swap, qui lui nous donne Libor. Mais on ne se finance pas à Libor mais L+100bps par exemple. Donc il faut encore enlever ce %. Il reste donc 7% - 5% - 1% = 1%. Mais en mettant seulement 10% du capital, ça fait x10, soit 10%.
Donc grosso modo pour les effets de levier importants on peut évaluer la valeur relative d’une oblig en prenant :
(Yield oblig - swap rate - financing spread) x 1 / capital.
En pratique on ne peut pas faire un swap pour des petits montants, mais l’approche permet au moins d’évaluer la valeur relative d’un produit. On peut accepter de prendre le risque de financement par exemple, si on sait au moins que la stratégie a une valeur intrinsèque.
Dernière modification par crosby (11/09/2012 19h28)
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#5 11/09/2012 17h35
- crosby
- Membre (2011)
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Sergio,
Justement, je me place dans l’optique investissement à long terme, un peu comme sur des obligs. Et c’est bien pour cela que c’est une question non triviale.
Acheter avec de la marge, sans protection, je suis d’accord qu’a priori c’est très dangereux. Mais la question est alors, quelles sont les stratégies de couvertures acceptables / Et qui marchent (pas trop de frais de transaction, etc).
Prenons votre trade AIG.WS. Si vous margez à 50%, et achetez des puts hors de la monnaie (disons strike à 80% du prix) est-ce-que cela ne permet pas d’éviter de risquer une partie importante du capital ? Le coût des puts, annualisé, rogne le rendement, mais on gagne plus in fine grâce au levier il me semble.
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#6 11/09/2012 18h07
- sergio8000
- Invité
Crosby,
C’est une bonne question et, en toute sincérité, il est difficile pour moi de vous répondre catégoriquement et de manière univoque.
Cela dépend de plusieurs choses, en particulier des options qui existent, de leur durée, du coût du roll-over des options put (qui va dépendre de la durée), car ça va faire un an que j’ai les warrants bientôt et les options à 80% du strike ne sont pas nécessairement longue durée, et probablement d’autres choses que j’oublie ici.
Mais j’ai surtout un problème philosophique et existentiel qui se pose à moi. J’ai passé quelques années à étudier AIG, qui m’intéresse à titre personnel depuis fort longtemps (à l’origine à cause de AIA, une assurance "old school", peu risquée, hyper rentable, super bien managée). Franchement, je vous avoue que j’aurais du mal à me regarder dans un glace si je commence à couvrir ainsi des warrants à strike 45, alors que je pense que le sous-jacent vaut au moins 70 (ultra conservateur), probablement 90, et peut être même bien plus de 100 (sous certaines hypothèses de rentabilité)… Je me considère comme partenaire économique de cette entreprise dans son redressement, et je serai moralement incapable d’acheter des instruments qui dénoteraient une opinion négative de ma part, pour couvrir un risque, qui, je pense, n’existe pas (on est d’accord, je ne suis pas infaillible, je peux me tromper, etc…).
En revanche, si une banque me prête quelques millions à, mettons, 3%, échéance 15 ans, je pourrai rembourser sans problème à long terme : je serai alors "philosophiquement apte" à justifier un tel levier.
Je suis en revanche 100% d’accord sur le fait que votre question est loin d’être triviale et qu’il existe des stratégies de hedging intelligentes (par exemple acheter une obligation convertible et shorter l’action sous jacente, notamment si votre convertible est proche du prix de conversion, puisque, dans le cas où ça tourne mal, vous devrez convertir et réduirez vos pertes sur le short).
#7 11/09/2012 18h19
- Xan
- Membre (2012)
- Réputation : 29
@ sergio: l’achat d’une obligation convertible et le short de l’action sous-jacente n’est pas une stratégie de couverture à proprement parler, mais plutot une stratégie d’arbitrage, vous jouez ici un décalage de prix entre les 2 instruments.
Personnellement, à terme, je souhaiterai avoir l’opportunité de couvrir mon portefeuille actions de manière active via options, ainsi que d’augmenter le rendement du portefeuille (notamment via arbitrage de volatilité et le soin des points d’entrée/sortie grace aux options).
Les options sont un outil réellement puissant pour ces deux aspects. C’est la seule utilisation de levier qui m’intéresse et que je pense un jour utiliser pour le moment (couverture via future aussi éventuellement mais ca demande un patrimoine encore plus important).
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#8 11/09/2012 18h21
- GoodbyLenine
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Sur mon compte de marge IB, j’utilise un levier (il dépend de quels titres j’ai acquis, en général un peu moins de 2, on peut voir en permanence où on en est, mais j’avoue d’ailleurs ne pas avoir fait l’effort de comprendre comment c’est calculé, all information being in english), et aucune couverture (j’ai même du vendre lors de la baisse d’il y a qqs mois, hélas).
Mais mon compte IB représente moins de 10% de mon exposition aux actions, et pour le reste (surtout deux gros PEA) je n’ai aucun levier (et peu d’opérations d’ailleurs). Donc mon niveau de risque avec le "levier" sur les actions est faible….
J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)
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#9 11/09/2012 19h05
- Sinclair
- Membre (2011)
- Réputation : 39
Le levier implique le risque de perdre 100% de son capital lors du prochain gros coup de grisou financier, qui ne manquera pas d’arriver tôt ou tard.
Ce risque n’est tout simplement pas acceptable pour moi.
Comme suggéré par sergio, seul un prêt à très long terme - au moins égal à l’horizon d’investissement de 10 ans et dont le remboursement des intérêts et/ou du capital soit supportable par mon flux de revenu futur - est envisageable pour créer un modeste effet de levier.
Je ne sais d’ailleurs pas comment obtenir un tel prêt en France.
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#10 11/09/2012 19h13
- sergio8000
- Invité
Xan a écrit :
@ sergio: l’achat d’une obligation convertible et le short de l’action sous-jacente n’est pas une stratégie de couverture à proprement parler, mais plutot une stratégie d’arbitrage, vous jouez ici un décalage de prix entre les 2 instruments.
Vous pouvez Appeller cela comme vous voulez Xan. Graham appelait cela "correlated hedging" dans sa dernière version de l’investisseur intelligent, avec la condition que le prix de conversion soit proche du cours actuel de l’action (c’est extrêmement important et vous semblez oublier ce point lorsque vous en parlez : sinon l’appellation hedging n’a ni queue ni tête dans ce cas).
Voici quelques visions "type couverture" sur la chose :
- Vous couvrez le risque de défaut du convertible en shortant l’action.
- Cela peut aussi se révéler une manière brillante et sécure de shorter une action (type SOITEC au moment de l’emission de son convertible), un des rares shorts qui m’ait fortement tenté (je ne l’ai pas fait car c’est contraire à ma philosophie). Si l’action s’envole contre les fondamentaux, vous êtes couvert contre les pertes de votre short par conversion de l’obligation.
J’imagine que dans les formations financières on appelle cela de l’arbitrage aujourd’hui, mais je ne suis pas 100% d’accord avec l’usage de ce terme, surtout lorsque l’action trade près du prix de conversion et qu’on l’utilise pour se couvrir. Après, ça ne reste qu’un moyen de faire de l’argent… Peu importe son nom !
#11 11/09/2012 19h37
- crosby
- Membre (2011)
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Sergio a écrit :
En revanche, si une banque me prête quelques millions à, mettons, 3%, échéance 15 ans, je pourrai rembourser sans problème à long terme : je serai alors "philosophiquement apte" à justifier un tel levier.
Mais justement, il me semble qu’on peut concevoir une forme d’équivalence entre :
- achat sur marge avec achat de protection (des series de puts, ce qui réduit un peu le rendement brut)
- financement à terme avec un taux plus élevé
Sans les appels de marge, l’achat sur marge serait comme un financement à terme, dont vous décidez le terme ! Et à taux flottant plutôt que fixe.
Si les puts garantissent de se tenir à l’écart de tout appel de marge, et qu’on hedge le taux court avec des eurodollars, alors on est bien dans une situation assez equivalente il me semble.
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#12 11/09/2012 22h27
- sergio8000
- Invité
Une forme d’équivalence, surement ! Après pour la créer, faut quand même s’arracher les cheveux :-). Vous êtes trop pointu pour moi Crosby, je m’incline !
Je veux rester simple dans ma démarche.
#13 12/09/2012 00h35
- crosby
- Membre (2011)
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Je pense vraiment que la création de richesse (pour soi, soyons clair), passe par l’utilisation judicieuse de l’effet de levier. C’est évident pour certains dans l’immobilier, mais moins naturel sur les produits financiers. Mais il faut contrôler les risques. Ma démarche ne vient que de cette simple constatation.
Ma logique peut paraître complexe, mais il faut reconnaître que si vous allez voir votre banquier pour lui prendre 200k (vous en mettez 100, disons), en exigeant un taux à 2.5% sur plusieurs années, pour acheter des warrants AIG, vous ne serez peut-être pas très bien accueilli ! Si on pouvait le faire simplement, ce serait idéal, mais alors tout le monde serait leveragé comme en ’29, et les prix seraient tous sur-évalués pour ceux qui n’utilisent pas un levier. (Tiens ça me rappelle l’immobilier ça).
Donc, si l’on constate que de gros blocs d’investisseurs ne sont pas leveragés, pour une multitude de raisons, il y a en un sens un arbitrage du système si l’on peut trouver le moyen de constituer un financement dans des conditions raisonnables.
D’ailleurs, corrigez-moi si je me trompe (je ne connais vraiment pas bien le marché des actions), mais il me semble qu’hormis les hedge funds, peu de gros groupes d’investisseurs utilisent le levier. Les individuels sont un peu trop risk averse, les fonds mutuels, fonds de pension, assurances etc ne peuvent pas…
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#14 12/09/2012 06h12
- bifidus
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Tout cela est bien théorique et compliqué…
Prenez une position de 200 ou 300 k€ et vous verrez ce que ca fait.
Pour avoir essayé je considère que c’est incompatible avec un travail normal.
Qui n’a pas vécu dans les années voisines de 1780 n’a pas connu le plaisir de vivre
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#15 12/09/2012 10h25
- crosby
- Membre (2011)
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Bonjour
bifidus a écrit :
Tout cela est bien théorique et compliqué…
Vous voulez bien développer ? Qu’est ce qui est théorique dans cette discussion ? Un peu de précision apporte quelque chose à tout le monde. Un énoncé générique sans explications et détails, ça n’aide pas beaucoup.
bifidus a écrit :
Prenez une position de 200 ou 300 k€ et vous verrez ce que ca fait.
Vous voulez dire plutôt que d’acheter une maison ? Mais là encore vous voulez bien développer ? Je n’avais jamais perçu quoi que ce soit de particulier qui "fasse" quelque chose pour des investissements privés. Pour compte de tiers c’est un peu différent car on s’engage professionnellement, mais je ne pense pas que ce soit ce que vous vouliez dire.
bifidus a écrit :
incompatible avec un travail normal
Tout dépend de ce que vous appelez un travail normal. Mais je ne comprends pas le lien que vous faites avec un "travail". Vous voulez dire le travail d’analyse des titres etc implicite dans un achat sur marge ne serait pas normal par rapport au travail à faire pour un achat non margé ?
Ou vous voulez dire que si vous êtes facteur, alors vous pouvez pas acheter sur marge, mais si vous gérez un HF alors oui ?
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#16 12/09/2012 12h12
- sergio8000
- Invité
Crosby, il y a effectivement peu d’utilisation du levier sur actions hors HF, excepté pour certains OPCVM, comme celui de Monsieur Delamarche, gérant mondialement connu sur ce forum grâce à ses interventions comiques et ses performances mirobolantes (d’ailleurs, une recette possible pour avoir du succès au cours des dernières années aurait pu être d’acheter systématiquement l’inverse de ce qu’il achète).
Mais, quelque part, en collectant des fonds extérieurs, les gérants ont déjà un sacré levier par rapport à leurs investissements. Il serait abusif, à mon sens du moins, d’utiliser du levier de courtier en sus de ce levier là (qui, en plus, est rémunéré pour le gérant grâce aux frais d’entrée, de gestion et de sorte !). Utiliser un levier dans leur cas, ce serait un peu vouloir le beurre et l’argent du beurre.
Je suis d’accord que le levier est un moyen pratique pour l’enrichissement, et ai essayé à plusieurs reprises d’emprunter 100 000 EUR pour investir à mes débuts. Cela n’a pas marché, tant pis : cela ne m’a pas empêché de m’en sortir tout à fait décemment, et je touche du bois pour que cela continue. Je pense que c’est tout à fait possible pour plein d’autres personnes (sans dire que c’est facile).
Je ne suis pas prêt, pour la part, à prendre le risque de me tromper sur un levier couvert pour génerer une performance, car vu la complexité de mise en oeuvre et la qualité de raisonnement à produire (en plus de la thèse initiale de l’investissement dans l’action), les chances d’erreurs dans mes raisonnements vont augmenter tragiquement, n’est-ce pas ? C’est peut être une erreur, mais j’ai la décence d’avouer que je ne suis pas un génie et loin d’être infaillible :-).
#17 12/09/2012 12h37
- PhbFr
- Membre (2012)
- Réputation : 9
Je pense vraiment que la création de richesse (pour soi, soyons clair), passe par l’utilisation judicieuse de l’effet de levier. C’est évident pour certains dans l’immobilier, mais moins naturel sur les produits financiers. Mais il faut contrôler les risques. Ma démarche ne vient que de cette simple constatation.
Oui c’est le meilleur moyen de s’enrichir, mais effectivement les Hedge funds sont disponibles pour ça sans avoir à le gérer soi même.
Sinon je pense que c’est effectivement vraiment difficile à gérer, je suis d’accord avec Sergio.
Il faut avoir raison sur le sous-jacent, et raison sur le timing.
J’ai beaucoup pratiqué les Warrants sur du court terme pour avoir des leviers 4 à 10 mais la valeur temps est tellement importante qu’il ne suffit pas d’avoir raison, un changement de timing change tout.
C’est donc très stressant quand on a plusieurs centaines de K€ sur le feu.
On passe ses journées complète devant les cours en temps réel avec des sueurs froides ou l’espoir que les objectifs de hausse seront crevés les uns après les autres !
La véritable question est de minimiser le cout du temps et de plafonner le montant des pertes éventuelles, ce n’est pas facile.
Au moins avec les warrants on connait le montant des pertes possibles.
La dernière expérience date de début 2008 ou le crack du CA40 la veille du week-end était impressionnant j’étais persuadé qu’une action Européenne allait avoir lieu le week-end et j’ai acheté des palettes de call avec raison car c’est ce qui s’est passé.
J’ai néanmoins bien fait de panacher des call SG et commerzbank car toutes les plus values SG étaient toutes les heures annulées par une prise en compte de la volatilité (exceptionnelle ces jours là) alors que ce n’était pas le cas chez Commerzbank pour des warrants quasi identiques. J’en suis sorti avec aucune plus-values chez SG et plusieurs centaines de K€ de + values chez Commerzbank en 5 jours au lieu des 2 jours prévus. Un exemple pour montrer que les paramètres des Warrants sont délicats et en plus ils ne disent pas tout, même si on a des contacts avec les personnes qui gérent en salle des marchés les warrants. Chez SG ils ont des algorithmes que les interlocuteurs ne connaissent pas à fond.
Mais dans le passé il m’est arrivé de perdre quelques dizaines de K€ sur un mauvais pari ou un pari qui était bon mais pas dans le timing (donc mauvais au final).
C’est très technique même si on est plus raisonnable en gérant sur des durées de 1 à 2 ans (Sergio fait cela je crois)
Un levier 2 comme avec le tracker LVC n’a presque pas de coût pour la valeur temps, il n’ y a que le "betaslippage" qui compte tenu de la capitalisation des dividendes est très faible, même si la baisse est méchante il suffit d’attendre.
Emprunter avec des appels de marge : je me l’interdit.
Dans tous les cas l’état du patrimoine et de la psychologie de l’investisseur sont primordiaux. Je vais vers mes 60 ans et je deviens plus sage et j’ai pour projet de diminuer la volatilité de mon portefeuille plutôt que l’inverse.
En résumé :
- les Warrants sur de fortes convictions ouvrant une opportunité dans les semaines à venir
- les hedges funds sur du plus long terme
- tracker leveragés
Dernière modification par PhbFr (12/09/2012 13h29)
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3 #18 12/09/2012 14h37
- Louis Pirson
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“ESTP”
Petit retour d’expérience sur l’utilisation de levier "en bon père de famille".
Je ne sais pas si l’opération que je viens de réaliser est possible en France.
J’ai pu réaliser cette opération parce que le solde du prêt restant dû sur la maison familiale est devenu minime. En rélalité, j’ai emprunté la différence entre l’hypothèque détenu par la banque sur la maison et le solde restant dû en proposant à la banque d’utiliser cette hypothèque pour garantir le nouveau prêt.
Le prêt a été conclu pour une durée de 10 ans et nous pouvons le rembourser sans problème avec nos revenus professionnels. Nous ne sommes donc pas dépendant de l’évolution des marchés boursiers et ne risquons pas "d’appel de marge".
Le taux payé est de 2,94 % sans frais aucun. L’idée est justement de profiter de cet argent presque gratuit pour acheter des biens tangibles, biens qui devraient, avec l’inflation à venir (si inflation il y a) augmenter de valeur. Dans mon esprit, les actions sont des droits de propriétés sur des biens tangibles.
Je compte investir la moitié de la somme perçue dans des actions décotées au gré des opportunités qui se présentent (j’ai d’ailleurs déjà commencé) et j’ai investi l’autre moitié sur des obligations corporate en euros avec une échéance comprise entre 3 et 6 ans. Ces obligations proposaient, au moment de leur achat, un taux net d’impôt au moins égal à 2,94 % (c’est à dire le coût du prêt).
Cette 2e facette de l’investissement permet de "couvrir" le prêt dans le cas où mon scenario "inflatoire" ne se produit pas tout de suite (en clais, si nous passons par une étape déflation) : dans ce cas, j’aurai, au gré des échéances des obligations, des rentrées de cash nous permettant de renforcer les lignes qui aurait été soldées par le marché et ce, sans qu’il ne nous en coûte un euro puisque cet argent est placé à un taux supérieur au coût du crédit.
Voilà comment nous avons mis en place notre petit "hedge fund familial".
"Il faut être cupide quand les autres sont craintifs, et craintif quand les autres sont cupides." W. Buffett
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#19 12/09/2012 15h20
- crosby
- Membre (2011)
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Sergio :
Vous avez tout à fait raison pour ce qui concerne l’utilisation du levier par les gérants (en tout cas ceux qui ont un intéressement à la performance). Mais il faut aussi reconnaître que comme ce n’est pas leur argent, il y a un risque qu’il soit retiré, et en cas de baisse d’AUM comme les frais de fonctionnement sont fixes il y a un risque très important de se retrouver sur la paille.
Pour la quantification des risques je suis aussi d’accord avec vous. Si la position est (A - B) avec un levier de 10, et que l’on connaît A et B +/- 10%, alors oui il y a un risque incontrôlé de 100% sur le capital. D’où l’importance du suivi de ces risques (et c’était l’objet de cette discussion de voir comment chacun abordait cet aspect).
Mais je dois reconnaître que le recours au levier me semble plus naturel venant du domaine des obligations. En fin de compte les actions qui m’intéressent se rapprochent plus des obligations d’ailleurs, que de sociétés "normales".
PhBfr :
Substituer un HF à sa propre stratégie me semble (ça n’engage que moi) un peu cher au vu de la qualité de ce que l’on obtient. Les fees sont lourds (2% / 20%), et ils sont long un gros call ce qui peut les inciter à prendre plus de risque que l’on ne voudrait l’accepter. Un HF classique offshore n’a pas les coûts de fonctionnement et de mise en place d’un fonds AMF, et le risque d’agence y est, je pense, plus important. En outre, ils sont très secrets sur leur stratégie, et je ne peux accepter d’acheter que ce que je comprends très bien.
Vous soulevez un point très intéressant avec positions longues en warrants ou options pour faire du levier. Mais ce n’est pas quelque chose que j’avais envisagé justement à cause de la valeur temps. Ca demande de trop faire confiance au marché (qu’il voit la vraie valeur de l’action X à temps). Et ça, c’est contre mon hypothèse de base que le marché fait n’importe quoi.
A propos des warrants en particulier, et les divers produits à formule offerts par les banques, je m’en tiens très loin. Ces trucs traitent à des vols implicites délirantes, parce qu’on ne peut pas les shorter, et ce sont leurs émetteurs qui tiennent le marché. Il vaut mieux à mon sens traiter des options, qui, comme on peut les shorter, sont plus proches de la fair value.
Et pour les ETF à levier, il me semble que le problème de composition des gains et des pertes est une réelle limite à leur exploitation sur des périodes de plus de quelques jours. Je préfère du coup les éviter également.
Louis Pirson :
Je salue une utilisation très intéressante de votre patrimoine.
Une seule remarque, vous auriez pu avoir une forme d’asset/liability matching encore plus avancée en achetant non pas des corporates, mais des produits titrisés européens (immobilier résidentiel). Peut-être même que votre prêt se serait retrouvé dans votre position longue ! Et les rendements sont en principe un peu plus élevés que sur les obligs corporates à rating égal.
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#20 12/09/2012 16h02
- sergio8000
- Invité
Louis, je vous trouve absolument génial !
Malheureusement, je n’ai aucun patrimoine tangible sauf mes actions cotées et privées…
Pensez-vous qu’il y a des banquiers qui prendraient le risque de prêter sur un collatéral actions (sachant que je peux normalement rembourser assez massivement chaque mois) ? Ou est-ce trop tordu ?
@ PhbFr
PhbFr a écrit :
C’est très technique même si on est plus raisonnable en gérant sur des durées de 1 à 2 ans (Sergio fait cela je crois)
Je prends massivement des warrants s’ils sont à maturité supérieure à 5 ans et qu’ils sont fortement sous-évalués dans des scénarios très pessimistes. Ce sont alors pratiquement des actions, mais encore plus cheap que leur sous-jacent (je risque de choquer un peu les puristes, je sais :-)).
Il m’arrive de prendre des call LEAPS sur 2 ans (mon minimum à ce jour) à hauteur de 5% de mon portefeuille et sur des investissements qui ont de fortes chances de crever les yeux de M. le Marché d’ici un an, grâce à leurs résultats notamment. Mais jamais je ne couvre ces positions (wipe-out de 5% du portif dans le pire cas… j’y survivrai. Ce n’est pas encore arrivé, mais je ne suis pas assez fou pour croire que ça n’arrivera pas !). On peut aussi jouer sur le spread entre les LEAPS et faire des choses tordues, mais vous aurez compris que je ne suis pas un adepte de ce genre de choses.
@ Crosby : effectivement, certaines actions, comme Canal +, sont pratiquement des obligations et ils peut être intéressant de jouer sur le spread entre l’emprunt et votre dividende par le levier. Je vois parfaitement l’intérêt de votre raisonnement : je vous vois venir depuis le début, et je sais que vous n’êtes pas niais :-). Simplement, faire des choses de ce type complexifierait significativement ma démarche d’investissement, et j’aurais intérêt à créer le levier très intelligemment, sans avoir le droit à l’erreur, chose qui m’est vraiment précieuse dans ma démarche (s’il me prend de racheter un AMD bis sur un coup de folie par exemple… ou simplement de rater complètement une analyse).
#21 12/09/2012 16h57
- Louis Pirson
- Membre (2010)
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sergio8000 a écrit :
Pensez-vous qu’il y a des banquiers qui prendraient le risque de prêter sur un collatéral actions (sachant que je peux normalement rembourser assez massivement chaque mois) ? Ou est-ce trop tordu ?
Ce n’est certainement pas tordu mais le problème avec les banquiers, c’est qu’ils vont considérer les actions comme des actifs très volatiles et donc difficilement réalisables si jamais "tout tourne mal".
Je connais assez bien le milieu des "creditmen" bancaires pour avoir été, pendant plusieurs années, régulièrement en contact avec eux comme "emprunteur" pour le compte de mes employeurs.
Je crains que si le seul collatéral est un portefeuille d’actions, ils ne considèrent le prêt comme "à haut risque" avec comme conséquence la prise en compte du collatéral pour une petite partie de sa valeur de marché (peut-être 20 ou 30 % grand max), un taux d’intérêt significativement plus élevé et une durée de remboursement raccourcie. En général, pour un banquier, rien de tel qu’une maison ou des terrains en guise de garantie. Même si, dans le fonds, sur une longue période, un portefeuille d’actions soigneusement sélectionnée est bien plus sûr … mais ça, c’est une autre histoire.
Ceci dit, en terme de levier, l’utilisation des warrants en donne déjà un très bon …
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#22 12/09/2012 17h52
- sergio8000
- Invité
Merci pour votre confirmation Louis. Nous sommes parfaitement d’accord sur tous les points que vous mentionnez, et je n’ai eu des réponses que dans ce sens par rapport à l’introduction d’un levier pour mon business.
1 #23 12/09/2012 18h48
- crosby
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Sergio, pour le levier, quand on veut vraiment en faire beaucoup c’est possible, à des taux intéressants. Mais alors attention faut pas avoir froid aux yeux :
- Il vous faut une structure sociale avec une activité qui génère des CFs. Je crois que c’est votre cas, incidemment. En principe le banquier vous aime bien.
- Vous faites un emprunt "pour le dvpt de la societe". Pas forcement lié à un actif particulier, mais pour générer plus de chiffre, qque chose comme ça. La banque doit pouvoir vous prêter 1 an de benef net, amortissable sur qques années disons à 4%.
- Donc imaginez vous mettez 100k, levez 100k comme ci-dessus (donc a payer env 2k par mois)
- Avec les 200k, vous accédez largement au porfolio margin chez un broker US
- Vous levez 400k à Libor + 130bp environ
Donc vous vous retrouvez avec le carry sur 600k.
Mais le marché éternue et perd 10%, vous vous perdez 60k…
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#24 12/09/2012 19h50
- HannibalSmith
- Membre (2012)
- Réputation : 18
sergio8000 a écrit :
Pensez-vous qu’il y a des banquiers qui prendraient le risque de prêter sur un collatéral actions (sachant que je peux normalement rembourser assez massivement chaque mois) ? Ou est-ce trop tordu ?
J’ignore si cela est proposé en France, mais pourquoi ne pas envisager de souscrire un crédit Lombard avec votre courtier ? Au travers d’un acte de nantissement, vos titres sont laissés en garantie contre une ligne de crédit comprise entre 25% et 90% de leur valeur. Le pourcentage dépendant naturellement de l’évaluation par la banque de la volatilité potentielle de votre portefeuille (environ 90% pour des obligations souveraines AAA et environ 25% à 50% pour des actions). Concernant le taux, il est composé du Libor + marge du courtier. En EUR, les taux que j’ai observé tournent actuellement autour de 3.15% à 3.30%. Enfin, le risque d’appel de marge (toujours possible, dans la mesure où le contrat de crédit Lombard mentionne généralement que la ligne de crédit peut être adaptée à tout moment par le courtier dans un délai de 24 heures en fonction des conditions de marché) est généralement faible. Personnellement, j’évite de consommer plus de 90% de ma ligne de crédit afin d’écarter tout risque d’un improbable appel de marge.
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#25 12/09/2012 20h20
- Louis Pirson
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HannibalSmith a écrit :
Concernant le taux, il est composé du Libor + marge du courtier. En EUR, les taux que j’ai observé tournent actuellement autour de 3.15% à 3.30%.
Attention néanmoins avec ce type de prêt dans une optique d’investissement à long terme : l’euribor est un taux à court terme qui peut être soumis à une forte volatilité : il peut très bien augmenter, et même puissamment, sur des courtes périodes. Si vous avez investi à long terme, vous pourriez vous retrouver avec sur les bras, une ligne de crédit vous prélevant 8 ou 9 % d’intérêt, ce qui amputerait fortement la rentabilité long terme de votre investissement.
Evidemment, pour des trades de court ou moyen terme, pourquoi pas …
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